Jeudi 28 mars 2024

Économie

Rumonge : la police interdit l’exportation des mandarines en RDC

14/05/2014 14

Les commerçants crient à l’injustice car ils ont tous les documents autorisant leur exportation. Ils demandent que cette mesure soit vite levée.

Salum Kabura montrant  des mandarines déjà pourries:" ©Iwacu
Salum Kabura montrant  des mandarines déjà pourries: » ©Iwacu

Salum Kabura, commerçant de Rumonge s’est vu refusé ce jeudi  d’exporter des paniers de mandarines vers la localité de Baraka située au sud Kivu.
Il indique que le responsable de la Police de l’air, des frontières et des étrangers (Pafe)   lui a refusé l’autorisation d’exporter ces mandarines alors qu’il était en possession des documents : l’accord du directeur du commerce extérieur, celui du ministre de l’agriculture et de l’élevage ainsi que les documents de l’OBR. Il précise que ces mandarines ont une valeur de plus 10 millions de nos francs.

 » J’ai appliqué l’ordre donné par le directeur général de la police nationale »

Contacté, Didace Havyarimana , chef de la PAFE en province de Bururi indique qu’il n’a fait qu’appliquer la correspondance du directeur de la police nationale. Il leur demande d’interdire l’exportation anarchique des mandarines vers les pays limitrophes. Cette correspondance recommande aux sous postes de la police se trouvant sur les frontières de contrôler l’importation des mandarines qui se fait aujourd’hui dans l’anarchie vers l’extérieur du Burundi.
Sachez que les grandes plantations de mandariniers se trouvent surtout dans les zones de Minago et Kizuka.

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. Nzopfamvuga

    Mais de quoi se mele cette chere police? Mbe ibindi bihugu vyobuza exportations vers le Burundi twotungwa n’iki? Au moment ou tous les pays du monde se batten pour augmenter leurs exportations, notre chere Police Nationale se bat pour empecher les producteurs burundais d’exporter un surplus que le marche interieur n’absorbe pas. Nous vivons decidement dans un monde a l’envers. On est gouverne par la sotttise au sommet

  2. kimeneke

    igihugu cubuimbirahamwe nuko geda aba dd ndabakuriye inkofero yububegito

  3. Venant

    Je conseille à ce commerçant de porter l’affaire en justice contre (i) le gouvernement burundais et (ii) contre le DG de la PAFE à titre personnel en réparation du préjudice qu’il va subir suite au refus d’exporter ses mandarines partout où bon lui semble.

  4. Stan Siyomana

    Au Burundi, ce n’est que la VISION qui manque.
    1. Le Burundi ne produit que quelque quantite de farine de ble (dans la region de Muramvya/et ou peut-etre ailleurs?) et par consequent, doit recourir a l’importation (de la Tanzanie et d’autres pays?).
    2. Le manioc au Burundi n’est, en general, qu’une culture de subsistence, qui est sensee s’adapter mieux a la secheresse (qui devient plus frequente a cause des changements climatiques). Le citoyen de la region d’Imbo arrive quand meme a creer quelque valeur ajoutee en preparant son « buswage » (= pate de manioc?) a vendre au marche.
    3. Au Nigeria, 30 BOULANGERIES DE PAIN DE MANIOC ont ete construites a travers le pays.
    En 2011, Federal Republic of Nigeria a entame son Agricultural Transformation Agenda , qui est UNE POLITIQUE DE SUBSTITUTION A L’IMPORTATION /Plan to replace costly imports with domestically-grown products.
    (Voir « The new Africa – Nigeria: From growth to opportunity », http://api.ning.com, 35 pages).
    Le Nigeria est le geant de l’Afrique (pays africain le plus peuple (environ 170 millions d’habitants), et 1 ere puissance economique en Afrique: produit interieur brut (PIB) de 80.220 milliards de nairas ou 509,9 milliards de dollars americains en 2013).
    Merci.

  5. Amédé

    Qui a intérêt à couler ces pauvres commerçants? Quand il y a eu pénurie du sucre, ils ont interdit tout importation alors que la Sosumo n’arrivait pas à satisfaire la demande. Je dois dire que certains de nos responsables ne réfléchissent pas aux conséquences quand ils prennent des décisions qui ne facilitent pas la vie de leurs concitoyens

  6. Christy

    C´est cela la défense de la démocratie. Si les producteurs sont mécontents, ils n´ont qu´à s´en prendre à eux-mêmes.
    Nibo bitoreye ubutegetsi.

