Dimanche 07 décembre 2025

Économie

Expropriation des stations-service : La question n’est pas là

Expropriation des stations-service : La question n’est pas là
Evariste Ndayishimiye : « Que tous les propriétaires des stations aillent s’approvisionner à la Sopebu. Le carburant est plein. »

« Le carburant n’est plus un problème, le problème reste chez les propriétaires des stations-service qui ne veulent pas s’en approprier pour le vendre », tels sont les propos du Président Evariste Ndayishimiye. Face à cela, le président n’y va pas par quatre chemins, c’est l’expropriation qui reste. De leur côté, les propriétaires des stations gardent les yeux rivés vers la Sopebu : où est ce carburant ?

Lors de son discours en commune Bugendana de la province de Gitega, le 23 octobre 2025, le président de la République a mis en garde les propriétaires des stations-service qui refusent de se rendre à la Sopebu (Société pétrolière du Burundi) pour acheter du carburant. Il a précisé qu’une commission sera mise en place pour préparer une réunion avec l’objectif de prendre des mesures contre ces derniers.

« Le carburant est là et en quantité suffisante. Lorsqu’on demande aux propriétaires des stations-service de s’approvisionner, ils répondent qu’ils n’ont pas d’argent. Dis-moi comment une personne peut construire une station-service sans argent. » Pour lui, les propriétaires des stations avaient transformé le commerce de carburant en vente illicite. « Maintenant, le carburant est disponible, ils sont tristes. »
Cependant, certains propriétaires de stations approchés pointent du doigt la Sopebu. Un propriétaire qui a requis l’anonymat parle d’une « livraison à compte-goutte et dans un temps élastique que fait la Sopebu aux propriétaires des stations-service. »

Il fait savoir que sa station vient de passer trois mois sans que la Sopebu ait pu épuiser la fourniture du carburant commandé. « La Sopebu nous donne le carburant à compte-goutte. Dans trois mois, nous n’avons eu que 25 000 l des 30 000 commandés et payés d’avance. Tantôt, elle nous donne 5 000 l, tantôt elle ne nous donne rien et nous sommes obligés d’attendre. »

Il trouve que le problème vient toujours de la Sopebu et non des stations-service. « Nous avons mis en place ces stations pour vendre du carburant, gagner de l’argent et non pas pour les regarder. Je crois d’ailleurs qu’il serait préférable que je démolisse cette station pour la remplacer par une boutique ou un magasin parce que je ne vois pas son intérêt. »

Pour lui, le paiement s’effectue à l’avance. Il croit que le risque que sa station-service soit réquisitionnée est très minime. Il estime que le mieux serait de se focaliser sur son importation plutôt que de pointer du doigt les stations. « Que le carburant soit disponible en quantité suffisante ! Sa vente ne sera pas un problème. »

Un autre propriétaire de station approché témoigne sous anonymat que, quand il achète le carburant et dépose les bordereaux de paiement à la Sopebu, il attend souvent un mois, voire deux, avant d’être servi. Même-là, ce n’est pas la totalité des litres achetés qui est donnée. « La Sopebu te donne la moitié de la quantité de carburant achetée longtemps d’avance et elle te dit d’attendre l’autre moitié. »

Un autre mécontentement qu’il évoque est que quand le carburant est servi, un agent de la Sopebu se pointe à la station approvisionnée et c’est lui qui fait la loi. « Même le propriétaire de la station a peu de faveurs. »

Des questionnements

Une station-service en train de distribuer du carburant

Rencontrés sur les stations-service, des chauffeurs s’interrogent sur le communiqué de la Sopebu du 27 octobre 2025. Ce dernier indique que chaque personne s’approvisionne selon le dernier chiffre de la plaque de son automobile.

