Jeudi 28 mars 2024

Politique

I Opinion I La crise d’adolescence democratique au burundi

08/04/2015 15

Le débat actuel autour d’un éventuel troisième mandat présidentiel masque les problèmes de fond d’une mauvaise gouvernance : la controverse au sujet du fichier électoral, le verrouillage de l’espace politique avec la manipulation et l’utilisation des institutions de défense et de sécurité pour mener une persécution des leaders et des membres des partis de l’opposition et de la société civile, sont des signes d’une crise d’adolescence démocratique tendant vers une dérive dictatoriale.

Dans les régimes autoritaires comme dans les systèmes qui pratiquent la démocratie compétitive, le processus de formation et de recherche de leaders potentiels est un processus continu. Les règles suivies ne sont pas nécessairement celles qui sont officiellement prescrites et être un prétendant connu de jure ou de facto peut même être une source de malédiction. Ceci est peut-être aussi une des raisons pour lesquelles les candidats favoris au poste suprême sont presque toujours formés dans les corridors des laboratoires secrets du pouvoir en place.

Après avoir cultivé l’image d’un leader populaire que certains qualifient de populiste et proche de culte d’une personnalité perceptiblement irremplaçable, l’aigle CNDD-FDD aurait-il manqué de se débarrasser gentiment de ses meilleurs amis au moment opportun et oublié d’adopter des stratégies de renouvellement de son plumage de sorte qu’il perd aujourd’hui ses plumes alors que les vents pour le dénicher ne cessent pas de souffler avec plus de force?

Le débat actuel traduit une crise de leadership et d’adolescence démocratique

Presque quinze ans après la signature des Accords d’Arusha, le débat actuel autour d’un éventuel troisième mandat présidentiel a atteint le parti au pouvoir avec une telle intensité qu’il masque les problèmes de fond d’une mauvaise gouvernance. La controverse au sujet du fichier électoral, le verrouillage de l’espace politique avec la manipulation et l’utilisation des institutions de défense et de sécurité pour mener une persécution des leaders et des membres des partis de l’opposition et de la société civile sont des signes d’une crise d’adolescence démocratique tendant vers une dérive dictatoriale à laquelle on aurait dû s’attendre et se préparer.

Au Burundi l’appartenance ethnique, clanique, régionaliste et professionnelle dans une moindre mesure ont toujours été des éléments déterminant l’accession au poste suprême. Toutes les organisations politiques et même de la société civile font face au défi de préparer les leaders de demain pour accéder et se maintenir en tant qu’organisation. La conformité aux nouvelles règles de partage et d’alternance au pouvoir institutionnalisées par les Accords d’Arusha et la Constitution est une exigence acceptée volontiers par l’ensemble de la population. Mais, en l’absence d’un processus et d’une stratégie consistante de préparation des leaders de demain, d’une manière ou une autre, toute recherche de candidat à un poste quelconque de responsabilité se heurte inévitablement contre un cocktail grossier de contraintes claniques informelles, des exigences d’équilibres formels ethniques, régionalistes et du genre auxquelles s’ajoute le ventriotisme biaisé par la corruption à tous les niveaux.

Aucun débat national n’a été entrepris pour évaluer l’impact des Accords d’Arusha

Certaines dispositions des Accords d’Arusha ont été appliquées de manière furtive, souvent plus pour des raisons de convenance politique que de conformité rigoureuse aux exigences d’une meilleure gouvernance. De plus, aucun débat national académique et politique n’a été entrepris pour évaluer l’impact réel de ces accords qui ont été réduits à un simple jeu de bricolage politique de répartition de postes. Le discours officiel négationniste selon lequel les vieux démons du conflit ethnique et du régionalisme sont morts reflète une dose excessive de naïveté car ils n’ont pas été suffisamment exorcisés et sont seulement enterrés vifs dans des tombes si peu profondes qu’il suffit de gratter un peu pour les libérer avec leurs odeurs mortelles. Par exemple, malgré les lois qui interdisent formellement ou informellement le discours direct ou même incisif de nature à inciter à la haine ethnique ou régionaliste, celui-ci s’invite de nouveau dans les activités politiques lors des descentes récentes de certains leaders du parti au pouvoir sans qu’il soit remis en cause.

