Vendredi 29 mars 2024

Économie

Un nouveau souffle pour le thé burundais

24/09/2015 2

La production du thé, l’un des produits les plus importants d’exportation du Burundi, vient de battre le record pour ce mois d’août. L’Office du Thé du Burundi(OTB) s’en félicite.

le stock du thé de l’OTB est rempli. ©Iwacu
le stock du thé de l’OTB est rempli. ©Iwacu

Selon l’OTB, 24% est le taux d’augmentation de la production du thé pour ce mois d’août 2015 par rapport à l’année dernière. 6000 Tonnes de feuilles vertes étaient naguère récoltées. Aujourd’hui, la récolte s’élève à 11000Tonnes, selon la directrice agronomique de l’OTB, Yvonne Girukwishaka.

L’OTB doit cette réussite aux théiculteurs qui s’adonnent à l’entretien de leurs champs de thé car ils reçoivent de temps en temps des primes d’encouragement. « L’OTB a une grande part dans cette réussite. » Yvonne Girukwishaka évoque différentes stratégies initiées par l’OTB dans la culture du thé : 4 applications d’engrais chimiques par an au lieu de deux. Ce qu’elle appelle « application fractionnée. » L’autre stratégie est le raccourcissement du cycle de cueillette. « Trois fois le mois au lieu de deux. » Enfin, l’OTB effectue régulièrement un suivi des statistiques de production. « Si cette dernière baisse, nous y remédions immédiatement !»

Rien n’est parfait…

Bien que la production du thé ne cesse de s’accroître, des défis sont à relever : les plants de thé sont insuffisants. « Ils coûtent très chers », confie Mme Girukwishaka. Il n’y a pas assez de terres à cultiver. Parfois, souligne-t-elle, les cueilleurs de feuilles vertes se font rares.

Le thé se cultive dans six provinces du pays. A savoir Cibitoke, Kayanza, Muramvya, Mwaro, Bururi et Bujumbura rural. Dans toutes ces provinces, les terres appartiennent aux théiculteurs qui vendent les feuilles vertes à l’OTB qui, à son tour, les transforme en thé sec, prêt à être consommé. La directrice agronomique souligne que le prix du thé varie selon le taux de production. Il s’élève aujourd’hui à 250 Fbu le kilo.

Signalons que le taux d’exportation du thé s’élève à 95%, d’après Yvonne Girukwishaka.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Eddy

    Merci pour l’article. Il serait aussi utile d’indiquer l’évolution du prix par tonne de thé. Parce qu’une augmentation de 28% de la production suivie d’une baisse de 30% du prix par tonne signifie que les théi-culteurs n’y gagnent pas grand chose. De façon générale, une augmentation de la production n’est pas forcement une bonne nouvelle, car elle entraine une baisse du prix. Merci en tout cas pour cet article intéressant.

  2. gaheto

    Yes tunasonga nbele

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