Quatre vaches volées ont été retrouvées à Karusi .Le propriétaire demande que les agents de la documentation à Muyinga, auteurs dans ce détournement, soient traduits devant la justice.
Elie Karekezi est originaire de la colline Murama, commune Muyinga. Le 2 mai 2011, il achète soixante-quatre vaches de la Tanzanie. Arrivé sur la colline Nyamaso, non loin du chef lieu de la Province Muyinga, Karekezi se heurte aux agents du service national de renseignement (SNR) à Muyinga. Ces derniers saisissent ces vaches et les confient à un informateur su SNR, Mwarabu, et un autre boucher, Sadede. Motif : « M. Karekezi n’a pas transporté ce bétail dans un véhicule ! » L’administration et le SNR à Muyinga lui inflige une amende de 600 mille francs. Le propriétaire des vaches s’exécute.
Cependant, le lendemain matin, Karekezi constate que quatre vaches ont déjà disparu. Dans ses recherches, il intercepte Sadede avec les quatre vaches à Gitaramuka, province de Karusi.
L’inculpé est muté
L’administration à Gitaramuka a gardé les vaches pendant plus d’un mois. Au moment de les rendre, elle exige un montant de 213.000 Fbu pour pouvoir payer ceux qui les ont gardé et l’étable. Le parquet de Muyinga oblige à son tour Karekezi de payer cette somme et ce dernier refuse : « C’est à l’administration de Muyinga notamment le conseiller principal du gouverneur et le SNR de payer ce montant car ce sont eux qui ont détourné mes vaches.»
Trois semaines plus tard, Jean Berchimas Ndugu, responsable du SNR à Muyinga inculpé pour avoir pris part à ce forfait a été muté dans la Province de Karusi sans avoir payé ce montant exigé pour faire rentrer les vaches de Gitaramuka.
Mercredi, 8 juin le boucher Sadede a payé l’argent à l’administration de Gitaramuka et les quatre vaches ont été restituées à Karekezi. Depuis, ce dernier se demande pourquoi Sadede reste libre alors qu’il s’est engagé comme premier responsable de ce vol. Il se demande aussi si la mutation est une sanction suffisante pour un agent du service public (Ndugu) qui commet une infraction pareille…