Pendant que certains se succèdent sur le podium de la scène politique burundaise pour entretenir un faux débat imposé par le pouvoir sur la légitimité ou la légalité d’un troisième mandat, un processus électoral faussé dès le départ, et une compétition électorale qui n’en est pas une, seules quelques manœuvres géopolitiques complaisantes à l’égard du pouvoir, mais qui n’excluent pas des retournements de dernière minute comme ailleurs dans le monde, contribuent encore à maintenir le suspense et les tensions avec des risques réels d’explosion de violence. La persécution multidimensionnelle dans l’impunité des leaders et membres des partis de l’opposition de la société civile qui ne peuvent pas mener librement leurs activités sanctionnées par la Constitution est une provocation au duel qui met à l’épreuve même les esprits les plus tolérants.

Des conseils et des avertissements assortis de menaces de sanctions

Mais les ténors du pouvoir ne doivent pas se tromper car l’étau se resserre progressivement et il suffirait d’une étincelle pour mettre le feu à la cabane. Les conseils ont désormais cédé la place aux menaces de sanctions ciblées. La Belgique, un important partenaire historique habituellement discret avec lequel le Burundi est lié par une riche histoire commune, est mieux indiquée et l’a bien compris. Elle est le dernier pays qui, à travers son parlement, a haussé le ton et lancé un avertissement assorti de menaces de mesures concrètes diverses contre les responsables, au sein du pouvoir et de la classe politique, des dérives qui sont susceptibles d’entraîner le pays dans un nouvel engrenage de la violence.

L’article 12 de la résolution adoptée par la Commission des relations extérieures de la Chambre des représentants belges (le Parlement) demande au Gouvernement Fédéral Belge «d’élaborer une politique de sanctions — y compris aux niveaux européen et international — en dressant des listes d’individus susceptibles d’être sanctionnés et en répertoriant les sanctions possibles telles que le gel des avoirs bancaires et l’interdiction d’entrée; ». http://www.iwacu-burundi.org/wp-content/uploads/2015/03/Proposition-de-resolution-Parlerment-belge-54K0722007.pdf
Au nom de quel principe, est-il possible que le pouvoir multiplie par zéro cette résolution de plus qui vient s’ajouter aux multiples voix qui se sont déjà élevées jusque même au-delà des frontières nationales ? Cependant c’est à la classe politique burundaise en général, et à l’opposition et la société civile en particulier qu’il revient de saisir l’opportunité et oser prendre leur responsabilité historique pour porter l’état de droit et la démocratie à un niveau supérieur.
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A propos de l’auteur

Gervais CishahayoGervais Marcel Cishahayo est un membre de la diaspora burundaise depuis les années 1970s et établi à Malte, UE. Professeur, consultant sur les questions relatives à l’éducation, la géophysique, les NTICs, la diplomatie et les relations internationales, il est l’auteur d’articles d’analyses et de contributions diverses dans les médias sur l’immigration, la sécurité et l’intégration régionale. Avocat de la bonne gouvernance démocratique bien connu des milieux politiques et académiques et n’ayant jamais adhéré officiellement à aucun parti politique depuis les années 1980s, il est l’auteur d’une thèse d’analyse de la dimension de la sécurité de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) présentée à l’Académie Méditerranéenne d’Etudes Diplomatiques de l’Université de Malte.

Forum des lecteurs d'Iwacu

15 réactions
  1. Mutima

    *Opportunisme : Attitude consistant à régler sa conduite selon les circonstances du moment, que l’on cherche à utiliser toujours au mieux de ses intérêts. (Source : Larousse)

    Voici un autre type (ou super type) qui vient de découvrir (Oh! Eurêka!) et de réaliser que c’est de loin plus rentable, et plus facile de s’en prendre à un Gouvernement quand on tient secrètement à financer un projet de création d’un organisme (dans un tiroir quelque part dans le salon) qu’on espère bientôt lancer… plutôt que de convaincre la population (ou son gouvernement élu) de leur accorder un peu d’espace.

    Si vous êtes frustré (pour une quelconque raison matérielle ou immatérielle) par le parti au pouvoir, ne versez quand même pas dans la démagogie en lançant des élucubrations provoquées par une certaine déconvenue ou par une ambition démesurée… qui principalement on pour origine ou motivation la cupidité… qui curieusement est le même défaut que vous reprochez à ceux que vous tentez de critiquer…

    C’est très tentant de prendre le chemin le plus facile… Et j’ai cette impression bizarre que vous êtes un autre feu de paille attendant impatiemment et inexorablement de se consumer par lui-même… à moins bien sûr de réussir là où vous avez réellement placé votre ambition : le pouvoir… et/ou l’appât du gain! Ainsi va la vie!

