• Le mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi a été renouvelé. Lors du vote au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, il y a 23 voix pour, 7 contre et 17 abstentions.
Les pays qui se sont opposés à cette résolution sont : le Burundi, la Chine, le Cuba, la République démocratique du Congo, l’Egypte, l’Arabie saoudite et le Venezuela. Le Rwanda s’est prononcé pour la prorogation du mandat de cette commission. C’est le seul pays africain. D’autres se sont abstenus.
Le Frodebu-Nyakuri dénonce cette décision. Kefa Nibizi, président de ce parti estime que cette commission est sans importance sur le Burundi. Il l’accuse de ternir l’image des institutions du Burundi. D’après lui, cette Commission d’enquête sur le Burundi n’est là que pour freiner l’étape déjà franchie dans la consolidation de la paix et la sécurité. Kefa Nibizi demande aux membres de cette commission de démissionner.
De son coté, Me Lambert Nigarura, un des défenseurs des droits de l’Homme, aujourd’hui en exil, se réjouit de la reconduction de cette commission. Pour lui, c’est très important qu’il y ait une commission de l’ONU qui suit de près ce qui se passe au Burundi en ce qui concerne les violations des droits de l’Homme.
Selon lui, même si cette commission n’a pas le droit de venir au Burundi, cela n’empêche pas qu’elle mène son travail correctement. Pour rappel, Bujumbura déclaré les trois membres de cette commission persona non grata.
Contacté, le ministère burundais en charge des droits de l’Homme a promis de s’exprimer ultérieurement sur cette reconduction de la Commission d’enquête sur la Burundi.
• Au lendemain de l’annonce par le Conseil national de sécurité de la suspension des organisations non gouvernementales internationale pour une durée de trois mois, le porte-parole du président de la République explique que cette mesure concerne les ONG ne respectant pas les lois du pays.
Jean-Claude Karerwa Ndenzako, l’a déclaré ce vendredi au cours de la conférence publique des porte-paroles des différentes institutions. Le porte-parole du président de la République n’a pas précisé les ONGs concernées par cette décision.
Il les accuse notamment d’apprendre aux jeunes burundais des comportements qui vont à l’encontre de la culture burundaise. D’après lui, il s’agit des organisations qui sèment le désordre dans le pays.
Cette décision du Conseil national de sécurité entre en vigueur à partir du 1er octobre 2018. En attendant, le ministre de l’Intérieur a convié tous les représentants des ONGs internationales œuvrant au Burundi à une réunion pour ce lundi 1er octobre.