Vendredi 19 avril 2024

Société

Le Lycée Technique Buterere sur la sellette

29/08/2018 Commentaires fermés sur Le Lycée Technique Buterere sur la sellette
Le Lycée Technique Buterere sur la sellette
Pour l’inspecteur général au ministère de l’Education, un suivi régulier est fait pour constater si une école respecte les normes.

Après la condamnation du directeur de cet établissement qui s’est déguisé en élève pour passer l’examen d’Etat, son représentant légal sort de son silence. Il s’en lave les mains.

Cité dans l’affaire, Elie Niragira, représentant légal du Lycée Technique Buterere, sort une déclaration, le lendemain de la condamnation, le 15 août dernier. Il balaie du revers de la main toute implication dans la tricherie du directeur dudit lycée.

M. Niragira affirme qu’il était absent au moment des faits, occupé par ses deux autres écoles dans les provinces Cibitoke et Mwaro.

Dans cette même déclaration, il décide de limoger tout le personnel enseignant de ce lycée pour avoir « promis un diplôme à un élève inconnu. »
Pour rappel, le directeur de cet établissement, Benjamin Manirambona, s’est déguisé en élève pour passer l’Examen d’Etat à la place d’ « un militaire qui se trouve à l’étranger ». Il a été condamné à 5 ans de servitude pénale et 10 ans de non exercice dans la fonction publique.

Après ce cas de tricherie insolite et les fautes imputées à cette école privée, une question se pose : quelles conditions doivent être réunies pour créer une école ?

L’ordonnance de 2016 est claire

L’inspecteur général au ministère de l’Education, Hermenegilde Burikukiye, indique que la création d’une école privée est régie par l’ordonnance ministérielle d’octobre 2016 portant autorisation, agrément et conditions de fermeture d’une école privée.

Toute personne qui désire ouvrir une école privée doit être reconnue juridiquement par une ordonnance d’octroi de la personnalité civile relevant du ministère de l’Intérieur.

Cette école doit présenter, entre autres, le règlement d’ordre intérieur authentifié par le notaire, le plan d’évolution de l’école, les niveaux d’enseignements organisés, le budget initial de démarrage, les programmes d’enseignement, etc.

Les enseignants doivent avoir le diplôme D7 au minimum. Concernant l’enseignement post-fondamental, le diplôme de licence est exigé, d’après cette ordonnance.

Quant aux équipements exigés, l’école doit disposer de matériel didactique spécifique aux sections pour lesquelles elle demande l’ouverture. Ces équipements doivent être présentés aux services techniques du ministère de l’Education avant de prétendre à l’autorisation d’ouverture.

Selon l’inspecteur général, l’autorisation d’ouverture n’implique pas automatiquement l’agrément. Ce dernier est accordé à la fin du cycle de formation, avant les tests de fin du cycle (concours de 9ème et Examen d’Etat). Si l’on constate que l’école n’a pas respecté les conditions, explique M. Burikukiye, les candidats aux tests ne peuvent pas être victimes. Une dérogation spéciale leur est accordée pour passer le test en attendant que l’établissement soit agréé.

Cette ordonnance précise les conditions de fermeture d’une école, d’un cycle ou d’une filière de formation. Entre autres la dégradation avérée des conditions d’études, le changement des programmes de formation et le taux de réussite inférieur à 30% pendant trois années consécutives aux évaluations nationales. Les conflits au sein de l’association entraînant la perturbation des activités scolaires, etc.

D’après l’inspecteur général, le ministère fait une inspection régulière pour constater le respect de ces règles.

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