    Si vous voulez qu’on en reparle, je vous donne rendez-vous à… disons dans 8 mois?… Mais ne nous perdons pas trop.

    1. […]Elle (la Belgique) est le dernier pays qui, à travers son parlement, a haussé le ton et lancé un avertissement assorti de menaces de mesures concrètes diverses contre les responsables, au sein du pouvoir et de la classe politique (c’est moi qui mets l’emphase), des dérives qui sont susceptibles d’entraîner le pays dans un nouvel engrenage de la violence.[…]

    ==> Vous oubliez que dans la classe politique, il y a aussi l’opposition. Naturellement j’aurais aussi aimé qu’ils ajoutent toute organisation politique, apolitique et les médias… Mais disons que votre tendance malicieuse à désigner le pouvoir comme seul susceptible et responsable d’attiser les violences (ethniques, régionales, ou autres) renseigne assez sur vos réels motifs et motivations : caresser dans le sens du poils!… Qui? Essayez de deviner!…

    2. […] Cependant c’est à la classe politique burundaise en général, et à l’opposition et la société civile en particulier qu’il revient de saisir l’opportunité et oser prendre leur responsabilité historique pour porter l’état de droit et la démocratie à un niveau supérieur. […]

    ==>Vous avez oublié (en faisant exprès de faire exprès!) le vrai détenteur de la « Responsabilité historique » pour porter l’État de droit et la démocratie à un niveau supérieur : la population électrice. Bon je peux vous pardonnez si par votre énoncé vous avez voulu dire que l’opposition et la société civile doivent saisir l’opportunité pour demander et convaincre les électeurs de les élire… Mais je vais faire exprès de faire exprès d’oublier d’avoir pensé que vous y ayez pensé… une seule minute!

    3. Les accords d’Arusha ne sont pas parfaits, ça je vous l’accorde… Feux Nelson Mandela et Mwalimu Julius Nyerere, Yoweri Museveni, Bill Clinton et les autres illustres et moins illustres personnalités ne les ont pas juste énoncés parce qu’ils n’avaient pas pensé à leur utilité. Même si certaines clauses de ces accords sont désormais désuets et mériteraient d’être révisées ou abrogées (de même que dans la Constitution), d’autres comme les équilibres ethniques dans l’Armée et la Police, permettent un semblant de paix (si fragile soit-elle) de nous faire cheminer vers et sur une coexistence pacifique acceptable par la population… Un jour cette coexistence pacifique sera peut-être définitive. C’est comme cela qu’un enfant apprend à se lever, se garder en équilibre, à poser le premier pas, le second,… jusqu’à courir… Petit à petit, de moins en plus, et de plus en plus!… Et plus encore!… Tout cela sous l’œil admirateur et protecteur de ses parents.

    Tout ce que vous proposez ou allez faire, si vous ne le faites pas avec l’accord de la population, seule souveraine et détentrice du pouvoir la démocratie, ne vaut et ne vaudra rien ni aujourd’hui, ni demain, ni après.

    • Gervais Cishahayo

      @ Mutima
      Je n’ai pas l’habitude de polémiquer inutilement … mais tu dois être parmi les rares burundais à ne pas être frustrés par ce qui se passe dans notre pays… car nombreux sont ceux et celles qui hier communiaient avec ce pouvoir mais qui maintenant, avec raison, s’en démarquent avec force amertume… Quant à moi, je peux t’assurer que je n’ai jamais considéré ceux qui sont au pouvoir comme des ennemis et je ne nourris aucune ambition et encore moins de cupidité car si cela était le cas, je n’ignore pas comment et où te trouver pour me guider …
      Au lieu de t’adonner à des litanies de commentaires hors sujet qui bordent l’intolérance d’idées et d’autrui, ce forum est modéré par des professionels qui auront certainement le plaisir de publier ton opinion sur des sujets de ton choix s’ils les jugent de valeur à leur audience et conformes à leur ligne éditoriale.

