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Santé

«La maladie des reins devrait attirer l’attention des décideurs»

15/03/2019 Commentaires fermés sur «La maladie des reins devrait attirer l’attention des décideurs»
«La maladie des reins devrait attirer l’attention des décideurs»
Les citadins avaient répondu nombreux au dépistage

S’habituer à une alimentation équilibrée, éviter l’alcool et le tabac, faire des exercices physiques, entre autres recommandations, données ce jeudi 14 mars par le directeur des soins au Centre médico-chirurgical de Kinindo (CMCK). C’est pour la prévention contre les maladies du rein.

C’était à la suite d’une campagne de dépistage gratuit, organisé conjointement par le Club vision santé de la Faculté de médecine de l’Université de Ngozi et le CMCK. C’est dans le cadre de la journée mondiale du rein célébrée le 9 mars de chaque année.

Ce dépistage concernait les facteurs de risque des maladies rénales chroniques. Notamment l’obésité, l’hypertension et le diabète. M. Barahandwa indique que la maladie des reins constitue un lourd fardeau pour la communauté : «Le coût socio-économique de la prise en charge de cette maladie est trop important». Des patients sous dialyse doivent faire deux séances par semaine pendant tout le reste de la vie, avec au moins 180 mille BIF par séance.

Ce médecin appelle la population à faire un tel dépistage au moins une fois l’année. Il y en a, dit-il, beaucoup de gens circulant sans savoir s’ils sont par exemple hypertendus. «Surtout ne pas attendre l’apparition des symptômes de la maladie des reins, à savoir entre autres l’absence de l’émission d’urine (anurie)».

D’après lui, plus d’une cinquantaine de malades sont sous dialyse en mairie de Bujumbura. Au CMCK, un à deux patients sont hospitalisés suite aux facteurs de risque des maladies rénales.
Pour Jean Marie Vianney Nduwimana, représentant des étudiants, cette maladie est particulièrement préoccupante en raison de la cherté de la prise en charge. «Nous dépistons pour que ceux qui développent les facteurs de risque sachent s’en prévenir de la maladie».

Il appelle le gouvernement à faciliter l’accès des malades aux soins en diminuant les coûts : «La maladie des reins devrait attirer l’attention des décideurs à l’instar de la malaria et du Sida».
Les bénéficiaires s’en réjouissent. Joséphine Nahayo, 65 ans, ne s’était jamais faite dépister depuis sa naissance. Après l’examen, elle a été dépistée hypertendue : «On m’a dit que je souffre de l’hypertension et on m’a donné des conseils. Je sais maintenant que je ne dois plus consommer du sel ou de l’huile pour ne pas aggraver ma maladie»

Même sentiment de satisfaction pour Désiré Niyungeko, un quinquagénaire. Bien que les résultats se soient révélés négatifs, il lui est recommandé d’augmenter son activité physique et de boire plus d’eau.

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