Vendredi 29 mars 2024

Économie

Olucome et ASSYST à couteaux tirés

Les deux parties profèrent des menaces à travers écrits et médias au sujet des marchés de livraison de logiciels au ministère des Finances.

Gabriel Rufyiri, president de l'Olucome ©Iwacu
Gabriel Rufyiri, president de l’Olucome ©Iwacu

Dans la ligne de mire de l’Olucome, la direction générale des marchés publics accusée d’avoir fait gagner la société ASSYST. Lors de la soumission, cette société proposait les prix les plus élevés (environ 11 milliards contre 7.5 milliards et 1,5 milliard respectivement pour le Groupement SIL/Orinux et Freebalance). Raison avancée par ASSYST : la technicité supérieure à celle de ses deux concurrents. Mais l’Olucome conteste cette supériorité technique : « Le logiciel précédemment livré par ASSYST n’est pas fonctionnel. Un rapport de trois experts du ministère des Finances met en lumière 41 anomalies observées lors des travaux de simulation.»
L’activiste ne décolère pas contre le ministère des Finances qui a déjà payé à cette société la totalité de 200 millions sur base du seul rapport de réception provisoire. Il est aussi très remonté contre ce ministère qui, jusque très récemment, versait une prime mensuelle de 200 mille à chacun des 10 membres de la commission chargée des travaux de simulation du logiciel ».

La société ne baisse pas la garde

ASSYST dénonce « l’intention manifeste de nuire » de Rufyiri et du coup, elle l’invite à « cesser ses déclarations de médisance et de dénigrement de la société et de ses logiciels, sans quoi, la société serait dans le droit de poursuivre son organisation en justice ».
Dans une lettre de mise en demeure, les avocats de la société ironisent : « Nous nous posons la question de savoir les vraies raisons qui vous poussent à faire fi de votre devise d’intégrité, d’équité et de transparence quand vous vous empêchez expressément de vérifier les informations en votre possession et que vous vous précipitez avec acharnement sur notre client par des calomnies à son égard à chaque fois que ce dernier est en compétition au niveau des Marchés Publics. »

La société souligne le caractère irrégulier du rapport des trois experts inventoriant « 41 soi-disant anomalies, lesquelles n’ont fait l’objet d’aucune analyse et validation par des organes habilités. » Par contre, la société met en avant deux ateliers de validation des performances du logiciel qu’elle a déjà livré.

Rufyiri persiste et signe

« Le logiciel n’a jamais fonctionné. Le ministère des Finances utilise les services du logiciel SYGEFY », insiste-t-il. Et de mettre en garde : « Si le dossier d’attribution à la société  ASSYST du marché de livraison d’un prologiciel intégré de gestion et de suivi des finances publiques au ministère des Finances et de la Planification du Développement Economique abouti, l’Olucome se retirera de l’autorité de régulation des marchés publics ». Annonce faite ce mardi 17 décembre lors d’une conférence de presse à Bujumbura.

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. mpebentwenge

    Cher Journal Iwacu,
    Pourriez vous faire une enquete minutieuse et eclairer nos lanterns?
    Iyo Rufyiri canke Pierre Claver ou Ninahazwe bavuze, twama dusanga arivyo

  2. muti

    Quelle est la ressemblance des gouvernements 1966 a 1993 et ceux de 1993 a 2013? C’est le pillage du pays via certaines sociétés écran . Avant personne ne disais rien. Mes félicitations a olucom et Rufyiri. Que Dieu vous protège.

  3. Barekebavuge

    U Burundi ni agahugu gato, burya abarundi turazinanye nka twese. Igiturire n’ubunyonyezi vyatanguye kwimonogoza ku ntwaro yaje muri 2005. Naho data baririmba ngo amategeko ariho yo kubirwanya. IBIKANGANYONI.
    Ndasavye abo bagabo ( sinzi ko boba ari abashingantahe ariko) bo muri Finances batubwire kimwe gusa: iyo logiciel bahawe irakora canke ntikora? Aho twoca tumenya ico dufata mu vyo umushingantahe (wewe ndazi ko atari umugabo) Rufyiri abwira Abarundi n’amakungu. Nayo ivyo kumutera ubwoba ngo bomwitwarira, ivyo birashaje kuko twese turazi ingene ubutungane bwo ngaha i wacu bukora.

  4. kanyana

    Ewe King uratwenza. Rufyiri ko avuga ibitagenda neza dans tous les domaines, hose baramufumbatisha? Mbe wewe umuntu avuga ukuri aba yafumbatishijwe ku bwawe. Wri bwabone marché bariha la totalité muri réception provisoire? Ivyo ntaho biraba kandi umuvugizi wa Ministere des Finances ntiyabihakanye. Urabaza ko hari rapport nimwe ASSYST irasohora kuri irya logitiel. Nagire ndakubarire ko irya logitiel itigeze ikora ikintu nakimwe ubu barayugaye uratohoza umpinyuze.

  5. Gakuru

    Maintenant, on connait MR RUFYIRI, ca fait un bout de temps qu il montre son manque d’objectivité et sa légèreté dans les enquêtes.
    Pourtant nous avions besoin des gens qui luttent contre la corruption.
    Mais ses enquêtes nous poussent a passer autre chose. Il ne semble plus blanc.

  6. kito

    None ga Mr le journaliste ntakuntu mwokora des enquêtes propres ziwanyu impartiales et objectives mukaduha neza inkuru yimvaho?merci

  7. Kabizi

    Nimba Rufyiri avuga ukuri ou non boturabira abahinga bo muri Leta mbaye Radjabu!

  8. King James

    We Rufyiri geza aho, les concurrents ba ASSYST nawe bagupfumbatiShije ngo ubafashe! Eka sha uri kuri business nawe!!!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 2 521 users online