Jeudi 28 mars 2024

Politique

Vers l’unification de l’opposition burundaise ?

29/01/2018 7

Les opposants au pouvoir de Bujumbura veulent parler d’une même voix. C’est ce qui ressort de leur réunion de vendredi 26 et samedi 27 janvier dans la capitale kenyane.

Dr Jean Minani, président du Cnared

Ils ont convenu sur un document intégrant les propositions de l’opposition intérieure lors de la dernière session du dialogue tenue à Ngurdoto à Arusha et celles du Cnared lors de la 3ème session du dialogue.

Ils se sont engagés à continuer à «combattre» le processus de révision de la Constitution. Selon eux, ce référendum est de tous les dangers pour la survie du pays.

Ils ont décidé de l’harmonisation de la communication sur ce scrutin envisagé au mois de mai. Et d’insister sur la nécessite de la poursuite du dialogue externe et son aboutissement «dans les meilleurs délais». D’après eux, le dialogue est la meilleure voie de sortie de la crise de façon durable.

Au sujet de la tenue des élections, le rendez-vous leur importe peu : «Le plus important n’est pas l’échéance de 2020 mais les conditions devant être préalablement réunies pour des élections légales, apaisées, démocratiques, inclusives et transparentes».

Ils indiquent que ces conditions peuvent être réunies avant comme après 2020 : «Il est politiquement illogique de se cramponner sur cette échéance de 2020».

Par rapport à cette réunion de Nairobi, certains caciques du Cnared ont dénoncé son organisation. Il s’agit de Charles Nditije, Fréderic Bamvuginyumvira, Léonidas Hatungimana et Chauvineau Mugwengezo.

Dans une lettre du 25 janvier à Jean Minani, président de cette plateforme des partis de l’opposition extérieure, ils évoquent une rencontre tenue avec précipitation.

En outre, ils lui reprochent une rétention d’informations sur les invitations : «Comment pouvez-vous inviter l’opposition intérieure et extérieure à une telle séance de travail sans une consultation préalable des présidents des partis qui dirigent cette même opposition ?»

Ils soutiennent ne pas savoir les critères sur lesquels M. Minani s’est basé dans le choix des participants : «Comment pouvez-vous inviter des membres de ces partis à l’insu de leurs dirigeants ?»

6 représentants avaient été invités pour chacune des parties. Etaient présents côté opposition intérieure, Evariste Ngayimpenda, Tatien Sibomana, Aimé Magera, Eric Nkenguburundi et Aloys Baricako. Le Cnared était représenté par Jean Minani, Pamphile Muderega, Anicet Niyonkuru, Pancrace Cimpaye et Onésime Nduwimana.

Signalons que Léonce Ngendakumana, vice-président du Frodebu et Alexis Sinduhije, président du parti MSD, n’étaient pas présents. «Ils étaient empêchés», lit-on sur la note des conclusions de la rencontre.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Rurihose

    Tous les autres prés8dents africains sont à Addis pour discuter du futur de leur pays
    Pourquoi notre leader bien aimé ne va pas s’asseoir avec ses pairs?
    Ayubu, Gacece et consorts trouvent cela normal
    Est ce si normal que cela?
    Pourquoi est ce que nous avons acheté l’avion présidentiel?

  2. Rurihose

    Cher Ayubu
    Ça ne te fait pas pleurer quand tu remarques que ton pays est le plus pauvre et le plus corrompu du monde?
    Quand 70% de la population vit sous le seuil de la pauvreté?
    Un autre pays minuscule vivant dans les mêmes conditions s’en sort 19 fois mieux.
    Vous ne vous posez jamais cette question métaphysique qui fâche (mais qui cimpte beaucoup) cher Ayubu/Gacece?

    • Ayahu Jean Pierre

      Cher Rurihose,
      Et encore Cher Rurihose puisque vous m’interpellez à deux reprises et semble-t-il vous ne voyez qu’Ayuhu tous les matrins quand vous rasez…..

      J’ai l’impression que vos connaissances des enjeux autour de certaines questions relevant de la géopolitique régionale et de la gouvernance mondiale vous échappent.
      Je n’ai pas d’autres avis ni considérations à emettre sur vos pretendues connaissances quant au niveau de seuil de pauvrété que vous attribuez à la population burundaise, ni au rang qu’occupe le burundi en terme de pauvrété.
      Je vous laisse avec ce qui semble être votre réjouissance à ces deux aspects mais dans tous les cas, portez-vous!

  3. harimbari

    Bonne initiative membres de l’opposition interieure et exterieure. Courage!! mettez-vous ensemble, vous avez un objectif commun et un ennemi connu de tous. Il suffit de corriger certaines erreurs. Pourquoi limitez vous les participants? Merci encore une fois.

  4. Source du Nil

    La résolution de la crise politique burundaise est loin comme la lune! Plus elle perdure, plus l’opposition se dechire sur des interêts égoistes et positionnement personnelle.Entre-temps, le pouvoir DD,savoure ce déchirement de l’opposition et un semblant unité de façade.Le Mutama du nord, desormais au commande de l’UA en 2018,esperait un aboutissement heureux du dialogue d’Arusha,pour un rechauffement des relations bilatérales,mais le Vieux M7 a tout bloqué, car lui-même en mauvaise relation avec son voisin du sud, jaloux de la vitesse de croisière du devellopement de son ancien poulin.Que Dieu protège les grands-Lacs.

  5. Ayahu Jean Pierre

    « Les opposants au pouvoir de Bujumbura veulent parler d’une même voix ». Cela fait rire et pleurer en même temps.
    Cela fait rire car c’est amusant de voir comment on peut amuser gratuitement la galerie, passer du coq à l’âne, chercher à se maintenir en vie « politiquement » alors que l’on est mort depuis des années…
    Cela fait pleurer de voir dans quelle débande se trouve des hommes et des femmes qui, hier ont représenté les institution de l’état- et pas des moindres car on y trouve des anciens ministres, vice-présidents, présidents etc..-
    Avec ce « CNARED version Nairobi », que peut-on s’attendre sous la dent des observateurs. Pas grand chose car l’on prend les même et l’on recommence: les mêmes qui hier, juraient que sans l’ADC-Ikibiri, il n y a point de salut. Les mêmes qui pensaient qu’avec le CNARED version Addis, le monde et plus particulièrement le Burundi allaient cesser de respirer. Les voilà, les mêmes, jurant sur les têtes des morts, des survivants et de ceux qui naitront que sans eux, la terre ne tournera plus! Wait and see…

    • Rugamba

      Mais alors, pourquoi diable les mater, les tuer, torturer, les exiler s’ils sont si insignifiants ou finis? Pourquoi les imbonerakure sillonnent colline par colline pour s’assurer (forcer) la population de voter oui ou oui, soit dit en passant, en fauchant au passage les FNLs?

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 1 848 users online