Jeudi 18 avril 2024

Opinions

Victoire sur l’ethnisme au Burundi : un pari gagné ?

Aujourd’hui, beaucoup s’accordent à dire que l’ethnisme a été attisé par des politiciens véreux persuadés d’accéder au pouvoir ou certains de s’y maintenir en opposant les Hutu et les Tutsi du pays. L’ethnisme est tout autant maintenu consciemment ou non par les chercheurs étrangers qui refusent d’analyser les problèmes auxquels les Burundais sont confrontés depuis l’indépendance sans se départir de ce clivage artificiellement construit. ((Un livre vient d’y consacrer partiellement sa réflexion: Chrétien, J-P & Kabanda, M., Rwanda. Racisme et génocide. L’idéologie hamitique, Paris, Belin, 2013, 384 pages. Plus récemment, le professeur René Lemarchand a consacré un très intéressant article à l’occasion en commémoration de la tragédie de 1972 ))

Les hostilités ethniques au Burundi ont éclaté avec la domination brusque et brutale de l’Occident depuis la fin du 19ème siècle. D’abord les explorateurs, ensuite les missionnaires puis les administrations allemandes et belges. Tous, dans leurs variétés d’intérêts impérialistes, se sont rejoints sur une stratégie de conquête : diviser pour régner. Là où de saines rivalités princières existaient, elles ont été exacerbées au point que les Bezi et les Batare ont été convaincus d’être des ennemis irréductibles. Là où n’existait aucune animosité, elles ont été créées, entretenues et consolidées au point d’inculquer aux Tutsi et aux Hutu qu’ils sont des ennemis depuis des siècles et que les uns ne survivront qu’à l’issue de l’extermination des autres.

C’est ainsi que l’élite Ganwa, sous le fallacieux prétexte du conflit Bezi versus Batare, va se faire un « hara kiri » politique tout en hypothéquant l’avenir politique et les fondements de la civilisation nationale. ((Il est frappant de noter le nombre étrangement élevé des Ganwa des mieux formés qui disparaîtront entre 1960 et 1965 par assassinat, condamnation à mort, « accident » de la route ou « maladie »…)) C’est ainsi que les politiciens Tutsi et Hutu, pétris désormais de haine ethnique et de soif inextinguible de pouvoir, vont s’entretuer et mettre en lambeaux le peu de cohésion socio-culturelle qui résistait aux ravages du mauvais temps.

L’ethnisme créé ex nihilo va néanmoins emporter des centaines de milliers de vies humaines ces cinquante dernières années. Mais si l’échec des élites nationales est patent, fort heureusement la nouvelle génération de Hutu et de Tutsi semble vouloir emprunter la voie de la paix et de la concorde nationale. Ca bouge en ville autant qu’à la campagne. ((Il est par exemple remarquable combien la population de Kibimba, toutes ethnies confondues, a réussi à s’unir et vivre en harmonie grâce à leur « Peace Committee » depuis les terribles massacres perpétrés en ces lieux.))

Quand Marguerite Barankitse prône l’amour envers et contre tout ((J’invite le lecteur à lire sa biographie : Martin, Ch., La Haine n’aura pas le dernier mot : Maggy, la femme aux 10.000 enfants, Paris, Albin-Michel, 2005)) , quand Pacifique Ininahazwe et Justine Nkurunziza luttent de tout leur être pour que l’état de droit s’installe, quand Gabriel Rufyiri nous exhorte passionnément à combattre la corruption sous toutes ces formes ou que Pierre-Claver Mbonimpa s’esquinte jour et nuit à déraciner l’injustice au sein des cours et à extirper la misère dans les prisons il est impossible d’y déceler leur appartenance ethnique. En revanche, il est possible de voir briller un Burundi radieux et fraternel pour demain.

Forum des lecteurs d'Iwacu

43 réactions
  1. hat

    Mr Ngendahayo, vous écrivez que les élites Burundaises ont échoué mais qu il y a une nouvelle génération qui inspire confiance. Quelle serait cette génération? Vous croyez que les choses peuvent changer sans une élite clairvoyante? Ca bouge en ville que dans les campagnes, mes capacités limites ne me permettent pas de comprendre exactement. Vous semblez optimiste pour le Burundi. J aimerais que vous ayez raison mais depuis ma naissance je ne vois qu un pays qui se détériore de jour en jour quels que soient les dirigeants. Tenez , la gouvernance est meilleure ? L économie? L éducation?

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher « Hat »,

      Je ne pourrais pas être plus explicite que je l’ai été: j’ai cité des noms de personnes digne de notre admiration. Elles ne sont pas les seules, mais elles illustrent bien que des gens, en ville comme à la campagne, travaillent jour et nuit pour un Burundi meilleur.

      Ils n’en font pas beaucoup pour changer les choses; voyez la lumière que prodigue une petite bougie dans les ténèbres les plus opaques!
      Fraternellement

      • hat

        Mr Ngendahayo, je ne conteste pas que ces gens de la société civile font un travail remarquable . Mais ils sont décriés par une partie de la population qui les traite de vendus à l opposition. Que peuvent ces gens honnêtes face à un pouvoir monarchique, à une justice inexistante, à un corps d armée qui ne vise que ses intérêts . On avait espéré à la venue du cndd fdd mais aujourd’hui la situation est pire que du temps de Micombero. Où va t on? Moi je ne sais pas mais la faillite de tout un pays est possible. J espere me tromper.
        Bonne soirée, merci.

  2. Nderagakura

    L’UPRONA a toujours massacré les hutus pour la seule raison de les empêcher de prendre eux aussi le pouvoir. Maintenant qu’il ne détient plus le monopole du pouvoir, des tutsis plus malins que d’autres évidemment, n’ont pas tardé d’afficher leur ouverture au multipartisme et profitez de ses bienfaits, alors que d’autres y adhèrent avec beaucoup de réticence, scepticisme ou répugnance quand la plupart se reproche encore du mal ou mépris infligés aux hutus…

  3. Nderagakura

    @Jean-Marie Ngendahayo /IWACU
    « … la nouvelle génération de Hutu et de Tutsi semble vouloir emprunter la voie de la paix et de la concorde nationale. Ca bouge en ville autant qu’à la campagne»

    L’UPRONA a toujours massacré les hutus pour la seule raison de les empêcher de prendre eux aussi le pouvoir. Maintenant qu’il ne détient plus le monopole du pouvoir, des tutsis plus malins que d’autres évidemment, n’ont pas tardé d’afficher leur ouverture au multipartisme et profitez de ses bienfaits, alors que d’autres y adhèrent avec beaucoup de réticence, scepticisme ou répugnance quand la plupart se reproche encore du mal ou mépris infligés aux hutus…

  4. Athanase Karayenga

    Chers amis,
    De mon point de vue, les problèmes majeurs qui appauvrissent le débat politique au Burundi, notamment le débat sur les problèmes communautaires entre les quatre composantes historiques de la nation burundaise, à savoir les Hutu, les Ganwa, les Twa et les Tutsi, résident dans l’ignorance des faits historiques, le manque de rationalité pour analyser les faits, l’émotion excessive que certains utilisent pour prouver qu’ils sont les seules victimes des injustices et des crimes du passé et du présent et surtout l’illusion de croire que la vérité historique est univoque et serait détenue par l’un ou l’autre groupe de Burundais.

    Quelques exemples pour illustrer mes propos.

