L’Aïd el-Fitr à Bujumbura : de nouveau, une célébration dans la division … et les bonnes affaires au marché

Fête du Ramadan : hausse des prix de certaines denrées alimentaires

Viande, riz, fruits… connaissent une augmentation de prix de plus de 5%.

Marché de Jabe, 9h30. L’entrée du grand couloir menant vers le quartier des denrées alimentaires grouille de monde. Beaucoup de musulmans en tenue de fête sont présents. Ils s’approvisionnent pour célébrer le ramadan.

Mais, les prix de certains produits ont augmenté. «  C’est dommage que le prix d’un kg de viande de bœuf soit à 6500 Fbu. Il y a seulement deux jours la même quantité oscillait s’achetait entre 5500Fbu et 6000Fbu », déplore une musulmane. Négociant le prix chez un boucher, elle estime que les prix ne devraient pas augmenter : « Les vendeurs ne devraient pas changer les prix. Je ne crois pas que le prix de vente au gros a aussi varié avec le ramadan. » A l’endroit des fruits et légumes, les tarifs ont aussi été revus à la hausse de près de 25% comme le dénonce toujours les acheteurs. « Ces prunes de japon que je viens d’acheter à 2000Fbu étaient à 1500 Fbu avant-hier. C’est vraiment malhonnête», se plaint un jeune homme.

Même situation à Buyenzi. Au marché de Ruvumera, les clients avancent une augmentation des prix pour le riz, l’huile de palme, les fruits… Par exemple pour le riz tanzanien, le prix par kg est passé de 2000 Fbu à 2200Fbu.

Les vendeurs exultent

Côté vendeurs, c’est le moment de vendre beaucoup. « Nous devons profiter de cette fête pour écouler nos stocks », se réjouit un vendeur du riz à Buyenzi. Il indique qu’il a des clients à gogo : « Dans les autres jours, je rentrais à peine avec 20.000Fbu, mais aujourd’hui j’ai déjà encaissée 45.000Fbu, alors qu’il n’est pas encore midi.»
Soulignons que la catégorie des non musulmans évite d’être frappée par la montée des prix. C’est le cas de Marie Louise qui a délaissé certaines denrées alimentaires : « Au Ramadan je consomme les aliments tels le manioc,  la pâte de maïs … Ils ne deviennent pas coûteux car ne sont pas très prisés par les musulmans comme la viande et le riz. » D’autres consommateurs interrogés indiquent que quand la fête approche, ils constituent de petits stocks pour ne pas faire les frais de la flambée des prix.