Samedi 20 avril 2024

Politique

La fronde en marche

Une année après la fracassante déclaration d’Edouard Nduwimana annonçant une candidature de Pierre Nkurunziza en 2015, la situation a beaucoup évoluée. Mais pas dans le sens escompté, au vu de la vitesse à laquelle la fronde grandit.

Léonidas Hatungimana, porte-parole du président de la République est le premier des 17 signataires et le premier des 10 chassés du parti ©Iwacu
Léonidas Hatungimana, porte-parole du président de la République est le premier des 17 signataires et le premier des 10 chassés du parti ©Iwacu

«Ce que je conseille aux politiciens qui vont être candidats à la présidentielle, c’est de se préparer en sachant qu’ils auront en face d’eux le président actuel qui sera candidat. » Cette déclaration est de l’incontournable ministre de l’Intérieur, le 21 mars 2014, après le rejet du projet de révision de la Constitution.

Edouard Nduwimana devient ainsi le premier Mugumyabanga à annoncer publiquement les ambitions électorales de Pierre Nkurunziza en 2015. Déclaration aussitôt rejetée par Léonidas Hatungimana et Onésime Nduwimana, respectivement porte-parole du président de la République et du Cndd-Fdd. Ils avaient annoncé que le congrès du parti, seul habilité à le faire, n’a pas encore désigné ce candidat.

Janvier 2015, sortie médiatique remarquée de Richard Nimbesha, ancien sénateur du Cndd-Fdd. « S’il brigue un autre mandat, il l’aura volé, il aura déçu les Burundais, il aura menti.». Il condamne ainsi d’avance un 3ème mandat du président Nkurunziza. Une position, qui selon l’ancien sénateur, est partagée par d’autres hautes personnalités, qui ne se sont pas encore manifestées à l’époque. Il indique que si M.Nkurunziza se représente, nombre de militants du Cndd-Fdd qui croient en Dieu ne pourront pas l’accepter. Réaction : l’ancien sénateur est mis à la porte du parti présidentiel et de son poste à la CNTB.

Le 13 février dernier, une note émise par le Service National des Renseignements (SNR), prévient le numéro Un Burundais contre toute tentative de briguer un troisième mandat. Il conseille à Pierre Nkurunziza de céder le pouvoir après son second mandat pour son bien, celui de sa famille et celui de son parti, le Cndd-Fdd. Comme pour le sénateur Nimbesha, quelques jours après la sortie de ce document, l’administrateur général de ce service, le Général Major Godefroid Niyombare, est limogé. Une simple coïncidence, d’après le porte-parole du SNR.

Les frondeurs se découvrent

Le député Festus Ntanyungu  sollicité par  ses amis pour répondre aux questions de la presse ©Iwacu
Le député Festus Ntanyungu sollicité par ses amis pour répondre aux questions de la presse ©Iwacu

Dans la nuit du 1er mars 2015, Hussein Radjabu, ancien président du Cndd-Fdd emprisonné par Pierre Nkurunziza, s’évade spectaculairement de la prison centrale de Mpimba, après huit ans d’incarcération. Il annoncera plus tard sur les ondes des radios étrangères que de hautes personnalités de l’Etat l’ont aidé à s’évader, en remerciant ses compagnons du maquis qui l’ont soutenu dans son évasion. L’ancien patron du Cndd-Fdd souligne ainsi qu’il a toujours des partisans dans toutes les institutions, même les organes de sécurité.

Le 11 mars, Pascal Nyabenda, président du Cndd-Fdd, annonce, sur les ondes de la BBC que, d’après les sondages, tous les ’’Bagumyabanga’’ veulent que Pierre Nkurunziza se fasse réélire en 2015.

Le lendemain, le porte-parole de ce parti, Onésime Nduwimana, fait savoir qu’il n’y a pas eu de « sondage et que le parti CNDD-FDD a d’autres personnes qui pourraient les représenter dans les prochaines élections présidentielles. »

Le 14 mars 2015, le Conseil des Sages du Cndd-Fdd, la plus haute instance de ce parti, se réunit. Selon des témoignages, « le président Nkurunziza est fort nerveux ». Pourtant, même le Conseil rejette un 3ème mandat de l’actuel Chef d’Etat.

