Samedi 20 avril 2024

Opinions

Mélchior NDADAYE : un legs à tout le peuple burundais

Du haut de la tribune des Nations Unies, en sa 48ème Assemblée Générale, le président Melchior Ndadaye fraîchement élu, a prononcé un discours qui restera dans les annales de l’histoire comme un véritable legs laissé à son peuple. En effet, il n’a pas pu réaliser ce dont il rêvait pour son pays car il fut sauvagement assassiné quelques semaines plus tard à peine rentré de New York.

Face à un continent africain sorti de la terrible époque coloniale pour subir les affres de la « guerre froide » tout le long du XXème siècle, le peuple burundais devait souffrir de régimes « imposés », « établis par la force », « sans légitimité » aucune durant près de quarante ans. Ces dictatures militaires appuyaient leur pouvoir sur la division ethnique et régionaliste ; voire, sur le meurtre à grande échelle afin de permettre à une clique d’individus de s’accaparer des richesses nationales en complicité avec les systèmes néocoloniaux. Pour guérir de ce fléau, dit le président Melchior Ndadaye :

«(…) il fallait s’engager dans une démocratie qui transcende les différences, les clivages, les haines. »

La démocratie, à ses yeux, est le socle sur lequel pourra reposer le développement national. Elle est le « moyen » sine qua non pour établir une paix véritable dans le pays et dans le cœur de chaque Burundais. Et cette paix ne peut s’obtenir que par l’élimination des conflits interethniques :

« (…) notre vœu le plus ardent est que le peuple burundais soit à jamais mis à l’abri des confrontations ethniques. Nous voulons que partout, dans les ménages, sur les collines, dans les communes et provinces, dans les écoles et les casernes il n’y ait plus de sang versé à travers des confrontations ethniques. Plus jamais ça ! »

Le président Melchior Ndadaye et son gouvernement décident d’une amnistie générale tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Il faut, dit-il, préparer « un avenir sûr et rassurant pour tout le monde » ! Il faut « passer l’éponge » afin que le Burundi redémarre sur de nouvelles bases raffermies par une concorde nationale elle-même caractérisée par une égalité des chances pour tous.

Sur le plan économique, viser « une connexion juste et appropriée » entre les ressources humaines et naturelles d’un côté et les ressources financières de l’autre afin de produire des biens et des services à la satisfaction de tous. Pour ce faire, le secteur rural devra être privilégié car il abrite 90% de la population du pays. Une stratégie visant l’intégration de l’économie rurale dans le système de production moderne est à mettre sur pied. Elle devrait être basée sur l’encouragement de l’esprit d’entreprenariat, l’autopromotion, la recherche et la créativité.

Le chef de l’état burundais envisage une série d’assises qui remettront l’économie nationale en selle. Il sait que des défis majeurs se dressent devant lui : la croissance démographique, la dette extérieure, les fléaux naturels, etc… Mais, selon lui, le plus urgent pour les Burundais reste une façon de gouverner et de travailler qu’il nous tarde encore à acquérir:

« Nous devons apprendre à mieux planifier, à mieux gérer. »

Etre légataire de la vision d’un Burundi Nouveau tant souhaité par Melchior Ndadaye, nul besoin de se réclamer à cor et à cri de son nom ; il faut le suivre dans la voie qu’il a tracée pour son peuple en vue de lui garantir la paix et un développement harmonieux.

Forum des lecteurs d'Iwacu

25 réactions
  1. Terimbere

    @ Anne
    Mais au fait quel est votre but?
    Que connais-tu de Nkrumah ou Castro?
    De Kennedy, de Rwagasore, …
    Pour toi, le mot marthyr n’existe pas, c’est tout simplement des suicidaires!
    Cela est immoral!
    En tout cas une personne mentalement saine ne pourra jamais comparer Castro à Martin Luther King et pire encore coller à Castro le mot amour.
    Castro a commencé sa lutte politique par les armes et sang. Durant tout son règne, la moitié de ses opposants étaient en prison et l’autre moitié exilés. Si c’est cela l’amour et bien chapeau!
    L’amour en soi est une emotion, donc ta classification manque quelque chose!