      • Mutima

        « […] je n’ignore pas comment te trouver et où te trouver pour me guider[…]  »
        ==> Tu peux peut-être savoir où et comment me trouver (sans ne m’avoir jamais rencontré – avec l’internet, c’est possible!), mais pour ce qui est de te guider, je crains de te décevoir en te disant que je n’en serais pas capable!… ni de près, ni de loin… ni maintenant, ni après!… Ce qui revient à te dire que tu ne me connais pas, et que je ne te connais pas!… Tu me confonds alors avec quelqu’un d’autre!… Mais pour que tu arrives à décider de penser que je suis quelqu’un que tu connais, c’est que j’ai tapé dans le mille, au moins sur un des points contenus dans mon commentaire!… Un point que toi seul connais et dont tu penses que « l’autre moi » est au courant!… C’est comme cela qu’on découvre la vérité… Mais de grâce, je te prie de ne pas en vouloir à cette autre personne en pensant que je suis lui!…

        Il y a toujours une motivation

        Tu peux dire autant que tu eux que tu n’as aucune ambition, ou aucune cupidité, mais il y a toujours une motivation derrière chaque action, et un objectif à atteindre devant, une mission!… Quels sont les tiens?… Tiens! Je vais me dévoiler un peu : Ma mission, c’est de combattre tout mensonge et/ou manipulation. Très simple!… Et je crois que la plupart des internautes et/ou auteurs s’en étaient déjà rendus compte!… Et je commente dans ce site Internet depuis plus de 3 ans. Tu peux demander aux responsables du site : ils te confirmeront que j’utilise depuis longtemps la même adresse courriel. C’est ma signature!

        Les interventions que je fais sont toujours le résultat de mes analyses, mes convictions, mes observations… d’après ce que je collecte comme information… Je ne soutiendrais ni ne soutiendrai jamais une idée, sous prétexte que je l’ai lue quelque part, fût-ce être une source fiable ou respectable!… Et je ne cherche pas non plus à les imposer aux autres. Tu y adhères, ou tu n’y adhères pas! C’est ton choix!…

        Tu as pris le risque de publier tes écrits dans ce site, alors attends-toi à ce qu’il y ait des commentaires (aussi longtemps que le site le permettra), qui n’iront pas toujours dans le sens que tu souhaites.

        En terminant, tu dis que tu sais où et comment me trouver; voici un défi :
        – Si tu parviens à me dire (1) mon nom, (2) l’endroit où je me trouve en ce moment, (3) l’endroit où nous nous sommes rencontrés (toi et moi) dans le passé (et non là où on pourrait se rencontrer dans le futur), alors j’accepterais de confirmer si c’est vrai ou si c’est faux… Autrement, je considèrerais votre assertion (de savoir où et comment me trouver) comme une tentative de savoir où et comment me trouver!… parce que tu penses avoir décelé quelque part une certaine faiblesse dans mes commentaires!… Je me goure?… ou pas?

        N.-B. : Le tutoiement a été utilisé pour me conformer au même ton qu le tient dans tes commentaires.

  2. RLH

    Cher Cishahayo,
    Il y’a du vrai dans ton analyse combien riche pour ceux qui veux l’analyser avec neutralitee. Par example:
    « Le discours officiel négationniste selon lequel les vieux démons du conflit ethnique et du régionalisme sont morts reflète une dose excessive de naïveté car ils n’ont pas été suffisamment exorcisés et sont seulement enterrés vifs dans des tombes si peu profondes qu’il suffit de gratter un peu pour les libérer avec leurs odeurs mortelles. »
    Ceci est tellement vrai que ca saute aux yeux. A tes detracteurs ci-haut je leur conseillerais d’etre au mois polie car un debat peux t’etre cotradictoire et c’est ca la democratie.

  3. SEMIGABO J.CLAUDE

    Cher Monsieur CISHAHAYO,
    Ce n’est pas une crise d’adolescence mais c’est de la folie purement et simplement..! Sinon, comment comprendre qu’un Gouvernement élu démocratiquement avec des forces nationales de défense et de sécurité se mettent à former et à armer des milices paramilitaires type Interahamwe de sinistres mémoires? Je ne sais pas dans quel pays vous vivez, mais cessez de rêver et de nous raconter de fariboles nous autres qui sommes là en train de suivre, médusés, ce qui se passe dans ce pays dirigé par un Gouvernement corrompu, violent et incompétent…!En ce qui me concerne, j’ai toujours pensé que le Gouvernement CNDD-FDD en place était incapable de gérer un pays. Malheureusement, jour après jour, l’histoire est en train de me donner raison et je crois que le pire est encore devant nous…!