Marc Nibizi, rencontré à la station ‘‘Face à face’’ n’y comprend rien. « Le président de la République a indiqué qu’il y a assez de carburant à la Sopebu. Pourquoi revenir sur le système de s’approvisionner en fonction des plaques ? Il faut tout simplement disponibiliser le carburant. Ainsi, nous allons l’acheter n’importe quand et à n’importe quelle station comme cela se faisait avant. C’est ce qui va nous montrer qu’il y a du carburant. »

Dans un autre communiqué sorti le 28 du même mois, la Sopebu a annoncé que, dorénavant, les bus de transport auront une quantité allant jusqu’à 100 l de carburant et que les stations-service qui serviront les bus seront aussi augmentées.

Cela n’a pas rassuré certains chauffeurs de bus rencontrés au centre-ville de Bujumbura qui font savoir que toutes ces mesures ne serviront à rien. Pour eux, le mieux est que cela revienne à l’état d’il y a trois ans où les bus se ravitaillaient partout où ils voulaient sans limitation.
« C’est une bonne nouvelle l’augmentation du quota que l’on recevait mais, il y a toujours un hic. Même si la Sopebu promet d’augmenter le nombre de stations d’approvisionnement pour les bus, la question reste posée. Est-ce que toutes ces stations seront servies en carburant en même temps ? Les promesses sont nombreuses, ce qui est difficile est leur mise en application. »
Contacté à plusieurs reprises, Samuel Ndayisenga, directeur général de la Société pétrolière du Burundi, Sopebu, nous a renvoyé à plus tard.


Réactions

Faustin Ndikumana : « Il faut plus d’actes que de paroles pour avoir des résultats concrets. »

Le directeur national de Parcem ne comprend pas d’où serait venue cette abondance. « Que les détenteurs de stations ne viendraient pas pour chercher le carburant ? Ils ont quand même investi pour avoir un profit. »

Si le gouvernement devait faire cette activité pour remplacer les propriétaires de ces stations, il propose le recours au partenariat public privé. « Le partenariat public privé est un cadre par excellence de collaboration entre le gouvernement et les opérateurs économiques dans la construction de ces facilités ou bien dans la production des biens ou des services nécessaires vitaux à la population. »

Il fait savoir que même au moment de la récente conférence des partenaires du Burundi et des bailleurs de fonds au mois de décembre de l’année passée, il a insisté sur le développement du cadre de partenariat public privé. « Avec ce comportement où l’État veut toujours spolier par force les biens des investisseurs, des opérateurs économiques, en bafouant le droit de propriété, ce sera vraiment un handicap dans l’environnement des affaires dans notre pays. »

Pour lui, aucun opérateur économique, aucun investisseur ne viendra investir dans un pays où le droit de propriété n’est pas très protégé. « C’est l’exigence fondamentale de tout opérateur, de tout investisseur. »

Il rappelle qu’aujourd’hui, le Burundi est parmi les pays qui enregistrent moins d’investissements directs étrangers alors qu’il en a besoin. « Et je crois que si on analyse en profondeur le problème lié à la disponibilité du carburant dans notre pays, à travers le discours officiel, on voit qu’il y a toujours des boucs émissaires. Parce que depuis bientôt trois ans, les résultats restent minces et mitigés dans ce secteur. »

Il rappelle qu’on a d’abord parlé du carburant disponible à Dar-es-Salaam mais qu’on n’avait pas la logistique nécessaire pour le transporter jusqu’à Bujumbura. On a ensuite parlé du carburant en abondance mais qui a été détourné au sein de la Sopebu. Le gouverneur de la BRB a parlé un jour d’une abondance d’approvisionnement en carburant imminente. On a attendu sans résultats concrets. Maintenant, on dit que le carburant est disponible mais qu’il y a une attitude de réserve, de mauvaise volonté de la part des détenteurs de stations pour venir acheter le carburant afin de distribuer aux consommateurs.

Selon lui, il faut plus d’actes que de paroles pour avoir des résultats concrets dans le secteur carburant. Il propose d’organiser une réunion d’urgence où tous les intervenants seraient conviés pour vraiment débattre sans faux-fuyant, afin de trouver une solution complète et idéale à cette problématique.

