Samedi 20 avril 2024

Économie

Burundi/Intempéries : les vendeurs de légumes paient un lourd tribut

11/02/2020 Commentaires fermés sur Burundi/Intempéries : les vendeurs de légumes paient un lourd tribut
Burundi/Intempéries : les vendeurs de légumes paient un lourd tribut
Un étal de légumes au marché Bujumbura City Market dit « Chez Siyoni »

Les dégâts causés aux cultures par les pluies diluviennes de ces derniers jours ont un impact sur les prix appliqués aux légumes. C’est le constat fait par Iwacu qui a fait le tour de certains points de vente à Bujumbura ce lundi 10 février.

11 heures 20 minutes. Nous sommes au marché Bujumbura City Market dit « chez Siyoni ». Trois vendeuses assises au même rang sont occupées à éplucher les haricots jaunes.

Abritées sous des parasols, elles confient que les prix du haricot ont augmenté ces derniers jours. Interrogées sur l’origine de cette flambée des prix, toutes désignent un même coupable : Les pluies diluviennes qui ont ravagé les cultures.

Plutôt timide, T.O n’a visiblement pas l’habitude de parler aux journalistes. Après quelques réticences, elle accepte d’en dire plus sur les conséquences occasionnées par cette hausse des prix sur son commerce. « Avant, nous achetions un sac de haricots à 25 mille BIF mais aujourd’hui, à la suite des inondations dues aux fortes pluies, le même sac coûte 58 mille BIF ! »

La dame explique que pareille situation ne s’était jamais produite dans le passé en période pluvieuse. « Les périodes pluvieuses des années précédentes n’ont jamais produit pareille augmentation des prix des denrées. Le fait est que les pluies récentes ont dévasté les cultures », analyse-t-elle.

T.O affirme que ces hausses vertigineuses des prix font que les clients désertent leurs étals, ce qui plonge ainsi ces vendeuses dans une certaine précarité.

S.U occupe une petite table à quelques centimètres de T.O. Elle porte des lunettes et un tchador noir. Elle vend ses petits pois dans des sachets volumineux.

Elle explique qu’un kilo de petits pois est passé de 1.300 BIF à 4.000 BIF. « La faim et la pauvreté nous guettent en ce moment », se lamente cette commerçante et mère de famille. A la fin, elle estime que l’amélioration de la situation dépendra uniquement de la volonté de Dieu.

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