    L’instauration de la république dans les objectifs politiques et l’abolition de la monarchie au Burundi ont été introduit par la proclamation de la République Rwandaise incarnée d’abord par M.Mbonyumutwa et ensuite par M.Grégoire Kayibanda, à la suite des premiers massacres de Tutsi rwandais en 1959.

    Des politiciens burundais hutu ont souhaité s’inspirer de l’exemple rwandais et destituer la monarchie incarnée par les Ganwa dont le roi et les princes étaient issus. Contrairement au Rwanda d’ailleurs où les rois étaient issus de la communauté Tutsi.

    Ensuite, le débat pour destituer la monarchie et proclamer la république au Burundi a été porté et alimenté par les étudiants burundais progressistes, membres de la fameuse association UNEBA ( Union des Etudiants Barundi) des années 60. Celle-ci comprenait des étudiants hutu et tutsi et a été fondée à Lovanium, au Congo Léopoldville devenu Congo Kinshasa par Gilles Bimazubute, Zénon Nicayenzi et Amédée Kabugubugu. Un congrès de l’UNEBA organisé à Presles, près de Paris, entre le 24 et le 28 juillet 1966, s’est clairement prononcé pour la proclamation de la République burundaise.

    Il faut dire que le contexte politique de l’époque était particulièrement trouble car le roi Mwambutsa, après avoir failli perdre la vie lors du coup d’Etat manqué du 18 octobre 1965 organisé par des officiers Hutu de la Gendarmerie menés par Serukwavu et inspiré par des politiciens Hutu dont le célèbre Gervais Nyangoma. s’était exilé en Suisse d’où il gouvernait par décret. De Genève, il faisait et défaisait les gouvernements en nommant tantôt des Premiers Ministres Hutu dont Pierre Ngendandumwe et Joseph Bamina ou des Tutsi dont Albin Nyamoya. Mwambutsa gouvernait par décret royal et utilisait, au début de chaque décret, une formule devenue emblématique de la fin de son règne:  » A tous les Barundi, présents et à venir, Salut ! »

    Le capitaine Michel Micombero Secrétaire d’Etat à la Défense, aidé par le colonel Verwayen, chef d’état major de l’armée, tout belge qu’il était, avait sauvé la monarchie cette nuit du 18 octobre 1965. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’il a été imposé par la rue, par une manifestation gigantesque de la population à Bujumbura le 19 juillet 1966, comme Premier Ministre du Prince royal, Charles Ndizeye. Celui-ci devait être intronisé Ntare V le 1er septembre 1966.

    Mais en réalité, le Prince Ndizeye venait d’organiser un coup d’Etat contre son propre père, le roi Mwambutsa, qui ne voulait surtout pas que son fils soit intronisé pour lui succéder. Le roi Mwambutsa pensait que c’était un piège pour son fils et que ce dernier serait tué comme Louis Rwagasore. Hélas il avait vu juste.

    Ntare sera assassiné dans des conditions ignobles sur ordre de Michel Micombero le 29 avril 1972, devant le corps de garde, à l’entrée du camp militaire de Gitega, après une séquestration cruelle dans une maisonnette située derrière l’ancien palais royal de Gitega où il avait grandi. Sa mère, la reine Baramparaye, n’a même pas eu le droit de rencontrer son fils en détention. Elle lui parlait et lui passait les cigarettes, selon les témoignages, à travers un trou d’un mur de brique. Ntare V était, ironie cruelle de l’histoire, gardée par la Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore. Porter le nom de Rwagasore et se rendre complice de l’assassinat de son frère, je crois qu’ il n’y a qu’au Burundi qu’on puisse observer une telle cruauté et un tel cynisme.

    Donc, en vérité, la proclamation de la République au Burundi constitue un évenement infiniment plus complexe qu’on ne le pense. C’est l’aboutissement d’un conflit larvé entre politiciens Hutu et Tutsi nourri par le conflit rwandais et d’un combat idéologique d’étudiants progressistes réunis dans l’UNEBA.

    Il faut savoir que le discours idéologique de l’UNEBA était volontiers marxisant. Ce discours a d’ailleurs influencé la première charte de l’UPRONA après la proclamation de la République. Et pour cause ! Beaucoup d’anciens membres de l’UNEBA se sont retrouvés dans les gouvernements successifs de Michel Micombero après la proclamation de la République et l’abolition de la monarchie le 28 novembre 1966, dont notamment Gilles Bimazubute précisément et d’autres.

    Autre fait historique maintenu dans l’ignorance, c’est l’action courageuse de Jean-Baptiste Bagaza au début de son gouvernement après le coup d’Etat contre Michel Micombero, le 1er novembre 1976.

    On ne le sait pas , mais Bagaza a aboli le système de l’ubugererwa. Les bagerere ont obtenu le droit de posséder la terre qu’ils cultivaient depuis des années sans pouvoir en acquérir le droit de propriété. Les propriétaires de ces terres pouvaient être des Ganwa, des Tutsi ou des Hutu riches.
    L’abolition du bugerere et de l’ubuhake au Rwanda avait été décidé en 1954 et n’avait jamais été appliqué au Burundi. Le roi Mutara Rudahirwa du Rwanda qui voulait le mettre en pratique a été assassiné à Bujumbura sur son chemin vers New York. Il allait plaider pour l’indépendance du Rwanda et a été foudroyé par la mort après une injection reçue à l’hôpital Prince Régent Charles de Bujumbura.

    Bagaza a également fait rentrer 178.000 réfugiés Hutu de Tanzanie qui avaient fui la terreur de la guerre civile de 1972 qui avait commencé par le massacre de Tutsi le long du lac Tanganika et avait été prolongée par une répression féroce et complètement disproportionnée qui s’est abattue sur les Hutu à travers le pays.

    Pour autant, il ne faut pas croire que tous les réfugiés hutu de toutes les guerres civiles étaient innocents. Parmi la foule des réfugiés véritables se cachaient des assassins qui avaient participé au massacre des Tutsi ou de Hutu et traversaient les frontières pour se refaire une virginité morale et juridique.

    Enfin Bagaza a créé la fameuse commission Mandi qui a réglé énormément de litiges entre les revenants d’exil et les résidants qui s’étaient attribué les terres des absents. On ne le souligne jamais assez, parmi les résidants qui avaient acquis les terres des absents, figurent des membres de la famille des exilés hutu, des Hutu immigrés de la région de Kayanza surpeuplée et naturellement des Tutsi des contreforts du Bututsi, dans la région de Bururi qui avaient acquis de mauvaise ou de bonne foi ces terres vacantes.

    L’action de la commission Mandi a été saluée comme la présidence du CNTB par l’Abbé Kana alors que l’actuelle direction de la CNTB assurée par Mgr Siridion est contestée par une partie importante de Hutu et de Tutsi.

    L’action de médiation du colonel Mandi unanimement saluée n’a pas empêché qu’il soit assassiné à la hauteur de Mageyo pendant la dernière guerre civile de 1993 à 2006. Il semble qu’on lui reprochait d’être intervenu dans le rétablissement de l’ordre, version tutsi, dans la répression, version hutu, après le massacre de la population tutsi de la région de Bukeye par des milices auxquelles on a donné le nom de milices Mirerekano. C’est d’ailleurs une constante dans le débat politique burundais, les Hutu extrémistens parlent de guerre de libération de leur communauté quand on soulève la responsabilité criminelle de politiciens et militaires Hutu en 1965, 1972, 1988, 1993. Pendant les mêmes guerres civiles, les Tutsi extrémistes parlent de rétablissement de l’ordre par les pouvoirs publics.

