Jeudi 28 mars 2024

Politique

RDC/Dossier Vidiye Tshimanga : Un scandale à la présidence

16/09/2022 4
RDC/Dossier Vidiye Tshimanga : Un scandale à la présidence
Vidiye Tshimanga, conseiller stratégique du chef d’Etat de la RDC

Les vidéos du conseiller stratégique du président Tshisekedi, Vidiye Tshimanga, partagées par le média Le Temps ont suscité de vives réactions en République démocratique du Congo et ailleurs, comme l’indique le quotidien Actualité.Cd.

Avec des pseudos investisseurs, caméras cachées, Vidiye Tshimanga a confié être un proche collaborateur du chef d’Etat congolais dans différentes affaires : « Si je demande au président quelque chose, il donne (…). Moi, c’est le président… Le président ne fait pas d’affaires directement ».

« La société ne sera pas à mon nom, car je suis une personne politiquement exposée (…). Nous avons des trusts qui sont sur l’île Maurice, nous avons différentes façons de le faire, mais généralement nous mettons les noms des personnes que nous contrôlons dans le pays. Mais c’est nous qui dirigeons. (…) Je suis toujours derrière ».

Le directeur Afrique de l’Ouest et francophone de la plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PLAAFF), Jimmy Kande, demande la justice à se saisir du dossier : « La corruption, le trafic d’influence, les rétro commissions ont des beaux jours en RDC. Il est important que la justice fonctionne ».

Vidiye Tshimanga dénonce pour sa part une mauvaise campagne lancée contre sa personne et promet une mise au point. Selon le média Dépêche.Cd, le conseiller stratégique du Chef de l’Etat, Vidiye Tshimanga, risque gros. Lui, qui évoque une campagne menée contre lui et promet de faire une mise au point, est dans le filet de subir la rigueur de la loi.

« Toute personne, y compris au sein du Cabinet du président de la République, dont le comportement avéré aura enfreint la loi, la déontologie de sa fonction ou le règlement d’ordre intérieur du Cabinet présidentiel, subira la rigueur de leurs effets », lit-on dans un communiqué signé par Erik Nyindu, directeur de la cellule communication du président de la RDC, peu après la publication de ces vidéos.

Kenya : La fin de l’ère Uhuru

La prestation du serment du nouveau président kényan William Ruto et son vice Rigathi Gachagua a eu lieu ce 13 septembre à Nairobi au stade international de Kasarani.

Dans ce premier discours après sa prestation du serment, le vice-président kényan Rigathi Gachagua a accusé l’administration du président sortant Uhuru Kenyatta d’avoir intimidé la population au cours des cinq dernières années, promettant aux Kényans que l’administration entrante tolérera les critiques, écrit Daily Nation.

Selon lui, le pays est désormais libre avec l’administration de William Ruto, promettant qu’elle dirigera le pays sans s’en prendre à leurs opposants et critiques.

« Aujourd’hui, je veux dire au peuple du Kenya que vous êtes enfin libre. Fonctionnaires et toute la population kényane, vous n’aurez plus à craindre de parler via WhatsApp de peur d’être enregistré ».
« Je veux dire un mot au nom de notre président, que vous êtes libre de critiquer son gouvernement sans crainte de représailles ».

Nous allons vivre selon l’état de droit, dit Ruto

Six juges rejetés par l’ancien président Uhuru Kenyatta sont maintenant heureux après avoir finalement prêté serment ce 14 septembre, mettant fin à une bataille de trois ans entre l’exécutif et le judiciaire, indique The Star.

Selon ce quotidien kényan, la prestation de serment de ces juges est intervenue à la suite d’un décret signé par le président William Ruto mardi quelques instants après sa prise de pouvoir.

Ruto a, donc, promis de respecter la séparation des pouvoirs : « Le Kenya ne peut être meilleur que si nous sommes un pays d’Etat de droit, toute autre voie mène à l’anarchie et à la confusion ».

Selon The Star, le chef d’Etat a déclaré qu’il a certaines limites en tant que président, tout comme les autres branches du gouvernement. Pour lui, tout doit opérer dans le cadre de la loi.

