Exclusion, discrimination, entrave aux libertés publiques, retour au « monopartisme » … Voilà le tableau que dressent certains responsables politiques, trente-deux ans après l’assassinat du président Melchior Ndadaye, héros de la démocratie. Ils regrettent que la commémoration peine à mobiliser la population.
Alors que le Burundi bénéficie des financements de plusieurs milliards de dollars (USD) de la part de ses partenaires au développement, une réalité inquiétante émerge. Une grande partie de ces ressources reste inutilisée alors que la population attend des projets concrets.
C’est ce mardi 21 octobre que le Burundi a commémoré, pour la 32ème fois, l’assassinat du président Melchior Ndadaye, le tout premier chef d’État démocratiquement élu au Burundi, une tragédie qui a emporté également 15 élus du peuple, 4 ministres, (…)
Dans la zone Kigwena, en commune Rumonge, de la province de Burunga, un réseau de trafic d’êtres humains cible des adolescentes de moins de 18 ans à destination de la Tanzanie. De jeunes filles sont exploitées sexuellement ou utilisées dans des pratiques occultes. Certaines n’en reviennent jamais.
Quelques jours après que la Cour d’appel de Bujumbura-mairie s’est déclarée incompétente pour la juger, la journaliste Sandra Muhoza, poursuivie pour « aversion raciale » et « atteinte à l’intégrité territoriale », a de nouveau comparu devant le Tribunal de Grande instance de Ngozi. Sa défense dénonce une détention illégale et des irrégularités dans la procédure.
Accusées d’entretenir des relations avec des maris qui ne sont pas les leurs, les femmes qui préparent les mets pour les pêcheurs, appelées « Wapichi », aux différents ports de pêche de la commune Nyanza, en province de Burunga, ont été interdites d’y travailler. La mesure est jugée non fondée.
Au Burundi, l’allaitement reste un défi de taille pour les femmes vivant avec le VIH-sida. Dans la commune Rumonge, les mères allaitantes séropositives témoignent d’un quotidien marqué par la peur de contaminer leur bébé, le manque de soutien, la pauvreté et la rareté des médicaments essentiels.
Depuis plusieurs semaines, la couverture médiatique des activités de l’Assemblée nationale du Burundi connaît de profondes restrictions. De nombreux médias privés, autrefois présents pour relayer les débats en plénière, ne sont plus autorisés à franchir les portes du palais des Congrès de Kigobe. Une situation qui alimente de vives inquiétudes quant au respect du principe de transparence inscrit dans la Constitution.
La distribution des engrais chimiques, notamment de l’urée, connaît des retards récurrents sur tout le territoire burundais. Ce qui fragilise les petits producteurs dont les sols sont de plus en plus acides. Entre monopole de l’importateur Fomi, crise des devises et insuffisance de pouvoir d’achat, les agriculteurs paient le prix fort.
Malgré le souhait du chef de l’Etat de voir les élections collinaires se dérouler dans un « cadre familial », de nombreuses irrégularités ont marqué le scrutin : votes multiples, contestations des candidats élus, agents électoraux véreux, campagnes coûteuses, rivalités entre candidats du même parti et une élue-incarcérée. Cela aggrave la méfiance et les contestations.
Alors que le pays fait face à une pénurie de devises étrangères, le yuan chinois devient une monnaie autorisée pour les importations à partir de la Chine. Une décision inédite qui suscite autant d’espoirs que d’interrogations sur ses véritables enjeux économiques, monétaires et géopolitiques. Des gens du domaine s’expriment.
Le Centre d’alerte et de prévention des conflits (CENAP) a tenu, ce mercredi 6 août 2025, un point de presse pour présenter officiellement un guide pratique destiné à prévenir les messages de haine et l’incitation à la violence de masse. (…)