    Par ailleurs, on oublie facilement que pendant la dernière guerre civile de 1993 à 2006, beaucoup d’atrocités ont été commises contre des Hutu mais aussi contre des Tutsi. Le mémorial des enfants de Kibimba brulés vifs à Bubu, sur la route de Gitega, est là pour rappeler l’extrême cruauté des guerres civiles que le Burundi a connues.

    Les nombreuses fosses communes où ont été enterrées les victimes hutu de la répression de 1972 devraient nous obliger aussi à nous incliner tous devant la douleur et la souffrance infinies des Hutu pour qui, depuis longtemps, l’Etat burundais constituait l’ennemi de leur communauté. Parallèment, il faut tenir compte de la peur existentielle des Tutsi qui, depuis 1959, tremblent pour leur survie car ils se perçoivent comme une minorité qui pourrait être anéantie par la majorité hutu.

    Mais ce serait aller vite en besogne en oubliant qu’à Banga notamment, en 1993, des Hutu membres du FRODEBU ont organisé la communauté locale, comprenant des Hutu et des Tutsi, pour protéger tout le monde et empêcher que la guerre civile n’atteigne cette localité.

    Des exemples de ce type existent par milliers sur tout le territoire du Burundi. Des héros ont protégé les uns et les autres et ils constituent aussi une raison de ne pas désespérer du Burundi comme le souligne Jean-Marie Ngendahayo.

    A ce propos, le conflit entre Bezi et Batare qu’il soulève à juste titre, est né à la suite de la politique du gouvernement indirect que les puissances coloniales, Grande Bretagne, Allemagne, France, Belgique, etc, ont décidé d’appliquer partout dans leurs colonies.

    Au Burundi, quand les allemands gagnent la guerre contre Mwezi Gisabo, le roi régant était mwezi. Et quand Mwambutsa succède à son père Mutaga, assassiné dans des conditions obscures par ses frères bezi, c’est un conseil de régence constitué essentiellement de fils de Mwezi Gisabo et de la redoutable et cruelle Reine Ririkumutima, du cla tutsi munyakarama, qui composent ce conseil du jeune enfant qui devient roi à trois ans.

    Parmi ces régents figurait le prince mwezi Ntarugera, qui était l’interlocuteur privilégié de l’administration allemande. Dans un des entretiens retranscris dans le livre de Joseph Gahama, me semble-t-il, Ntarugera expliquait aux Allemands qu’il ne pouvait pas être traité comme un des derniers de ses sujets hutu.

    Une morgue et une suffisance incroyables de certains ganwa qui a nourri, en quelques sorte, la future classe politique hutu et tutsi, laquelle a oeuvré pour l’abolition de la monarchie, 53 ans plus tard comme le soulignait quelqu’un sur ce forum. Les idées ne meurent jamais. La branche des batare dont le chef emblématique, Pierre Baranyanka avait été enrolé dans la troupe allemande et avait développé un savoir-faire remarquable qui en a fait un chef prestigieux et entreprenant. Mais les Batare étaient globalement sur la touche même s’ils gouvernaient des régions importantes du nord-est du Burundi, les terres de Mbanzabugabo, le père d’André Muhirwa. Les Batare ont également subi des spoliations de troupeaux de vaches dans la région de Bururi et Baranyanka était le représentant le plus puissant d’une famille de Batare qui avait été ruinée par les Bezi dans la région de Bururi notamment où un chef mwezi aurait confisqué environ 1000 vaches à un chef mutare. Baranyanka était malgré tout lié à Mwambutsa qu’il considérait comme son fils. La rivalité entre quelques uns de ses fils et Louis Rwagasore rappelle certes de loin la rivalité entre Bezi et Batare, mais ce serait oublier le rôle de la Tutelle Belge dans ce drame.

    Enfin, dans nos débats, nous oublions souvent la dimension humaine des acteurs de premier plan dans la politique burundaise. On ne comprendra jamais totalement la méfiance, pour ne pas dire plus, de Pierre Nkurunziza à l’égard du FRODEBU si on ne met pas en perspective la menace que sa mère a subi pendant la guerre civile de 1993 après l’assassinat du Président Melchior Ndadaye.

    A Buye, près de Ngozi, les milices locales du FRODEBU auraient détruit la maison de ses parents jusqu’aux fondations et sa mère aurait été menacée sérieusement pour sa vie. Dans un entretien qu’il m’a accordé en octobre 2004 à Kirundo, à la question que je lui posais pour qu’il éclaircisse ses relations avec Melchior Ndadaye, la réponse a fusé comme un boulet de canon:  » Ndadaye, connais pas » !

    Dans ce même entretien, il indique que le président du FRODEBU de l’époque, Dr Jean Minani ne souhaitait absolument pas que le CNDD-FDD apparaisse comme interlocuteur dans les négociations d’Arusha. Pire, Jean Minani aurait essayé de le faire assassiner par l’intermédiaire d’un émissaire du FRODEBU qui travaillait à Genève.

    Cet émissaire avait aussi, selon les déclarations de Pierre Nkurunziza, mission d’assassiner Agathon Rwasa. C’est Pierre Nkurunziza qui aurait prévenu Agathon Rwasa et lui aurait conseillé de se méfier et de se protéger contre cet émissaire de Jean Minani. Et c’est Rwasa qui l’aurait fait tuer par mesure de prévention, selon les déclarations de Pierre Nkurunziza.

    Par ailleurs, on ne comprendra jamais les relations entre Pierre Nkurunziza et Pierre Buyoya si on n’oublie que pendant toute la période ou l’actuelle président de la République était en rébellion et sur le champ de bataille, sa famille a été protégée par le gouvernement de Pierre Buyoya. Un des amis les plus anciens et les plus fidèles de Pierre Nkurunziza, resté le trait d’union entre la famille du Chef de l’Etat et lui-même est Tutsi. Si on connaît tous ces faits, il est très difficile de croire les allégations de génocide des Tutsi qui menacerait le Burundi comme au Rwanda. C’est un conflit d’une autre nature, peut-être un génocide politique à la manière du génocide cambodgien orchestré par les Khmers Rouges qu’il faudrait plutôt craindre. Dans ce cas de figure, les victimes pourraient être Hutu et Tutsi.

    En résumé, notre histoire est compliquée et il est dangereux d’interprêter les faits et les événements touchant nos conflits sans y introduire de la nuance, de la tolérance et du respect de la douleur des uns et des autres. Mais aussi sans mettre en perspective, les forces magnifiques de solidarité entre les Barundi que l’article de Jean-Marie Ngendahayo a l’immense mérite de soulever et d’éclairer.

    Athanase Karayenga

    • Federation

      @Karayenga:
      J’ai beaucoup appris avec votre commentaire M. Karayenga
      Merci beaucoup pour ce partage très fouillé. Je m’incline devant votre connaissance de notre passé et votre érudition. Rafraichissant de vous lire !!!
      Vos derniers paragraphes (à partir de : « Enfin, dans nos débats, … ») sont plus qu’éclairants !!! LUMINEUX !
      BRAVO.