Le 23 mars 2015, une déclaration signée par 17 cadres du Cndd-Fdd et demandant à Pierre Nkurunziza de ne pas se représenter pour un autre mandat est rendue publique. A la tête des signataires, Léonidas Hatungimana, porte-parole du Chef de l’Etat, et Onésime Nduwimana, qui était encore très récemment porte-parole du Cndd-Fdd.

Le 25 mars 2015, dix de ces signataires sont définitivement rayés des rangs du parti présidentiel.

Purge à volonté !

Dans un communiqué signé par le président de ce parti, ils sont accusés par Pascal Nyabenda d’être des opposants au pouvoir en place et au parti Cndd-Fdd lui-même. Selon lui, ils auraient même un plan de déstabilisation du parti et des institutions du pays. D’après le député Nyabenda, les signataires roulent pour les « abakeba » (les adversaires du parti).

Le sénateur Gélase Ndabirabe, qui a remplacé dans la foulée Onésime Nduwimana, précise que ces Bagumyabanga sont indignes du parti, et qu’ils ne veulent que ramener le pays en arrière : « Ils ne veulent pas qu’il y ait des élections, pour qu’il y ait plutôt des gouvernements de transition. »

Cependant, malgré cette purge, le groupe des signataires continue à s’agrandir. Deux jours après les 17 premiers signataires, plus de 70 autres s’ajoutent officiellement aux frondeurs. Parmi eux, le bruyant Festus Ntanyungu, député et membre du conseil de discipline du Cndd-Fdd. Réagissant à ces nouvelles signatures, le parti au pouvoir décide de retirer la garde de certains signataires.

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Les hérauts de la candidature

Depuis 2013, des ténors du parti de l’aigle ont annoncé l’ambition du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat.

1 .Pascal Nyabenda

Pascal NyabendaLe ballon d’essai : le 7 septembre 2013, Pascal Nyabenda est au stade de Gatumba, à l’occasion de la célébration du 3ème anniversaire du second mandat du président Nkurunziza.

Dans son message de circonstance, M. Nyabenda annonce qu’en 2005, le président Nkurunziza a été élu par l’Assemblée Nationale et le Sénat réunis en congrès et que donc il n’a été élu qu’une seule fois par la population burundaise. Et de marteler à qui voulait l’entendre que le président peut ainsi briguer un autre mandat pour être élu pour la seconde fois au suffrage universel direct.

Le 11 mars 2015, C’est le même Pascal Nyabenda qui se fait encore le héraut du troisième mandat de M. Nkurunziza. Il annonce à la BBC que tous les « Bagumyabanga » du pays ont juré qu’ils ne se présenteraient pas aux élections si Pierre Nkurunziza n’était pas candidat.

2. Edouard Nduwimana

Le 21 mars 2014, après le rejet du projet de révision de la constitution, le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana déclare que ceux qui nourrissent les ambitions de se présenter candidat à la présidence auront en face d’eux Pierre Nkurunziza.

3. Joseph Ntakarutimana

Le dimanche le 22 mars, c’est le tour du député Joseph Ntakarutimana, vice-président du parti au pouvoir d’annoncer la candidature de Pierre Nkurunziza. C’était à Rumonge (57 km au sud du pays que Pierre), en présence d’une délégation de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud.

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Soutien des Imbonerakure

Des Imbonerakure manifestent ©Iwacu
Des Imbonerakure manifestent ©Iwacu

Depuis deux semaines, des voix parmi les militants de base, surtout des Imbonerakure, réclament ouvertement la candidature de M. Nkurunziza. Dimanche le 8 mars par exemple, les Imbonerakure de Nyamurenza, Ngozi et Gashikanwa (trois communes de la province de Ngozi) ont sillonné les rues de la ville scandant que Pierre Nkurunziza doit se représenter. Il en est de même des Imbonerakure de Maramvya (commune Mutimbuzi, Bujumbura dit Rural). Dans leur sport dominical du 22 mars, ils ont aussi réaffirmé leur soutien à la candidature de M. Nkurunziza.

Mercredi 25 mars, à Bubanza. Une centaine de jeunes Imbonerakure de la province se rassemblent dès la matinée à la Permanence Provinciale du Parti. Les sources sur place signalent qu’à partir de 8 heures, ils sont sortis de la Permanence et ont fait une marche manifestation jusqu’au bureau du Gouverneur. Objectif : une demande d’explications au sujet de la signature du gouverneur sur le document adressé au président de la République. Quelques minutes après, Rémegie Nzeyimana, commissaire provincial de la Police arrive sur place et leur intime l’ordonne de vider les lieux. De là, ces jeunes se dirigent vers le domicile du gouverneur. Heureusement, Anselme Nyandwi, gouverneur de Bubanza était déjà parti sur terrain. Et ces Imbonerakure rebroussent chemin et se rassemblent encore une fois dans la Permanence Provinciale du Parti.

