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Au sommaire de l’édition spéciale sur la femme de ce mercredi 8 mars 2017 du journal ‘Amakuru y’Iwacu’

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08/03/2017 Edition : 1

une• Certaines femmes rencontrées à Bujumbura indiquent ne pas être au courant de la journée internationale de la femme célébrée ce 08 mars. « Ce n’est pas notre préoccupation.» D’autres disent qu’elles ne peuvent pas célébrer cette journée. En cause, la pauvreté dans les familles. « C’est une parcours de combattant de pouvoir nourrir les enfants et payer son loyer, alors fêter la journée de la femme, n’en parlons pas,.. »

• La pauvreté est également décriée par les commerçantes de fruits et légumes en mairie de Bujumbura. Celles par nous rencontrées se sont regroupées dans des boutiques. Cela pour respecter la décision du maire de la ville, les interdisant de travailler en ambulance en plein centre-ville. Elles déclarent faire face à la pauvreté et à la hausse des prix qui les empêchent d’avoir des bénéfices et d’acheter en gros pour détailler.

• Les femmes de la commune Rumonge disent avoir trouvé la clé pour subvenir à leurs besoins ainsi que ceux de leurs familles. La solution est d’aller dans d’autres pays à la recherche du travail. « Nous allons à Dubaï au Emirats arabes unis et en Arabie Saoudite, travaillons et revenons nous occuper de nos famille.»
La population de cette région migre assez souvent en République démocratique du Congo à la recherche du travail.

• L’association des femmes juristes se félicite du pas franchi en matière juridique en ce qui concerne les droits de la femme quoique les défis ne manquent pas. Elles citent l’exemple de la Constitution qui consacre l’égalité des hommes et des femmes. « Malgré cela, en politique on donne un quota de 30%, cela va en contradiction avec la Constitution », indique la Coordinatrice de cette association, Marie Emerusabe. Elle indique également que le Code des personnes et de la famille stipule que le mari est le chef de la famille. « Un prétexte pour les hommes de prendre leurs femmes pour des êtres inférieurs. »

• « Les femmes doivent s’impliquer dans la politique pour influencer les décisions prises au pays », s’accordent à dire Nancy Ninette Mutoni et Marina Barampama, respectivement Commissaire chargée de la Communication au sein du parti au pouvoir et présidente du parti UPD.

Nancy Ninette Mutoni félicite la chance qu’à la femme burundaise du fait qu’elle peut élire et se faire élire ; aller à l’école et être rémunérée au même titre que l’homme. « Il faut juste que la femme se serve de la base juridique que le Burundi lui accorde. »
Marina Barampama déplore pour sa part que cette journée arrive alors que la femme burundaise est réfugiée, emprisonnée, ne parvient pas à nourrir sa famille. « Les Burundaises doivent militer afin que notre pays recouvre la paix et que le développement suive. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. citoyen

    Mr/Mme le/la rédacteur/trice de cet article, je ne voudrais pas faire beaucoup de commentaires sur l’article dans toute son entièreté, mais j’aimerais réagir sur le paragraphe 3 qui dit que les femmes de Rumonge ont trouvé la clé pour subvenir à leurs besoins, surtout en allant à Dubai ou en Arabie Saoudite; ne généralisons rien de risque d’en faire une publicité fatale! Les auriez -vous demandé pourquoi elles ne sont pas retournées à leurs boulots?
    Que personne ne se fasse d’illusions que ces endroits ci-haut cités sont un el dorado pour les familles démunies; une très grande désillusion leur attend! Qu’elles ne s’aventurent pas, je sais de quoi je parle!
    A bon entendeur, salut!

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