Jeudi 28 mars 2024

Politique

Distribution des dividendes : les sociétés publiques et le gouvernement se jettent le tort

15/09/2021 8
Distribution des dividendes : les sociétés publiques et le gouvernement se jettent le tort
Alain Guillaume Bunyoni : “Nous constatons une mauvaise gestion des sociétés publiques”

Alors que les indicateurs de plusieurs sociétés publiques sont au rouge de 2014 à 2020, elles accusent le gouvernement d’être à l’origine de leur faillite. Le premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni lui, charge les responsables de ces sociétés et les accuse de mauvaise gestion

Les entreprises telles que l’ONATEL, COGERCO, Tanganyika Mining Company et l’Hôtel source du Nil affichent des résultats négatifs au cours de cette période. 12 des 36 sociétés n’ont rien versé comme dividendes dans les caisses de l’Etat au cours de cette période comme le souligne Evariste Nikwibigira, chef du bureau chargé des affaires économiques à la primature.

Lors d’une réunion d’évaluation de la situation des paiements des dividendes par les sociétés publiques, le Premier ministre a pointé du doigt les responsables de ces sociétés, ils les accusent de mauvaise gestion.

Le Premier ministre souligne des dysfonctionnements dans la passation des marchés publics mais également une grande masse salariale de ces sociétés dus à un grand nombre d’employés et aux avantages accordés aux membres des conseils d’administration.

« On a un constat amer de problème de management des sociétés, de la violation du Code des marchés publiques, d’un personnel pléthorique et souvent incompétents », a dit le Premier ministre.

Les responsables des sociétés quant à eux affirment que le gouvernement est en partie responsable des faillites de certaines sociétés. Charles Ndagijimana, directeur de la SOCABU (Société d’Assurance du Burundi) parle des dettes de l’Etat envers ces sociétés.

Privât Kabeba : “L’ONATEL fait face à une grande concurrence avec différentes sociétés de téléphonies mobiles’’

Privât Kabeba, directeur général de la société de télécommunications, ONATEL, reconnaît que la main d’œuvre de cette société est veille et par conséquent peu efficace.

Le directeur général de l’ONATEL a tout fait pour défendre sa cathédrale, qui selon lui, fait face à une grande concurrence alors qu’il est en pleine phase de redressement.

Seulement 10 des 36 sociétés publiques et à participation publique ont déjà payé les dividendes pour l’exercice 2020 alors que 152.585.877.605 francs burundais soit 30.600 Euros ont été versés dans les caisses de l’Etat de 2014 à 2020.

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. Jereve

    Je trouve que les entreprises publiques ont raison d’accuser le gouvernement d’être à l’origine de leur faillite. Car il appartient au gouvernement d’exercer le contrôle ou du moins de garder un œil vigilant sur le fonctionnement des entreprises publiques. Au moindre signal d’alarme, le gouvernement se doit d’agir. S’il décèle des défaillances liées à l’incompétence des agents ou à la mauvaise gestion, les décisions devaient tomber tout de suite. Or là il semble que le gouvernement s’est profondément endormi depuis 2014 (peut-être même avant) pour se réveiller aujourd’hui et constater les dégâts. Trop tard! Au premier chef, c’est qui le mauvais gestionnaire?

  2. H

    Bien sûr une partie des gestionnaires de ces sociétés ne gèrent pas leur entreprise car ils ne sont que des passes droit nommés… politiquement
    De plus dans les différents ministères, vous avez des services qui s occupent de contrôle, d audit des entreprises de l état. De 2016 à 2020…
    N auraient ils rien vu
    Alors à qui la faute de cette gabegie….
    Mr le Président tant que vous, ne ferez pas nommer des gens compétents ces situations calamiteuses reviendront
    Vos ministres en sont responsables ……

  3. Alain Nzeyimana

    Seulement 10 des 36 sociétés publiques et à participation publique ont déjà payé les dividendes pour l’exercice 2020 alors que 152.585.877.605 francs burundais soit 30.600 Euros ont été versés dans les caisses de l’Etat de 2014 à 2020.

    Pouvez vous vérifier le taux utilisé pour convertir les 30.600 Euros en francs burundais?

    • Jereve

      Oui, il y a erreur de conversion. A supposer même que l’euro coûte en moyenne Fbu 2500 sur les 6 ans, on est dans les 50 millions d’euros.

  4. bismuth

    30600 euros de dividendes de 2014 à 2020 soit 5000 euros /an soit le salaire mensuel de chaque PDG de ces sociétés!
    C’est honteux et triste
    Ils sont toutes en faillite !

  5. Balame

    30 640 Euros?????????????????. Jesus Christ. Avez vous lu. ce que j ai lu?
    Je connais un de ces dignitaires bénis des dieux qui n accepterait pas ce montant d igiturire pour un petit marché dans son entreprise. Les gratte ciels, ou palais d Ibihangange coutent au bas mot dand les $500 000.
    Things fall apart

  6. Barekebavuge

    Avez vous dit 30 640 Euros?
    De 2014 à 2020😭😭😭
    Excusez moi ce calembours facile à propos de l’éditorial d Abbas. « Les dignitaires qui se sucrent en suçant le peuple entier ».
    Merçi, le premier ministre qui pointe les dirigeants dans la faillite des entreprises publiques depuis 2005.
    Qui les nomme, les contrôle?
    No accountability, whatsoever?

  7. Hakiza

    « …Seulement 10 des 36 sociétés publiques et à participation publique ont déjà payé les dividendes pour l’exercice 2020 alors que 152.585.877.605 francs burundais soit 30.600 Euros ont été versés dans les caisses de l’Etat de 2014 à 2020… ».
    De 2014 à 2020, il n’ y avait pas de ministres de tutelle de ces sociétés ? Erreur collective des ministres et des différentes directions ?

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 2 147 users online