Jeudi 28 mars 2024

Politique

William Ruto : « Le moment est venu de revoir les textes régissant l’EAC »

18/03/2023 6
William Ruto : « Le moment est venu de revoir les textes régissant l’EAC »
Le président de l’EALA, Joseph Ntakirutimana reçu par le président William Ruto

« Même s’il y a des progrès réalisés par la Communauté Est-Africaine (EAC) depuis sa création, il y a environ 25 ans, il est temps de revoir les clauses ou les textes fondateurs de cette entité afin de s’adapter aux réalités actuelles et aux différents changements survenus d’aujourd’hui », a fait savoir le président kényan.

C’était ce vendredi 17 mars au cours de sa rencontre avec le président de l’Assemblée Législative Est-Africaine (EALA), Joseph Ntakirutimana, à la Chambre d’État de Nairobi.

Le président William Ruto a souligné que la coalition doit renforcer et se doter de capacités suffisantes nécessaires à un grand bloc régional. Il a rappelé qu’il a commencé avec trois membres : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, mais qu’aujourd’hui elle est passée à sept membres.

Les pays qui ont rejoint cette communauté régionale après sa création sont le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo.

« La Somalie pourrait adhérer une fois l’évaluation terminée. Il est également possible que l’Éthiopie et le Soudan rejoignent l’EAC », a fait savoir le cinquième président du Kenya.

L’expert en relations internationales, Nancy Nelima analyse cette question en trois entités principales.

Premièrement, il faut savoir ce que les pays bénéficieront de l’adhésion à cette communauté.

Pour Mme Nancy Nelima, les pays africains qui rejoindront ce bloc pourront avoir la liberté de faire des affaires en interne sans beaucoup de restrictions, si les pays proposés rejoignent l’EAC, il peut y avoir une bonne participation dans le partage des ressources disponibles dans ces pays.

Selon cet expert en relations internationales, cela permettra la croissance du commerce entre ces différents pays de la communauté. De plus, souligne-t-elle, s’il y a plusieurs pays, alors il y aura une bonne raison d’avoir une monnaie unique utilisable dans tous ces pays car cette monnaie aura de la valeur en fonction du poids économique des différents pays membres de cette entité régionale. « Cela facilitera le commerce entre ces nations ».

Deuxièmement, il faudrait voir ce qui va changer dans les nouveaux accords. « Ce qui peut changer, c’est peut-être la langue officielle qui comprendra tous les participants. De plus, les restrictions qui empêchent l’entrée des entreprises dans ces pays peuvent être contrôlées et réduites car l’intention de l’EAC est d’avoir une relation qui apportera des avantages aux pays de cette communauté », a ajouté cet expert.

La troisième question est de savoir si les gens pourront s’approprier l’EAC. « S’il y a de bonnes relations et un bon climat des affaires sans barrières, différents citoyens de l’EAC auront ce sentiment d’appartenance à une même communauté, ils se sentiront partout chez eux. Si un Tanzanien peut se rendre au Burundi pour livrer des marchandises sans payer de taxes aux différents postes-frontières, alors il ressentira la facilité de faire des affaires », explique-t-elle cet expert.

Selon Mme Nancy Nelima, expert en relations internationales, ces pays ne peuvent se développer que s’il y a la liberté de faire des affaires. « Cela peut donner aux différents citoyens des pays membre de cette communauté, le sentiment que cette entité régionale est leur propriété ».

EAC

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Mburugu Baderhakugum

    Nous la RDC apres l’adhesion c’est la geurre et on continue a payer partout visa,carte d;entree des vehicules.Somme nous membre ou pas encore?

    • Claypton

      La RDC a rejoins l’EAC avec une arrière pensée sécuritaire alors que l’EAC a un objectif surtout économique….Si les congolais continuent à constater des réstrictions dans leur movement c est surtout à cause de la mentalité rétrograde de leur leadership. Le leadership Congolais devrait réflechir en termes de business et arrêté de gérer leur pays en jouisseur ou les multinationales paient qlqs politiciens pour signer des contracts qui ne profitent pas au peuple….ou promettre des contracts à ceux qui peuvent envoyer des militaires qui viendraient se battre pour leur compte….

  2. Ndaruzaniye Joseph-Marie

    Tout cela est beau mais ne perdons pas de vue que Ruto est sous influence yankee et n’a aucune indépendance dans ses actions.Or l’EAC et ses citoyens ne veulent pas devenir des esclaves d’autrui.Va falloir bien examiner qui exactement est en train de dicter à Ruto.Umunyafrika yama acibwa mu ryahumye kuko atarumva ko ivyo atunze ari vyinshi cane bihanzwe amaso na ba bakame babazungu batagira nakimwe iwabo.Dukanure maremare ntidusubizwe mu bukoloni nikiboko.Uyo Ruto ntawomwizera nugusuzuma neza ivyo ariko arazana iwacu.

    • Nabaza

      Nawe ntuyivugije uyiciye umurya!
      Ngo abazungu nta nakimwe bafise iwabo? Urazi réserves za sous-sol abarusiya n’abanyamerika bafise? Kandi bakabandanya bimbura ibiri mu bindi bihugu.

    • Jamahaar

      @Ndaruzaniye Joseph-Marie,dans ce 21ieme cycle de la mondialisation domine par la toute puissance du Dollar, des multinationales et de Walt Street et par extension la dominance de la Reserve Federale Americaine sur les autres banques centrales du monde, aucun pays ne peut dire qu’il est totalement independant pour mener sa propre politique en dehors de ce systeme.Que le President William Ruto agisse sous l’influence americaine ou pas pour pousser les pays de l’Afrique de l’Est a une plus grande integration politique et monetaire, il n’y a rien de mauvais.Il faudrait plutot encourager les gouvernants et les peuples africains de s’approprier de cette ambitieuse idee du vivre ensemble par la suppression des barrieres tariferes inter-Etats, la libre circulation des marchandises et des personnes pour etudier, commercer et s’installer pour travailler sans etre constamment soumises aux tracasseries administratives et policieres. Les frontieres africaines heritees de la colonisation ne sont qu’artificielles.Elles peuvent etre supprimees avec l’accord des pays interesses membres actuels et futurs de la communaute comme cela se fait ailleurs sur d’autres continents.

  3. Kanda

    Il faudra aller plus loin et former une vraie fédération bénéfique aux citoyens de tous ces Pays.
    Ce qui pourrait éliminer les problèmes d’ethnisme et de tribalisme, tout citoyen ayant la liberté de s’installer et de travailler où il voudrait. Ce serait très fort d’avoir les Etats Unis d’Afrique de l’Est. Avant cela, nos dirigeants doivent se défaire de leur égo qui n’est fondé sur rien d’autre que d’avoir un champ personnel de pouvoir et de corruption.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 1 610 users online