  2. Mushikiwabo

    Ils se souviendront de lui (SE Melchior Ndadaye). Meme ceux qui l’ont tue!!!

  3. Anne Gatoni

    Martin Luther King a parle, Kennedey a parle, Lumumba a parle , Guevara a parle, sankara a parle, Rwagasore a parle, Ndadaye a parle etc, mais tous ont ete; tues. Mais Mandela a parle, Nyerer a parle, Nkrumah a parle. Castro etc mais n’ont pas ete tues. Quelle est la difference!Les premiers ont parle avec emotion et les seconds ont ont parle avec amour! C’est a dire qu’on ne peut pas faire de la polotique utile et on ne s’occupe pas d’abord et d’abord alors de ceux contre qui on doit l’operer. Je suis convaincu que tous ceux qui ont tue les premiers avaient peur d’eux au moment ou ceux qui n’ont pas tue les deuxiemes les ont intimement aimes.
    Le real politics voudrait quand meme que l’on essaie de resoudre les problemes qui se posent par le dialogue en essayant de comprendre au maximum l’adversaire car apres tout celui qui opprime a plus de problemes que l’opprime. En peu de mots il est le premier a libererr de son arrogance, de son erreur d’appreciation , de sa megalomomanie etc. et c’est cela que nous les chretiens on appelle le vrai amour.
    Conclusion:Nous avons plus besoin des resultats que des intentions.

    • Mthukuzi

      C’est vraiment provoquant de constater à quel point certains esprits mal intentionnes cherchent à tout prix justifier ce crime qui a remporter des centaines de milliers de vies et en a brise des millions d’autres. Dire que Ndadaye avait une demarche plus anxiogène que celle de Mandela c’est faire preuve d’ignorance ou de mauvaise foi. Prônant une alternance democratique et l’egalite des chances pour tous, Ndadaye n’a jamais opte pour une lutte armee alors qu’il avait devant lui des regimes sanglants insensibles à la souffrance du peuple.
      Vous ignorez madame que Mandela etait commandant en chef d’Umkhonto we Sizwe, une guerilla qui menait des operations de sabotage provoquant parfois des pertes de vies innocentes. Vous ne savez peut-être pas qu’au nom de la lutte dont il etait meneur, des jeunes noirs etaient lynches et brûles vifs, sans aucune forme de procès, uniquement parce que soupçonnes d’être des traîtres à la solde du regime d’apartheid. Vous n’avez peut-être pas suivi le discours de Mandela à la sortie de prison qui promettait la poursuite de la lutte armee jusqu’à la chute du regime, etc.
      Non madame, Ndadaye n’a pas etet victime de sa demarche, car elle etait on ne peut plus pacifiste. Il a tout simplement ete victime d’extremisme, de haine, d’exclusion et d’egoïsme.

  4. Terimbere

    Merci cher J-MN pour votre contribution, merci aussi pour le choix de ces textes!
    Je crois, comme SE Ndadaye, que seule une veritable democratie est capable de garantir la paix veritable et assurer le developpement durable!
    Merci aussi au groupe Iwacu pour cette creativite professionnelle, qui a rencontre la mere de Ndadaye.
    Merci egalement et tres profondement a notre President pour son humanisme et sens de responsabilite, pour avoir pense a la mere de cet illustre Burundais!
    Honte aux leaders politiques du Frodebu, qui depuis 1993 jusqu’en 2005 au moins, etaient dans les delices du pouvoir, se sont engraisses en toute ingratude et ont abandonne cette mere dans la pure pauvrete!