    • borntomakelovenotwar

      Si les gens l’entendaient comme toi, nous pourrions avancer. Qu’on nous laisse en paix et que les politiques jouent sur le politique et non l’ethnie. Toutefois, nous avons besoin de davantage d’ouverture dan l’espace politique burundais, mais pas pour les voyous ni les malintentionnés.

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher Athanase,
      Merci pour tes lumières sur des pans entiers de notre histoire. Je voudrais juste relever l’épisode du secours du palais royal en 1965. Les témoins les plus crédibles vous diront que durant toute la nuit le capitaine Micombero s’est porté totalement absent. Beaucoup l’ont cherché et il n’est apparu que tôt le matin quand les mutins avaient été maitrisés par le colonel Verwayen et les unités d’élites venues dare dare de Gitega durant la nuit sous le commandement de Paul Rusiga. Micombero est donc venu au secours … de la victoire. Fraternellement

      • Athanase Karayenga

        Cher Jean-Marie,

        Sans vouloir monopoliser le forum d’Iwacu, permets-moi de rebondir sur ton témoignage concernant Michel Micombero et répondre à une autre question importante qu’un des participants à ce forum a posée et à laquelle je n’ai pas répondu dans ma contribution antérieure.
        Ton témoignage soulève la question essentielle des sources en histoire et en journalisme. Je te rassure tout de suite et tu le sais, je ne suis pas historien. Mais j’adore, en tant que journaliste, plonger dans le passé de notre pays pour essayer de le comprendre et surtout pour chercher la lumière au bout du tunnel. L’histoire du Burundi est tellement marquée par la violence, par les drames de la guerre civile et par des haines persistantes ! Elle donne vraiment le frisson car l’avenir de notre pays semble tellement bouché et parfois désespérant ! Mais il y a une lumière au bout du tunnel !

        Michel Micombero a volé au secours de la victoire, écris-tu ? Je peux ajouter que la victoire a volé aussi à son secours. Car c’est lui que la rue a imposé à Charles Ndizeye comme Premier Ministre à la place de Léon Ndenzako, un muganwa, deuxième gendre du roi Mwambutsa et donc beau-frère de Charles Ndizeye. Léon Ndenzako avait épousé la princesse Régine Kanyange alors que André Muhirwa avait épousé la princesse Rosa-Paula Iribagiza. Les deux princesses sont les sœurs de Louis Rwagasore et demi-sœurs de Ntare V.

        La rue a réclamé Michel Micombero et non Paul Rusiga. Même s’il est de notoriété publique que les para-commandos de Gitega conduits par ce remarquable officier ont joué un rôle majeur dans le sauvetage de la monarchie.

        Cependant, en l’absence d’écrits et de preuves certaines, il est difficile, pour le moment, d’affirmer que Micombero a seulement volé au secours de la victoire ce soir fatidique où l’histoire du Burundi a basculé irréversiblement.

        J’ai tendance à penser que nous sommes dans le domaine de la légende car d’autres sources affirment que le soir de l’attaque du palais royal, le Haut Commissaire de la Belgique, M.Henniquiau, en fait l’Ambassadeur de la Belgique au Burundi à cette époque aurait déclaré que les mutins pouvaient attaquer le palais et proclamer la république sans crainte. Car, aurait-il affirmé, « Micombero n’interviendra pas car il est des nôtres ».

        Décryptage….Certains analystes de l’époque pensent que la Belgique n’aurait pas été trop malheureuse que la monarchie burundaise soit abolie et qu’une république hutu, à l’instar de la république hutu du Rwanda, soit proclamée au Burundi. Micombero aurait été considéré par les milieux belges diplomatiques de l’époque comme un Hutu pur jus en raison de son nez aux dimensions généreuses caractéristique, pensaient-ils, des Hutu. Erreur fatale ! Il était Tutsi du groupe des Tutsi Hima et pas du groupe des Tutsi Banyaruguru.

        Un jour, je reviendrai peut-être sur la confusion qui s’est installée dans le débat politique burundais concernant la différence entre les Tutsi Hima et les Tutsi Banyaruguru.
        Car le fantasme de l’empire Tutsi Hima qui revient très souvent sur les forums des Barundi mériterait d’être replacé dans le contexte véridique de l’histoire, de l’anthropologie, de la sociologique et de la politique du Burundi ancien. Mais c’est un autre débat !

        Pourquoi Michel Micombero a-t-il été plébiscité par la rue qui l’a imposé comme Premier Ministre de Charles Ndizeye ? Car la classe politique à Bujumbura, surtout les Tutsi d’ailleurs, était allergique à l’idée qu’un autre Premier Ministre ganwa, soit nommé par le Prince Royal Charles Ndizeye qui accomplissait, comme je l’indiquais auparavant, un coup d’Etat contre son père, le roi Mwambutsa. Ndizeye et Mwambutsa avaient engagé une course contre la montre. Mwambutsa voulait reprendre le pouvoir et Ndizeye voulait destituer son père. Ndizeye est arrivé deux semaines avant Mwambutsa et le coup d’Etat était accompli. Mwambutsa est resté à Genève jusqu’à sa mort. On connaît la suite du destin tragique de ce roi hors du commun !

        Pour rappel, le soir du 18 octobre 1965, les Gendarmes républicains conduits par Serukwavu ont attaqué le palais royal mais aussi le Premier Ministre Léopold Biha, un mwezi que Mwambutsa avait imposé à la classe politique après les élections de mai 1965 qui ont vu l’UPRONA se fractionner, en UPRONA A et UPRONA B, en faction Tutsi et Hutu. Les divisions au sein de l’UPRONA ne datent pas d’hier !

        Léopold Biha a été criblé de balles et a été laissé pour mort alors que Mwambutsa aurait participé à sa propre défense et aurait utilisé son arme contre les assaillants.

        Pour comprendre tous ces faits et ces événement, pour les mettre dans leurs contexte et perspective historiques, il faut, me semble-t-il, croiser les sources historiquement vérifiables. Malheureusement, les Burundais hauts responsables politiques à cette époque n’ont pas écrit et on doit s’en tenir à des témoignages oraux. En tout cas, je n’ai jamais eu la chance de lire des documents fiables concernant le rôle réel joué par Michel Micombero pour sauver la monarchie pendant la nuit de terreur du 18 octobre 1965. Pour mémoire, à la suite de l’échec du coup d’Etat républicain hutu, c’est la première fois dans l’histoire du Burundi contemporain, que des personnes étaient massacrées pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils ont fait.

        Le massacre des Tutsi, simples citoyens et paysans, de la région de Bukeye assassinés indistinctement par les prétendues milices Mirerekano, rappelle le drame rwandais de 1959 et fait entrer le Burundi dans le cycle infernal des guerres civiles, des soulèvements et des répressions aveugles et cruelles. En fait, le Burundi est entré dans l’ère du génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre à grande échelle. Ainsi, 1965, est-elle devenue « annus horribilis » pour le Burundi.

        Pour revenir à la question d’un des participants à ce forum. « Quel est le meilleur livre d’histoire sur le Burundi, demandait-il ». Pour ce qui me concerne, je me permets de signaler qu’il existe plusieurs auteurs et historiens remarquables dont il faut lire les ouvrages afin de croiser les sources.
        Pour mémoire, j’ai lu ou lis encore les livres de Hans Meyer, de Jean-Pierre Harroy, de René Lemarchand, de Jean-Pierre Chrétien, de Christine Deslauriers, de Joseph Gahama, d’Augustin Nsanze, de Sylvestre Ntibantunganya, d’Augustin Mariro, de Marc Manirakiza, d’Evariste Ngayimpenda, d’Antoine Kaburahe, de Zacharie Bukuru, de Melchior Mukuri, et évidemment d’Emile Mworoha, de Michel Bahenduzi, thèse de Doctorat sur le Muganuro, et enfin de Pierre Sanglar.