    • Kazivyi

      Mon cher ami, même si je ne voulais pas dire qlq chose mais, je me suis obligé de te répondre sans toute fois être un membre du CNDD-FDD parce que je trouve que tu as exagéré dans tes commentaires. Niyumvira neza ko n’ubwo hari ivyo baranguye nabi quand même niba uba mu Burundi canke aho uba hose, bilan yabo iraboneka malgre les problèmes qui ont actuellement. Dire qu’ils sont incompétents,….Sinzi imwaka ufise, ariko ndakubwire ko ntantwaro twagize mbi gusumba izababanjirije zose?? ari ukwiba? kutubahiriza ikiremwa muntu, kwicira ubusa abanyagihugu,…. Ntawoza imbere mu mabi yose confondues ngo asuvye ababanjirize abo ba DD. Komera

  4. nkuba

    Je me pose la question de savoir pourquoi tous ces fameux experts, docteurs et patati patata ne sortent jamais de leur silence après les élections ? Ils sont devenus spécialistes des troisièmes mandats sans pour autant en avoir exercé. Ce docteurs aux titres multiples n’a jamais, à ce que je sache, publié un article/étude sérieuse sur le développement, l’éducation, l’agriculture, l’industrialisation du Burundi, l’émergence, le leadership, la diminution du nombre de chômage, la santé, les transports, les centre de santé, le développement communal. Merci au troisième mandat de S.E Nkurunziza qui nous permet de découvrir des experts opportuns et opportunistes qui ne veulent que des publicités et on ne peut pas devenir un expert en tout a moins d’etre omniscient. Iyo buba ubwumwe ………..!!!!

    • Menge

      Nkuba,

      Vous detestez l’auteur ou ce qu’il a ecrit?
      La liberte d’opinion, cest aussi la liberte de contribuer sur n’importe quel theme choisi par l’auteur et quand il le souhaite. Selon vous, il faut seulement donner son opinion si on a deja redige des articles sur le development, l’agriculture, l’industrialisation du Burundi etc…..et nos les fameux politiciens feront quoi? Nkurunziza, Leonce, Sinduhije, Radjabu, Nyabenda, Dr. Pie, Dr. Minani, Ntisezerana etc…en ont deja redige combien?

    • TUGAY

      Monsieur,
      Je crois que la lecture ne t’interesse pas sinon les publications dans tous ces domaines existent.
      uwo binaniye avuga ngo ibirago biranyerera. Il faut l’accepter, vous êtes des incapables sur tous les points de vue.

    • Stan Siyomana

      @Nkuba: « ETUDE SERIEUSE SUR LE DEVELOPPEMENT… »
      J’espere quand meme que le document de la Banque Mondiale, intitule « Premier rapport de suivi de la situation economique et financiere du Burundi… » est assez serieux por vous. CE N’EST PAS DU TOUT QUE LES DIRIGEANTS (ACTUELS?) DU BEAU PAYS DE MWEZI GISABO N’ONT PAS ASSEZ D’ETUDES SUR LESQUELLES SE BASER.
      « Depuis 2003, le PIB (produit interieur brut) par habitant a augmente en nominal, MAIS RESTE EN TERMES REELS PRESQUE IDENTIQUE A SON NIVEAU DU DEBUT DES ANNEES 70…
      La croissance economique de 5% ne suffit pas a reduire la pauvrete au Burundi…Si l’economie continue de croitre a un taux de 5% en moyenne durant la decennie a venir, le PIB par habitant passera de 251 dollars des Etats-Unis en 2012 a 344 dollars en 2025, l’horizon de Vision 2025, SOIT AU-DESSOUS DU NIVEAU ACTUEL DU NIGER. LE BURUNDI RESTERA PARMI LES PAYS LES PLUS PAUVRES DU MONDE. Si le pays accelere la croissance a 7% par an sur la prochaine decennie (2015-2025), le PIB par habitant atteindra 434 dollars en 2025, MAIS LE BURUNDI DEMEURERA PARMI LES PAYS LES PLUS PAUVRES DU MONDE…
      Pour doubler le PIB par habitant, le Burundi doit croitre au moins a 8,5% en moyenne par an, du fait de la poussee demographique.
      POUR PASSER A UNE VITESSE DE CROISSIERE SUPERIEURE (AU MOINS 10% DE CROISSANCE?), UN CHANGEMENT DE PRIORITE DANS LES POLITIQUES ECONOMIQUES DOIT S’OPERER SANS ATTENDRE… »
      (Voir Banque Mondiale: « Premier rapport de suivi de la situation economique et financiere du Burundi. De l’aide au commerce. L’integration regionale comme moteur de croissance », wds.worldbank.org, Juin 2014).
      MANA N’UGARUKIRE UBURUNDI, ABANYAGIHUGU BARAGOWE BIHAGIJE.
      Merci.

