Mercredi 24 avril 2024

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L’IBAB engagé pour la promotion du secteur de l’assurance.

05/03/2022 Commentaires fermés sur L’IBAB engagé pour la promotion du secteur de l’assurance.
L’IBAB engagé pour la promotion du secteur de l’assurance.
Des participants à la première conférence annuelle de l’IBAB

L’association des courtiers d’assurances du Burundi (IBAB) a organisé, ce vendredi 25 février, sa première conférence annuelle, sous le thème : « Rassemblons les acteurs de l’industrie de l’assurance ». L’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA) promet l’appui nécessaire pour le développement de ce secteur.

« 32% est l’apport des sociétés de courtage dans les primes émises par les entreprises d’assurances Non Vie tandis qu’il est de 9,2% pour les entreprises d’assurances Vie, pour l’année 2020. Ce qui est une bonne chose, et c’est pour cette raison que le gouvernement est là pour vous soutenir », précise Joseph Butore, secrétaire général de l’ARCA, également représentant du ministre des Finances, du budget et de la planification économique.

Ce représentant du ministre en charge des Finances a exprimé sa joie pour la tenue de cette première conférence des courtiers d’assurances du Burundi. Il a en outre félicité l’IBAB pour l’initiative d’organiser une telle conférence et leur a demandé de saisir l’opportunité et profiter de la riche expérience de leurs homologues de la sous-région.

Il a par la suite souligné l’importance de ces conférences qui regroupent tous les acteurs du secteur : « C’est une occasion d’échanger des connaissances entre professionnels de l’industrie de l’assurance de la sous-région sur les stratégies à mettre en place afin de promouvoir le secteur d’assurance. »

« Les courtiers d’assurance jouent un grand rôle dans la promotion du taux de pénétration des assurances. »

Joseph Butore : « Toutes les parties prenantes doivent travailler en synergieafin de doubler le taux de pénétration, d’ici 2025. »

M. Butore a demandé à toutes les parties prenantes, notamment les assureurs, les intermédiaires d’assurances et le régulateur de travailler en parfaite synergie afin de doubler le taux de pénétration d’ici 2025, qui est de 0,93% actuellement.

« Les sociétés de courtage en assurance doivent jouer un rôle non négligeable pour l’atteinte de ce pari, compte tenu de leur apport dans le chiffre d’affaire du secteur des assurances », précise-t-il.

Le secrétaire général de l’ARCA révèle que les courtiers d’assurances ont un très grand rôle à jouer pour que cela se réalise.

Il a également déclaré que le ministère de tutelle, par le biais de l’ARCA, apportera tout appui nécessaire aux assureurs et à tous les intermédiaires d’assurance dans leurs missions respectives dans le but de développer le secteur d’assurance et ainsi contribuer de façon remarquable au développement économique du pays.

« Les courtiers d’assurances sont des conseillers en assurance »

Abdoul Salum Rucekeri : « Grâce au partage d’expérience avec nos collègues venus des pays de la sous-région, il y aura une plus-value. »

Abdoul Salum Rucekeri, président de l’IBAB a remercié le secrétaire général de l’ARCA et représentant du ministère en charge des Finances pour avoir rehaussé de sa présence la première conférence annuelle des sociétés de courtage en assurances au Burundi. Il a par la suite remercié les autres participants dont les délégués des courtiers d’assurances des pays de la sous-région.

Pour lui, les courtiers d’assurances sont des conseillers en assurance comme il y a des conseillers juridiques ou encore des conseillers en fiscalité. « Comme ce sont les courtiers qui sont bien informés, ils sont là pour aider les clients à savoir les types d’assurances qu’ils doivent souscrire », ajoute M. Rucekeri.

Il indique que le secteur d’assurance au Burundi est hanté par de nombreux problèmes. Il cite entre autres le manque de connaissances suffisantes pour toutes les parties prenantes et l’absence des formations en assurance dans les écoles burundaises.

« Nous espérons qu’avec le partage d’expérience avec nos collègues venus des pays de la sous-région, il y aura une plus-value. De plus, parmi nos invités, il y a ceux qui ont représenté des instituts d’assurances renommés, cela constitue une occasion unique pour ceux qui désirent bénéficier des formations de bonne qualité en matière d’assurance », confie-t-il.

M. Rucekeri trouve que de telles conférences ont une importance capitale pour tous les acteurs de ce secteur : « Elles permettent aux participants d’échanger des connaissances avec les invités, surtout des pays avancés plus que nous, comme le Kenya. »

Il fait savoir qu’au cours des échanges de connaissances avec les invités, lors de la conférence, ils ont acquis de nouvelles connaissances qui leur permettront de bien mener leurs activités. « Ainsi, cela nous permettra de booster le taux de pénétration. »

Les courtiers demandent de revoir la décision de réduire le taux de commission

Certains panelistes lors de la conférence

Ce champion dans le courtage en assurance confie que tous les acteurs dans le secteur d’assurances devraient bénéficier une solide formation en assurance pour une meilleure stratégie de vanter les produits d’assurance afin de créer un engouement chez les consommateurs.

Il a promis qu’ils vont continuer de promouvoir l’industrie des assurances au Burundi en se dotant des connaissances qu’ils leurs permettront de bien vendre les produits d’assurances qui étaient jusque-là invendus suite au manque de connaissances.

Les courtiers présents à cette conférence ont déploré la réduction des commissions de courtage pour les renouvellements des polices, jusqu’à plus de 50%, et craignent que cette mesure risque de compromettre très sérieusement la vie des sociétés de courtage, si cette décision n’est pas revue.

