Jeudi 28 mars 2024

Opinions

Attention, les jeunes : la transition entre les générations risque de nous faire très mal

10/10/2013 15

On se rentre dedans au nom d’idéologies politiques, des permanences souillées, détériorées, des invectives qui fusent, assorties de menaces … La situation est grave, l’époque, délicate : celle où la génération de nos parents laisse peu à peu place à nous autres, « Burundi de demain.« 

Une des permanences du CNdd-Fdd souillées à Bujumbura (Image du reportage de la TV Renaissance)
Une des permanences du CNdd-Fdd souillées à Bujumbura (Image du reportage de la TV Renaissance)

En fait, l’expression exacte devrait être « Burundi de demain, et d’aujourd’hui, déjà » (c’est une parenthèse qui n’a rien à voir avec la suite de l’article).
Avant de continuer le propos, petits rappels : il y a deux semaines, le sénateur et ancien président burundais Sylvestre Ntibantunganya pointait le fait qu’en 2015, les jeunes nés en 1993 et même après allaient pouvoir voter. Quelques jours plus tard, on apprenait qu’on avait découvert des excréments sur une permanence du MSD, puis il y eut une terrible bagarre à Gihanga entre jeunes de partis différents qui s’en allaient, cahin-caha, faire du sport, puis ce mardi, un liquide évoquant le sang retrouvé devant la permanence du parti au pouvoir.

Sans risque de me tromper, je ne pense pas que ces missions nocturnes, malodorantes ou pas, soient l’œuvre de pères de famille de 45 ans. Je suis même prêt à parier une brochette de la chèvre de Nyamugari que ce sont des jeunes, choisis pour leur agilité, leur sang-froid, vue perçante, etc… afin de déposer les différents évoqués plus haut colis en toute sérénité.

C’est vrai, les plus âgés doivent approcher la quarantaine, tant la définition de « jeune » est élastique au Burundi. On dira, pour faire court, que ce sont « des personnes considérées ou appelées comme tel par les communautés dans lesquelles elles vivent. » Ainsi, tant que l’entourage te tient pour « pas mûr », tu peux toujours avoir 37 ans, tu es parmi « urwaruka » (ceux-qui-croient, de croître).

Revenons donc sur les propos de M. Ntibantunganya. Sa remarque nous rappelle que notre pays est en pleine phase de transition inter-générationnelle, entre la génération de nos parents, avec ses codes de vie, de survie, et la nôtre, souvent désorientée (voir en bas, la pyramide des âges).

Question, justement : quelle est le contenu de la conscience collective et individuelle que présentent notre génération ? Comment se définit, généralement, un Burundais de 25 ans aujourd’hui ? Quelles sont ses repères ?

La question est grave, très grave, si grave en fait qu’elle ne saurait être posée que par ceux qui risquent de « périr » lors de ce processus. C’est à dire nous. Nous qui sommes « jeunes. » Nous qui, désormais, avons accès à Internet. Nous qui, désormais, regardons TV5 dans les Centres de lecture et d’animation culturel. Nous qui étudions en Ouganda, en Chine, boursier en Turquie. Nous, les jeunes, qui avons encore du temps face aux urgences de la vie.
Cette question ne sera pas posée par nos mamans, trop occupées à sauver les pagnes et les oranges de la froideur de l’appareil étatique afin que nous ayions à manger le soir. Elle ne sera pas posée par nos pères, occupés à batailler autour du poste de premier vice-président, du mandat présidentiel en 2015, d’un investissement en jus ou préoccupés par la lutte anti-terroriste.

Les jeunes risquent dont de « périr », car dans ce Burundi appelé à changer, il existe des forces terribles qui, pour plusieurs raisons/intérêts, préfèrent garder immobile la société, et ainsi, étouffent la capacité de création de la jeunesse. Il existe des gens qui préfèrent voir des Burundais se rentrer dedans, jouer aux zélés dans des partis politiques au lieu de les savoir au travail, dans des ateliers de menuiserie, dans les champs ou derrière un petit commerce, en train d’investir dans la vigueur que donne le jeune âge …

La transition annoncée s’opère sur trois fronts :
– d’abord la question de la mémoire, de l’histoire. Nous sommes très nombreux, les jeunes, à l’extérieur du Burundi ou à l’intérieur du pays, à nous poser des questions sur le « ce-qui-s’est-vraiment-passé pour-qu’on-en-arrive-là-aujourd’hui-et-voyez-c’est-fou-comme-l’histoire-pourrait-se-répeter ! »
Nous nous les posons d’autant plus qu’il y a un tel décalage entre les gens « bien » que nous côtoyons tous les jours autour de nous, nos amis, nos parents, nos familles, les belles paroles qu’on entend à longueur de jours sur nos médias, les valeurs que tout cela représente, et notre situation.