  5. dester

    C’est toi l’adolescent puisque tu ignores qu’en politique il n’y a pas de cadeau. Tu as vue avec quel manière Sarkozy avait humilié DSK, ou même de quel autre manière François Hollande a amené Sarkozy en justice après sa défaite au départemental, tu sembles oublié qu’en politique il n’a pas de cadeau. Aujourd’hui aux USA, les blancs organisent leur riposte contre Obama, les noirs sont massacrés de part et d’autres sans justice, une façon indirecte de dire a Obama qu’il faut qu’il plie bagage. Au Burundi nous sommes mures en ce qui concernent la politique et c’est ça le véritable problème, ont doit laisser la politique pour que chacun fasse ces affaires sans toute fois appelé l’état a intervenir

    • Stan Siyomana

      @dester
      1. Je ne comprends pas comment vous pouvez affirmer que « Au Burundi, nous sommes murs en ce qui concerne la politique… », alors que LE BEAU PAYS DE MWEZI GISABO est classe parmi les pays en situation POST-CONFLIT.
      Normalement, ce sont les pays scandinaves qui sont cites comme modeles de democratie, etc.
      2. Pour vous, « on doit laisser la politique pour que chacun fasse ses affaires sans toutefois appeler l’etat a intervenir… », alors qu’un pays comme l’Ethiopie arrive a un taux de croissance de produit interieur brut (PIB) de 7 a 10% par an en appliquant le modele de l’ETAT DEVELOPPEMENTISTE.
      Je suis convaincu que le BEAU PAYS DE MWEZI GISABO n’en serait pas ou il en est aujourd’hui (AU BORD D’UNE AUTRE GUERRE CIVILE?) si la politique de BURUNDI VISION 2025 avait ete appliquee/etait en train d’etre appliquee.
      (Voir : 1. « Complete Vision Burundi 2025 », http://www.presidence.bi, 104 pages;
      2. Banque Mondiale: « Premier rapport de suivi de la situation economique et financiere du Burundi. De l’aide au commerce: l’integration regionale comme moteur de croissance », www-wds.worldbank.org, juin 2014, 92 pages).

      • Stan Siyomana

        @dester
        D’apres le nouveau rapport de l’agence onusienne appelee Commission Economique pour l’Afrique:
        1. Le deficit budgetaire du Burundi est « alimente par d’importantes depenses militaires, les depenses salariales de la function publiques et l’achat, par l’Etat, de biens importes » (a la page 18).
        2. Le cas de la Chine est cite comme modele de developpement/industrialisation.
        « Etat « DEVELOPPEMENTISTE », la Chine a pu elaborer une politique coherente et la mettre en oeuvre efficacement, EN INTEGRANT ETROITEMENT LA POLITIQUE COMMERCIALE SELECTIVE DANS LES PLANS DE DEVELOPPEMENT… » (a la page 81).
        (Voir Nations Unies, Commission Economique sur l’Afrique: « L’industrialisation par le commerce. Rapport economique sur l’Afrique 2015 (Mars 2015) », http://www.uneca.org, 218 pages).
        Merci.

  6. kimeneke

    ntabwo ari adolescence jewe novyita folie imvanze na médiocrité yabantu bihaye ama grade des généraux naho nubulikiri atabwo bakwiye nibo batovye igihugu

    • Bakari

      @kimeneke
      « ntabwo ari adolescence jewe novyita folie imvanze na médiocrité yabantu bihaye ama grade des généraux naho nubulikiri atabwo bakwiye nibo batovye igihugu »
      Sha kimeneke, jewe n’aho ntabasigikiye muri iyo migambi barimwo, mugabo hari igihe nibaza nti: bahatujanye dukor’iki? Nitwirabe mu cirore! Biroroshe kuvuga ko bari médiocre!

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