Ils demandent également aux assureurs d’accueillir favorablement la venue des courtiers sur le marché d’assurance et éviter de les contourner. « Le régulateur devrait protéger le marché des assurances en permettant un jeu franc entre différents acteurs. »


Les acteurs du secteur de l’assurance saluent la contribution de l’IBAB

Les conférenciers, les panelistes, les assureurs et bien d’autres participants se convergent sur l’apport des sociétés de courtage dans l’industrie de l’assurance et proposent des pistes pour la promotion de ce secteur.

Anthony Mwangi : « Nous travaillons en coalition avec tous les acteurs dans l’objectif de hausser le taux de pénétration des assurances au Kenya. »

Anthony Mwangi, directeur national de l’association des courtiers d’assurances du Kenya, a partagé l’expérience des sociétés de courtage en assurance kenyanes tout en démontrant le rôle de tout un chacun dans l’expansion du secteur d’assurance.

Il a indiqué qu’au Kenya, ils tiennent des forums de formation pour échanger des connaissances dans le but de renforcer leurs connaissances. « Nous travaillons en coalition avec tous les acteurs dans l’objectif d’augmenter le taux de pénétration des assurances au Kenya », ajoute M. Mwangi.

Selon lui, les courtiers contribuent énormément dans l’expansion de ce secteur. C’est bien eux qui vont à la rencontre des clients et ils doivent posséder des connaissances solides sur les produits de l’industrie d’assurances.

Quant à Jean Pierre Mubiligi, président de l’association des courtiers d’assurances du Rwanda, les assureurs devraient régler les sinistres avec célérité pour démontrer aux non assurés l’intérêt de souscrire à l’assurance et fidéliser ceux qui sont déjà assurés.

Il incite les courtiers de travailler en association pour se renforcer mutuellement et devaient introduire de nouveaux produits sur le marché, ce qui permettrait d’atteindre les résultats escomptés.

Des pistes pour hausser le taux de pénétration

Athanase Ndikubwayo : « Les courtiers devraient bénéficier des formations de renforcement des capacités. »

Pour Athanase Ndikubwayo, l’un des conférenciers, certains courtiers devraient bénéficier des formations de renforcement des capacités pour une bonne maîtrise des produits d’assurance et des techniques de vente.

Il affirme que pour hausser le taux de pénétration des assurances, certaines conditions doivent être réunies : « Un marketing soutenu à l’endroit des consommateurs, ne pas se limiter dans les villes mais plutôt rencontrer même les clients qui se trouvent dans les coins les plus reculés du pays. »

Et d’ajouter qu’une coopération active entre les membres de l’IBAB et ceux de l’EAIBA au niveau de la souscription des affaires et de l’assistance dans les sinistres, serait un atout pour l’expansion de ce secteur.

Selon lui, il devrait y avoir une régulière concertation entre les assureurs, les courtiers d’assurances et le régulateur (ARCA), sur tous les volets susceptibles de contribuer à l’épanouissement du secteur des assurances.

L’ASSUR ravie du pas déjà franchi par les courtiers

Tatien Sibomana : « Les courtiers d’assurance ont contribué dans l’expansion du secteur d’assurance. »

Tatien Sibomana, secrétaire exécutif permanent de l’ASSUR (association des assureurs du Burundi) reconnaît l’apport des courtiers d’assurance dans l’expansion de ce secteur. « Ces derniers ont beaucoup contribué à atteindre un grand nombre de clients, qui n’étaient pas informé des produits d’assurance. »

De plus, souligne M. Sibomana, comme ils sont mieux informés que les consommateurs des produits d’assurance, ils ont également aidé les assureurs à expliquer leurs produits. Ainsi, cela a permis à hausser le taux de pénétration des assurances. « Mais d’autres facteurs ont aussi contribué dans l’atteinte de ces résultats, notamment la séparation de l’assurance Vie et de l’assurance Non Vie. »

Pour lui, les courtiers d’assurances devaient se doter des connaissances pour mieux expliquer les produits d’assurance aux consommateurs. Il précise que les connaissances sont la clé de l’expansion de ce secteur. « Tu ne peux pas convaincre un client sans toutefois détenir des informations complètes sur les produits qu’offrent les assureurs aux clients », estime-il.

M. Sibomana conseille les courtiers d’assurance de rencontrer les clients des coins les plus reculés qui ne connaissent pas encore l’importance de l’assurance, d’identifier les groupes qui sont en besoin d’assurance et savoir leurs besoins en assurance.

« Les sociétés de courtage en assurance contribuent énormément dans l’expansion de ce secteur. »

Jocelyne Kaneza, directeur général de la Socar AG, a exprimé sa satisfaction par rapport aux activités réalisées par les courtiers d’assurances dans la promotion de l’assurance au Burundi. « Les sociétés de courtage en assurances contribuent énormément dans l’expansion de ce secteur. »

Elle implore aux courtiers d’assister davantage les assurés en cas de sinistres de façon professionnelle afin de fidéliser davantage les consommateurs des produits d’assurance et ainsi attirer d’autres clients.

Cette conférence a vu la participation de l’ARCA, des assureurs, des représentants du secteur bancaire, de certaines institutions de sécurité sociale, notamment l’INSS et l’ONPR. On note également la présence des présidents des associations des courtiers d’assurances des pays de la communauté est-africaine, comme le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya.

Signalons que l’association des courtiers d’assurances du Burundi compte douze membres à savoir : ASCOMA, FBIB (First Burundi Insurance Brokers), Tanganyika Insurance Brokers “TIB”, AFRICA RISK BURUNDI, AZIMUTS Insurance Brokers, IMPERIAL B.G.C, SISAB, Pajeflo Facilitator Business, « PAFABU Sprl », INGOMA Best Insurance Brokers, MEGA Insurance Brokers Sprl, SOCOUA (Société de courtage d’assurance) et RUNTOWN Insurance Brokers.

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