Jeudi 25 avril 2024

Économie

Gitega et Dodoma pour plus de coopération dans le commerce et investissement

17/07/2021 2
Gitega et Dodoma pour plus de coopération dans le commerce et investissement
Les chefs d’Etats burundais et tanzanien expriment leur soutien aux hommes d’affaires et investisseurs des deux pays

Dans un forum d’affaire de ce 17 juillet, les chefs d’Etat burundais et tanzanien se disent déterminés à développer le commerce et l’investissement. Les représentants des secteurs privés des deux pays se disent engagés à relever le défi.

Pour le président burundais, Evariste Ndayishimiye, la Tanzanie est plus qu’un partenaire économique. Il dit qu’avec le port de Dar-Es-Salaam, le Burundi dépend largement de la Tanzanie dans l’importation des marchandises : « La Tanzanie est comme un tuyau de sang pour la survie du Burundi ».

Il indique que les hommes d’affaires burundais n’ont pas encore d’expérience dans le commerce et l’investissement transfrontalier : « Ils produisent mais ne connaissent pas comment exporter leurs produits. » Et d’appeler les hommes d’affaires tanzaniens à donner des conseils à leurs homologues burundais en rapport avec le commerce et l’investissement.

Il appelle les hommes d’affaires tanzaniens à investir davantage dans les secteurs miniers, dans le tourisme et la pêche au Burundi. Pour lui, le Burundi est encore « vierge » en matière de commerce et d’investissement.

Le président Ndayishimiye remercie la Tanzanie d’avoir construit le chemin de fer reliant Dar-Es-Salaam et Kigoma, ce qui facilite les échanges commerciaux entre les deux pays voisins.

Pour Mme Samia Suluhu Hassan, présidente de la République Unie de la Tanzanie, le Burundi et la Tanzanie sont des partenaires économiques interdépendants.

Selon lui, il y a un certain équilibre entre le nombre d’investisseurs burundais en Tanzanie et le nombre d’investisseurs tanzaniens au Burundi : « 17 entreprises tanzaniens ont déjà investi au Burundi alors que 18 entreprises burundais sont enregistrées en Tanzanie ».

Pour améliorer le climat des affaires entre les deux pays voisins, Mme Samia Suluhu suggère la promotion du commerce transfrontalier, l’investissement dans les infrastructures et le développement du secteur agricole.

Elle évoque une nécessité de profiter les opportunités offertes par le marché commun dans le cadre de la Communauté est-africaine comme moyen de promouvoir le climat des affaires dans les deux pays.

Les deux chefs d’Etats s’engagent à faciliter l’investissement dans leur pays. Ils appellent les investisseurs burundais et tanzaniens à travailler ensemble pour le développement des deux pays voisins.

Des défis à surmonter

Selon Audace Ndayizeye, président de la Chambre fédérale de commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB), il y a encore un déséquilibre entre le Burundi et la Tanzanie en matière de commerce : « Nous importons plus que nous exportions en Tanzanie »

Il ajoute que, jusqu’ici, le chemin de fer Dar es-Salaam-Kigoma n’aide pas grand-chose aux commerçants burundais : « Seuls 5 % des marchandises en provenance de la Tanzanie à destination du Burundi passent par cette voie. Et les Burundais dépensent beaucoup dans le transport des marchandises par voie routière ». Selon lui, il faudrait qu’au moins 30% des marchandises passent par ce chemin de fer pour minimiser les dépenses.

Pour aborder ces défis, Angelina Ngalula, présidente de la Fondation du secteur privé en Tanzanie (TPSF) dit que les secteurs privés des deux pays ont convenu de créer un marché commun. Pour ce, ils prévoient l’installation d’un centre logistique à Kigoma pouvant faciliter le commerce entre les deux pays.

Signalons que pour clôturer ce forum, les représentants des secteurs privés de la Tanzanie et du Burundi ont signé un mémorandum d’entente. D’après Audace Ndayizeye, président de la CFCIB, ce mémorandum a pour objectif d’établir de bonnes relations entre les hommes d’affaires tanzaniens et burundais, afin de permettre l’échange d’informations pour connaître les opportunités d’investissements dans les deux pays et résoudre ensemble les problèmes que font face les secteurs privés opérant en Tanzanie et au Burundi.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Stan Siyomana

    Jewe mu myaka ya 1977-1985 nariboneye abadandaza b’abarundi b’impunzi mu bisagara vya Mwanza, Dodoma na Dar es salaam. I Dodoma nasonesha impuzu ku muntu yavuga ikirundi kandi yasona neza cane.
    Kandi n’aho kera hariho abarundi bafise imyanya itandukanye mu gisata ca Leta ya Tanzania canke muri secteur privé. Ubu abo bose hamwe n’ababaturukako barafise ubwenegihugu bwa Tanzania.
    Lero abo barundi bo ku mpande zose z’urubibe boshobora gukorera hamwe.
    Lero iyo DIASPORA dukunda kuvuga ko ishobora guterera mw’iterambere ry’igihugu c’uburundi, ntibe gusa iy’abarundi bari i Bulaya, Amerika, Canada na Australia.

    Ndibuka igihe kimwe umuperezida wa Amerika yagiye mu Buhinde, hanyuma mu bagwizatunga bajanye harimwo abaturuka mu Buhinde nyene.

  2. Kibinakanwa

    Nous soutenons et encourageons notre président à plus d’ouverture.
    Ku ntwaro yahahora twari twayiyugaranye.
    Soyez ouvert à la mondialisation

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