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Makamba : 2700 litres de Kanyanga saisis. La question de la légalisation de l’alcool (re)posée

05/05/2013 Commentaires fermés sur Makamba : 2700 litres de Kanyanga saisis. La question de la légalisation de l’alcool (re)posée

Ce lundi 21 janvier, la police a saisi et versé par terre 2700 litres de boisson locale prohibée" Kanyanga" sur les collines de Canda et Kirari de la commune de Makamba ce lundi. Un produit largement consommé par la population …

Du matériel de fabrication de cet alcool a été saisi, alors qu’il se dit que ces deux collines abritent des usines artisanales de {Kanyanga} : "Ceux qui commercialisent le produit venaient s’approvisionner ici", fait-on savoir au sein de la police de Makamba.
Mais qu’est-ce qui explique le succès de cette boisson en milieu rural, alors qu’elle [présente des risques pour la santé->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4146] ? Nyabenda Anicet, un habitant de la commune Makamba pointe deux facteurs : "La boisson est très alcoolisée, premièrement. L’impression d’avoir bu est très rapide. Ensuite, elle est moins chère, évidemment, par rapport aux marques de la Brarudi."

Est-il possible de stopper sa consommation ? A Makamba, on ne le pense pas du tout : "La majorité des personnes qui devraient y veiller en tirent plutôt profit. Des administratifs à la base ou des agents de police perçoivent hebdomadairement ou mensuellement une petite somme de la part des fabricants et des commerçants du {kanyanga} afin de laisser le commerce se poursuivre", pointe Xavier, qui rappelle que "l’expérience a montré que même en faisant payer de lourdes amendes administratives aux fabricants, la boisson a continué à être fabriquée, commercialisée et consommée."

D’où l’appel à légaliser le {kanyanga} de Boniface : "Comme cela, on assurera le contrôle de sa qualité et partant, protéger la santé de la population en l’informant sur les dangers qu’il y a à en prendre ?"
Est-ce que les petites usines artisanales sont prêtes à supporter le coût d’une légalisation de la production de cet alcool, en termes d’équipement et de personnel ? Boniface détourne la tête : "Je n’y avais pas pensé. Mais il y a toujours moyen de trouver une solution !"
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Lire aussi {[Bujumbura : Kivyeti, un sous-quartier « hors-la-loi »->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2714]}

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