Vendredi 29 mars 2024

Économie

Sygeco et Focode : plus de dix millions de Fbu pour 27 victimes de l’incendie du marché central

24/02/2014 Commentaires fermés sur Sygeco et Focode : plus de dix millions de Fbu pour 27 victimes de l’incendie du marché central

Vendredi 21 février, le Syndicat général des commerçants (Sygeco) et le Forum pour la conscience et le développement (Focode) ont donné un crédit de 10,5 millions de Fbu à 27 victimes de l’incendie de l’ex-marché central, remboursable sur deux ans.

Une des victimes de l'incendie du 27 janvier vient de recevoir un crédit de la part du Focode et du Sygeco  ©Iwacu
Une des victimes de l’incendie du 27 janvier vient de recevoir un crédit de la part du Focode et du Sygeco ©Iwacu

« Cette somme a été rassemblée grâce au soutien de la diaspora burundaise en Suède (4.800.000Fbu) et une part retirée sur le compte de mutualité (5.700.000Fbu) ouvert par le Sygeco au lendemain de l’incendie du marché central de Bujumbura », précise Pacifique Nininahazwe, président du Focode. Le choix des bénéficiaires a nécessité le concours du Sygeco, selon le président du Focode. Il signale que treize mois après cet incendie, plusieurs victimes sont désespérées. D’où son appel aux bénéficiaires de ce petit crédit d’en faire bon usage pour le bénéfice d’autres victimes. Et d’annoncer : « Après le remboursement, les crédits serviront de manière tournante à d’autres commerçants plus vulnérables ».

Pour Audace Bizabishaka, président du Sygeco, tous ceux qui veulent aider les commerçants devraient suivre l’exemple du Focode. « Plusieurs aides se sont volatilisées ou ont été orientées vers d’autres travaux par le gouvernement. Or, elles étaient destinées aux victimes de l’incendie », regrette-t-il. Il lance un appel à tous les commerçants du Burundi de contribuer dans le renforcement du compte de la mutualité. Et à M. Nininahazwe de compléter : « Unis dans la conscience et dans la sueur, nous bâtirons une patrie fière ».

Une enquête indépendante SVP !

Le Focode recommande une autre enquête indépendante, transparente et rigoureuse afin de déterminer les dessous de cet incendie. Selon M. Nininahazwe, c’est de cette façon qu’on parviendra à identifier et à punir les coupables. « Si la méfiance s’installe entre les commerçants et certains organes étatiques, c’est parce que la transparence manque dans certaines pratiques d’après l’incendie », indique le président du Focode. Pour marquer le coup de ce sinistre événement, il demande que la journée du 27 janvier soit reconnue « Journée du commerçant burundais ».

Rappelons que le 27 janvier 2013, un terrible incendie a ravagé le marché central de Bujumbura. Selon certains experts, le cinquième de l’économie nationale a été détruit. Le 28 janvier, une commission d’enquête composée de sept membres a été mise en place par le Procureur général de la République. Deux experts gendarmes français ont appuyé l’équipe : le lieutenant-colonel François Heulard et l’Adjudant Nicols Haraczaj. Présidée par Gervais Hajayandi, substitut général près la cour suprême, deux mois après, la commission conclut que l’incendie était d’origine accidentelle.
Et treize mois après, le marché provisoire sur le terrain de l’Ex-Cotebu n’est pas encore disponible.

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