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Plan National Semencier: la panacée

03/05/2022 1
Plan National Semencier: la panacée
Emmanuel Ndorimana(à gauche) et Micaêl Beun (à droite), lors de l'atelier de validation du plan national semencier

En collaboration avec le Centre international pour la fertilité des sols et le Développement agricole (IFDC), le Ministère en charge de l’Agriculture a procédé ce 22 avril à la validation de la deuxième édition du Plan National Semencier. Tous les participants ont reconnu son utilité pour booster la production.

« Les bonnes semences constituent un outil primordial pour augmenter la production et ainsi garantir la sécurité alimentaire », a indiqué Micaël Beun, Représentant Pays de IFDC.
Selon lui, IFDC exécute un projet qui travaille sur la thématique semencière (PSSD : Private Seed Sector Development). Ce dernier vise à augmenter les productions et les revenus de plus de 178.000 ménages agricoles à travers le développement du secteur semencier.

Il a fait savoir qu’il collabore avec différents acteurs du secteur, notamment l’Isabu (Institut des sciences agronomiques du Burundi), les entrepreneurs semenciers, l’ONCCS, le DPFAPFNL et le COPROSEBU (collectif des producteurs des semences du Burundi) dans le même objectif de hausser la production par la disponibilisation des semences de haute qualité.
A l’instar de M. Beun, M. Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au Ministère de l’Environnement, l’Agriculture et l’Elevage et Président de la Commission Nationale Semencière « CNS », a reconnu l’importance du plan national semencier.
« La validation du plan national semencier actualisé permettra la création d’un climat d’affaires sur tous les maillons de la chaîne de valeur de la filière semencière, ce qui permettra sans doute l’augmentation de la production agricole », a-t-il précisé.

M. Ndorimana a également confié que pour accroître la production agricole, la disponibilité des semences de qualité en quantités suffisantes s’avère nécessaire. « Cet outil actualisé orientera les interventions dans le secteur semencier en tenant compte des réalités actuelles et des orientations du Gouvernement de la République du Burundi », ajoute-t-il.

La révision du plan national semencier saluée

Selon Dr Willy Irakoze, Directeur de la recherche au sein de l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) et consultant qui a élaboré le PNS, trouve qu’il était grand temps de réviser le plan national semencier.
« Il y a eu des changements et des évolutions depuis la mise en place du premier plan national semencier, en 2009. Il fallait alors le réviser en tenant compte de tous ces changements pour l’adapter aux besoins », souligne-t-il.
Pour lui, le prix des semences reste élevé, ce qui limite l’accessibilité de ces dernières aux agriculteurs. Et de suggérer l’augmentation de la quantité des semences à un prix abordable afin de permettre aux agriculteurs d’accéder à des semences et variétés de qualité.

De surcroît, a-t-il ajouté, la quantité des semences offerte est largement inférieure à la quantité des semences produites : « Pour l’exemple de pomme de terre, nous avons besoin de 120.000 tonnes de semences alors que l’ISABU ne produit que 432 tonnes de pré-base.»

Il suggère l’appui aux entrepreneurs privés pour qu’ils deviennent les centres d’excellence produisant à grande échelle les semences de certaines cultures pour que l’ISABU se concentre sur d’autres cultures.
M. Irakoze a recommandé de faciliter les entrepreneurs semenciers à accéder aux crédits et assurances agricoles. De plus, a-t-il précisé, dans le souci d’augmenter la quantité des semences, il est impératif de les produire durant la saison culturale C et de mieux gérer les aléas climatiques.

« Le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers devraient appuyer les centres publics et privés de production des semences dans l’installation des systèmes d’irrigation collinaires afin de les disponibiliser toutes les saisons et dans les délais », insiste-t-il.

Dr Alfred Niyokwishimira, Directeur de l’ISABU et Vice-président de la CNS, s’est réjoui du pas déjà franchi malgré les difficultés qui persistent. Il a en outre fait savoir que le plan national semencier est une base solide pour le développement du secteur agricole.
Ce plan a été réalisé dans le cadre du projet Private Seed Sector Development qui travaille sur la thématique semencière au Burundi.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Nkebereza

    Semencer nécessite des terres ! Et cette surpopulation de nos collines qu’est-ce qu’on en fait ?
    Il faut un plan global de développement tenant compte justement des problèmes qui minent ce développement. Au boulot les fonctionnaires planificateurs.

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