• Selon l’ONG locale Parcem, militant pour la bonne gouvernance, aujourd’hui au Burundi, l’endettement intérieur s’élève à plus de 1.o00 milliards de Fbu. Il l’a déclaré au cours d’un point de presse animé ce jeudi 8 juin.
D’après Faustin Ndikumana, président de Parcem, c’est presque le double des recettes annuelles de l’OBR. «Au rythme actuel des emprunts à la BRB, avec une hausse annuelle de 30%, si l’on n’y prend pas garde, c’est toute l’économie burundaise qui en pâtira. Il faut que le gouvernement apure ses dettes pour éviter des conséquences fâcheuses».
• Après l’annonce par le ministre de l’Energie et des mines de la hausse, sous peu, du tarif de l’électricité, l’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques) monte aux créneaux.
«Il est paradoxal de dire que la solution du déficit énergétique réside dans la hausse du prix de l’électricité». D’après Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, c’est incompréhensible que le gouvernement cherche à revoir à la hausse les tarifs de l’électricité alors qu’il a reçu une aide pour relever ce secteur».
• La police a découvert dans la matinée de ce jeudi 8 juin en zone Kinama dans le quartier Muramvya une fabrique clandestine de faux médicaments.
Il s’agit de médicaments périmés aux étiquettes falsifiées pour être revendus. Il y avait plusieurs sacs contenant des médicaments périmés achetés chez des grossistes. Le propriétaire de cette fabrique, Janvier Ndikumana, a pris le large avant l’arrivée de la police.
Selon le Dr Thaddée Ndikumana, porte-parole du ministère de la Santé publique, ce fabricant détruisait systématiquement les dates de péremption, ils les effaçaient pour les remplacer par d’autres. «Il peut même changer les étiquettes des paracétamol par celles de la quinine».
D’après le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, une telle fabrique est impensable sans une certaine complicité de l’administration locale. Il a profité de cette descente pour mettre en garde les administratifs à la base.
• 91 Burundais dont des femmes, des enfants et des vieillards, tous refoulés du Rwanda ont été conduits ce jeudi 8 juin au poste frontière de Gasenyi.
Selon des sources locales, ces personnes ont été acheminées dans leurs familles sauf 16 jeunes gens qui ont été retenus par la police pour des raisons d’enquête.
• Trois enfants ont été blessés ce jeudi 8 juin sur la colline Kiyenzi dans la province de Muyinga dans une attaque à la grenade. Les agresseurs n’ont pas été identifiés mais l’administration locale parle de règlements de compte liés aux problèmes fonciers.
• Une cinquantaine de jeunes musulmans venus de Buterere ont fait un sit-in devant les bureaux de la Comibu (Communauté islamique du Burundi) situés à Nyakabiga.
Ils se disent remontés contre le président de cet organe : «Notre objectif est de manifester notre mécontentement après l’emprisonnement de notre Iman Halidi Miburo, il y a une semaine ».
Ils soupçonnent le représentant légal de la Comibu, d’être derrière cet emprisonnement. Ils lui demandent à tout faire pour que leur Imam soit libéré.
Son arrestation est survenue après un mouvement d’insurrection mené par de jeunes musulmans de ce quartier de Buterere qui entendaient changer d’Imam.