Ouganda : L’Union européenne contre les travaux de l’oléoduc

Thomas Tayebwa : « L’Ouganda est un Etat souverain qui a ses propres besoins et priorités en matière de développement ».

Les législateurs de l’Union européenne (UE) ont voté, ce 15 septembre, à une majorité de 334 voix pour adopter la résolution qui vise à contraindre l’Ouganda, la Tanzanie et la société Total Energies SE à retarder d’au moins un an le développement du projet d’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP), écrit Daily Monitor.

Les parlementaires européens reprochent au géant pétrolier français Total Energies SE de « colonialisme d’entreprise consistant à extraire le plus de profit possible » à un coût humain et écologique énorme.

Selon Daily Monitor, le Parlement ougandais dénonce la position « raciste » de l’Union européenne sur l’oléoduc.

Dirigés par le vice-président, les députés ougandais accusent les députés européens de sabotage économique, de racisme et d’ingérence à propos de cette motion visant à bloquer le projet d’oléoduc de 14 mille milliards de shillings.

« Cette motion vise à freiner la progression des développements pétroliers et gaziers de l’Ouganda et, par conséquent, la croissance et le développement socio-économiques du pays… la résolution représente le plus haut niveau de néocolonialisme et d’impérialisme contre la souveraineté de l’Ouganda et de la Tanzanie », lit-on dans la déclaration du vice-président du parlement ougandais, Thomas Tayebwa.

Selon lui, l’Ouganda est un Etat souverain qui a ses propres besoins et priorités en matière de développement. Il appelle le Parlement de l’Union européenne à retirer cette proposition de résolution.

Tanzanie : Le gouvernement déclare une épidémie de rougeole

Le ministère tanzanien de la Santé a annoncé, ce 15 septembre, une épidémie de rougeole dans sept municipalités après que 38 personnes ont été confirmées atteintes de la maladie à travers le pays, confie The Citizen.

Selon le ministre de la Santé, Ummy Mwalimu, les districts touchés comprennent Bukoba, le district de Handeni, Kilindi, Mkuranga, Kigamboni, Temeke, et Ilala.

Pour faire face à cette épidémie, indique-t-elle, le ministère de la Santé continuera de surveiller les victimes en envoyant des équipes d’experts dans les zones comptant plus de patients, mais aussi en éduquant la société sur la manière de la prévenir.

D’après la ministre de la Santé, les symptômes de la rougeole sont de la fièvre et des éruptions cutanées qui peuvent s’accompagner de toux et de plaies dans la bouche.

RDC

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. maragarita

    Les ugandais n’ont fait aucune analyse du tout. Ou du moins pas autant qu’ils devaient le faire. C est une dictature africaine, ou un vieux potentat et sa clique regnent depuis 1986…
    Est ce qu’on fait des analyses au Burundi ou au Congo?
    Nti wabonye le genre d approches qu’on fait dans les républiques bananièrees: Le cas de Vidiye Tshimanga est symptomatique de l Afrique quasi entière.
    Savez vous ce qui se fait au Nigeria, Angola , Guinée équatoriale, etc….
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/26/projet-d-exploitation-petroliere-en-ouganda-silence-sur-l-or-noir_6103639_3212.html

  2. Nshimirimana

    « …« Aujourd’hui, je veux dire au peuple du Kenya que vous êtes enfin libre. Fonctionnaires et toute la population kényane, vous n’aurez plus à craindre de parler via WhatsApp de peur d’être enregistré ».
    « Je veux dire un mot au nom de notre président, que vous êtes libre de critiquer son gouvernement sans crainte de représailles »…
    Amavamuhira canke ? Allez, le bénéfice du doute lui est accordé.
    Bigenze uko aba kenya bavyifuza, hanyuma bikwire mu gace kacu.

  3. Mbayahaga

    « ..Les parlementaires européens reprochent au géant pétrolier français Total Energies SE de « colonialisme d’entreprise consistant à extraire le plus de profit possible » à un coût humain et écologique énorme… »
    Mais bon sang ! Les Ougandais ont fait leur analyse en mesurant toutes les données !

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