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Société

Rumonge : les enfants engagés dans de durs travaux

29/06/2017 Commentaires fermés sur Rumonge : les enfants engagés dans de durs travaux

Ce sont des centaines d’enfants dont l’âge varie entre 10 et 16 ans. Ils sont exploités dans la pêche, l’agriculture, l’élevage, dans les ménages ou dans les unités de transformation de l’huile de palme.

Les enfants travaillent dans des conditions très difficiles

Selon les organisations engagées dans le domaine de l’enfance, leur nombre ne cesse d’augmenter. La majorité de ces enfants abandonnent l’école primaire, d’autres sont des orphelins ou des enfants abandonnés ou issus de parents séparés. D’après ces organisations, les enfants travaillent dans des conditions très difficiles et leurs droits sont bafoués : pas de contrat de travail, salaire dérisoire ou inexistant, plusieurs heures de travail. Ils sont battus ou abusés sexuellement, certains finissent dans des cachots. Ce qui est grave est que très peu de gens sont préoccupés par le sort de ces enfants qui ne bénéficient pas d’une éducation.

Victimes de trafic et de traite

Selon les associations qui combattent le trafic et la traite des êtres humains, certains de ces enfants sont vendus à des trafiquants d’êtres humains en RD Congo et en Tanzanie. Ils sont embarqués dans des véhicules jusqu’à la frontière. Certains franchissent clandestinement et sont remis aux trafiquants.

Les sources policières dans la ville de Rumonge et Makamba précisent que la police fait souvent des rafles et des fouilles dans des hôtels et maisons de passage. Ce sont souvent des jeunes dont l’âge ne dépasse pas 15 ans qu’on y trouve.

Au cours des interrogatoires, les jeunes filles affirment qu’elles étaient engagées avant dans des ménages. C’est quand elles ne sont pas payées par les patronnes qu’elles versent dans la prostitution pour survivre.

Certains analystes indiquent que le phénomène de mauvaises formes de travail pour les enfants prend une ampleur dans le pays malgré l’interdiction de l’organisation internationale du travail (OIT). Ils demandent au gouvernement de collaborer avec ses partenaires pour que ces enfants retournent sur le banc de l’école et édicte des lois qui répriment le travail des enfants au Burundi.

>> Sur le même sujet : Travail des enfants (2009-2015)

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