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Politique

Washington engagé pour l’amélioration du bien-être des Burundais

20/09/2018 Commentaires fermés sur Washington engagé pour l’amélioration du bien-être des Burundais
Washington engagé pour l’amélioration du bien-être des Burundais
Virgile Gnangmenon expliquant à Anne Casper la procédure de l’insectarium

Les Etats-Unis appuient annuellement le Burundi dans la lutte contre le paludisme à raison de 9 millions de dollars. C’est une déclaration de l’ambassadrice Anne Casper lors de sa descente à l’intérieur du pays ce mercredi pour évaluer l’exécution et la portée des projets financés par ce pays.

Via son ambassade à Bujumbura, Washington suit de près les conditions socio-sanitaires des Burundais. Mercredi 19 septembre, une délégation conduite par Mme Anne Casper a effectué une visite dans les provinces de Bujumbura et de Bubanza. Objectif : se rendre compte de la réalisation de deux projets appuyés par les Etats-Unis.

C’est à 9 heures que le cortège quitte la mairie de Bujumbura pour Gihanga en province de Bubanza à près de 25 km. Destination : L’insectarium de Gihanga, au chef-lieu de cette commune. Un centre construit en 2012 par Usaid, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international.
Il s’investit depuis 2014 dans la recherche en vue de booster les stratégies de lutte antipaludique. Ses différents services seront explorés dès 10 heures.

A travers une visite guidée, Mme Casper et sa délégation apprennent que les moustiques sont saisis vivants, collectés de différentes régions pour une étude minutieuse. «Les localités n’enregistrent pas les mêmes espèces. Et du coup, le degré d’infectivité diffère selon les zones tout comme la sensibilité aux insecticides», explique l’entomologiste Virgile Gnangmenon, chef du projet Usaid/Vectorlink.

D’après lui, les résultats issus de la recherche sur les risques infectieux par endroits donnent le profil du pays. Ainsi le programme national intégré de lutte contre le paludisme (Pnilp) peut-il s’en servir dans l’amélioration des insecticides. «Un coup de main considérable à notre programme. Grâce aux données de ce centre, le ministère de la santé escompte déjà zéro décès à l’horizon 2023», espère Jeanne d’Arc Ntiranyibagira, directrice du Pnilp.

D’après l’ambassadrice Casper, Washington ne ménagera aucun effort dans son appui à ce programme. Déjà, indique-t-elle, mon pays finance le Pnilp à hauteur de 9 millions de dollars par an depuis 2009.
Et d’appeler Bujumbura à ne pas relâcher car la malaria reste un problème d’envergure nationale. «Elle est encore à l’origine de 59% de décès des enfants de moins de 5 ans selon Usaid».

A la rencontre des sinistrés de Gatumba

Le puits servant de fontaine aux habitants du village Warubondo

C’est vers 13 heures que la délégation conduite par l’ambassadrice Anne Casper arrive au village de la colline Warubondo. C’est en zone Gatumba de la commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura. Plus ou moins 1 heure de route de Gihanga. Le site pullule de monde. «Plus de 2 mille ménages», rapportera Stany Ntahonicaye, conseiller collinaire.

Ils sont là depuis 7 ans, terrés dans des maisonnettes en piteux état. Derrière le sourire qu’ils esquissent en cet après-midi, sous un soleil de plomb, il y a moult plaintes. Précarité alimentaire, indécence des logements, latrines sommaires, pénurie d’eau propre,…

Anne Casper les rencontre devant l’un des 5 robinets dont dispose ce village. Comme tous les autres, celui-ci ne fonctionne pas depuis bientôt trois mois. Intuitivement, ces habitants ont creusé un trou, plus ou moins trois mètres de profondeur. Et l’eau est venue d’elle-même, une eau souillée, couleur argile.
C’est là qu’ils puisent quotidiennement pour prendre leur douche, pour faire la lessive et la vaisselle. «Pour nous procurer de l’eau à boire, nous faisons des kilomètres. Ceux qui ne le peuvent pas se rabattent sur cette eau trouble», se désole écœurée, une femme rencontrée près du «trou-fontaine.» Autour du robinet qui a tari, tous les intervenants crient à la rescousse. Ils craignent des maladies des mains salles suite à cette situation.

L’ambassadrice Casper les appelle à la retenue. «Nous allons intercéder pour vous auprès de la Regideso». Cette diplomate américaine promet de «faire de son mieux pour que la situation change». Avant de les inviter à s’investir également car, dit-elle, «l’union fait la force».
Soulignons que le financement du gouvernement des USA a déjà permis l’installation de 4 robinets à pression dans ce village depuis le début de cette année.

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