        Je ne donne pas la liste exhaustive de ces auteurs par ordre de préférence ou d’excellence. Il existe certainement d’autres publications et d’autres mémoires ou thèses que je n’ai pas eu le bonheur de lire.

        Un seul constat. La vérité absolue et pure n’existe pas. Il faut confronter les thèses, croiser les sources et respecter les approches des uns et des autres. Même quand on ne partage pas forcément les idées ou les opinions des auteurs. En tout état de cause, c’est la meilleure manière, me semble-t-il, d’écarter les préjugés sur l’histoire de notre Burundi et de diminuer les risques d’erreurs.

        Athanase Karayenga

        • Federation

          @Athanase Karayenga
          M. Karayenga , vous lire est un véritable régal. Votre plume est absolument superbe. Elle n’a d’égal que la profondeur de vos analyses et votre grande connaissance du passé de notre pays (redite, je sais, j’avais déjà apprécié cet aspect !) .C’est dommage que vos contributions (sous forme de commentaires) ne soient pas suffisamment mises en valeur. Et si Iwacu reproduisait votre échange avec M. Ngandahayo dans sa rubrique : REGARDS CROISES ? Juste une suggestion …

          Je dois dire que j’attends impatiemment votre éclairage sur les délires persistants (dignes de ceux que l’on peut lire sur le protocole des sages de Sion) concernant la résurgence de l’empire Hima-Tutsi …

          PS: Un détail : la méprise des Belges sur l’ « Ubwoko » (je n’aime guère la qualification d’ethnie) de feu Micombero m’a beaucoup amusé … sans doute parce qu’elle me paraît très fondée !
          Au plaisir de vous lire. Un admirateur de votre talent !

        • Jean-Marie Ngendahayo

          Cher Athanase,

          Une stratégie de manipulation populaire pécédant un coup d’état militaire est loin d’être un plébiscite populaire.

          Pour ce qui est des sources, je peux te garantir que des personnalités qui ont vécu cette période comme acteurs et témoins occulaires s’apprêtent à publier ce qu’ils savent: « Patience et longueur de temps… »

          Fraternellement

    • hat

      Mr Karayenga, ce que vous écrivez sur avant 1972 peut être vrai. Mais il est inutile de nous induire en erreur quand vous dites que depuis 1993 à 2006 des hutu ont été aussi victimes que les tutsi .A aucun moment vous ne parlez pas du génocide des tutsi de 1993, ceci doit réconforter les planificateurs et les exécutants..Prq ne pas recommencer qd le negationisme vient de certains de ces mêmes tutsi pour des raisons inavouables. Des Frodebu qui se sont dressés contre le génocide? Et dans des milliers de localités! Et nos morts ? Vous croyez qu’ils ont voyagé?

  5. Régis Ndiboneye

    Jean Marie Ngendahayo, merci de cet article! Tout effort de raisonnement dans notre pays mérite encouragement! Même quand il est vicieux! Malheureusement, vous tombez dans le même piège que d’autres individus qui sacrifient leur capacité de raisonnement et leur sens critique à l’autel du mesquin calcul d’honoraires en vue! Tenez, que vient faire tous ces activistes de la société civile? Certaines de leurs organisations sont gérées comme leur stocks privés de haricot! Non! Ce qu’ils sont parle si fort que nous arrivons difficilement à entendre ce qu’ils disent. Certains sont des escrocs en col blanc! Point barre! Mais comme vous savez qu’ils pourront, qui sait, vous donner une petite consultance, vous pouvez vous dispenser de tout effort de raisonnement critique et vous en profitez pour leur faire un cadeau de publireportage! Merci de cette générosité.
    En espérant que vous l’avez fait innocemment, j’ose espérer que vous rectifierez le tir! J’aurai aimé entendre parler de madame Ntahe Christine qui fait des choses sans la présence de la télévision. Mais bon, elle n’a rien à offrir! Tant pis pour elle!

  6. Aaron

    Je m’excuse je ne suis pas d’accord avec ton dernier paragraphe car le Pacifiques ‘ les Kiramvus et les Vitals se penchent beaucoup vers les tutsis on ne se cache rien. Notre chere patrie a des problemes de mauvaise gouvernance depuis la colonisation. Alors qui pourra changer le burundi de cette conjoncture infernale que nous vivons depuis longtemps ? Le grand probleme que nous avons dans notre pays est la corruptions , le ventriotisme et l’injustice, ce n’est pas meme le probleme de l’ethnisme. L’ethnisme est un pretexte pour ne pas s’approcher de son assiette comme un chien qui ne veut qu’un autre s’approche quand il a un os entre ses griffes. Si ces fleaux etaient eradiques, on aurait de l’espoir. Malheureusement les gens au pouvoir considerent le pouvoir comme une propriete privee sans honte ni crainte car ils semblent penser qu’ils ne quitteront pas. On faisait des coups d’Etats avant pour destituer un president car il ne voulait pas quitter. Maintenant, on avait dit non aux coup d’etats avec la democratie, mais qui va destituer le parti au pouvoir par voix des urnes ? Regardez-moi ce qui se passe dans notre opposition. Avec une cinquantaine de partis quelqu’un peut m’expliquer s’il peut y avoir un parti solide qui peut mesurer avec CNDDFDD. Plus ces partis deviennent nombreux, plus ils deviennent tres faibles. Nous avons besoin de peu de partis mais solides. Qui n’a pas besoin de changement ? Sans changement pas de progres mais ici chacun se contente de creer son propre parti si petit soit il. Nous voulons que la vraie democratie s’installe, mais avec le ventre creux des Burundais, ca m’etonnerais de voir un leader ideal; meme si on intronise un pretre, ils ont les memes genes que les autres. Nukubandanya dusenga pour que Dieu sauve notre pays. Mais entre temps il faut que l’opposition se mette ensemble pour former quelque chose forte. Vous passez le temps seulement a diaboliser CNDDFDD au moment ou ce dernier passe son temps avec la population. Chercher d’autre strategies pour les elections de 2015.

  7. guy

    pacelli et toutes les nostalgiques rira hanyuma mureke. CNTB est là pour corriger l’apartheid hima qu’on a subi depuis des années. pour toi c’est normal qu’un hutu victime de 72, yatsice kwicumu hanyuma akagorerwa muri tanzanie ataha hanyuma ntaronke utwiwe. hanyuma quand vous parlez de la societe civile, abo ba pacifique, ce sont des enfants yabatunyaze. normale qu’ils passent des journées à defendre leur papa. mbe ko ku mutanga abahutu bishwe,mu kivyuka, i gitega,muri rural,ubona barira ariko vuga buta uvuge bugendana urabe ingene biha iryoshozi. hanyuma abavuga ngo cndd fdd ikoresha ubwoko, 80% des burundais ntibaribagira aho yabakuye, c’est normal. raba muri afrique du sud, mwibaza ko ANC ya Zuma yera mais pas mal des sud africains barazi aho bavuye. idem pour pas mal des hutus, ce n’est pas parfait mais c’est mieux que les i et les u, que kwitwa iboro no kugorerwa munkambi imyaka nimyaka. c’est mieux de pouvoir approcher un militaire ou un policier alors que avant utava i bururi canke i jenda vyari bigoye. arretez de voir tout sous l’angle hutu et tutsi mais lisez ou relisez l’histoire,regarder ce qui se passe ailleurs et vous comprendrez.

