Jeudi 28 mars 2024

Politique

Vol de chèvres à Murwi : un octogénaire y laisse ses deux bras

30/08/2013 5

Un vieillard de plus de 80 ans a vu ses bras amputés par ceux qui venaient de lui voler ses chèvres. Deux de ces quatre malfrats sont déjà arrêtés. Les défenseurs des droits de l’Homme demandent que justice soit faite au grand jour.

La victime de Murwi ©Iwacu
La victime de Murwi ©Iwacu

Jean Nyamambo du secteur Manege, commune Murwi de la province de Cibitoke a été victime d’un vol en date du 19 août : « Ce soir-là, les voleurs ont fait irruption à l’intérieur de ma maison pendant les heures avancées de la nuit. Deux chèvres ont été emportées par ces malfrats qui m’ont par la suite amputé les deux bras à la machette », indique ce vieux habitant de 82 ans, les larmes aux yeux.
A ses côtés, un voisin qui précise : « Nous l’avons trouvé dans un état critique, car il vit seul. Nous nous sommes résolus à l’acheminer vite à l’hôpital de Cibitoke », précise-t-il.

Ses fils disent qu’ils éprouvent énormément de difficultés pour pouvoir satisfaire les besoins de leur père : « Nous sommes contraints d’abandonner toutes nos activités pour s’occuper de lui. Les frais de soins de santé sont tellement élevés que la facture risque de nous causer des ennuis », souligne un de ses fils visiblement en colère.

Enquêtes en cours

La police a déjà mis la main sur deux voleurs qui sont pour le moment incarcérés au cachot du chef-lieu de la province Cibitoke. Toutefois, deux autres sont toujours en cavale, ce qui révolte d’ailleurs les défenseurs des droits de l’Homme établis dans cette province de l’Ouest du pays. Ces derniers demandent que justice soit rendue dans les plus brefs délais pour soulager la souffrance de ce vieillard et de sa famille.
Contacté à ce sujet, le procureur de la République à Cibitoke fait savoir que tous les éléments d’indice sont déjà dans les mains du parquet. « Ce dernier va accélérer les procédures judiciaires pour la plus grande équité », conclut-il.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Mugunza

    Au fait, nous sommes à la fin de 2013, 20 ans déjà que les valeurs qu’on a imposées au Burundi et qui sont fortement tenues en compte pour se choisir les leaders sociaux sont mesurées sur la capacité de tuer, torturer, violer, piller, exiler… les gens sans défense: où voulez-vous qu’on aille ou qu’on arrive aujourd’hui?

    Ce n’est peut être que le commencement de douleurs si rien n’est fait pour renverser la vapeur!
    Avant d’espérer, a-t-on vu depuis ou entendu une volonté de combatre la violence ici chez nous?
    Dommage et douloureux!

  2. N’isoni, abakoze ibintu nk’ibi mubace amaboko imbere yo kubahana, kugira ikibi kibarimwo kibavemwo, hanyuma mushake mubarekure. Muri Etats-Unis baramanika inkozi zibibi, natwe dutangure niho abo bicanyi bobona ko bikomeye.

  3. Herve

    Quelle honte dans un pays ou les aines etaient respectes et veneres,c est a se demander ou on va.

  4. Kimardes

    Attaquer un vieillard sans défense , lui amputer ses bras pour lui voler deux chèvres , c’est uniquement au Burundi qu’on voit ça .
    Je ne sais pas si tout est permis d’anciens ce pays !!!!!

    • Bakari

      As-tu déjà été voir ailleurs? Je ne crois pas! Moi j’ai déjà vu un ado se faire poignarder pour un lecteur mp3 (ailleurs qu’au Burundi)!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 2 415 users online