Alexis Nimubona : « Un entretien entre la Sopebu et les propriétaires des stations est nécessaire. »

Le chargé de la communication au sein de l’Olucome trouve que l’expropriation des stations-services ne va pas résoudre le problème de pénurie de carburant auquel les citoyens font face. « Par contre, il faut chercher à savoir pourquoi les propriétaires des stations refusent de s’approvisionner en carburant. Peut-être qu’il y a une mésentente entre la Sopebu et ces opérateurs économiques. »

Pour lui, la meilleure solution est un entretien entre le gouvernement à travers la Sopebu et les propriétaires des stations pour résoudre le problème qui est déjà connu. « Les Burundais n’ont pas besoin de savoir si les propriétaires ont refusé d’aller prendre le carburant à la Sopebu. Ils ont seulement besoin du carburant. Il faut trouver une solution efficace à cela. »

Il ajoute qu’il y a actuellement un problème de carence de devises dans le pays et que ce dernier engendre la pénurie des produits de première nécessité, entre autres le carburant, les matières premières pour la production des produits Brarudi, les fertilisants, les produits pharmaceutiques, etc. « Le gouvernement doit prendre des mesures pour lever cette problématique de carence de devises définitivement. »

M. Nimubona suggère que l’État se retire des affaires commerciales et laisse la place à la liberté d’échange. Car, lorsque le gouvernement intervient dans le commerce des produits, des fois, cela ne marche pas. « Il faut que le secteur des pétroliers soit libéralisé, comme tant d’autres secteurs qui se trouvent actuellement dans les mains du gouvernement, notamment la vente du maïs, la distribution des fertilisants. C’est une problématique. Il y a un monopole. Ce qui ne se fait pas dans le libre-échange. »

Le chargé de la communication au sein de l’Olucome suggère en outre que, lorsque le consensus entre le gouvernement et les propriétaires des stations sera trouvé, il faudra que le gouvernement redouble d’efforts pour lutter contre la fraude. Celle-ci a gangréné le secteur pétrolier où il y a un marché parallèle qui s’observe au niveau du pays.


Analyse

Jean Ndenzako :« Quand le verbe présidentiel ébranle les fondations de l’économie »

Dans une déclaration faite devant la population de Bugendana dans la province de Gitega le 23 octobre 2025, le président de la République a menacé d’expropriation les stations-service qui refusent de se ravitailler en carburant déjà disponible en quantité suffisante. L’économiste Jean Ndenzako nous fait une anatomie de la menace.

Comment interprétez-vous la déclaration du président ?

La déclaration présidentielle menaçant d’exproprier les propriétaires de stations-service incapables de s’approvisionner auprès de la Société pétrolière du Burundi, Sopebu, constitue un cas d’école révélant les contradictions profondes entre volonté de contrôle étatique et impératifs de développement économique.

Cette posture politique, bien qu’elle puisse trouver sa justification dans un contexte de pénurie chronique de carburant affectant le pays depuis près de quarante-sept mois, soulève des questions fondamentales sur la gouvernance économique et les conditions nécessaires à l’attraction des capitaux privés.

Quelle analyse faites-vous ?

L’analyse économique de cette menace révèle d’abord un paradoxe structurel. Le Burundi traverse une crise majeure d’approvisionnement en hydrocarbures, non pas en raison d’une défaillance des opérateurs privés, mais principalement à cause d’une pénurie critique de devises étrangères.

Les réserves officielles de change ne permettaient fin 2023 d’assurer que vingt-quatre jours d’importations. Dans ce contexte, reprocher aux exploitants de stations-service leur incapacité financière à s’approvisionner revient à sanctionner les symptômes plutôt que les causes.

La création de la Sopebu en février 2024 visait précisément à centraliser les importations et à rationaliser l’allocation des devises rares, mais les résultats escomptés tardent à se matérialiser.

Que voulez-vous dire par « sanctionner les symptômes plutôt que les causes » ?

Du point de vue de la théorie économique des droits de propriété, toute menace d’expropriation génère ce que les économistes nomment une prime de risque politique. Cette prime se traduit par une augmentation substantielle du coût du capital et une réticence généralisée des investisseurs à engager des ressources dans un environnement juridique perçu comme instable.