Rencontré sur place, Juvénal Havyarimana, président du parti dans la province de Bubanza signale qu’il y a pas eu de marche manifestation

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« La garde a été retirée»

La police chargée de la protection des institutions lors d’un défilé ©Iwacu
La police chargée de la protection des institutions lors d’un défilé ©Iwacu

D’après Festus Ntanyungu, tous les signataires de la pétition n’ont plus de garde : «Quatre policiers qui assuraient ma sécurité ont été retirés ce jeudi matin. » Selon Ntanyungu, le responsable lui a expliqué que c’est un ordre donné par ses supérieurs hiérarchiques. «J’ai alors salué mes policiers que j’aimais beaucoup et ils sont partis les larmes aux yeux », raconte-t-il. Et d’ajouter que personne ne comprend ce qui se passe. Il affirme sans ambages que c’est le parti au pouvoir qui s’est mêlé de l’exécutif en retirant la garde sans respecter aucune procédure : « Pascal Nyabenda a dit qu’il va nous retirer la garde, on dirait que c’est le président du parti au pouvoir qui gouverne. » Il trouve que c’est une dictature. Malgré cela, Festus Ntanyungu rassure que tous les signataires sont sereins.

Nous avons contacté Pascal Nyabenda, président du Cndd-Fdd sans succès.

Contacté par Iwacu, Liboire Bakundukize, porte-parole de la police indique que la garde a été retirée pour avoir l’effectif de policiers qui vont sécuriser les élections : « Même les militaires sont en train de remplacer les policiers sur certaines positions qu’ils occupaient. » D’après lui, cela ne concerne pas les signataires de la pétition seulement. Et pourtant, il ne donne pas l’exemple d’un autre dignitaire à qui on a retiré la garde : «Donnez-moi le temps pour chercher d’autres cas précis. »

Liboire Bakundukize fait savoir qu’on donne une garde à toute personne qui le souhaite et qui le demande par écrit : « On peut la retirer d’un moment à l’autre selon d’autres besoins. » A la question de savoir à qui incombera la responsabilité quand ces signataires seront en danger, le porte-parole de la police reste évasif : «Ils savent à qui ils vont s’adresser. »

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Analyse

Prière lors d'un congrès du parti présidentiel ©Iwacu
Prière lors d’un congrès du parti présidentiel ©Iwacu

Ce qui arrive aujourd’hui est une continuité des positions contre ou pour un 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, mais une continuité qui se radicalise. La condamnation contre d’Onésime Nduwimana, a provoqué une réaction automatique de soutien. Sa position a rencontré l’assentiment des autres membres du Cndd-Fdd influents, opposés à une reconduction de Pierre Nkurunziza. Dans ce cas, ceux qui sont pour le président doivent gérer cette nouvelle donne qui s’affirme de plus en plus. La fraction dissidente se consolide du jour au lendemain, ce qui risque de phagocyter le camp du président de la République.

Mais tout dépendra de la stratégie mise en place par les frondeurs pour convaincre un électorat plutôt acquis à Pierre Nkurunziza. En tout cas, une chose est sûre : une grande partie de la communauté internationale souhaite le respect de la Constitution et l’Accord d’Arusha.

Mais tout dépendra de l’engagement de chaque camp pour défendre sa position. « Il faut aussi prendre en compte les ressources dont ils disposent. Ce qui suppose des possibilités, non pas de confrontation physique, mais de peur ou de l’équilibre de la terreur », indique un politologue. Et si des généraux n’ont pas signé sur la fameuse déclaration, se demande-t-il, est-ce par souci de paraîtres apolitiques, ou est-ce une stratégie adoptée exprès pour maintenir le doute ? Mais, malgré la politesse des propos contenus dans la déclaration contre un 3ème mandat du président Nkurunziza, l’assurance qu’on perçoit entre les lignes laisse deviner une certaine force de cette fraction.

Les « nyakuriseurs nyakurisés »?

