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Affaire Manirumva : Ndayizamba continue son combat

12/09/2011 Commentaires fermés sur Affaire Manirumva : Ndayizamba continue son combat

Accusé d’être le cerveau et le coauteur de l’assassinat d’Ernest Manirumva, face à la lenteur de la justice, Hilaire Ndayizamba continue sa lutte pour être blanchi…

Les deux infractions dont est accusé l’homme d’affaires Hilaire Ndayizamba sont punies de la servitude pénale à perpétuité. Arrêté et écroué à la prison centrale de Mpimba le 15 octobre 2009, M. Ndayizamba vient d’y passer près de deux ans, dans une affaire où il se considère comme un bouc émissaire. Inquiet du manque de diligence de la justice pour résoudre ce dossier, il vient d’adresser une seconde lettre eu président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), ce 27 août , pour demander sa liberté définitive, considérant que ses droits sont bafoués dans une injustice totale.
Dans cette correspondance, le prévenu Ndayizamba présente au président de la CNIDH trois arguments massues contre sa détention. Il démontre l’absurdité de son accusation et le manque d’objectivité de la justice pour en vérifier les éléments.

Hilaire Ndayizamba rappelle que l’APRODH et les autres membres de la société civile ont toujours décrié l’incohérence de l’instruction de ce dossier, sans oublier les analyses demandées par le FBI qui n’ont jamais été faites.

En effet, souligne M. Ndayizamba, cette instruction n’a jamais démontré comment le prévenu a coopéré directement à l’assassinat de Manirumva, ni sa présence sur les lieux du crime. Surtout que même les cinq exécutants du crime arrêtés ne le chargent aucunement.
Ce qui révolte surtout le prévenu Ndayizamba, apprend-il au président du CNIDH, celui qui était pressenti comme le principal témoin à charge contre lui l’a disculpé.

Une accusation sans éléments

Rapatrié du Canada, Gabriel Nduwayo, auquel Hilaire Ndayizamba aurait donné cinq millions pour organiser l’élimination d’Ernest Manirumva, a déclaré n’avoir jamais été en contact avec le prévenu.
Selon l’accusation, le motif de cet assassinat aurait été une envie de vengeance parce que la victime avait refusé de traiter, en faveur du prévenu, un dossier de fourniture de haricots à la PNB. M. Ndayizamba indique au président du CNIDH que tous les organes chargés de traiter ce dossier l’ont pourtant fait à son avantage. Pour lui, cet élément ne peut donc plus être pris en considération. Quant aux appels téléphoniques qu’il aurait passé à feu Ernest Manirumva le jour de son assassinat, Ndayizamba trouve bizarre qu’il ait été sélectionné parmi dix autres appelants. Pour toutes ces raisons, non exhaustives, le prévenu Hilaire Ndayizamba demande le concours du président du CNIDH en faveur de sa liberté définitive.

A la dernière audience de cette affaire, le ministère public avait demandé que le dossier lui soit remis pour un complément d’enquête, requête que le tribunal a acceptée ; malgré son illégalité. Hilaire Ndayizamba espère pourtant que cette nouvelle investigation sera plus objective, et que la lumière sera enfin faite sur ce dossier, afin que les véritables coupables soient arrêtés. La dernière visite de l’Ombudsman a été un rayon d’espoir dans cette obscurité judiciaire qui dure mois après mois.

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