Samedi 20 avril 2024

Santé

Passation de témoin au centre Urumuri

Le 17 août, le MSF Belgique a transmis le centre Urumuri de prise en charge des fistules obstétricales à l’hôpital Régional de Gitega. Les patients doutent déjà de son avenir.

Les patientes dansent devant les invités
Les patientes dansent devant les invités

Mis en place il y a 5ans par Médecins Sans Frontières Belgique( MSF) pour soigner les fistules obstétricales, le centre Urumuri de Gitega a soigné environ 2000 femmes et la plupart en sont sorties guéries. D’après Bruno Duchenne, chef de mission de MSF Belgique au Burundi, après cinq d’activités et de nombreuses formations du personnel, le centre est aujourd’hui en mesure de voler de ses propres ailes.

« La direction de l’hôpital de Gitega s’est montrée très déterminée et impliqueé dans la reprise du centre. Nous sommes donc confiants en la poursuite de cette activité importante pour les Burundaises. »Pour ce chef de mission, l‘hôpital régional sera épaulé par FNUAP dans la prise en charge des malades. « Le FNUAP apportera un apport du matériel chirurgical, dse consommables pour la prise en charge. Il donnera également un kit ‘’dignité’’ pour les patientes et organisera des campagnes de dépistage.»

Les patientes ont peur pour demain

D’après les patientes, la prise en charge des malades des fistules nécessite des soins et une attention particulière. Le problème, selon elles, se situe au niveau de l’accueil et l’accès aux soins pour ces femmes pauvres et marginalisées. Cette peur repose en outre sur le mauvais traitement qu’elles ont subi dans les établissements hospitaliers où elles étaient allées avant d’être accueilli dans le centre Urumuri. Elles redoutent toujours la qualité de traitement que cet hôpital donnera aux malades dans la mesure où son personnel n’est pas qualifié pour soigner ce genre de maladie.

« J’ai été humiliée et repoussée par ma famille et certains agents sanitaires. Je crains que ce mauvais comportement des uns ne soit de nouveau affiché», s’inquiète Concilie Ndayemeye. Quant à Médiatrice Nshimirimana, elle indique qu’elle n’oubliera jamais des moqueries dont elle a été victime. « Je ne crois pas que beaucoup de nos agents de santé seront aptes à traiter les malades comme le faisaient les médecins de MSF. »

Pour Suzanne Mandong, représentante de Fonds des Nations Unies pour la Population au Burundi, les malades ne devraient pas s’inquiéter. Selon elle, le FNUAP est très déterminé à l’élimination de fistule obstétricale au Burundi. « Nous accomplirons cette mission à travers le renforcement des capacités du personnel médical ainsi que l’octroi des équipements et matériels nécessaire pour l’amélioration de la qualité des soins. » Même son de cloche chez l’assistant du ministre de la santé et la lutte contre le sida. Il a fait savoir que le ministère ne ménagera aucun effort pour que cet établissement reste un centre de référence comme MSF l’a initié.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Rutwe

    None ko utatubwiye neza iyo ngwara iyariyo Lol? http://www.fistules.org/q_a.htm

    • Rutwe

      «La fistule obstétricale est une lésion résultant de l’accouchement qui a été relativement négligée, malgré son impact destructeur sur la vie des adolescentes et des femmes. Elle est généralement causée par un travail prolongé et difficile, parfois de plusieurs jours, sans intervention obstétrique pratiquée en temps voulu, généralement une césarienne, pour mettre fin aux pressions excessives exerceées par le foetus sur l’organisme de la femme. Les effets sont souvent dévastateurs : le bébé meurt dans la plupart des cas et la femme souffre d’une incontinence chronique. Incapable de contrôler l’écoulement de l’urine ou l’excrétion des matière fécales, elle est souvent abandonnée par son mari et sa propre famille, voire bannie de sa communauté»

    • Rutwe

      Comment la fistule aparaît-elle ?

      Un travail bloqué sans assistance peut durer de six à sept jours, bien qu’en général le foetus meure après duex ou trois jours. Durant ce travail prolongé, les tissus mous du bassin sont compressés contre la tête descendante du bébé et l’os pelvien de la mère. Le manque d’écoulement de sang entraîne la mort des tussus, qui crée une fistule – ou trou – entre le vagin et la vessie de la mère, ou entre le rectum, ou les deux. Le résultat est une fuite chronique d’urine et/ou de matières fécales

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 2 799 users online