Vendredi 29 mars 2024

Société

Des jeunes préoccupés par la gestion des mémoires

26/04/2018 Commentaires fermés sur Des jeunes préoccupés par la gestion des mémoires
Des jeunes préoccupés par la gestion des mémoires
Frère Emmanuel Ntakarutimana en train d’animer la conférence.

Frère Emmanuel Ntakarutimana, expert en gestion des mémoires, estime qu’il est important d’impliquer la jeunesse dans la gestion des mémoires blessées.

Il l’a dit ce mercredi 25 avril lors d’un atelier sur la gestion des mémoires organisé par l’ONG locale Initiative et changement Burundi-Tugenderubuntu. C’était à l’endroit des jeunes affiliés aux partis politiques et membres des associations de la société civile.

Selon cet ancien président de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (Cnidh), leur implication permettra d’éviter la répétition des crises.

Ils ont été manipulés et utilisés. En plus, les jeunes sont victimes des mémoires parallèles. Les Hutus désignent les Tutsi comme leurs bourreaux et vice-versa. «Cela inhibe leurs potentiels dans la transformation de notre société». Il est indispensable de créer un espace sécurisé où ils peuvent s’exprimer librement.

Les participants saluent cette initiative. Selon eux, il va permettre aux jeunes de trouver un cadre d’expression : «Nous en avons besoin». Pour Alain Bertrand Tunezerwe, les jeunes ne doivent plus se comporter comme des victimes. «Nous avons notre rôle à jouer pour éviter la répétition de notre triste histoire. Nous avons longtemps été manipulés par des hommes politiques, il est temps de changer».

Ce jeune de 28 ans appelle à un esprit de discernement : «Notre priorité devrait être le développement du pays».
Olivier Ininahazwe, jeune du parti Uprona, recommande aux aînés de les associer dans le processus de réconciliation. Les crises cycliques devraient servir de leçon pour ne plus tomber dans les mêmes erreurs.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 2 712 users online