    J’invite personnellement les gens a sortir de leurs ghettos dans leurs reflexions!
    Apres recheches et meditations sur la personne de Ndadaye pendant plusieurs annees, je suis tombe sur cette conclusion:
    NDADAYE n’avait aucune haine pour qui que ce soit dans toute sa lutte politique!
    Mais comme tout homme politique, il avait des interets politiques a defendre, et parmi des gens autour de lui, il y avait des mauvais allies, des extremistes, des opportunistes.
    Il n’a pas malheureusement eu le temps de s’en debarrasser!
    En rapport avec les massacres qui ont suivi la mort de Ndandaye, c’est le bureau politique du Frodebu qui en est responsable a 100%!
    On ne peut pas l’appeler autrement!
    Les membres de ce bureau les plus influents, que nous connaissons tres bien etant les plus responsables!!!!
    Ce sont ces gens qui ont trahi la cause de Ndadaye! Ce n’est pas en tuant une partie de son peuple qu’on defend la democratie!
    Je suis sur que meme en 1961 apres la mort de Rwagasore, c’est le Roi Mwambutsa qui a su sauvegarde la paix malgre les grandes tensions sinon des gens allaient en finir avec ses anciens adversaires!
    J’accuse directement le bureau politique du Frodebu pour tous ces crimes commis!
    Ils ont incite leurs membres a tuer les Tutsis et les Hutus upronistes!
    Le pere de Ndadaye avait lui-meme lance un appel au calme, un journaliste de la Rfi avait meme reussi a l’interviewer mais cet enregistrement donne au bureau politique du Frodebu a ete confusque!
    Cela s’appelle crime contre l’humanite!
    Un membre de ce bureau de l’epoque, qui n’etait pas d’accord avec cette decision, devait demissionner et celui qui ne l’a pas fait devrait repondre!
    Heureusement pour eux, il n’y a pas de justice au Burundi et le peuple ne devrait pas naivement compter sur aucun d’eux pour y arriver!

  5. Venant

    Nous accepterons comme leg, dans les années à venir, celui d’un président qui aura tracé et effectivement mis en oeuvre une vision pour nous faire passer da la situation de pays immergé à celle de pays émergent à l’instar de ce que sont en train de faire les Président Paul Kagamé au Rwanda et Kaguta Yoweri Museveni en Ouganda.

  6. abdoul

    Les Burundais sommes malades!
    Honorable Jean Marie (Que je respecte beaucoup)a exposé une vision.
    Je m’attendais à ce que les gens commente par rapport à cette vision.
    Mais non, eux ils vont directement aux tueries, comme si cette vision a entrainé les tueries en question(Peut-être y a – t- il un lien mais démontrer-le)

    C’est comme si on s’en prenait à Rwagasore en le jugeant sur ce qui s’est passé après sa mort!Et il s’est passé beaucoup de choses croyez-moi, grace à l’UPRONA!

    Rendez à césar ce qui est à césar!Ce sera le début de la vérité et de réconciliation véritable.

    Si vous voulez parlez des tueries qui s’en sont suivi,alors allez-y carrement et franchement. Analysez tout le contexte, historique, politique, les causes lointaines et immédiates…

    Pour une fois laissez les sentiments de côtés et soyez les intellectuels que vous êtes sensés être!
    Servez votre nation en étant objectifs.
    Sinon on se demandera toujours la différence entre vous et ceux qui sont resté dans les champs à part parler et écrire couramment le français

    • Terimbere

      @ Abdoul
      Freedom, it’s a wonderful thing! Laissez les gens s’exprimer!
      Malheureusement, il n’est pas possible de parler Ndadaye sans parler de sa mort et la mort des centaines de milliers de nos compatriotes qui s’en est suivi!
      Quant a l’Uprona, un honnete homme de maturite pourra te dire que le Parti de Rwagasore a disparu apres la mort de Ngendandumwe!
      Soyez tout de meme sincere, et acceptez qu’on ne peut pas coller a l’Uprona les fautes des regimes militaires! On connait tout de meme la difference entre un pouvoir dirige par un parti et un pouvoir dirige par des militaires!
      Euh comprenez-moi , loin de mon intention de pretendre debattre le cas present!