– deuxièmement, l’autre front sur lequel s’opère les frictions accompagnant cette transition entre-les-générations est celui des valeurs.
La cherté de la vie, le monde de l’Internet, des fêtes à la plage où l’on scande, à 3h du matin, « Happy People » avec des amis venus du Rwanda et de l’Ouganda, du transfert d’argent Western Union, le monde de la pilule anti-grossesse, du préservatif, de WhatsUp, là je parle des jeunes de Bujumbura, et bien, ce monde apporte avec lui des changements qui influent considérablement sur les relations que nous avons avec nos parents, sur leur manière à eux de nous raconter le monde, de nous voir, sur nos moyens à nous de vivre notre époque.
En province, le temps est aussi aux changements par rapport à ce qui fut « normal » pour nos parents : peut-être de façon plus visible que dans les centres urbains, la guerre a violé les notions de sacré et de l’interdit, apporté avec elle la pauvreté, auxquels s’ajoutent les défis liés au partage de la terre. Déjà, les Burundais des collines sont appelés à vivre dans des agglomérations pour bénéficier plus facilement d’eau, de tôles et d’électricité. Ce qui supposera la naissance de nouveaux comportements, de nouveaux lieux de socialisation.

Tous ces facteurs font que ce que nous considér(i)ons comme « bien » ou « mal » diffère souvent de ce qui l’est (ou l’était) de nos parents, et change désormais même au sein de nos familles. L’exemple le plus éclatant est ce réseau national (!) de prostitution qui a prospéré à la barbe des milliers de familles, certains impliquées d’une manière ou d’une autre … jusqu’à ce qu’une Canadienne vienne nous en parler !

– enfin, le troisième front sur lequel s’opère la transition entre notre génération et celle de nos parents est celui des connaissances.
Intellectuellement, notre savoir-vivre et notre savoir-faire nous permettent-ils de construire un Burundi meilleur que celui qu’ils nous lèguent, peu à peu ? Avons-nous un bagage de connaissances et de culture suffisant pour affronter la mondialisation, l’entrée du Burundi dans la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est, accueillir les Chinois, les Américains, les Canadiens, les Turcs, les Français, les Sud-Africains qui, certains, s’intéressent à la coopération … d’autres à nos ministères en charge des Mines, des Infrastructures, de la Culture (au sens large du mot) ?

Pyramide des âges de la population du Burundi (Source : Enquête démographique et de la Santé - ISTEEBU, Ministère de la Planification)
Pyramide des âges de la population du Burundi (Source : Enquête démographique et de la Santé – ISTEEBU, Ministère de la Planification)

Pour rappel, en revoyant la pyramide des âges de la population burundaise publiée en 2010, il n’est pas malhonnête de dire que plus de 65% des Burundais ont moins de 30 ans … Voilà l’un des enjeux cruciaux des élections de 2015, en termes de voix.
Ces jeunes appelés à voter en 2015 seront également les acteurs politiques, économiques, sociaux, idéologiques du Burundi de 2020, 2025 (certains le sont déjà, d’une manière ou d’une autre).

Entre-temps, ces trois défis auxquels fait face la jeunesse burundaise sont différemment gérés. Face aux démangeaisons identitaires, à la pauvreté et au manque d’emploi, faute d’espaces où déverser la frustration, le mal-être, l’inquiétude ou simplement s’évader, le processus d’extériorisation prend souvent des couleurs contrastées. Engagements tout azimut en politique, au sein des associations, des pratiques poussées de la religion, zèle derrière des « causes » (affaire Nyakabeto, pèlerinage à Businde) …
Et plus long sera le temps mis à répondre clairement au « d’où-venons-nous-qui-sommes-nous-où-allons-nous », plus certains engagements, parmi ceux cités ci-haut, tendront vers l’extrême. Nous le vivons déjà.

Je le disais en titre : attention, les jeunes. Attention ! Après le 21 octobre 1993 , certains de nos grands frères et grandes soeurs se sont engagés sur la pente que nous empruntons de nouveau. Cette dernière est, certes, moins violente qu’à leur époque. Mais elle nous détruira, assurément, d’une manière ou d’une autre, laissant indemnes ceux qui tirent les ficelles. Demandons des témoignages, ce n’est pas si loin que cela.

Évidemment, on aurait souhaité que le Conseil National de la Jeunesse s’exprime sur tout ce qui se passe, organise des rassemblements multicolores, multi-partis, pour qu’on célèbre encore et encore l’union, engage des activités de communion pour préserver la bonne entente entre les jeunes burundais dans leurs différences, etc… Mais c’est trop demander, peut-être.

