Samedi 20 avril 2024

Politique

« Pas de partis pour les acteurs politiques ! »

19/09/2014 14

Pour le ministre de l’Intérieur, les acteurs politiques ne doivent plus revendiquer des partis politiques, ils n’en ont plus le droit, après avoir signé le code de conduite comme tels.

Edouard Nduwimana : « S’ils ont choisi d’être des acteurs politiques, ils doivent assumer les conséquences qui en découlent. » ©Iwacu
Edouard Nduwimana : « S’ils ont choisi d’être des acteurs politiques, ils doivent assumer les conséquences qui en découlent. » ©Iwacu

Lors d’une conférence de presse, ce jeudi 18 septembre, le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, soutenant la position de la CENI, a, une fois de plus, mis les points sur les i à propos de la place de ceux qu’il appelle « acteurs politiques » dans le processus actuel. Pour lui, ils n’ont pas de rôle à jouer dans les commissions électorales indépendantes communales et provinciales.

Pour le ministre Nduwimana, les acteurs politiques n’ont qu’à participer à la vie politique du pays comme tous les autres citoyens. Jusqu’à ce que la campagne soit ouverte, où ils pourront y participer en tant que candidats, en tant qu’électeurs…
Mais, précise le ministre de l’Intérieur, le seul droit qu’ils ont aujourd’hui, si c’en est un, est de renoncer à la revendication d’être présidents des partis politiques, comme ils l’ont signé en présence des présidents reconnus par la loi : « Est-ce que, à l’époque quand ils ont signé, ils avaient les mains liées ? Je pense qu’en politique, il faut faire des choix et il faut être responsable des conséquences de ces choix. S’ils ont choisi d’être des acteurs politiques, ils doivent assumer les conséquences qui en découlent. »

Me François Nyamoya, secrétaire général et porte-parole du MSD, demande cependant de la CENI d’inclure les acteurs politiques dans le processus actuel. Car, pour lui, ils sont représentatifs de courants, de citoyens.
Ainsi, d’après Me Nyamoya, qu’on aime ou qu’on n’aime pas Rwasa, Charles Nditije ou Chevineau Mugwengezo, ils représentent un courant de citoyens. « Exclure ces gens-là, c’est exclure du processus électoral une catégorie de citoyens très importants. » Pour Me Nyamoya, jouer à ce jeu là, c’est prendre le risque d’enflammer le pays. Il conseille à la CENI de revenir à la raison et de ne pas continuer d’imposer des points de vue aux principaux acteurs. « Ce n’est pas M. Pierre Claver Ndayicariye qui va se faire élire ! »

Aujourd’hui, Agathon Rwasa, le président du FNL non reconnu par le ministère de l’Intérieur, un des principaux « acteurs politiques », se qualifie de FNL indépendant et signe ainsi : « C’est fait exprès parce que le ministère de l’Intérieur veut nous ravir notre qualité de FNL, en nous traitant d’acteur politique. Qu’il garde les FNL qu’il reconnaît et nous laisse la qualité de FNL indépendant ! »

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. SEMIGABO

    A l’approche des electiosn generales de 2015, la dictature qui a debute en 2005 se renforce et s’intensifie a mon avis…! Akari inyuma karahinda…! Just let us wait and seee…!

  2. Mvunderi

    Mwumvise ga bantu mwe? Ngo Parlement Europeen aurait donne une injonction au Gouv. Bdais pour qu’il libere Umwagazi Mbonimpa, sinon ca va barder!!

    Tugeze kure cane quand un parlement etranger intime l’ordre a notre gouvernement de ..Nibaze mu Kigobe rero usanga aruko.

  3. Karikurubu

    Et d’après vous, quel Gouvernement burundais garderait les bras croisés devant ces prénommés «acteurs politiques» pointés du doigt sachant surtout de quoi ils SONT capables à la veille des élections d’une si grande ampleur? Alors, c’est normal que Nduwimana en tant que Ministre en charge de la sécurité publique fasse appliquer des mesures et lois garantissant avant tout des élections paisibles pour Tous, y compris ces acteurs politiques aussi!

  4. Burakeye

    Mbe Barundi tuzoruhuka ryari ako kagayo ka dwarudo Nduwimana. Mbega aho yishira hejuru mukugaya Rwasa, Nditije et Mugwengezo, hari ikindi abasumvya ataruko yoroshe gukoreshwa amanyanga? Voilà l’homme du CNDD FDD! Mpemuke ndamuke, je suis prêt à tout faire kugira ngume kubutegetsi kandi ivyo nivye ngume ndabitsimbatayemwo.
    Monsieur le Ministre, rya bike uryame kare kuko abo baguhenda ngo ugire ivyo ushaka ejo bazokwihakana, Na Giswaswa kwari uko mugabo ubu yaroroshe.