  7. Citoyen(2)

    Cher @ Jean Marie Ngendahayo

    Je respecte beaucoup votre personnalité et votre immense contribution non seulement dans des débats comme celui-ci mais aussi dans la vie de la nation burundaise. Vous avez été une personnalité de premier plan dans notre pays et vous avez toujours honoré l’image de notre nation tant a l’intérieur qu’a l’extérieur du pays. Mais permettez moi de réagir contre votre intervention dans ce débat. Dans la nuit du 21 Octobre 1993 jusqu’à la fin de la première semaine qui a suivit l’assassinat de Ndadaye, des milliers de paysans Hutu se sont jetés sur les paysans Tutsi et les ont massacrés. Cela s’est passé presque de la même manière dans presque tous les localités du pays, exceptés les grandes villes et une partie de la province de Bururi ou les Tutsi étaient majoritaires (ou bien parce qu’il y avait la présence de l’armée). Dans certains endroits, des Hutu membre de l’Uprona étaient eux aussi ligotes puis ont été relâchés. Dans d’autres, ils ont été tuées. Nier cela, c’est pécher contre la mémoire des victimes et contre les orphelins et les veuves toujours vivants, bien que pour le moment ils se taisent. Dire aussi que le Frodebu d’alors n’a pas la moindre responsabilité dans cette tragédie( bien que je soutiens que vu la personnalité de Ndadaye, il n’aurait jamais cautionné de tels agissements) revient a faire ce que l’on dit »Gusiga inkore kumaso ». En effet, un tel « mouvement d’ensemble » sur tout le territoire nationale était tout simplement impossible sans une longue préparation. L’on se souviendra aussi que dans certains localités, ce sont les administrateurs, les administratifs de base et les gouverneurs qui encourageaient la population. Kuvyiyobagiza rero bisa nka kumwe bashaka kuzimagiza ivyabaye 1972 ari navyo vyatumye kumbure iryo bara rya 1993 rirwa. Vyiza rero twotangura kwita ikintu cose izina ryaco tukareka kwigira ba sindabinezwe. Kuko tukabandanya dufukera hanyuma abatotejwe ico gihe nibo bazohava bagaruka kurondera agateka kabo nk’uko aba 1972 bariko barakarondera ubu. Twebwe turi aha ubu nitwe tuzoba twarishe igihugu mukutavuga ibintu uko biri hakiri kare. Cette erreur, on l’emportera dans nos tombes et nous serons responsable devant les generations.

    Bien respectueusement,

  8. Karabona Simon

    Mr Ngendahayo,

    Vous êtes un fin analyste de la politique burundaise et on ne fait que vous félicitez. Mais il ne faut pas raconter ces discours mielleux prononcés par ces fameux politiciens. Ndadaye s’il est bien un héros, son assassinat n’aurait pas emporté des milliers de paysans qui n’avaient rien à voir avec la politique. Dites-nous la haine qu’il enseignait pendant sa campagne? C’était un moyen pour arriver au pouvoir? Rwagasore a gagné les élections sans enseigner la haine de l’autre.

  9. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Oui, Jean marie NGENDAHAYO peut nous expliquer pas mal de choses en ce qui concerne les actions de NDADAYE y compris son discours aux Nations Unies puisqu’il a été son compagnon de première heure. Après il s’est retrouvé au CNDD-FDD comme Ministre de la Communication (si j’ai bonne mémoire) pour finalement y être remercié après quelques temps. Ce fut le cas, je crois aussi pour son ex-épouse qui était Ministre des Affaires étrangères du CNDD-FDD..!
    Pour revenir à nos moutons, je suis personnellement convaincu (intime conviction car je n’en ai aucune preuve) que NDADAYE, dont le Gouvernement au début a commis pas mal d’erreurs de jeunesse (diabolisation e l’armée qui était pourtant son armée et qu’il fallait diriger et orienter.., licenciement en masse des responsables administratifs et des grandes entreprises paraétatiques etc…le fameux GUSUSRUTSA…), allait revenir à la raison en se débarrassant notamment de certains de ses extrémistes surtout ceux qui avaient évolué au Rwanda auprès de feu Juvénal HABYALIMANA de sinistres mémoires, et qui voulaient en importer l’idéologie….
    Ma conviction fut encore plus grande après le discours de Feu NDADAYE (son dernier, je crois) à Mabanda avant la fin tragique de sa vie… ! Malheureusement il n’a pas eu le temps de concrétiser ce discours là en le mettant pratiquement en œuvre… !! NDADAYE avait certainement plus de vision et de leadership que nos actuels dirigeants qui ont instauré un système de corruption sans précédent dans toutes les administrations nationales, des dirigeants qui, vraiment manquent de cohérence dans leurs actions et risquent de nous mener droit au mur si nous n’y prenons pas garde….! Dieu ait l’âme de M.NDADAYE