Lorsque le chef de l’État brandit l’expropriation comme instrument de politique publique, il envoie un signal particulièrement néfaste aux marchés, suggérant que les droits de propriété ne constituent pas des garanties intangibles mais des privilèges révocables au gré des considérations politiques. Cette incertitude juridique affecte non seulement le secteur pétrolier, mais contamine aussi l’ensemble de l’écosystème économique par effet de contagion.

Quel est l’impact sur la vision 2040-2060 ?

La question de la vision dite « quarante-soixante » mérite une attention particulière dans ce contexte. Cette formulation fait vraisemblablement référence à un modèle de partenariat public-privé où l’État conserverait une participation minoritaire significative dans les secteurs stratégiques.

Or, l’expérience comparative en économie du développement démontre que la viabilité de tels arrangements repose fondamentalement sur la prévisibilité du cadre réglementaire et le respect des engagements contractuels.

Pouvez-vous expliquer ?

Lorsque le discours présidentiel laisse entrevoir la possibilité d’expropriations arbitraires, il sape les fondements même de ces partenariats. Les investisseurs privés, qu’ils soient locaux ou étrangers, intègrent nécessairement dans leurs calculs la probabilité d’une dépossession future.

Ce qui se traduit soit par une exigence de rentabilité démesurée à court terme, soit par un retrait pur et simple du marché.

Cette expropriation fait référence à la nationalisation qui a toujours existé, en quoi pose-t-elle problème ?

L’histoire économique du continent africain offre de nombreux exemples instructifs des conséquences de nationalisations précipitées ou de menaces d’expropriation dans des secteurs névralgiques. La Zambie dans les années 1970, le Zimbabwe dans les années 2000, ou plus récemment certains cas isolés en Afrique de l’Est, ont tous démontré qu’une rhétorique hostile à la propriété privée engendre invariablement une fuite des capitaux, une détérioration de la qualité des services et ultimement un appauvrissement de la population censée bénéficier de ces mesures.

Dans le cas burundais, les signaux sont déjà perceptibles avec des investisseurs potentiels qui scrutent avec appréhension les développements politiques avant tout engagement substantiel.

Les conseillers économiques ont-ils manqué à leur mission ?

La problématique des conseillers économiques émerge ici comme une dimension cruciale souvent négligée dans l’analyse des politiques publiques en Afrique subsaharienne. Un président entouré de conseillers compétents, indépendants et courageux aurait été informé des coûts économiques considérables associés à une telle déclaration. Ces conseillers auraient pu présenter des alternatives stratégiques, comme la restructuration des dettes des opérateurs, la mise en place de mécanismes de garantie de change, ou encore l’établissement d’un cadre réglementaire incitatif permettant aux stations-service de maintenir leurs activités malgré les contraintes macroéconomiques.

L’absence apparente de ces voix modératrices suggère soit une faiblesse institutionnelle dans le dispositif de conseil présidentiel, soit une culture politique où la contestation technique des orientations du pouvoir est découragée.

Et sur le plan macroéconomique ?

Sur le plan macroéconomique, cette approche interventionniste dans un contexte de crise révèle une mécompréhension des mécanismes de marché et des incitations économiques. En menaçant d’exproprier les opérateurs privés défaillants, l’État burundais assume implicitement qu’il possède lui-même la capacité financière et logistique de gérer directement ces infrastructures.

Or, si les acteurs privés, malgré leur expertise sectorielle et leurs réseaux commerciaux établis, se trouvent dans l’incapacité de sécuriser l’approvisionnement en raison de contraintes cambistes, il est hautement improbable qu’une gestion étatique directe produise de meilleurs résultats. L’expérience de la Sopebu elle-même, marquée par des accusations présidentielles de corruption et des dysfonctionnements persistants, tend à confirmer cette hypothèse.

Qu’en est-il des investisseurs potentiels ?