  5. pioneer

    Une mise en perspective:
    1. La sortie deplacée du Ministre Nduwimana cache un malaise evident chez les DDs. Un indice fort du message d’Obama au President Nkurunziza au sommet de Washington: EXIT in 2015.
    2. La solution DD est toute trouvée: affaiblir le courant du changement incarné par les 3 challengers (Rwasa, Nditije, et Chauvineau=Radjabu), ADC et le Frodebu de Minani. Un mouvement pourtant irreversible. Les DDs avisés en sont conscients et frustrés, mais ils se taisent pour des raisons evidentes. Nous comprenons leur mutisme. Et c’est utile qu’ils restent où ils sont.
    3. PC Ndayicariye ne mesure pas la gravite de ses propos vis-a-vis des trois leaders du changement cyniquement appelés “acteurs politiques”. Le positionnement de l’eglise catholique ne doit pas etre pris a la legere. La CENI volera en eclats avant meme la tenue des elections.
    4. Si E. Nduwimana et son administration continuent a malmener les forces du changement (puisqu’il faut les appeler ainsi), si la milice DD n’est pas demantelée, si la CENI poursuit son forcing notamment dans le dossier CEPI-CECI, les elections de 2015 seront ENTIEREMENT organisées (et financées) par les Nations Unies. Rappel: La mission onusienne d’observation electorale s’installe au Burundi deja des janvier 2015. La situation actuelle est une copie collée de 1961.

  6. Burundi Bwacuu

    Lol:-) Acteur politique c’est quoi????? Des inventions des Nations Unies ou autres Muzungus. Ou bien vous êtes dans un parti politique ou vous etes un indépendant. Monsieur Nditije par exemple aujourd’hui parle comme acteur politique, quelques minutes après il est President de l’UPRONA sur RPA, mais c’est quoi cette histoire?

  7. Uwarugwanye

    Seule la CENI est compétente pour gérer le processus électoral, du début à la fin. Que Ndayicariye traite donc Edouard Nduwimana comme n’importe quel autre acteur politique, car il est parmi les concurrents des élections de 2015. Ce monsieur, le candidat E. Nduwimana, commence à agacer les Burundais par ses sorties râtées. Je ne veux même plus l’entendre parler car il est toujours à côté de la plaque. En qualité de qui donne-t-il les instructions au président de la CENI? Il a déjà dans son pantalon les ailes fantoches de Jacques Bigirimana, Concilie Nibigira et Zed Feruzi qu’il traîne dans ses tiroirs. Il peut donc gérer ces marionnettes et laisser les libres penseurs la paix ( A Rwasa, Nditije et Mugwengezo).

  8. Terimbere

    Le probleme ici, ce n’est pas le mot Acteur politique, introduit par Edouard lui-même, mais plutôt l’indépendance de la CENI!
    C’est finalement Edouard, qui fixera la liste des gens à élire!
    Mais Edouard, n’est qu’un ministre! Il nous dit ce qui lui a été ordonné, par ses supérieurs, ne passons pas bcp de temps sur ses affirmations!
    Ces supérieurs, nomment aussi la CENI, les juges et les magistrats de toutes les cours y compris la cour ANTIconstitutionnelle! Ils peuvent même renvoyer un député qu’ils n’aiment pas!
    Ces supérieurs nomment toutes les autorités administratives, de la police, de l’armée et désormais aussi les présidents des partis surtout de l’opposition!
    Et dans ces conditions, que peut-on espérer de telles échéances électorales qui arrivent bientôt?!?
    Moi je pense que les élections de 2015 devraient être libres, justes, régulières et organisées par une institution indépendante, ou alors NE SERONT PAS!!!!!
    Cad:
    Libre: tous ceux qui veulent élire et se faire élire et remplissant les conditions de la loi, pourront y participer.
    Juste: tout le monde devrait bénéficier les mêmes droits, avantages, et tenu aux mêmes restrictions prévues!
    Régulières: il y a des normes et standards pour organiser des élections crédibles.
    Indépendante: accepté par tous et qui n’est sous l’autorité d’aucune des parties!
    Merci

    • KABADUGARITSE

      Terimbere we! Uretse ko mu majambo uvuze haraho watukanye, none wipfuza ko vyogenda gute mu rugo rurimwo Serugo ariwe « NYENURUGO »? Aha, igihugu gifise uwugitwara! Mbega uribuka ivyo mwakora kuri Ntiba yitwa ngo niwe yakiramutswa! Jewe nibaza ko atawoguma hahandi. Naho vyoba bitagenda neza uko twese tuvyipfuza, intambwe tugezeko si nto kandi nibaza ko tuzotinda tukogorora.

