Jeudi 25 avril 2024

Économie

Un gap de 130 milliards de Fbu dans les recettes de l’OBR, exercice 2015

De gauche à droite : Léopold Kabura (Commissaire général adjoint de l’OBR), Domitien Ndihokubwayo (Commissaire général) et Désiré Musharitse (Porte-parole du ministère des Finances)
De gauche à droite : Léopold Kabura (Commissaire général adjoint de l’OBR), Domitien Ndihokubwayo (Commissaire général) et Désiré Musharitse (Porte-parole du ministère des Finances)

590,6 contre 720 milliards. Ces chiffres représentent respectivement le montant des recettes collectées par l’Office burundais des recettes (OBR) comparées aux projections pour l’exercice fiscale 2015.

Dans le café de presse de ce mardi 9 février, Domitien Ndihokubwayo, commissaire général de l’OBR, s’est dit satisfait des performances réalisées par son institution. Il a expliqué le déficit de 129, 4 milliards par la situation sécuritaire qui a prévalu au pays depuis mai. L’industrie et l’hôtellerie sont les deux secteurs qui ont été les plus affectés, a-t-il précisé.

Le commissaire général dit que la courbe des recettes collectées est montée au quatrième trimestre de l’année 2015 comparativement à la situation des deux précédents trimestres. Fort de ce constat, il se veut optimiste pour l’exercice 2016. L’OBR prévoit atteindre l’objectif de collecter 678 milliards pour le compte du Trésor public, un chiffre qui figure dans la loi de finances de cette année.

Optimisme partagé par Désiré Musharitse, porte-parole du ministère des Finances. Il constate lui aussi une certaine relance économique et se dit confiant que les projections macroéconomiques pour 2016 seront  atteintes : un taux de croissance de 3,5% du PIB, une inflation de 7,5% ( contre 5,53% en 2015, selon la banque centrale du Burundi), une pression fiscale de 11,9% et un taux de réserves officielles de change de deux mois.

Même si les secteurs de l’hôtellerie et de l’industrie peinent encore à redécoller, M. Musharitse croit dur comme fer que le secteur primaire jouera son rôle qui a toujours été le sien : être la locomotive de l’économie du pays.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Euphrasie Ngoyi Geugbe

    Un pays toujours parmi les 20 pays les plus corrompus depuis quatre ans avec un score systemique autour de 20%. La Cour des Comptes, la Brigade Anti-corruption, l’Inspection de l’Etat, la Bonne Gouvernance ou sont-elles? Iryo terambere PETER azozana muri 5 ans yarananiwe guhindura ibintu muri 10 ans ni irihe????!!!!!!

  2. Stan Siyomana

    « Le secteur primaire…la locomotive de l’economie du pays »
    Donc si l’on en croit les experts du developpement (durable et inclusif?) le Burundi veut miser sur LE CHEVAL/LA LOCOMOTIVE LES PLUS LENTS.
    Pour pouvoir avancer, le pays devrait penser plus A L’INDUSTRIALISATION.
    1. Voir W. Arthur Lewis: « Economic development with unlimited supply of labour ». The Manchester School, May 1954, pp.401-449, ftp://ftp.UIC.edu
    2. Le recent rapport de Brookings Institution (aux Etats-Unis) consacre a l’Afrique note:
    « Le secteur de l’industrie est important a cause de sa haute productivite et il est capable d’absorber/embaucher de grands nombres d’ouvriers qui ont des aptitudes plus ou moins moyennes/capable of absorbing large numbers of moderately skilled workers. La productivite d’un ouvrier de l’industrie manufacturiere en Afrique est six fois plus que celle du secteur agricole (= qui fait partie du secteur primaire) et deux fois plus que celle du secteur des services ».
    (Voir The Brookings Africa Growth Initiative: « Foresight Africa: Top priorities for the continent in 2016. »
    Report launched in January 2016, http://www.brookings.edu).
    , un ouvrierEn Afriquele cheval le pluss

  3. Jereve

    On peut faire dire aux chiffres tout ce qu’on veut. Mais que valent-ils quand le panier de la ménagère est presque vide? On ne mange pas les chiffres.

    • Bakari

      @Jereve
      « Techniquer » est un verbe qui vient d’être inventé quelque part dans la régions des Grands Lacs. Il va dans le même sens que ce que vous affirmer!

  4. Dora kabingo

    Les chiffres de l’OBR et du ministère des finances sont manipulés , le taux de croissance de 2015 a été négatif et pour 2016 ce taux ne peut en aucun cas être évalué à 3,5% .compte tenu de la situation économique. On remarque en passant que la direction de l’OBR a été ‘CNDDinsé car l’ancien directeur de cabinet de Feu Nibigira a été viré car tutsi et pas du CNDD-FDD . La purge continue anti tutsi s’élargit donc . Et je sais que ca continuer .

    • Mutana

      Mais est-ce qu’on peut savoir d’où vous tirez vos chiffres? Vous mélangez les affaires ethniques et la performance économique. Je ne crois pas que vous êtes crédible plus que ces gens qui représentent les institutions légitimes de l’état.Nest ce pas vous qui disiez que les élections n’auraient pas à cause du manque de sous?

      • Mutima

        Les vrais chiffres, c’est avec la Banque mondiale, le FMI, les économistes encore indépendants. Que peux-tu faire quand les hauts dirigeants t’appellent et te disent de ne pas sortir ces chiffres ?

  5. KABADUGARITSE

    Quand on vit d’espoir, on meurt de faim.-

  6. RUGAMBA RUTAGANZWA

    ‘’Même si les secteurs de l’hôtellerie et de l’industrie peinent encore à redécoller, M. Musharitse croit dur comme fer que le secteur primaire jouera son rôle qui a toujours été le sien : être la locomotive de l’économie du pays’’.

    Quelle économie quand tous les indicateurs sont au rouge et le Burundi le pays le plus pauvre du monde avec 315,2 dollars de PIB par habitant en 2015 ??? http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1164746-pays-pauvres/

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