Jeudi 25 avril 2024

Économie

« Remise et reprise » du marché central de Bujumbura

« Il était grand temps que la Mairie recouvre ce qui reste de l’ancien marché central de Bujumbura », a annoncé Me Hervé Barutwanayo, après l’opération de « remise et reprise », ce mercredi 21 août à Bujumbura.

Me Hervé Barutwanayo, avocat de la Mairie de Bujumbura ©Iwacu
Me Hervé Barutwanayo, avocat de la Mairie de Bujumbura répondant à la presse ©Iwacu

Finalement, la Mairie a repris la main sur les restes du marché central, après une opération de « remise et reprise », même si cela suppose en principe deux parties, soulignera un journaliste présent au bureau de l’ancienne Société de Gestion du Marché de Bujumbura (Sogemac), seul endroit épargné par l’incendie.
Cette partie aurait pu être justement la Sogemac…
La Mairie a-t-elle rompu unilatéralement le contrat qui le liait à la Sogemac ? Son avocat s’en défend : « Il n’y avait plus de contrat du moment que le marché n’existait plus. Nous avons tous été mis devant un cas de force majeure ». Et de rappeler que « la Mairie est le principal actionnaire dans la Sogemac, à hauteur de 40%.»

Pour ce qui est du sort des anciens travailleurs qui réclament que leur différend au sein de la Sogemac soit d’abord soldé, l’avocat a répondu que « leur avenir est l’une des questions à étudier avec cette société ». Mais d’ores et déjà, Me Barutwanayo rassure : « Ils sont très peu nombreux. La Mairie peut les caser dans le nouveau marché du terrain de l’ancien Complexe Textile du Burundi (Cotebu) ou dans d’autres marchés. »

Mais les travailleurs n’en démordent pas. Ils réclament toujours les 17 millions représentant les frais de location et les indemnités familiales ; les frais de santé feront l’objet d’autres revendications. Plus encore, ils exigent le versement de leurs salaires de fin du mois d’août car, rappellent-ils, le délai de suspension a expiré le 06 août. A cette date, les travailleurs se sont présentés au service vu qu’aucun document ne résilie leur contrat. A eux aussi, la réponse est identique : « Il n y a plus de contrat, le marché central n’existant plus. »

«La remise et reprise  unilatérale » était conduite par des officiers de la police judiciaire (OPJ) en présence d’une secrétaire parmi les trois anciens employés de la Sogemac encore en activité.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Gondwanais Lamda

    Bitebe bitebuke ukuri kuzoja ahabona. les mangeurs de la Republique veulent redoubler d’intensite mais les jours du voleurs sont comptes.

  2. Rwenge

    Cette démarche est louche, et pour cause: la mairie peut-elle se substituer à l’autorité judiciaire pour constater que le marché n’existe pas? Ce n’est pas parce qu’il a brûlé qu’il cesse d’exister juridiquement. Au fait, le marché, c’est quoi? Veut-on nous faire croire que si on l’avait voulu, le marché n’aurait pas continué sur les ruines? L’immeuble administratif abritant notamment les bureaux de la SOGEMAC, la banque BGF, l’Unité des soins existent, des toilettes existent encore. Donc c’est la mairie qui tue la société SOGEMAC parce qu’elle a intérêt à la tuer, soutenue par les instances supérieures. Parce que le directeur de cette société est en prison et qu’elle se retrouve de fait privée de défenseur, on se permet d’opérer des tours acrobatiques.

  3. Desire

    sinzi ibindi vyiza vyari vyitezwe kuri mairie.

  4. Eddyne M

    Emwe mwama mutubwira ibintu bidakwiye.ni sawa ko Mairie yashoboye kutora les restes du marche central de bujumbura.twizere ko yatoye mais ko itatoranye les restes.Nkuko mwabivuze mairie ifite 40 per cent des actions dans sogemac.nibwo burenganzira bwatumye ishobora kutora
    Comme isoko yarisangiye n abandi hari ibipande vyasigaye, reka twirinde akjagari,mairie nigire evaluation via une commission hama tous actionnaires de sogemac bumvikane barihe amdeni du montant des ventes des restes du marche, hama amahera asigaye bace basabikanya selon les actions………komere

  5. bornto

    Encore un coup de force des pouvoirs publics.
    La Mairie ne devrait pas empiéter sur les intérêts de la Sogemac ni de son Conseil d’Administration. 40% ne donne pas droit à supplanter les 60% des autres et décider unilatéralement. Peut-on conclure que les deux représentants ont décidé aussi à la place des quatre autres ? Encore une fois une décision qui ne fera que ternir l’image du Régime au pouvoir et profiter plus à l’Opposition.

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