    • Le Saoulard

      Urazi kusoma Burundi Agnews(« les himas… »), bien que tu sois aigri, je te conseille de te calmer, il n’y a pas place pour les ethnistes au Burundi comme toi et Pacelli, vyaraheze, cependant le CNDD FDD et comparable a l’ANC: il est le seul mouvement hutu a reetablir les hutus dans leurs droits. Et ils sont la pour regner longtemps et democratiquement malgre les histoirs des Frodebu, MSD, Uprona et consors.

      • Bimbabampisha

        Cher compatriote « Saoulard », On ne peut pas tous, ni en même temps, avoir les mêmes idées. On dit parfois que dans une grande mesure, la diversité peut être une source de force.
        C’est surtout lorsque la logique et la pratique de l’exclusion s’installent que les excès ne tardent pas à surgir. Comme (si pas plus que) toi, j’ai horreur de l’exclusion quelle qu’elle soit (ethnique, régionaliste, etc.).
        Cependant il ne faut pas succomber à la tentation facile de comparer l’ANC et le CNDD-FDD qui ont chacun une histoire, des mérites et des défaillances propres. Dire « vyaraheze » et que il (le CNDD-FDD) est le seul mouvement hutu a ré-établir les hutus dans leurs droits» est en même temps une grosse aberration et rendre un desservi ce au CNDD-DD d’ajouter que « ils sont là pour régner longtemps et démocratiquement malgré les histoires des Frodebu, MSD, Uprona et consors ».
        Ceci fait fi d’un des fondements de la démocratie qui est l’alternance au pouvoir résultant d’élections libres, justes et transparentes. Les mêmes causes produisent les mêmes effets : en mécanique (physique), avec le temps, même la machine la mieux conçue finit par succomber à la fatigue (‘wear and tear’). Les organisations politiques n’échappent pas à cette règle.
        Le meilleur gage de longévité au pouvoir n’est pas l’incarnation réelle ou imaginaire d’une composante de la population. Seule une platte-forme de bonne gouvernance effectivement inclusive de toutes les composantes de la population est à même de mener le pays vers une prospérité partagée.

        • Le Saoulard

          Votre commentaire est tout a fait valable, a un moment le CNDD FDD perdra son aura…..

  8. greg

    Ce qui est bien au Burundi c’est qu’on parle des ethnies sans soucis et sans se cacher. C’est déjà une guérison en soi.

  9. borntomakelovenotwar

    Pas totalement d’accord ! Je ‘aimais mais il m’a déçu. C’est Mr Pacifique NININAHAZWE qui ne s’est pas encore affranchi de l’ethnie-sme ! Faites vos enquêtes et vous verrez, combien de fois a-t-il parlé de Kivyuka ? Et combien de fois il a parlé de Buta ? Rentrez dans ses interventions (soit de tous les jours soit lors de la grande conférence) sur la Cntb : vous ne verrez qu’un soutien indéfectible aux spoliateurs, je dis bien aux spoliateurs, pas des acquéreurs de bonne foi qui existent bien-sûr.

  10. Geoges Tramblay Livingston

    Quel est « Le livre » de référence sur l’histoire du Burundi (1990 à …) et qui pourrait aider un étranger à connaitre ce beau pays!!

    • le livre de Gahama :Burundi sous l’Administration Belge,

  11. Murundi

    Et pourquoi vous oubliez les twa comme si ils ne sont pas des burundais

    • Nuko bicecekeye ntaninduru batera. Barigorewe ntanuwubitaho

  12. Mukunzi

    Chère Marie Claire, les blancs n’ont rien amené au Burundi. En tout cas pas de civilisation. Sinon on n’avait pas besoin de blancs pour nous émanciper comme ils n’ont pas eu besoin de noirs ou autre pour faire les révolutions. Quant au sous-vêtement, je me dis qu’ils ont tendance à s’n passer et à porter une sorte de cache sexe comme mon arrière arrière arrière grand père en portait. Quelle évolution que de voir un homme s’accoupler avec un autre homme?

    • Soma igitabu canditwse na José Ntabahungu, et Manirakiza Marc La Gloire d’une Ecole( Astrida 1929-1963) uzoheza wumve imbuto ababiligi bateye.

  13. KanuraRwaruka

    Je pourrai ajouter que la jeunesse burundaise (Hutu et Tutsi) a beaucoup de rôle à jouer dans ce changement de mentalités. Même si on est intoxiqué du vecu de nos parents, je pense que les balises sont bonnes pour enterrer definitivement ce mauvais héritage politico-ethnique. Il suffit d’ accepter l’appel que feu Mandela a fait aux belligerants Burundais qui étaient à Harusha. Quand les parties ne vaulaient pas signer, Il les a intimés de quitter les idées de l’antiquité et d’entrer dans le monde moderne dite civilisé. Même s’ils ont signés à contre coeur, on peut affirmer que la cohabitation, l’equité et l’égalité n’a jamais été pareil qu’au cours de 10 dernieres années. Imaginer alors quand tous les jeunes s’uniront autour de cet idéal d’un Burundi moderne et civilisé, sans guerre, et qu’ils disent non à toute sorte de manipulations politico-ethnique. Le Burundi decolera comme d’autres pays qui ont accepté la modernité. À tout un chacun de jouer son rôle!

  14. Pacelli Ndikumana

    La lecture de votre article m’incite à y répondre dans la mesure ou je ne partage pas tout a fait les conclusions que vous tirez de votre analyse.

    Il est vrai que ceux qui se battent au sein de la société civile (Pacifique Nininahazwe, Pierre Claver Mbonimpa, Marguerite Barankitse, Justine Nkurunziza, Gabriel Rufyiri pour ne citer que ceux-là) le font indépendamment de leur appartenance ethnique et que leurs combats transcendent ces clivages ethniques. J’en profite d’ailleurs pour leurs adresser toutes mes félicitations et tous mes encouragements même si le pouvoir actuel ne leur a pas encore descerner une récompense méritée alors que le Président a déjà descerner des prix à son jeune fils et à son épouse….On aura tout vu dans cette république…

    Par contre la question que nous sommes en droit de nous poser est de savoir l’impact de leurs combats sur la perception du conflit ethnique burundais au sein de la population burundaise, lorsque le pouvoir politique actuel continue à faire usage des clivages ethniques pour conforter sa position au sein de l’électorat hutu et espérer gagner des voix lors des prochaines échéances électorales.

    Je constate malheureusement de la part de Jean-Marie Ngendahayo qu’il n’a pas été suffisamment critique a l’égard du pouvoir CNDD-FDD qui persiste à faire brandir la carte ethnique à chaque échéance électorale (deux années avant chaque élection) à travers les décisions très controversées de la CTNB et à travers une politique délibérée de propagande contre certains pays voisins en les désignant comme ennemi de leur politique sur certains sites. Par ailleurs, les allégations de distributions d’armes au sein de la population civile et les entraînements militaires ou paramilitaires de jeunes appartenant à la milice du CNDD-FDD en RDC sont autant de signes qui me paraissent très graves et susceptible de compromettre les efforts déjà enregistres dans le processus de paix.

