Jeudi 28 mars 2024

Économie

«Un budget de consommation et non d’investissement»

11/01/2018 20

«Le budget général de l’Etat répond aux préoccupations personnelles des dirigeants au détriment des besoins de la population en extrême pauvreté». Lit-on dans le communiqué sorti ce mercredi 10 janvier par Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome.

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome

Il parle d’une loi des finances‘‘fantaisiste’’. Chiffres à l’appui, il montre que les dépenses courantes sont supérieures aux recettes. Celles-ci sont estimées à plus de 850 milliards et les dépenses à plus de 860 milliards de Fbu.

Ainsi, cet activiste de la société civile n’en revient pas. Il s’étonne que les autorités évoquent le financement des projets d’investissement par le gouvernement avec ses propres moyens : «C’est un budget de consommation et non d’investissement».

Le président de l’Olucome fustige que le budget alloue seulement 6,7% aux secteurs porteurs de croissance. Il ne les précise pas. En outre, il dénonce l’opacité dans la gestion des retombées de la participation du pays dans les missions de maintien de la paix.

Et de soutenir qu’il en est de même pour les recettes provenant de l’exploitation des minerais. «Elles ne figurent pas réellement dans le budget général de l’Etat».

M. Rufyiri en appelle à la stabilité politique et à l’élaboration d’un budget tenant compte des aspirations des Burundais. Entre autres, la lutte contre le chômage et la maîtrise de la démographie galopante.

Le budget total est 1.388,174 milliards de Fbu. L’aide extérieure est estimée à 372,250 milliards de Fbu.

Forum des lecteurs d'Iwacu

20 réactions
  1. SENYAMWIZA Jean-Claude

    @RUFYIRI: «Un budget de consommation et non d’investissement»

    Nous sommes le pays le plus pauvre du monde. Peut-être ceci explique cela. Le contraire m’aurait étonné car ce pays est dirigé par des gens qui n’ont aucune vision pour leurs compatriotes. On a l’impression que la seule vision qu’ils ont depuis avril 2015, c’est le changement de la constitution et les élections de 2020 pour se maintenir infiniment au pouvoir sans malheureusement apporter grand-chose au peuple burundais dont 4% a déjà fui le pays pour des raisons d’insécurité causée essentiellement par la milice Imbonerakure, certains éléments des services de renseignement de l’armée et de la police. Je passe sous silence les milliers d’assassinats ciblés, d’enlèvements et de disparitions forcées portés disparus pour leurs opinions, ou appartenance ethnique ou politique. Pire bilan que cela tu meurs… !

  2. Rwesera

    Mwajaga mwihoza Gacece ! Ntawubuza inyamanza kugazuya.

    • Gacece

      @Rwesera
      L’analogie est très bien pensée et elle ne me dérange pas du tout. La seule chose qui me dérange, c’est que vous avez échoué à votre propre test : « vous ne m’avez pas ignoré! »

  3. Ayahu Jean Pierre

    Voilà un nouveau parti politique d’opposition qui ne le dit pas encore de manière directe mais qui émet tout de même des propositions constructives s’agissant de la bonne gouvernance. Nous attendons de ce parti qu’il s’abstienne de prendre toujours l’étranger comme témoin mais de responsabiliser le peuple burundais…..
    Bienvenue OLUCOM sur la scène politique

    • Stan Siyomana

      @Ayuhu Jean Pierre: « Voila un nouveau parti politique de l’opposition… »
      1. MODERN GROWTH THEORY donne raison a Mr Gabriel Rufyiri quand il s’indigne que « Le budget alloue seulement 6,7% au secteurs porteurs de croissance… »
      APRES TOUT, L’ON RECOLTE CE QUE L’ON SEME.
      (Voir Dani Rodrik: An African growth miracle? Institute for Advanced Study, Princeton, April 2014, http://www.sss.ias.edu...).
      2. Par exemple, une etude de la Banque Mondiale montre les composantes du produit interieur brut (PIB) pour l’Ethiopie pendant les annees de sa croissance economique acceleree (2000-2010).
      Ethiopia: Solow decomposition of real GDP (Total factor productivity-TFP, education, Adjusted labor, CAPITAL).
      (Voir World Bank: Ethiopia’s Great Run- The growth acceleration and how to pace it. www-wds.worldbank.org, February 2016).
      3. Pour le Burundi, une autre etude de la Banque Mondiale note:
      « Pour reussir sa transition, le Burundi devrait egalement accroitre la productivite totale des facteurs d’acceleration de la croissance. Dans l’ensemble, L’AUGMENTATION DU STOCK DE CAPITAL PHYSIQUE (AUGMENTATION DE L’INVESTISSEMENT) et la croissance de la force de travail (augmentation de la population active occupee) ont contribue respectivement de 1,8 a 2,5 points de pourcentage a la croissance du PIB durant la periode 2004-2013… »
      (Voir Banque Mondiale: Premier rapport de suivi de la situation economique et financiere du Burundi. De l’aide au commerce: l’integration regionale comme moteur de croissance. www-wds.worldbank.org, annee?).