      Mbega uribuka ko Gahutu bamusanze muri Tanzaniya kumunigirayo kubera yashinze umugambwe utemewe n’abakiramutswa ivyo bihe? Ariko ubu urabona ko abayitwara n’abayiyitirira bose bidegemvya uretse gusa ko bigora iyo tugeze muri isoloirs.

  9. Joseph Ndarusanze

    Géostratégiquement parlant, la démocratie n’existe nulle part dans ce monde. Car la communauté internationale est par définition antidémocratique.. Au niveau des nations africaines auxquelles on impose la démocratie comme condition pour bénéficier de l’aide au développement, l’inexistence de la démocratie est démontrée par le fait que quand bien même le peuple est appelé à élire ses représentants au parlement, les hauts fonctionnaires qui ont le pouvoir réel, ceux qui ont le droit d’utiliser la violence étatique et donc qui font le plus de mal au peuple (procureurs, commandants de camps militaires, de brigades de police, directeurs de sociétés parastatales, d’établissements scolaires, d’hôpitaux, les ambassadeurs, etc…), ne sont souvent pas des élus du peuple.Abo bagomba kwitoza baririmba démocratie ata programme concret d’industrialisation berekana ntimuzobatore kuko ni abaswaganyi.

    • Wise

      JOSEPH NDARUSANZE

      The democraty is a human motive among others.Nta numwe atuma uwundi ashaka kwidegemvya turavyiyumvamwo kubera biri no mu ma genes ya human being.Aba europeens baragize imana ziba actives hakiri kare kubera contextual factors

      Le ministre nawe Iyo concept ya acteur politique niwe yayizanye none urya munsi yoba yarashizeko les annexes zisigura ico barekuriwe nico batarekuriwe?

      Ikindi nibaza ni uko boshiraho ubucamanza bwo kwitwarira un ministre qui s’amuse avec les lois zijanye na les principes democratiques . Bakongera bagaha uruhusha umurundi wese akamwitwarira akamuhamagaza muri tribunal ashatse yigihugu icarico cose ,ahari abacamanza bashobora no kugira jugdement des intentions mbi. Ico gihe tuzokwemera turihe toutes les charges zose kugira ikibi cihanizwe

  10. Nzobandora

    C’est quand même marrant de voir un parti politique qui se dit sure d’écraser tout concurrent lors des élections mais qui agit contrairement avec une extrême paranoïa en barrant en toute illégalité la route à ses faibles concurrents.
    None mwomenyera bazoguguna bande canke bazocamwo bande ataba concurents bahari? Concilie et Jaques??

    Laisse-moi rire!!!
    Hahahaha……..

  11. Chaos

    C’est rigolo, toute personne qui appartient à un courant de pensée doit être incluse dans le processus électoral! Spécial Burundi!
    J’appartient à un courant, nous sommes un groupe de 5 personnes, Mr le président du CNI nous avons droit aussi.
    Personnellement je pense qu’il faut un jour demander de l’aide psychologique parce que la guerre perpétuelle au Burundi a causé des dégâts, c’est certains.

    • Rupande

      Quoi qu’il en soit il y a une difference entre président d’un parti politique et acteurs politique.
      Il faut de que les Rwasa, les Murwengezo et les Nditije comprennent qu’imigere ibiri idatereka.
      S’ils sont présidents de spartis politique, ils ont automatiquement droit de participer dans les commissions électorales indépendantes communales et provinciales, comme la loi le stipule.
      Mais s’ils sont des acteurs politiques, ils sont des indepandants et ils doivent comprendre qu’ils doivent ête traité comme des indepandants. Si les indépandant ont droit à la participation dans les commissions électorales indépendantes communales et provinciales, ils en auront. Dans le cas contraire ils n’en auront pas.

      Mais une chose est sûre « la loi éléctorale ne traite pas les acteurs politiques (ou les indépandants) et les chefs des partis politiques de la même manière.

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