  7. Mutu

    Relisez l’article : «Il leur demande d’interdire l’exportation anarchique des mandarines vers les pays limitrophes…» Où est l’anarchie ? Il a tous les documents requis…Burundi Burundi, jusqu’où iras-tu ?

  8. MINANI

    Normalement quand on sort une mesure d’interdiction on donne la raison. Nimba hari marché mu Burundi ni bababwire aho bashora. Ikaba ari taxe ya OBR ikenewe ni bayibarhishe hanyuma babareke bashore imari zabo kuko ziboze barahomba, igihugu kirahomba, na police ntaco ihungukira kuko ivyo nta n’umwavu bivamwo iyo bipfuye.

  9. Stan Siyomana

    Et quoi après cette mesure draconienne? UNE USINE DE TRANSFORMATION DES MANDARINES?
    1. J’ose esperer que cette mesure draconienne (qui contredit tout le reste de l’appareil etatique: Agriculture et Elevage, Commerce Exterieur, OBR) n’a rien a voir avec la situation securitaire du Burundi ( minerais de sang? mandarines de sang?).
    2. Partout dans le monde, des gouvernements peuvent interdire l’exportation de telle ou autre matiere premiere, mais dans le cadre d’une STRATEGIE DE CREATION DE VALEUR AJOUTEE/Value added (=construction d’usines agro-alimentaires).
    3. Depuis 2006, le gouvernement ethiopien interdit l’exportation du grain de teff (=une cereale sans gluten, qui ,  » après le café, est le deuxieme cadeau que l’Ethiopie a fait au monde exterieur »). 20% des champs en Ethiopie produisent du teff.
    Le teff doit etre transforme en injera (pain traditionnel fermente) ou en autres produits avant toute exportation.
    A travers Agricultural Transformation Agency (ATA), le gouvernement ethiopien compte ameliorer les varietes de la cereale du teff, introduire de nouvelles techniques pour planter et reduire le gaspillage/perte apres la recolte.
    (Voir Claire Provost and Elissa Jobson: « Move over quinoa, Ethiopia’s teff poised to be next big super grain », http://www.theguardian.com, 23 January 2014).
    4. Au debut de cette annee 2014, le president indonesien Susilo Bambang Yudhoyono a promulge la loi interdisant l’exportation de tout minerai dans le but de PROMOVOIR LA TRANSFORMATION DES MATIERES PREMIERES SUR PLACE, dans le pays.
    Mais par après, les geants americains Freeport McMoran Copper & Gold et Newmont Mining qui, a eux seuls, produisent 97% du cuivre en Indonesie ont pu continuer avec leurs exportations.
    (Voir « Indonesia bans mineral ore exports », http://www.bloomberg.com, 14 January 2014).
    5. Avec ses mandarines (et autres fruits), le Burundi pourrait s’inspirer de la Republique Populaire de Chine qui exporte des quartiers de mandarines en conserve, du jus, gelees, confitures, bonbons aux fruits,…
    (Voir Wu Houjiu: « Situation et perspectives de l’industrie de transformation des agrumes en Chine ». Symposium sur les agrumes Chine/FAO 2001, pages 75-78, http://www….) .
    Merci.

  10. uuuuuuu

    nnnnn

  11. polepole MJ

    N’ayant pas le marché au Burundi où écouler ces produits agricoles, je ne vois pas pourquoi ils les empecheraient de les exporter. S’ils veulent que ces mandarines restent au pays, qu’ils créent des industries de transformation des produits agricoles, ça profiterait aux Burundais et je ne doute pas qu’une partie serait exporter dans l’East Africa et générer de devises!

  12. Mugamba

    Au Burundi, on sait pas qui est responsable de ceci ou cela! Normalement ce rôle n’incombe pas au DG /PNB! c’est l’affaire de l’administration car la police ne s’autosaisit qu’en cas de trouble de la sécurité ou en matière criminelle! Et le DG/PNB aurait raison si l’administration territoriale l’a saisi et par écrit je précise!

    • Budandi

      Mais depuis quand l’exportation est-elle devenue une compétence de la police de l’air et des frontières ? Il n’y a pas de ministère du commerce et autres instances qui eux ont ce mandat ? On vous a fait sortir du maquis mais ce dernier lui n’est jamais sorti de vous! C’est honteux.

      • Nahayo Bernard

        Qui vivra verra. On n’ a pas de systemes au Burundi car le probleme qui vient de se poser ne devrait pas prendre plus d’ une heure pour etre resolu avant que les mandarines ne soient pas abimees. De toutes les facons ce qui a le debut a de la fin. Dieu aies pitie du Burundi!

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