    • Meursault

      @Ayuhu
      Faire « des propositions constructives pour une bonne gouvernance » ne signifie pas créer un parti politique ni exprimer un désir quelconque d’une responsabilité politique. Arrêtons de faire des extrapolations sans logique quand même.

  4. Gacece

    Je ne sais pas s’il est au courant, mais un investissement est aussi une dépense. Prière de vous mettre à jour M. Rufyiri!

    • Salvator

      @ Gacece

      S’il est vrai que l’investissement se réalise à travers une dépense, il reste qu’il s’agit dans ce cas d’une dépense d’investiment et non d’une dépense courante!

      • Steve

        Bien répondu Mr Salvator.

        • kabingo dora

          @ Gacece
          Réponds donc ? wanyagiwe nka ca gihuna

          • Gacece

            Une dépense reste une dépense. Injecter des montants dans des travaux d’infrastructure est une dépense « courante » ET un investissement… dans l’infrastructure! Ne cherchez pas détourner un sens pour un autre. Tout dépend de quel point de vue on se situe.

            P.-S. @kabingo dora : Moi au moins je réponds. Tu connais toujours mon adresse ip?

          • Stan Siyomana

            @Gacece: « Tout depend de quel point de vue on se situe… »
            Dans la description du budget d’un Etat, les depenses publiques sont divisees en quatre parties:
            1. Les depenses de fonctionnement des services publics;
            2.LES DEPENSES D’EQUIPEMENT OU D’INVESTISSEMENT;
            3.Les depenses d’intervention dans les domains sociaux, economiques et internationaux;
            4. Les depenses des interest sur la dette publique.
            (Voir Budget de l’Etat, http://www.wikipedia.org).
            Tout simplement, Mr Gabriel Rufyiri fait remarquer que le Burundi ne fait pas assez de depenses d’equipement ou d’investissement (= depenses qui pourraient produire plus d’electricite, ameliorer les moyens de transport,…). N’EST-CE PAS LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INCLUSIF QUI EST EN JEU A LONG TERME?

          • Gacece

            @Stan Siyomana
            Ce qui nous ramène à mon principal commentaire. Est-ce qu’un investissement est une dépense? Répondez par « oui » ou par « non ». Cela devrait me suffire.

    • Source du Nil

      @Gacece:Le gouvernement DD se tape à la poitrine que le budget sera en 2020 financé à 100% par les ressources internes ,et sera donc independent économiquement, vis à vis de l’Europe.La croissance du Burundi est voisine de zéro,car il n’y a pas d’investissement .

      • Gacece

        @Source du Nil
        Regardez plus loin que votre bout du nez. Il y a des investissement qui au début, sont des pertes. Mais à long terme, ils rapportent. La situation dans laquelle le Burundi se trouve force les Burundais à être plus créatifs dans la recherche d’autres sources de revenus. Donnez-vous 5 ans et vous commencerez à en voir les résultats.

      • Meursault

        @Source du Nil
        Vous savez? « C’est bon de vivre en théorie(dit un adage français) car en théorie tout se passe bien ».C’est dans cette logique que vivent la plupart de nos dd dont leurs maîtres à penser Gacece et Ayuhu.

        • Gacece

          @Meursault
          Et qu’y a-t-il de mal à cela? Je vous garantis que vous serez toujours là pour nous éviter de « vivre en théorie ».

          • Meursault

            @Gacece
            En fait,vous pouvez bien continuer à vous complaire dans vos théories et spéculations! Votre régime n’a plus rien de mieux ni de concret à offrir à part arrêter et faire disparaître!
            Quand vous dites que le Burundi est créatif en multipliant collectes et taxes sur une population devenue misérable et qu’avec cette politique vous arriverez à des résultats merveilleux dans 5 ans je n’y vois que pure spéculation (et de mauvais goût) de quelqu’un (qui n’est même pas conscient de ce qu’il dit) mais qui tient tout simplement à défendre une politique sans vision de ses maîtres mais suicidaire pour le peuple et le pays.
            Vous êtes comme Evariste Ndayishimiye qui a osé clamer sans rire de honte que le « programme dd »était le meilleur que le peuple préfère mais sans souffler aucun mot sur ce fameux programme.Signe qu’il ne vendait que du vent propre à la logique dd.Quelle calamité??

      • Stan Siyomana

        @Gacece: »Est-ce qu’un investissement est une depense? »
        Comme je l’avais deja ecrit une fois, DISCUTER AVEC VOUS N’EST QU’UNE PERTE DE MON TEMPS.
        Vous pouvez croire tout ce que vous voulez, depense ou pas.

        • Gacece

          Non! C’est plutôt moi qui n’arrivais pas à vous suivre dans toutes vos élucubrations juste pour arriver « ne pas me prouver » que j’avais tort!

          Mais juste une question : est-ce seulement moi ou le titre a changé? Apparemment il y en a qui avaient déjà compris mon clin d’oeil, qui n’avait rien de méchant!

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