Jeudi 07 novembre 2024

Société

Des points de contrôle routier réduits, les transporteurs s’en réjouissent

06/01/2023 4
Des points de contrôle routier réduits, les transporteurs s’en réjouissent
Des policiers au point de contrôle routier

Dans une note de ce 4 janvier 2023, l’inspecteur général de la police a donné une instruction pour diminuer les points de contrôle routier. L’objectif, faciliter la circulation des biens et des personnes. Les conducteurs se disent soulagés.

« Désormais tout commissaire provincial n’a qu’un seul point de contrôle routier à l’entrée et à la sortie sauf exception selon certaines particularités », a instruit Frédéric Budomo, inspecteur général de la police.

Selon lui, un nombre important des points de contrôle sont superposés les uns aux autres mais sont quasi stériles au point de vue de rentrées en termes d’amandes transactionnelles. « L’inspection générale de la police au Burundi constate que certains points de contrôle sont devenus une entrave à la bonne circulation des biens et des personnes qu’une solution aux attentes de la population à laquelle on est appelé à servir ».

A l’intérieur du pays, les points de contrôle varient de 1 à 4. La mairie de Bujumbura dispose de 9 points à l’entrée. Selon cette note, à l’intérieur de la ville, le contrôle routier doit se faire uniquement sur les points où se trouvent les appareils radars.

« L’inspecteur général de la police fait savoir que toute équipe doit comprendre 6 éléments dont un officier, un sous-officier OPJ et 4 agents. » Chaque équipe de contrôle doit disposer des équipements précis à défaut desquels, explique-t-il, la mission sera annulée. Il s’agit notamment d’un ordre de mission de la journée, un carnet de contravention, un dépliant ou manuels des amandes transactionnelles, un registre des documents saisis, une caméra piétonne, un armement (dotation personnelle).

Une mesure saluée

« Ces instructions interpellent tout un chacun un changement de mentalité pour redorer l’image de la police nationale souvent ternie par des comportements déviants de certains agents. Elles sont donc d’une exécution stricte et urgente », insiste l’inspecteur général de la police.

Des transporteurs et conducteurs du transport en commun se réjouissent de cette mesure qui vient, selon eux, à point nommé. Ils font savoir que cela faisait partie des doléances soumises dans des réunions de sécurité. « C’est une mesure salutaire car les multiples points de contrôle ne faisaient que favoriser la corruption. Imaginez subir trois contrôles dans une même commune. C’était honteux », fait savoir un conducteur qui devait se rendre à Gitega rencontré au Gard du nord en zone Kamenge.

Un autre transporteur qui a été deux fois victime d’un acharnement de la police sur un point de contrôle se sent soulagé. « Il était difficile de savoir si c’est un point de contrôle officiel ou pas. Des policiers nous arrêtent n’importe comment sans documents attestant leur mission. Impossible de résister. On est contraint de payer une somme d’argent pour sauver notre business ».
Des chauffeurs et transporteurs demandent tout de même à l’inspecteur général de la police de faire une vérification minutieuse afin de s’assurer que la mesure est respectée.

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Mafero

    Les radars sont normalent controles a partir d’un centre electronique specialise. On a donc pas besoin de la presence physique de ces agents policiers sur les routes.

    • Gacece

      @Mafero
      Il existe aussi des radars mobiles (portables).

    • Afraca Oyeee

      @Mafero, tu as raison les radars portables ne sont pas tellement efficaces du fait qu’ils sont manipulables par les utilisateurs, ce peut favoriser la corruption que le gouvernement actuel essaie de require.

    • Gacece

      @Afraca Oyeee
      Sauf si vous connaissez le ou les modèles de radars utilisés, ce que vous écrivez n’a aucun sens! Comment pourrait-on manipuler les radars portables pour fausser ses résultats?

      Le seul moyen de fausser ses résultats, c’est de le dérégler afin qu’il n’indique pas la vraie vitesse du conducteur. L’indication de la vitesse détectée sera alors inférieure, égale ou supérieure à la limite de vitesse sur le tronçon de route sur laquelle on se trouve, alors que la vitesse réelle du véhicule est différente : une fausse lecture.

      Et pour que votre assertion de corruption soit acceptable, il faudrait qu’il y ait plusieurs combinaisons de facteurs :

      – Pour le dérèglement, il faudrait, en plus de la possibilité de le dérégler, que le radar n’ai aucune possibilité de garder une trace ou un historique des réglages et des scans (détections) effectués par l’agent. Mais aussi, soit l’agent sélectionnerait lui-même les conducteurs à piéger ou à exonérer à l’avance (alerte : discrimination), soit il (l’agent) devrait arrêter tous les conducteurs et leur mentir sur leur vraie vitesse et leur demander d’« acheter » leur amende… pour une fausse lecture de la vitesse réelle. Les seules personnes qui accepteraient de payer dans ce cas? Aucune! Même les fautifs contesteraient le mensonge.

      – Il ne nous reste que le radar qui fonctionne bien et qui attrape les vrais fautifs. Encore dans ce cas-ci, la corruption n’est possible que si le radar ne garde aucun historique des réglages et des détections faites pour une période donnée.

      Je ne connais pas le ou les modèles utilisés au Burundi. Tout ce que je peux dire est que… qu’ils soient mobiles ou fixes, contrôlés manuellement ou à distance, les bons modèles indiquent (et conservent!) le réglage, la date, l’heure et la vitesse au moment de la détection. L’agent ne pourrait pas changer la vitesse à sa guise puisqu’une révision de l’historique révélerait ses délits.

      Si tout ce qui précède n’est pas le cas, corruption il y’en a eu et corruption il y aura.

      P.-S. : Votre commentaire n’a de sens que si vous connaissez les modèles de radars portables utilisés.

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