Forum des lecteurs d'Iwacu

15 réactions
  1. raphaëlla

    Mer6 bcp Rolland pour ton excellente analyse. Reste à trouver un cadre pour poursuivre la réflexion et proposer ce que « Abarundis b’Umutima » ata ma postes turondera; atar’ineza ya bose twokora car RIEN n’est impossible: turashobora kuronka ,uri twebwe abarundi b’incabwenge babishoboye.

  2. Ndabashinze

    Mr Rugero, coup de chapeau.

    Je suis convaincu que la jeunesse burundaise n’a pas encore réalisé d’où « nous venons et où nous allons ». Quand on a déjà compris cela, c’est-à-dire qu’on peut progresser, élaborer des projets, penser à un avenir meilleur. Or, dans notre pays, c’est un constat amer que les jeunes cherchent toujours les facilités.
    Allez voir dans les écoles secondaires: au lieu de réviser les cours, nos soit-disant citadins passent leur temps sur les ligalas, et les jeunes filles en train de … en comptant à la tricherie pour réussir. Dans le temps, les parents se préoccupaient de l’éducation de leurs enfants: mais aujourd’hui, il y a des enfants qui quittent la 8ème sans réussir pour entrer en 10ème dans un autre établissement. Le pauvre parent n’a aucune idée de ces tricheries. Alors comment voulez-vous que cette jeunesse pense à l’avenir? Comme disait Lucky Dube « Education is the key ».

    Mais un enfant intelligent ne peut pas faire cela. Et en nous maintenant dans cet état d’ignorance, de pauvreté intellectuelle, … les politiciens peuvent nous manipuler. Et comme ça ils se maintiennent au pouvoir éternellement, la gérontocratie s’installe. Je suis sûr qu’un jeune qui a un travail ne peut pas perdre son temps dans les chicaneries politiques. Mais ces jeunes chômés, pauvres même de l’intérieur du pays, sans même des yeboyebo, … il suffit de les donner une bouteille d’urwarwa, ventre creux pour s’attaquer à son ami parce qu’il n’est pas du même parti.

    Quelqu’un disait « les hommes qui ignorent leur histoire sont condamnés à la revivre ». C’est le même cas des Burundais en particulier les jeunes. A voir l’état dans lequel se trouvent les survivants sans échecs, sans défaites, … ça devrait nous donner une leçon et avant d’exécuter les ordres, de répondre favorablement aux demandes de nos « politiciens », prendre un peu de recul, penser d’abord à notre avenir, « quel est le résultat de l’acte que je vais poser? » « Quel est l’objectif de ces politiciens? » « Est-ce que réellement, ils pensent à l’avenir de la jeunesse? »

    En introduisant l’école fondamentale que certains appellent ironiquement  »futa mental » ou  » fyonda mental », … est-ce que leurs enfants sont concernés? Et dans les collèges communaux où on trouve un humaniste en train d’enseigner dans la classe de 10ème, quel est l’avenir de cet enfant qui est né à Bwambarangwe (ex.), il étudie à là de la 1ère année jusqu’en 10ème sans rencontrer aucun professeur de niveau licence, sans poser ses pieds dans un labo, dans une bibliothèque, sans regarder la télé,…. Ne parlez pas de l’informatique: parce que même nos « ….. », ce n’est pas sûr qu’ils en connaissent quelques choses. Mais à quelques km de nous (Nord) même au niveau du primaire, on apprend l’informatique.
    Une question: – nous avons le parlement, qui peut me dire combien de lois votés en faveur de la jeunesse? Et leurs résultats?

    Les jeunes burundais devaient d’abord avant d’entrer dans les partis politiques parce que ce n’est pas mauvais: se poser la question de savoir: pourquoi j’adhère à ce parti? Quel est mon objectif? Exiger aux politiciens la vérité sur l’histoire du Burundi. Ils doivent à leur avenir, essayer de corriger les fautes commises dans le passé. « Parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets ». C’est-à-dire que si dans le passé il y a des jeunes qui se sont mis à tuer, à piller, à violer,… qu’est-ce qu’ils sont devenus? Pour dire que même aujourd’hui ceux qui se donnent à de tels actes, ils finiront sans doute comme les autres.

    Remarquons qu’après les élections, la jeunesse est stable. mais quand approche les échéances électorales, les choses se compliquent, les jeunes sont excités.

    Il faut que les jeunes mettent en avant le travail, la recherche, l’entrepreneuriat. Avec cela, ils n’auront pas besoin de suivre moutonnement les sollicitations politiciennes pour avoir une bouteille d’Amstel ou de primus, pour être embauché comme enseignant dans un collège sans électricité, ni eau,… « La vraie démocratie commence à table ».
    Quand ils auront à manger à satisfaction, du travail bien rémunéré sans compte sur les politiciens, … nos « faux » n’auront plus d’emprise sur nous. C’est pourquoi ils veulent nous maintenir dans cette situation de mendicité, de chômage, d’obéissance aveugle,….

