Samedi 20 avril 2024

Archives

L’Olucome appelle les fonctionnaires burundais à travailler plus

18/07/2011 Commentaires fermés sur L’Olucome appelle les fonctionnaires burundais à travailler plus

Cette fois-ci, l’Olucome s’adresse aux fonctionnaires : la bonne gestion du temps et la mobilisation des ressources internes des familles peuvent grandement concourir au développement.

« La production interne et le pouvoir d’achat continuent à baisser, le taux d’inflation augmente de plus en plus et la dépendance extérieure reste une triste réalité dans notre pays. » C’est par ces mots de regret que Prudence Bararunyeretse, vice-président de l’Olucome, a commencé la conférence de presse.

Pour l’Olucome, la demi-journée de samedi (consacrée aux travaux communautaires), Ndlr est considérée par beaucoup de burundais, surtout des milieux urbains, comme une journée de « repos communautaire » et obligatoire.

En outre, il constate que de 2001 à 2010, dix grèves ont eu lieu au niveau du syndicat CONAPES, sept pour le STEEB, le SLEB et le SYNAPEP, huit au niveau du STUB et bien d’autres dans les collèges, à l’Université du Burundi, à l’Ecole Normale Supérieure. M. Bararunyerertse fustige également dix grèves au niveau du SYNAPA dans le secteur de la Santé, sept avec le SYMABU et le personnel non magistrat pour le secteur de la Justice et deux grèves pour le Confédération des Syndicats du Burundi.

De plus, Prudence Bararunyeretse remarque que les burundais consacrent plus de temps aux cérémonies et aux loisirs : « Cela conduit les responsables du secteur publics à abuser des moyens de l’Etat. » Il ajoute que la mesure interdisant l’ouverture des cabarets pendant les heures de services est violée partout dans le pays sans que des autorités administratives et policières ne lèvent le petit doigt.

L’Olucome regrette que les hommes d’affaires burundais soient mal intégrés dans la compétition régionale et mondiale : « Ils travaillent comme des bureaucrates. La fermeture des points de vente a lieu aux heures d’affluence des clients. Sans oublier l’absence, les lenteurs et le non-respect des heures de service dans le secteur public, les banques, … », condamne le vice-président de l’Olucome.

L’Olucome signale également qu’il y a de plus en plus de chômeurs et que les appuis financiers continuent à diminuer. Il remarque amèrement que les institutions impliquées ne sont pas désinfectées du virus de la corruption et des détournements et autres malversations.

Pour Prudence Bararunyeretse, le gouvernement doit mobiliser les forces internes pour accroître la production, décourager toute forme de délinquance et de paraisse, concrétiser les objectifs du cadre de dialogue entre l’Etat-employeur et les employés, réglementer les travaux communautaires et les rendre plus rentables, rendre plus effectives les réformes dans le secteur économique, punir tous les coupables des actes de corruption et malversation, sensibiliser les jeunes diplômés sur l’initiation à l’entrepreneuriat et créer un fond spécial emploi pour encourager les jeunes entrepreneurs.

A la population, l’Olucome recommande une prise de conscience sachant que le développement réside dans la conjugaison des efforts de tout un chacun, d’adopter un comportement responsable de consommation en évitant toute dépense inopportune, de ne tolérer aucune forme de corruption et de malversations des ressources publiques qui décourage les citoyens honnêtes et les producteurs.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 3 180 users online