• Le Burundi commémore ce 6 avril, le 23ème anniversaire de la mort du président Cyprien Ntaryamira. A Bujumbura, les cérémonies ont débuté à la cathédrale Regina Mundi et ont vu la participation du président de la République Pierre Nkurunziza ainsi que d’autres dignitaires. Ces cérémonies se sont clôturées par le dépôt des gerbes de fleurs au mausolée et l’écoute du discours du défunt président.
• La veuve du président, Sylvana Ntaryamira s’est confiée à Iwacu. Elle demande que son mari soit élevé au rang des héros de la paix. Elle prie également le Gouvernement burundais de demander aux Nations-Unies des enquêtes internationales pour aboutir à la vérité sur ce qui s’est passée.
• Le crash du 6 avril 1994. Le président Cyprien Ntaryamira rentre du sommet des Chefs d’Etat, organisé à Dar-es-Salaam, sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs en général et au Burundi en particulier. Le président rwandais Juvénal Habyarimana l’invite alors à bord de l’avion rwandais. Alors que l’avion amorce son atterrissage à l’aéroport international de Kanombe, l’appareil est pulvérisé par un missile au-dessus de Kigali au Rwanda. Les deux présidents ainsi que tous les autres passagers périssent.
• Le Porte-parole du Gouvernent, Philippe Nzobonariba parle d’un attentat dont les circonstances n’ont pas encore été élucidées. Nzobonariba précise que le Burundi et les familles des victimes ne sont pas prêts à renoncer « pour que les leurs terminent dans l’oubli et dans l’anonymat ». Le Secrétaire général du Gouvernement appelle la population burundaise à la patience et à l’attente de la proclamation des résultats des enquêtes.
• Pour le vice-président du parti Frodebu, Léonce Ngendakumana dit ne pas attendre la vérité du pouvoir Cndd-Fdd qui prône uniquement la loi d’amnistie et qui aimerait que le dossier soit versé dans la Commission vérité et réconciliation. « C’est un paradoxe de confier le dossier Ntaryamira à cette Commission qui a compétence de travailler sur le territoire burundais. Alors qu’il est mort au Rwanda. »
• Jean Louis Nahimana le président de la Commission vérité et réconciliation indique c’est sera un travail difficile que d’enquêter sur la mort de Cyprien Ntaryamira. Le crash s’étant produit à l’extérieur du pays. « Notre compétence se limite au seul territoire du Burundi. » Monseigneur Jean Louis Nahimana indique que la CVR ne va pas travailler sur le volet justice, n’empêche que des recommandations seront faites pour que justice soit faite.
• Sylvestre Ntibantunganya quant à lui parle du président Cyprien Ntaryamira comme d’un homme pragmatique, de décision, un homme de proximité avec la population. Le président Cyprien Ntaryamira avait transcendé les questions ethniques et tenait à la discipline. S’il revenait aujourd’hui, il prononcerait ce même discours pour ramener tout le monde à la discipline comme respect des lois, au respect mutuel et à la gestion équitable.