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La Coalition de la Société civile pour le Monitoring Electorale (Cosome) : la campagne électorale ne s’improvise pas, elle se prépare

08/09/2014 Commentaires fermés sur La Coalition de la Société civile pour le Monitoring Electorale (Cosome) : la campagne électorale ne s’improvise pas, elle se prépare

De l’avis du Dr Siméon Barumwete, politologue, un bon projet de société doit répondre impérativement aux préoccupations de la population

Pr Siméon Barumwete : « Un bon programme politique doit traduire les besoins réels de la population. »  ©Iwacu
Pr Siméon Barumwete : « Un bon programme politique doit traduire les besoins réels de la population. » ©Iwacu

« Toute formation politique engagée dans la course au pouvoir doit, en tout état de cause, présenter un projet de société à la population », lâche Dr Siméon Barumwete.
Un bon programme politique, démontre M. Barumwete, est un projet regroupant les solutions aux principaux problèmes auxquels fait face la société.
Il ne doute pas : « Dans un pays où 80% de la population sont des agriculteurs, les problèmes restent basiques ou existentiels. » Raison de plus pour un homme politique à se synchroniser avec son public dans le souci de construire son image. Se synchroniser avec ses potentiels, remarque le politologue, permet à l’homme politique de créer un sentiment de proximité avec le public. Ce qui fait de lui, l’homme qui connaît mieux les problèmes de la population, ses attentes et ses aspirations. Pour cet homme politique, les gens disent : « il est proche des gens, …..il est abordable,….il me comprend,…nous partageons la même vision des choses ».
Il ne faut pas aller battre campagne, renchérit Sylvère Ntakarutimana, directeur exécutif de la Cosome, en parlant des réalités du nord alors que nous sommes au sud.
Que ça soit dans la confection des programmes politiques, martèle M. Ntakarutimana, que ça soit dans la conquête des postes, il faut toujours savoir analyser la situation.

Les participants constatent souvent l’inadéquation

Quelques tuyaux de campagne

Selon le directeur exécutif de la Cosome, un programme politique se définit comme un projet du parti parce qu’il naît essentiellement pour résoudre les problèmes qui se posent dans la société. Dans un programme politique, on se forge une idée des solutions aux problèmes posés.
Le projet de société est un programme qu’un parti se propose dans un environnement bien circonscrit. C’est donc le programme politique qui met en place un projet de société. Ce dernier s’alimente par rapport aux générations futures.
Le programme de gouvernement s’élabore juste après la campagne et les élections parce qu’un pays peut se retrouver avec un parlement qui ne l’avantage nécessairement pas. Le programme de gouvernement est une coalition des programmes des partis au gouvernement. Néanmoins, même si on n’est pas en face d’un gouvernement de coalition, le parti vainqueur doit présenter son programme de campagne au parlement afin qu’il soit adopté comme programme du gouvernement.

Pourtant, certains participants constatent que souvent il y a inadéquation entre les programmes politiques, projets de société et les besoins de la population. La principale cause, avancent-ils, l’absence des descentes sur le terrain et de prise en compte de l’intérêt général de la population.
Pour Agathon Rwasa, considéré par le ministère de l’intérieur comme acteur politique, ce n’est plus un secret, les leaders politiques pensent à leurs propres intérêts et non aux intérêts communautaires. Il concède de faire un bon diagnostic des besoins prioritaires.
Phénias Niyigaba, porte-parole du parti Sahwanya, met en garde les partis politiques qui jouent sur la misère de la population : « Donner des pagnes, du riz et du haricot au lieu de défendre un bon programme politique, c’est se moquer des gens. »
Certains participants estiment cependant que les Burundais ne sont pas encore au stade d’élire en tenant compte des programmes politiques. Néanmoins, M. Barumwete déclare qu’il ne faut pas généraliser : « Certaines personnes élisent jusque-là des programmes. » Seulement, Siméon Barumwete demande de donner le temps au temps. Le changement de mentalité, rassure-t-il, est un processus.
Il est à noter que dans la salle, la plupart des participants entretiennent des confusions sur les concepts de programme politique, projet de société et programme de gouvernement.

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