    Je suis donc de l’avis de ceux qui pensent que l’impact des travaux menés par la société civile ne produit d’effet que sur une infime minorité de la population principalement citadine alors que les actes du Gouvernement et du parti au pouvoir sont de nature à influencer une plus grande majorité de la population. Votre rêve donc de voir une victoire sur l’ethnisme au Burundi sans un apport évident du gouvernement demeurera un leurre indépendamment du rôle très positif que la société civile joue pour contrecarrer les efforts à contre-courant que déploie le Gouvernement et le parti politique au pouvoir.

    Pacelli Ndikumana

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher Pacelli,

      Mon objectif n’est pas de critiquer le CNDD-FDD, je ne suis pas un opposant politique. En revanche, j’essaie avec toi et tous les Burundais qui le souhaitent, réfléchir sur ce qui peut nous aider à progresser. Dans cette réflexion, il peut arriver que je parle de manquements du pouvoir sans hésiter. Mais mon objectif est de voir comment corriger les erreurs de la classe politique en général, car elle a échoué lamentablement à dévolopper le pays dans la paix et la cohésion nationales. Maintenant les acteurs de la société civile dont je parle ont le mérite de travailler pour le meilleur de nous tous sans aucune distinction. Quand un citoyen burundais est en danger, ils vont à son secours. Et leur action formidable ne peut être décrite comme le fait d’un Tutsi ou d’un Hutu, mais d’une femme ou d’un homme qui a compris que nous sommes tous frères et soeurs et égaux devant la loi. Et que tous ceux qui combattent cet idéal de fraternité ne sont pas seulement les ennemis des Tutsi et des Hutu mais de toute l’humanité. Fraternellement

      • greg

        Monsieur Pacelli Ndikumana,vous osez parler? Le même Pacelli si je ne me trompe pas qui a travaillé pour Tutsi.org? Le même Pacelli qui affirme que Hutu et Tutsi sont totalement différents et qui défend clairement le partage entre les deux? Cher Monsieur au lieu de critiquer les autres critiquez vous d’abord et avouez que muri umugabo w’amacakubiri

        • Citoyen

          Cher « Greg », encore une fois, au lieu de t’attaquer aux individus, amènes tes idées si tu en as…

      • Bimbabampisha

        Critiquer le pouvoir en place est un droit et un devoir de l’opposition et même de chaque citoyen.
        Même s’il y’en a qui se défendent de n’appoartenir à aucun parti politique, pour certains d’autres, être un opposant politique ou un activiste de la société civile est « cool »!
        Une société civile qui n’a pas de liens avec la classe politique est encore à inventer! Mais pour jouer son rôle indispensable, dans la mesure du possible, la société civile doit impérativement surmonter les contraintes inévitables et la perception négative de partialité.

        Le mal burundais réside aussi et surtout dans le fait que, Jean Marie Ngendahayo et les responsables de la société civile y compris, les uns avec plus de succès que les autres, nous passons soigneusement sous silence, le rôle que nous pouvons avoir joué individuellement ou collectivement. N’oublions pas qu’on peut pêcher « …en parole, par action, et par omission… »! Cela ne suffit pas donc de toujours pointer le doigt accusateur vers autrui, lorsque au moins les trois des quatres restants pointent vers soi-même!

        Une solution (partielle): en plus des partis politiques, il faut aussi et surtout que la population puisse se reconnaître dans cette société civile. La première démarche ‘indispensable est d’assumer la responsabilité (politique) de notre histoire, ce qui n’implique pas nécessairement la culpabilité individuelle.

  15. leopold NZORIJANA

    Apres la pluie le beau temps! Nta mvura idahita, l’heure n’est pas au decouragement>Si les chretiens se permettent de croire a la resurrection des morts, pourquoi ne pas croire aussi a la resurrection des vivants, n’aka gahengwe mu myaka iheze sinari ndakiteze.Dieu veuille sur le Burundi; n’apprenons pas a dire merci a Dieu quand il nous balance une viande sans os, apprenons a lui dire merci quand il nous balance aussi une viande avec os. Croyons aux lendemains sinon nous risquons de mourrir avant que la mort ne vienne!!!

  16. Mutima

    On oublie de se souvenir que les burundais sont passés maîtres dans l’art du paraître sans être! Il suffirait de revisiter les discours officiels sous le régime de Bagaza pour s’en rendre compte. Même jusqu’à aujourd’hui on n’a pas arrêté de louanger cette période de l’histoire de notre pays et pourtant elle (l’époque Bagaza) est celle où il s’est observé le plus de discrimination sournoise tout en utilisant du trompe-l’oeil face à la communauté internationale.

    Quant à MM. Rufyiri, Nininahazwe, Mbonimpa et consorts, c’est qu’ils y voient leurs intérêts. Ils ne sont pas différents des autres. Pourquoi n’usent-ils pas de la même intensité de hargne en critiquant le l’opposition (ça c’est quand ils le font!) que quand ils s’attaquent au CNDD-FDD (et son gouvernement)?

    Et soit-dit en passant, il y a eu des hutus tellement plus extrêmistes envers d’autres hutus que votre argument n’a plus de valeur. Seulement maintenant certains ont trouvé une certaine couverture « officielle » leur permettant de continuer à déverser « leur humanité sans intérêts » sur la misère quémandeuse des pauvres burundais.

    Je demanderai que M. Ngendahayo transpose cette analyse aux partis politiques et à leurs mouvements de jeunesse et qu’il nous dise qu’elle tient toujours. L’ethnisme est un combat de tous les temps qui demandera une vigilence soutenue des autorités politiques, administratives et sécuritaires et cela, en tout temps.

    Un conflit qui a été entretenu (et continue de l’être) sur plus d’un demi-siècle ne disparaîtra pas seulement parce qu’on dit qu’il est en train de disparaître. Ce serait aussi jouer le même jeu que Bagaza! Du trompe-loeil!

  17. Kankindi Marie Claire

    Cher Jean Marie, merci pour votre effort de raisonnement.
    Certainement que vous voudriez dire que les problemes sont ailleurs qu’au niveau de l’etnisme.
    S’il est certain que les blancs ont envenime la situation,il est aussi vrai que la situation qu’ils ils ont trouve au burundi n’etait pas acceptable du point de vue humanitaire(hommes et femmes sans sous vetements, les fetiches, l’ignorance etc…).
    Si Mwezi Gisabo a resiste on nous raconte que c’etait pour l’amour de la patrie, mais je crois qu’il faut accepter qu’il ne voulait pas que la royaute soit mise a palt au nom d’une probable republique.Le Conflit Batare-Bezi n’etait pas basee sur un contentieux d’ordre politique dans le sens d’un projet de societe mais plutot des interets egoistes:voila ce que nous legues la royaute au Burundi comme d’ailleurs dans d’autres pays africains.
    Je pense donc que les blancs ont trouve une situation anachronique a changer.
    Aujourd’hui tout en acceptant que les responsabilites sont partagees certes pas aux memes proportions.
    Il faudrait alors et j’espere qu’on se comprend bien changer de mentalites et proceder a une revolution culturelle dans l’esprit de la renaissance africaine. Ce qui necessite des boulversements majeurs bien sur.
    A la Kagame, que j’apprecie beauccoup. Meme si lui aussi il lui faut apprendre a institutionnaliser sa revolution en se faisant comme tu dis Hara Kiri.