La dimension internationale de cette problématique ne saurait être occultée. Dans un environnement économique globalisé où les notations souveraines, les perceptions de risque et les recommandations des institutions financières internationales jouent un rôle déterminant dans l’accès au financement, de telles déclarations viennent alourdir le fardeau réputationnel du pays.

Les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, dont le Burundi dépend substantiellement pour son développement, intègrent systématiquement dans leurs évaluations la qualité de la gouvernance économique et le respect du droit de propriété. Une menace d’expropriation, même ciblée sur un secteur spécifique, peut ainsi compromettre des négociations en cours pour l’obtention d’appuis budgétaires ou de lignes de crédit concessionnelles.

Qu’est-ce qu’on doit considérer ?

L’analyse doit considérer les effets distributifs et sociaux de telles politiques. Si l’intention déclarée consiste à garantir l’approvisionnement de la population en carburant à des prix accessibles, l’expérience empirique démontre que les expropriations conduisent rarement à une amélioration durable du bien-être collectif.

Et dans le cas contraire ?

Elles génèrent fréquemment une détérioration de la qualité du service, une augmentation des pratiques informelles et corrompues ainsi qu’une aggravation des pénuries par destruction des circuits d’approvisionnement préexistants. Les consommateurs burundais, déjà éprouvés par des mois de queues interminables devant des stations vides, pourraient paradoxalement voir leur situation se détériorer davantage si les menaces présidentielles se concrétisaient.

Que dites-vous d’une déclaration présidentielle ?

Du point de vue de la théorie de la crédibilité des politiques publiques, développée notamment par Kydland et Prescott, toute annonce gouvernementale doit être évaluée à l’aune de sa cohérence temporelle et de sa soutenabilité.

Une menace d’expropriation qui ne serait pas suivie d’effet éroderait la crédibilité future des déclarations présidentielle, tandis que sa mise en œuvre effective engendrerait les conséquences économiques néfastes précédemment évoquées. Le gouvernement se trouve ainsi enfermé dans un dilemme stratégique dont l’issue, quelle qu’elle soit, s’avère potentiellement dommageable pour l’autorité de l’État et la confiance des agents économiques.

Quelle voie de sortie proposez-vous ?

La voie de sortie de cette impasse nécessiterait une réorientation fondamentale de la stratégie économique, ancrée dans le dialogue, la transparence et le respect des engagements contractuels.

Plutôt que de brandir l’expropriation, une approche constructive consisterait à établir un cadre de concertation tripartite réunissant l’État, les opérateurs privés et les organisations de consommateurs, visant à identifier collectivement les obstacles structurels et à concevoir des solutions mutuellement acceptables. Cette démarche participative, appuyée par une expertise technique indépendante, permettrait de restaurer progressivement la confiance et de créer les conditions d’un approvisionnement pérenne en hydrocarbures.

Qu’est-ce qu’on peut retenir ?

La déclaration présidentielle menaçant d’expropriation illustre les périls d’une gouvernance économique impulsive, insuffisamment conseillée et déconnectée des réalités microéconomiques.

Elle révèle l’urgence de renforcer les capacités institutionnelles de Conseil économique au plus haut niveau de l’État, de promouvoir une culture de l’expertise technique dans la formulation des politiques publiques et de réaffirmer l’intangibilité des droits de propriété comme fondement d’une économie de marché fonctionnelle. Sans ces réorientations fondamentales, le Burundi risque de s’enferrer dans un cercle vicieux de défiance, de désinvestissement et de paupérisation dont les premières victimes seront précisément les populations que le discours politique prétend protéger.

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. Ririkumutima

    Evidently c’est une question stupide.
    Nos dirigeants préparent ils leurs discours?
    Ont ils des conseillers?
    Réecoutent ils leurs augustes interventions après?
    Allez dire qy’il y a du carburant à la Supobu mais que les propriétaires de station banka gutora igitiro.
    Réalise t on l’énormité de l’assertion?
    None leurs stations baca bazibandirwamwo?
    Ces propriétaire ms de station , cimment remboursent ils alors leurs dettes bancaires?
    Et on s’attaque au pauvre Ndikumana Faustin qui quelques fois dit à voix haute ce que nous pauvres damnés de la terre tutaronka aho tuvugira.
    Je répète encore, on nous avait promis que la mafia qui avait englouti le barrage de Mpanda allait être chatiiée dans 15 jours
    Quelle auguste colère à l’époque!!!