Si les dissidents se rendent compte qu’ils disposent de la majorité des ressources, ils vont continuer sur leur lancée. Dans le cas contraire, c’est le camp proche du président de la République qui va raffermir ses positions. Cependant, en définitive, le risque de cet affrontement reste l’implosion du parti de l’aigle, Cndd-Fdd, qui se manifesterait par la constitution de deux ailes, une fidèle à Pierre Nkurunziza, et une autre des dissidents, qui se choisiraient alors son propre leader.

Néanmoins, quelle que soit la partie pour laquelle penche le rapport des forces, on peut craindre que le camp proche du président de la République n’use de violence pour se maintenir en place.

Aujourd’hui, si on considère la popularité dont jouit Pierre Nkurunziza auprès des masses paysannes, qui constituent finalement le gros de l’électorat, l’écarter ne peut-il être néfaste au Cndd-Fdd ? La réponse à cette question est oui. Cette erreur reviendrait au parti Cndd-Fdd, qui a fait fi des ambitions électoralistes de Pierre Nkurunziza, tout en sachant que c’est son dernier mandat, sans chercher à préparer un autre candidat. S’il y a des risques pour ce parti, ils sont à imputer à la direction du Cndd-Fdd.

Certains des signataires de la déclaration risquent d’être demis de leur fonction, mais ce serait une réaction contre-productive. Manassé Nzobonimpa a été chassé, mais cela n’a pas empêché qu’il y ait un Richard Nimbesha. Ce dernier a été lui aussi limogé, et il y a eu un Onésime Nduwimana. Celui-ci a été exclu, mais cela n’a pas empêché qu’il y ait un Léonidas et d’autres. S’ils sont chassés, des centaines s’ajouteront et, finalement, il risque d’y avoir contestation des gestionnaires du Cndd-Fdd par les membres de ce parti eux-mêmes.

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Des sources concordantes au sein du parti Cndd-Fdd tombent d’accord sur un fait : l’absence de démocratie au sein du parti. De hauts cadres et parlementaires affirment que sous la présidence de Jérémie Ngendakumana, il y avait débat contradictoire lors des réunions à la permanence. Mais avec Pascal Nyabenda, bien des bouches ont été bâillonnées, surtout celles qu’il soupçonnait de faire des observations contraires aux à ses idées. « Quand les députés et les cadres étaient convoqués à la permanence, ils savaient que c’était pour aller se faire lire des décisions déjà arrêtées », révèle un député.

Du chaos au tremplin politique

Depuis l’appel du collectif « Campagne citoyenne Halte au troisième mandat » à l’endroit des Bujumburiens de descendre dans la rue à l’annonce de la candidature du président Nkurunziza à la présidentielle de 2015, nous étions entrés dans une ambiance émeutière. D’autant qu’avec les manifestations spontanées, consécutives à la libération provisoire de Bob Rugurika de la prison de Muramvya, la digue de la peur est tombée. Et un soulèvement populaire – jusque-là une vue de l’esprit – semblait probable avec comme masse critique ladite annonce officielle.

Mais depuis lundi 23 mars, nous assistons plutôt à une dynamique d’implosion du parti de l’aigle. Désormais les frondeurs du Cndd-Fdd avancent à visage découvert. En face, le camp des jusqu’au-boutistes, les fidèles au Primus inter pares, a riposté en radiant du parti dix des meneurs de la fronde anti 3ème mandat du président Nkurunziza.

L’entrée officielle – signature de la pétition – dans ce bras de fer entre les pro et anti- 3ème mandat de Nkurunziza, d’au moins un des trois principaux personnages de l’Etat, issus du parti présidentiel, s’avère nécessaire pour faire pencher irrévocablement la balance du côté des frondeurs. Et ainsi prévenir une implosion du parti de l’aigle. Les dividendes politiques pour celui qui apparaîtrait comme le sauveur du parti seraient conséquentes. Il consoliderait sa stature de présidentiable et s’imposerait sans coup férir comme candidat naturel du parti alors dominé par les anciens frondeurs pour la prochaine présidentielle.

Si la dynamique en cours prend de l’ampleur, et que le président sortant persiste à foncer bille en tête vers son troisième mandat, il risque de finir en combattant de la 25ème heure, en total rupture avec la majorité des cadres du parti.

