Mardi 23 avril 2024

Société

Rumonge : Quatre personnes condamnées pour sorcellerie

24/02/2019 Commentaires fermés sur Rumonge : Quatre personnes condamnées pour sorcellerie
Rumonge : Quatre personnes condamnées pour sorcellerie
Eslon Vyemero, l’homme qui a avoué détenir des forces maléfiques

Une servitude pénale de 2 ans, 20 ans et la perpétuité. Tel est le verdict du procès rendu, en flagrance ce vendredi 22 février, par le tribunal de grande instance de la province Rumonge, contre quatre personnes de la colline Mugara en commune et province Rumonge. Elles sont accusées d’actes de sorcellerie.

Accusé de meurtre par sorcelerie, Eslon Vyemero, septuagénaire, a plaidé coupable. Il a affirmé que depuis 2 ans, deux personnes ont été emportées par ses forces occultes maléfiques. La troisième victime allait être sa belle-fille. Il l’a ensorcelée pour avoir refusé de coucher avec lui. Il a écopé d’une peine de 20 ans.

Néanmoins, accusée par la TGI Rumonge de complicité, sa femme Rachelle Niragira a crié à l’injustice. Pendant l’audience publique, cette dernière a supplié sans répit que des voisins viennent la défendre. Au terme de la séance, la TGI Rumonge lui a infligé une peine à perpétuité pour complicité dans la sorcellerie.

Les deux autres prévenues, aussi accusées de complicité dans l’ensorcellement de la belle-fille de M. Vyemero, ont également plaidé non coupables.

Dans leur argumentaire, Agnès Nijimbere et Goreth Ndayisaba ont demandé qu’il y ait des accusateurs. «Il faut des témoins pour qu’il y ait transparence dans la justice», ont-elles plaidé. Elles ont été condamnées à deux ans de prison.

A cinq, ces personnes avaient été arrêtées ce jeudi 21 janvier. Eric Ntunzwenimana, de la colline Gashasha en zone Kigwena de la commune Rumonge, présumé d’être le distributeur d’objets de sorcellerie, a été blanchi par la TGI Rumonge.

Des responsables locaux des organisations de la société civile appellent l’administration à user de la prudence dans des cas de présomption de sorcellerie. Ils indiquent que d’autres différends, notamment des conflits fonciers, peuvent être des prétextes à des accusations en ce sens.

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