  10. MNF

    Je propose que J. M. NGENDAHAYO retourne en politique: sa sagesse et son expérience peuvent apporter un léger mieux au pays; je suis de ceux qui croient qu`une personne peut apprendre de ses erreurs et faire mieux qu`une personne droite mais novice. J`ai, en passant, la nostalgie de voir un jour une personne comme KABURAHE, Modérateur de ce site, faire un saut en politique, ne fut-ce que pour une courte durée; excuser-mois je rève!
    Que Dieu vous bénisse.
    MNF

  11. mayugi

    L’important pour nos dirigeants, ce n’est pas de bons discours, plutôt, joindre la parole à l’acte. L’expérience nous a montré toute une série de cas. N’est ce pas Ngendahayo?

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher Mayugi (bis),

      On n’a laissé ni à Rwagasore ni à Ndadaye le temps de prouver que ce qu’ils proposaient allait se materialiser. Je constate toutefois qu’ils sont les seuls à avoir construit une réelle vision pour le pays dans les différents domaines clé de la vie d’une nation. Aucun autre leader ne l’a fait aussi précisément. Du moins pour l’instant…

      Fraternellement

      • Jean

        @ JM Ngendahayo
        J’aimerais savoir ce que tu penses du président Bagaza. Parce que beaucoup de gens lui attribuent la meilleure performance économique. Avait-elle une réelle vision économique? Et si tu pouvais donner une note à ceux qui ont eu le temps de gouverner, cela ressemblerait à quoi?

      • MBESHERUBUSA

        @NGENDAHAYO,
        Oui en discours RWAGASORE et NDADAYE ont dit de très bonnes choses mais malheureusement ils n’ont pas eu le temps de concrétiser leurs magnifiques discours.
        De mon point de vue, en termes de vision, de leadership et de projets de développement socio-économique pour notre pays, personne alors personne n’a fait mieux que Jean Baptiste BAGAZA…. ! Ouvrez les yeux et regardez autour de vous, tout vient de la vision de JB BAGAZA…. ! Son slogan mobilisateur « Vyose bizova mu maboko yacu » montre à quel point ce bâtisseur infatigable de la nation burundaise comptait d’abord sur ses propres citoyens (et pas sur les aides internationales comme nos dirigeants actuels qui attendent tout ou presque de l’aide) pour développer leur pays… ! Si S.E.NKURUNIZA se transformait en Jean Baptiste BAGAZA, ce pays irait rapidement de l’avant, je crois… !

      • Jac Sentore

        @ Ngendahayo,

        Mushingantahe! Sinziko ari Ndadaye, ari Rwagasore ko harico bomariye u Burundi. Bompi bagiz’Imana bigira hakiri kare.
        Muri Afrika, cane cane mugihe ca kera , igihe ca ba Rwagasore nibake bashoboye kugira ico bamarira Afrika. Abari bafise ama visions utubwira; nka ba Nkrumah, bishwe n’akabonge, abandi nabo bicwa nk’inzoka. Abasigaye nabo nibo bashikanye Afrika mumwobo.
        Raba n’urwaruka rushasha ruri k’ubutegetsi ingene gwifata!
        Sinzi ko Ndadaye yoba yari exception mugabo benshi mubagenzibe bari baraciye mw’ishuli rya Havyarimana, ariryo Interahamwe zizemwo. Ivyabaye munyuma birazwi!
        Mugabo ntanakimwe cobuza guhayagiza Ndadaye, ivyo yavuga vyumvwa kwinshi, bikumvwa nabenshi!