  2. Ryangombe

    Je vais parler des gens parce que ils représentent des prototypes.
    1) Faustin Ndikumana: le prototype de la droiture. Il ose dire à voix haute ce que les autres n’oseraient pas dire. Mais la droiture et la Vérité. Bravo
    2) Le pasteur Mba…ga. Une caisse de résonnance. Les bamvugire Inda. Une espèce qui commence à pulluler.
    Ps: Je ne vous en tiendrais pas rigeur au cas où vous sanctionnerez ma sortie désabusée

    • Bakame

      A Ryangombe et bien sûr à notre respecté Journal Iwacu,
      Bravo.
      Les flatteurs et caisses de résonnance existent partout.
      Mais est ce que ces caisses de résinnance se regardent devant un miroir,??
      Wuestion et question !!!!

  3. Jean Pierre Hakizimana

    Il quelque chose de profondément pourri dans les cerveaux Burundais: Du president au citoyen lamda. Observe la négligence des batiments de l’univeristé du Burundi et l’école primaire de Mushasha, College st Esprit, tout ceci dans un contexte d’une surpopulation.

    C’est qui frustrant, c’est les journaux, Iwacu inclus, Burundais. Le president dit qu’il y a du carburant et pointe ses doits aux propriétaires des stations de distributions. Ok! A moins que j’ai loupé quelque chose, j’ai pas vu un avis d’un propriétaires d’une station. Meme dans l’anonimat car je me dis que sa sécurité l’exige.

    Si le président dit qu’il y du carburant, les journaux devraient etre capable de verifier ou se trouve ce stock de carburant. Ce n’est meme pas difficile de le verifier!

    S’il y en a, je parie que les proprietaires des stations de distribution ont une bonne raison de preferer reste sans activités commerciales. J’aimerai savoir pourquoi!

    Nous n’avons besoin des avis des experts. Il y a du carburant ou il n’y en pas! C’est aussi simple que cela.

  4. Munde

    Je ne crois pas une secondequ’in air dy carburant à Gogo.
    Ama $ boba bayakuye hehe?
    Les prochains jours feront mentir
    notre président

  5. Stan Siyomana

    1. Mwanditse muti: »Dis-moi comment une personne peut construire une station-service sans argent. »
    2. Ico ndabivuzeko.
    None umuntu yarashoboye kubaka iyo station-service kandi afise amahera yo kugura igitoro cuzura
    ibikono agitangura ubudandaji bw’ico gitoro, NONE AMAZE NK’IMYAKA ITATU STATION YIWE ITARONKA IGITO GIKWIYE IGURISHA, NONE WUMVA NYEN’IYO STATION ATOSHOBORA KUBURA AMAHERA YO KUJA KUGURA IKINDI GITORO.
    Nk’ubuho amabarabara yo muri Tanzania ashobora kuba yarugawe n’abanyagihugu bari mumyiyerekano, NONE UBU ICO GITORO NTIGISHOBORA KUBURA MUBURUNDI GUSUMBA UKO VYARI BIMEZE?

  6. Ruvyogo

    Parole, parole et encore des paroles.
    Je paraphrase Dalida.
    Notre cher président a menacé abahekenye varrage de Mpanda que le couperet tomberait dans 15 jours.
    Nous attendons toujours.

  7. Marira

    Ndezako a dit avec ses termes érudits une réalité patente.
    Il n’y a pas de devises pour importer le carburant. Cela fait quasiment 3 ans.
    Raison: une corruption et une gouvernance abominables.
    La faute????
    Abadutwara.
    Il y a du carburant au Rwanda, Congo, Tanzanie et Uganda

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