    • Murundi

      Cher Marie claire, je voudrais vous aussi vous demandez un effort de raisonnement.
      Vous dites que les blancs ont trouvé une situation « humanitaire » pas acceptable (des gens sans sous vêtements)
      Vous semblez faire un amalgame : est ce vous pensez que dans l’Europe du 19 siècle, tout le monde portait des sous vêtements ? Ce terme « humanitaire »du 21 siècle, vous pensez que les barundis du 19 siècle étaient les plus misérables du monde entier? Va lire combien de famines ont touché l’Europe « de tes sauveurs »au 20e siècle
      Et enfin vous pensez que Mwezi qui est mort en 1903 était vraiment préoccupé par des probables républiques qui ne sont apparu au Burundi que 53 ans plus tard ?
      Je suis attristé par une telle méconnaissance de l’histoire de votre pays, et cela ne me surprendrais pas si vous êtes parmi ces africains qui ont honte d’être africains…
      Si vous vous donniez la peine de lire en peu plus sur l’histoire de votre pays, vous pourriez constater que le Burundi a battu les esclavagistes alors que dans d’autres pays on se vendait allégrement..
      Vous pourriez conclure que bien que le système avait ses défauts, les hutus avaient beaucoup plus de pouvoir que vous ne pensez ( les conseillers, les batwares, les religieux…dont l’importance a l’époque était supérieur a celui des évêques d’aujourd’hui..). Ils faut mettre les choses dans leurs cadre et voir qu’est ce qui avez valeur a l epoque, Mwezi etait roi mes n’avait pas de sous vetements non plus.. L’Afrique etait en retard il est vrai, mais il ne faut pas jetter le bebe avec l’eau du bain.
      La révolution culturelle dont vous parlez,…elle commence par se libérer de quelques livres racistes que vous avez lu et faire une analyse critique… et être fier du Burundi ancien…Monsieur Ngendahayo a raison de dire que les blancs nous bernent en nous faisant croire des balivernes…mais la faute est d’abord a nous qui nous gavons de ce qu’ils nous racontent sans réfléchir… Juste quelques faits : savez vous que ce ne que très récemment que la communauté scientifique a accepté que les constructions du Grand Zimbabwe étaient l’œuvre des noirs ? Avant ils disaient qu’aucun noir n’était capable de ca..
      Savez vous que dans le 14-16 siècle les européens étaient souvent pris en esclaves par les arabes du Maroc ? Mais on nous cache cela pour nous faire croire qu’ils ont toujours été supérieurs.

      • Jean

        Kankindi & Murundi vous m’excuserez de me joindre à votre débat (et à celui des autres d’ailleurs comme Pacelli Ndikumana), mais je trouve que vous avez beaucoup plus en commun que vous ne le croyez et que tous avez un tant soi peu amalgamé dans votre raisonnement. Serait-ce trop vous demander tous les 2 que de synthétiser vos points en commun et proposer « the way forward » pour faire honneur à l’auteur de l’article et le bon message derrière. Après tout, d’une façon ou d’une autre, les burundais nous devrons trouver « notre solution » et ce forum en fait partie.

      • clement kimenyi

        J’J’ajouterais que l’écriture est né en Afrique, mais que les colons ont vite fait de le faire oublier. nous souffrons de notre autosousestimation, et notre idéalisation béate des cultures étrangères. Tiens pourquoi il n’y a pas de diplôme en culture? En France, le ministre de la culture est un très grand min istre. UIls ont compris l’importance. L’on peut admirer leur assiduité au travail, leur vision, leur nationalisme. Nous patogeons dans un ethnisme ridicule qui amuse ceux de l’extérieur qui nous observe. Combiens de Hutus accepteraient une proposition de l’élimination physique de tous les Tutsi? Et combien de Tutsis feraient la meme chose si tous les Hutus mourraient? Obesrevez, reflechis, analysez et vous aurez une réponse sur l’état de la nation. Moi je ne suis en tout cas pas rassuré par l’état de la nation aujourd’hui, quelque soient les progrès réalisés

    • abdoul

      « Si Mwezi Gisabo a resiste on nous raconte que c’etait pour l’amour de la patrie, mais je crois qu’il faut accepter qu’il ne voulait pas que la royaute soit mise a palt au nom d’une probable republique »

      Kankindi Marie Claire,Cette phrase n’est pas très claire. Doit-on comprendre qu’il ne fallait pas qu’il résiste et laisser le royaume au mains de ces blancs dont il ne connaissait pas les intentions ? Je suis sur que je t’ai mal compris! Au cas contraire j’ai peur qu’un jour quelqu’un qui pense comme toi puisse un jour avoir de grandes responsabilités dans ce pays.

      Quant au fond de l’article de Mr Ngendahayo Jean Marie que je respecte , j’aimerai souligner comme lui qu’avant la colonisation, le peu d’histoire que je connaît ne me dit pas qu’il y a eu une geurre hutu/Tutsi.

      Qu’il y ait eu des querelles pour la succession au pouvoir, ceci normal ici et ailleurs, hier et aujourd’hui.

      Je ne pense pas que le Burundi ait connu des années plus noire que les années 1962-2003.
      Les plus âgées d’entre nous ont vécu au moins trois épisodes de crises majeures(Observez cependant nos vosins qui peuvent passer plus de vingt ans dans la paix!) et n’ont connu jamais connu de véritable période de paix avant puisque une tension sournoise était constamment là.

      Dire aujourd’hui que la nouvelle génération semble vouloir sortir définitivement de l’éthnisme, cela est juste et vrai malgré que certains de leur aînés semblent s’y complaire et veulent y maintenir le pays entier.

      Cependant, je pense que certains des exemples choisis en fin de l’article sont mal fait.
      Si je n’ai pas de commentaires pour ce qui est de Marguerite Barankitse, que vient faire Pacifique sur cette liste , lui qui ne rate pas une occasion pour montrer son penchant chaque fois qu’une situation conflictuelle apparaît(CNTB, RUHORORO…)?
      Tu aurais pu le remplacer par le gars de l’AMEPECI qu’il n’y aurait eu rien à redire!

      Mais ce n’est pas grave.
      c’est un détail qui ne change rien sur le fond et la forme. Continue donc de nous produire d’autre articles comme tu sais très bien le faire.

  18. Rheka Shah

    Les Bezi et les Batare ont décidé de se réunifier depuis un temps et désormais ils ont décidé d’enterrer la hache de la guerre; les représentants des deux branches de la famille royale se sont convenu de clore cette parenthèse douloureuse et maintenant plus rien ne viendra séparer le descendants du même Mwami; L’exemple est venu d’ailleurs du premier concerné: Mwambutsa lui-même.

    • BurundibwaNyaburunga

      Merci aux uns et aux autres de vos commentaires dans lesquels je ne trouve pas d’excès d’ethnisme pour l’immense majorité. Espoir pour le Burundi de demain. C’est peut-être un hasard qui a fait que ces défenseurs des droits humains soient nés tutsi pendant que les hutus se complaisaient dans l’avènement d’un pouvoir pressenti comme libérateur mais certains n’ont pas tarder à déchanter, je dis bien dans les rangs du CDND-FDD. Si Pacifique NININAHAZWE ne parvient pas à se démarquer de l’opposition, il a au moins le mérite d’avoir reconnu la transparence des élections de 2010 et accepté le verdict des urnes!

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