Jeudi 28 mars 2024

Culture

Ritha Marie-Ange Kundusenge : du jeu infantile au vrai design

25/08/2017 6

Créatrice de tenues vestimentaires en tissu pagne, cette élève de 15 ans fait désormais partie de la nouvelle vague de stylistes de la capitale. Rencontre avec la nouvelle génération…

M.A fashion house, la maison d’habillement de la styliste.

Robes de soirée, complet, vestes pour femmes et hommes, vêtements pour enfants… du prêt-à-porter de tout genre en pagne Cotebu chez M.A fashion house. Cette maison d’habillement, située au centre-ville tout près de l’hôtel Dorado, vient d’être ouverte par Ritha Marie-Ange Kundusenge, nouvelle styliste depuis un mois.

Un simple jeu d’enfants qui s’est transformé en un réel business… Dès l’âge de 6 ans, Ritha regardait toujours, avec un œil critique sur le plan vestimentaire, chaque visiteur qui venait à la maison. Elle s’isolait ensuite dans sa chambre et prenait cahier et crayon. Elle essayait de corriger chaque erreur sur la tenue du visiteur en dessinant ce qui aurait pu être meilleur pour lui.

C’est à partir de l’âge de 15 ans qu’elle a, grâce à sa mère, son « manager », commencé à en faire du business. Elle dessine désormais des modèles et les fait coudre.

A 13 ans, Ritha avait déjà commencé à habiller des gens. Des mariées la sollicitaient pour qu’elle choisisse leurs tenues moyennant de l’argent. Avec ses économies, elle a pu démarrer ce business, en plus de l’aide de sa mère.

« Unique et spéciale… »

Seul un extrait du discours de Michelle Obama l’a inspirée force et courage : « Restez toujours fidèle à vous-même et ne laissez jamais personne vous distraire de vos objectifs. » Une pensée qui l’a encouragée à ne pas se fier aux dires de l’entourage. La qualifiant de « garçon manqué, gamine, timide… », certains ne la croyaient pas capable de monter son propre business.

Elève à l’Ecole internationale de Bujumbura, en seconde lettres modernes, Ritha trouve aussi assez de temps pour créer des modes. Elle établit un lien entre ces deux activités : « C’est grâce au cours sur l’entreprenariat que j’ai su comment me lancer dans le business. »

Peur d’échouer en classe ? « Pas du tout ! Il suffit de m’organiser. Tout est sous contrôle… »
Sa mère, fière de sa fille, est sa première supportrice : « Ritha est une enfant responsable, intelligente. Aucun motif de ne pas l’encourager.»

A son actif, Ritha a déjà organisé un « fashion show » en mai. Un autre où des défilés de mode qui mettront en valeur ses créations se déroulera en septembre prochain.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. P.Bertrand

    T’es un bon exemple pr les jeunes de nos jours!!

  2. Hello J'y crois

    Tout d’abord, je remercie le journal Iwacu et Shaka pour nous avoir informés sur la styliste. Allez de l’avant dans la découverte des autres entrepreneurs et entrepreneuses de talent, un travail de valorisation de ces derniers et du pays. A la styliste, courage et va de l’avant. J’ai également fort apprécié ta référence au discours de Michelle Obama, une référence mondiale. Un jour je passerai visiter la maison.

  3. Mkubwa

    « C’est grâce au cours sur l’entreprenariat que j’ai su comment me lancer dans le business. »

    Vive FONDAMENTAL!

  4. adelard

    chère Rita, le DIEU en qui tu crois guidera toujours tes pas. courage!
    Papa Davi

  5. Rupande

    Du courage Ritha

  6. AGRICOM

    Courage KIBONDO !!!. Le Burundi a besoin des jeunes comme toi, qui ne se laissent pas influencer négativement sur le ligalas mais qui travaillent avec innovations. Nous avons bien noté votre adresse et nous viendrons acheter quelque chose. MERCI

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 2 029 users online