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Léonidas Hatungimana : « Je lui ai parlé dès 2012 »

Léonidas Hatungimana ©Iwacu
Léonidas Hatungimana ©Iwacu

Le porte-parole du président Nkurunziza révèle que le président Nkurunziza tient mordicus à son troisième mandat. Il révèle qu’en 2012, il a eu le courage pour la première fois de signifier au président de la République son opposition au troisième mandat. Depuis deux semaines, la sécurité de M. Hatungimana serait menacée. S’il l’on en croit ses propos, il a tenu à le signifier à son patron. Depuis lors, M. Hatungimana n’entretient que des relations de travail avec Pierre Nkurunziza.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Beeeh Oui, kuronka ivyo batakoreye aho bogiye kurondera amajwi mu banyagihugu. Ces temps la sont revolus, fini intwaro abazungu batuzaniye ku nguvu. Noneho twumvise ivyo bakoze Bakagura umuntu kuri dossier ya KIRIBA-ONDES. C’est la honte pour cette societe civile manipuler par la communaute Internationale. Mbo, uwushaka amahoro, nayaroinderere mwisandugu ryamatora. Namba badashaka kuja mu matora nibareke, Uburundi bubandanye. Dushaka amahoro.

  2. mami

    N’uwanka urukwavu aremera ko runyaruka. Nta nkeka President Nkurunziza est très populaire. Mugabo nimba amategeko atamwemerera gusubira kwitoza, si populaire soit il, ntivyotuma umugambwe wiwe ari we ushira imbere n’aho jewe ataco mbona ntamunenga. Pour moi il est le moins mauvais. Sinon moi je me t’acquerais plutot à tout le système en place. Ariko none ko bose ari ba nsumirinda, dutore nde tureke nde?

  3. king salomon

    Je suis confus quand vous evoquez le degre de popularite qu’il joui dans la masse paysane. Je ne sais pas si vous avez fait des sondages objectifs et foulles mais les Burundais expriment souvent publiquement le contraire de ce qu’ils pensent.Il faut pour moi prendre les gardes de relativiser cela au risque de faire croire que c’est vrai.

    • Nzobandora

      S’il était si populaire les administratifs ne malmenerait pas les oppsants dans tout le pays.

  4. Abiyingoma

    Il va falloir tout simplement demander au moment opportun, l’annulation des présidentielles de juin en cas d’introduction illégale de la candidature toxique de Nkurunziza. C’est une candidature qui viendrait fausser ou biaiser les résultats finaux des élections présidentielles qu’il les gagne ou les perd. No muri SPRINT(athlétisme), tout faux départ d’un compétiteur malin est toujours sanctionné par un autre qui annule le premier dans le but d’assurer à tout participant des résultats précis, transparents et légitimes. Alors, que les partis dans la course aux présidentielles les boycottent, si jamais Nkurunziza donne sa candidature, et s’il persiste, contestez les résultats sur toute la ligne parce qu’ils seraient illégaux!!!

    • karundi

      « Bishakira transition »: Nyabenda niko avuga; il risque d’voir raison

  5. gisiga

    Brava a peter nabandi bose murota nkanyu izombonerakure nizo zizo kwa accelera le processus yokuja kurya za pizzas zomuri cpi

  6. Ruzi rwa Mubarazi

    Radjabu acimika Pierre Nkurunziza muri CNDD-FDD abari contre, twaciye dukumigwa, bamwe bamwe duca twisubirira mu mahanga. Abo bagabo nabo, bakina Onésime bapfa kwemera bavuga ngo ntaco, ngo CNDD-FDD irimwo abagabo ntabara rizogwa. Haciye iminsi Alice ati ndanse! Haciye igihe Pierre ati wa muhimbiri we Radjabu reka nkwereke ko ntari umwe wiyumvira (8 ans de prison). Mbe mwomenya uwitwa Alice agezehe?
    Abo ba frondeurs nabo nibaze kugwiza umurongo, twebwe twabibonye kera duhitamwo kurya ivyo tubiriye icuya, naho turi mumahanga! Karibu sana ncuti!

  7. WANZUNGA

    Troisième mandat illégal mais convoité. Armement des Imbonerakure. Parti au pouvoir divisé et détermination de la fronde (Evasion et Déclaration de Radjabu qu’il est toujours président du parti). Fichier électoral truqué. Tous les ingrédients sont là pour une guerre civile.

    • citoyen

      3è mandate, veritable distracteur! CNI, veritable pomme de discorde; pourquoi ne pas concentrer les efforts à la recherche d’une solution concensuelle de rechange?
      Demain sera trop tard!!

      • Nzobandora

        T’as raison

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