Vendredi 19 avril 2024

Société

Cibitoke/Rugombo : les résidents des sites de Kamakara et Karurama dans la détresse

24/11/2022 1
Cibitoke/Rugombo : les résidents des sites de Kamakara et Karurama dans la détresse
Les rapatriés burundais rentrés des trois pays frontaliers avec le Burundi mènent une vie de misère.

Les habitants de ces sites sont composés par des rapatriés burundais rentrés de la Tanzanie, du Rwanda et de la RD Congo. Sans terre, ils mènent une vie de misère et leurs enfants ne vont pas à l’école.

La plupart des gens qui habitent dans ces deux sites sont des femmes et des enfants. Ils sont pour le moment sans assistance. Selon un des chefs de ces sites, le ministère de la Solidarité leur fournissait parfois des vivres et de non-vivres, il y a 12 ans. Durant toute cette période, d’après ses dires, les habitants de ces sites sont sans assistance. Toutes les maisons sont dans un état déplorable et le risque d’écroulement est grand. Ces habitants lancent des cris d’alarme à tout bienfaiteur pour leur venir en aide. « Au paravent, certaines organisations caritatives nous avaient accordés même du petit bétail mais pour le moment, nous sommes sans aucun appui », lance une jeune maman avec un nourrisson sur le dos.

Abondant dans le même sens, un des habitants de ce site rentré de la Tanzanie au début des années 2000 demande l’intervention des instances étatiques et privées. « Nous risquons de mourir de faim car la nourriture manque cruellement et certains enfants présentent déjà des signes de malnutrition ».

Des terres pour les activités agro-pastorales

Suite à cet état de pauvreté, certains habitants ont commencé à vendre leurs maisons en partie ou totalement. Ils n’hésitent pas de vendre les tôles pour une somme très dérisoire avant de prendre le chemin de l’exil vers les camps de réfugiés burundais situés chez notre grand voisin de l’Ouest, la RD Congo.

Les résidents de ces sites interrogés expriment leur désir d’avoir des terrains où ils peuvent s’atteler aux activités agro-pastorales.
Une des autorités communales contactée indique que l’administration craint de livrer des certificats de possession de parcelle aux résidents de ces sites car, dans un récent passé, les terres octroyées par l’Etat ont été par après vendues par les nouveaux acquéreurs.

Toutefois, en attendant que cette question d’attribution définitive des parcelles soit vidée, cette autorité conseille aux occupants de ce sites de pratiquer d’autres métiers tels que le petit commerce et surtout de faire scolariser leurs enfants.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Safari Mugisho

    Bonjour chers ami(ies),
    suite à plusieurs informations dans lesquelles les journalistes nous racontent la situation misérable dans la quelle se trouvent nos compatriotes dans plusieurs coins du pays, je me pose la grande question de savoir pourquoi et quand ça va s’arrêter. Je me demande aussi qui est réellement responsable de cette misère. Certains me diront que ce sont les gouvernants et d’autres que c’est le pays qui est pauvre etc… Mais mes chers frères et soeurs, expliquer moi comment quelqu’un peut rester dans un camp à l’intérieur de son propre pays pendant 20ans et continuer de demander la nourriture gratuite. Et pourtant il y’en à qui disent qu’ils avaient reçu quelques animaux domestiques mais ils ont vendu.
    Les autorités ont essayé de distribuer quelques parcelles, mais elles sont toutes vendues les mêmes personnes sont toujours là attendent la nourriture gratuite des bienfaiteurs. Voyons donc, c’est très bizarre, très bizarre. Avouer qu’on es paresseux et arrêter de condamné les gouvernements.
    Personnellement, j’ai vécu dans un camp de réfugiés j’ai été témoin de plusieurs cas où les refugiers rentrent au pays et après avoir vendu tous leurs biens donnés par le HCR ,retournent au camp pour attendre encore la nourriture gratuite. Je regrette de le dire, mais après avoir essayé de venir en aide à quelques uns de
    mes amis puisque moi je venais d’arriver en Amérique, ils ont fait la même chose c’est à dire bouffer mon aide ,rentrer au pays pour quelques uns et retourner en Tanzanie au camp. D’autres ont décidé de rester au camp pour attendre toujours mon aide et après avoir aidé pendant plus de 10 ans, j’ai tout coupé. Je m’excuse encore mais il faut dire la vérité, ON EST PARESSEUX.

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