  12. mayugi

    « un avenir sûr et rassurant pour tout le monde » vraiment? Quelle courte mémoire!!! Vous rappelez-vous de milliers de fonctionnaires tutsi qui avaient perdu leurs emplois et d’autres menaces sans nom dans un laps de temps qu’il (Ndadaye) venait de passer. De grâce Ngendahayo et consort ne recommencent plus à fausser l’histoire pour les nouvelles générations qui n’ont pas vécu cette période. On ne sait pas comment les régimes du sud vous auraient traité de façon que vous vous êtes résolu à vous associer vous en tant que « ganwa » aux frodebustes et défendre leurs causes. (Inzara nimbi).

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher Mayugi,

      Pour bien débattre et gagner en crédibilité, il est recommandé d’étayer ce qu’on dit par des références tangibles (textes, interviews, écrits, photographies, etc…). Sinon, ce que vous dites risque de passer pour pures méchanceté. Et cela ne fait pas progresser le débat et la recherché de la vérité dont vous parlez.

      Fraternellement

      • Jean

        Another question for you M. Ngendahayo if you don’t mind. On a different topic…
        I am from a generation that completed a science degree without knowing even MS Word! The President advised to adapt to the situation, or disappear… Now he runs for an international job, and advocates for economical and technological challenges. Do you think he has experience for these challenges? Do you think the organization we’re talking about will ever compete with say Common Wealth, and does any ambitious african countries need to be part of it?

      • mayugi

        Vous dites cher Ngendahayo « risque de…. »les faits sont têtus » ce n’est ces dizaines de dizaines de ces pauvres gens qui ont été contraints d’être dans la rue qui vous emboiteront le bras dans vos arguments. Ok, chaque médaille a son revers, mais essayez quand même un jour de ne plus toucher la bonne face. Uribuka ico bita gususuruka nibindi…..? Nos jeunes générations ont besoin de la vérité pour mieux construire leurs patrie sur de bonnes bases.

        Cordialement!

    • J-PK

      @Mayugi
      Que vient faire le « vous en tant que « ganwa » » dans votre message? Les ganwa avons les mêmes droits que les autres burundais, y compris celui d’être membre du Frodebu ou des DD.
      D’ailleurs je reconnais que, même très démagogique, le discours de Ndadaye était mille fois mieux que celui vide de l’Uprona d’alors porté par Buyoya et cela malgré la présence à ses côtés des éminents Mayugi, Kadege ou Mukasi. Les 46 mesures faisaient sourire, mais étaient super sur le plan de la communication.

      Tout ce que je reproche à JM Ngendahayo, c’est de ne pas avoir dissocié l’assassinat d’un président (comme cela arrive souvent malheureusement) et un génocide commis contre de simples paysans qui ne savaient rien de Ndadaye. Pour la simple raison qu’ils sont tutsis (ou ganwa) et accesoirement upronistes. Les miens, les amis et connaissances fauchés avaient le même droit à la vie que la personne de Ndadaye.

      JM Ngendahayo et bien d’autres démocrates auraient dû se désolidariser, condamner ces génocidaires qui ont tué pour tuer.

      Mais tout cela n’a rien à voir avec le fait d’être ganwa, tutsi ou hutu.

  13. KINYAMWANIRA

    We can trust Mr Ngendahayo’s analysis thanks to his experience in almost all burundian political parties.

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Dear Kinyamwanira,

      Just give us your own experience from wherever you were or you are.

      Brotherly

  14. Bizos

    Merci JM Ngendahayo,

    Merci de nous rappeler et nous dire en quoi les plus grands fils (Rwagasore et Ndadaye) de ce pays étaient vraiment des héros.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 2 959 users online