•L’équipe de reporters du Journal Iwacu constituée de Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi, Egide Harerimana et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza arrêtés ce mardi à Musigati vient de passer une deuxième nuit au cachot du commissariat de la police à Bubanza.
Selon Léandre Sikuyavuga, directeur des rédactions au Groupe de Presse Iwacu qui s’est rendu à Bubanza accompagné par un avocat pour assister ces journalistes, ces derniers ont été entendus par un OPJ. A l’issue de l’interrogatoire, cet avocat s’est réjoui qu’aucune charge ne pèse contre ses clients.
Mais curieusement, il a été demandé à ces journalistes d’attendre ’’une décision venant d’en haut’’, sans autre précision. Il y a également deux téléphones de ces journalistes qui manquaient.
•L’organisation Human Rights Watch appelle les autorités burundaise à ’’libérer immédiatement et sans condition les quatre journalistes du Journal Iwacu et leur chauffeur arrêtés le 22 octobre 2019 alors qu’ils étaient en reportage dans la province de Bubanza.
«Les journalistes jouent un rôle essentiel en faisant la lumière sur les questions qui touchent à l’intérêt général et ne devraient pas être poursuivis pour le travail qu’ils accomplissent en toute légitimité», a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les autorités devraient inverser la tendance actuelle de répression contre la liberté de la presse et, dans un premier temps, libérer sans attendre ces journalistes et leur chauffeur arrêtés alors qu’ils faisaient leur travail».