Vendredi 29 mars 2024

Économie

La Parcem prône un leadership responsable

La Parcem réunit, ce 15 janvier, la classe politique, la société civile, le secteur privé, les médias… pour les interpeller à faire preuve d’un leadership responsable. 

Faustin Ndikumana, président du Parcem ©Iwacu
Faustin Ndikumana, président du Parcem ©Iwacu

C’est. « Notre pays reste dans une situation de morosité sur tous les plans », déplore Faustin Ndikumana, représentant légal de la Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités, dans le cadre d’une campagne lancée ce 12 janvier, lors d’une conférence de presse.

Au niveau politique, il affirme que ni l’opposition ni le pouvoir n’ont de vision lucide pour trouver des solutions aux véritables défis nationaux. « Cela se remarque dans les débats radiodiffusés où se dégagent la cupidité, la communication des pyromanes, l’impatience, le manque de retenue, le sentiment de tricherie, la crainte de la compétition sincère et l’égoïsme. » Il fait savoir que cela risque d’hypothéquer gravement la confiance qu’ont les citoyens en leur classe politique.

Au niveau économique, il observe que le pays peine à décoller au moment où d’autres pays, au lendemain de la guerre, affichent un taux de croissance à deux chiffres (Rwanda, Sierra Leone, Ouganda, Libéria…). « Le Burundi a un PIB de 300 dollar américain/ habitant, alors que la moyenne subsaharienne est de 600 dollars américain. »

La Banque Mondiale vient de sortir un document où elle mentionne que si le Burundi garde le rythme de croissance actuel entre 4 et 5%, il restera le pays le plus pauvre. Selon le rapport des Etats généraux de l’Agriculture, 58% des enfants burundais souffrent de la malnutrition chronique, alors que le seuil d’alerte de l’OMS est de 40%. Pourtant, le pays s’est doté d’instruments qui devraient lui permettre de décoller : Vision 2025, CSLPII, SNBGLC, PNSA, PNIA, la stratégie de l’environnement et très récemment la stratégie minière.

Pour M. Ndikumana, c’est la jeunesse qui en fait les frais. « Elle est instrumentalisé comme nous l’avons vu avec la milice qui a attaqué dans la province de Cibitoke. Dr Monroe n’avait-il pas déclaré qu’un vrai leader protège les générations futures. » Mo Ibrahim, le chantre de la gouvernance en Afrique, vient de déclarer : « Nous avons besoin d’une nouvelle génération de dirigeants en Afrique. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. kijo

    Plutôt d’ accord avec vous!!!Ni le pouvoir ni l’ opposition ne m’ inspire confiance!!!!!

    Triste réalité burundaise!!!!!!

  2. kijo

    Plutôt d’ accord avec vous!!!Ni le pouvoir ni l’ opposition ne m’ inspire confiance!!!!!

    Triste réalité burundaise!!!!!!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 3 827 users online