Mardi 19 mars 2024

Société

Université du Burundi : les étudiants internes grévistes risquent l’externat

22/04/2017 Commentaires fermés sur Université du Burundi : les étudiants internes grévistes risquent l’externat

La Régie des œuvres universitaires leur demande de vider les chambres afin qu’elles soient attribuées aux externes qui se présentent aux cours.

Ces résidences universitaires seront uniquement occupées par des étudiants qui se rendent aux cours.
Ces résidences universitaires seront uniquement occupées par des étudiants qui se rendent aux cours.

La direction de la Régie des œuvres universitaires (ROU) sort deux communiqués, le 19 avril. Le premier demande aux étudiants externes non-grévistes et désireux d’occuper une chambre dans une résidence universitaire d’adresser une demande y relative au directeur adjoint chargé de l’encadrement et de la sécurité à l’Université du Burundi. « Les demandes seront analysées, selon l’ordre de leur dépôt et dans les limites des places disponibles », précise le communiqué signé Anatole Nzinahora, directeur de la Régie des œuvres universitaires.

Dans le second, ce dernier demande aux étudiants internes grévistes de reprendre les activités académiques au plus tard ce vendredi 21 avril à 8h30. « Passé ce délai, les chambres leur seront retirées afin de les attribuer à ceux qui en ont besoin pour des fins académiques. »

Un des représentants des étudiants en grève se dit habitué à de telles mesures, depuis le début de la grève. « On nous chasse des campus universitaires, on nous refuse le droit aux cartes de résidence, aux cartes de restauration. Une telle attitude est pour nous inqualifiable», se lamente un représentant des étudiants en grève.

« Une arme de division »

«L’objectif est de détourner les étudiants de la cause de la grève pour ne voir que ces chambres qui leur seront attribuées », analysent des étudiants grévistes.

Un étudiant sous couvert d’anonymat soutient qu’une réponse positive n’est pas envisageable du moment que cinq de leurs représentants sont en prison. De surcroît, d’autres sont exclus de l’Université du Burundi.

Pour Evrard, un autre délégué, le retrait des chambres, la rétention de la bourse, et la confiscation des cartes de restauration constituent, depuis longtemps, une arme pour diviser les étudiants qui essaient de réclamer leurs droits. « Si les étudiants choisissent de se présenter aux cours pour ne pas se voir retirer leurs chambres, nous n’allons pas les empêcher. Ils en ont le droit. Nous exécutons leur volonté. »

Les étudiants contactés déplorent le fait que les autorités de l’Université du Burundi ne privilégient pas le dialogue pour une sortie de crise.

Quant au directeur adjoint chargé de l’encadrement et de la sécurité à l’UB, il a convoqué une réunion à l’intention des délégués des classes de toutes les facultés et instituts, ce jeudi 20 avril 2017.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le bonbon ou le bâillon

« Mangosuthu Buthelezi, Tshisekedi wa Mulumba, John Fru Ndi,… » A tort ou à raison, les détracteurs de l’« ancien » président du Congrès national pour la liberté ( CNL), Agathon Rwasa, le comparent à ces chefs charismatiques de l’opposition en Afrique qui ont (…)

Online Users

Total 3 680 users online