    « Pour progresser, nous avons besoin d’une jeunesse qui travaille dur, visionnaire, qui ne se laisse pas manipuler et qui dépasse toutes les divisions ethniques, politiques, régionales, …. « 

    • Shaza

      Mushingantahe Ndabashinze, iciyumviro cawe kiratomoye mais malheureusement notre Système de gouvernance et ses fameux Pilotes ntibarashika kuri iyo VISION d’encadrement de la jeunesse burundaise uteyeko. Et ce qui est plus triste encore, voire même révoltant, c’est que cette jeunesse burundaise ne pourra soi-même se sortir du gouffre où l’on n’arrête pas de les enfoncer. Le Burundi et les barundi de notre ÈRE devraient dorénavant miser et n’exiger que ce qui est QUALITE en tout et partout! On a assez et longtemps patauger, harageze ko twikubita agashi vy’ukuri en commençant évidemment par soutenir vivement urwo rwaruka KAZOZA k’u Burundi.

  3. Kabaza

    Roland,
    Bon synopsis sur l’etat des lieux. Mais, a quoi ca sert de ressasser ce que l,on sait deja?
    Passez plutot a l’action. Developez un discours engagé. Enrolez-vous, mobililisez vos troupes pour arreter cette pseudo-democratie qui se fout de vous!
    La recette? 1968 ou 1996…et vous dicterez l’agenda. Sinon,arretez de vous plaindre et acceptez d’etre sacrifiés par les vendeurs de couleuvres.
    Pour votre consolation, devrais-je vous rassurer que vous ne serez pas seuls dans cette vie de galere!
    Nos freres et soeurs en voie de retraite devront apprendre a vivre comme des parias, avec une pension de 5.000FBU/mois ($3USD/mois)… au 21e siecle!
    Et ce n’est pas acquis d’avance. Il faudra prier et prier encore, pour que dame nature reste gentille envers Amanda drinks!

  4. Kaminuza

    @Roland:
    Le Conseil National de la Jeunesse ne s’exprimera que très faiblement. En fait, il a, en son sein, un handicap majeur: son handicap est sa peine à convaincre les jeunes de sa légitimité à parler en leur noms!!

    Pour vous en convaincre, faites un sondage électronique (donc gratuit) auprès de associations de jeunes et auprès des jeunes non associés et vous verrez les résultats: le Conseil National de la Jeunesse reste une boîte noire dont la majorité des jeunes ne savent ni les objectifs, ni le rôle, ni comment on devient membre ….ni comment on se fait élire à sa tête!

  5. Shaza

    @Bakara
    «Regardez nos voisins du Nord: ils sont en train d’appliquer exactement ce que nous appliquions à l’époque du régime de notre colonel»/

    Aho vraiment urabesheye Kagame kweri!
    Kuva u Rwanda rubohojwe i 94, comme diraient les Inkotanyi, nta bahutu rwandais isinzi bishwe ikivunga ku ntwaro ya Kagame kurya vyashitse sous la gouverne de Micombero, oya kabisa!… Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver mais ce n’est pas encore le cas au Rwanda, et surtout comparable à ce que le Burundi a déjà connu ku ntwaro stables upronistes… Le seul problème qu’il y a actuellement au Rwanda ni barya bahutu bapfunzwe bataramenya leur sort alors que d’autres y périssent. Sinon, c’est connu de tous qu’au Rwanda les tutsi sont plus favorisés que les hutu parce que ce sont eux qui mènent le Pays. Kandi boooose barazi ko uwo muti urura et qui s’y frotte s’y pique!…

    • Bakara

      @Shaza
      Je pense qu’on se comprend, mais comme on a eu plus d’un colonel président dans notre pays, on ne parle pas exactement du même colonel; moi je parlais du successeur de celui dont vous parlez.
      Pour remédier aux problèmes ethniques il a décrété que les ethnies étaient un tabou, oubliant que lorsqu’on chasse le naturel, il revient au galop! Ce n’est que cela que je faisais remarquer! Aux autres de faire observer le reste!

      • Shaza

        Compris!

  6. Anonyme

    Je suis totalement d’accord avec l’article. Il ne faudrait pas blâmer les adultes , il est temps que la jeunesse éduquée et non éduquée ouvre les yeux et assume son avenir. j’espère que le passé doit nous servir d’exemple et éviter les regrets dans le futur  » iyomenya » .Tous ces jeunes qui s’adonnent à ces violences n’ont pas d’avenir. Personnellement je pense que nos politiciens continuerons à manipuler ces jeunes aussi longtemps qu’ils resterons dans l’ignorance. C’est un moyen de les occuper en les utilisant pour atteindre leurs objectifs car le vrai problème que nous avons en commun c’est le développement, le chômage.
    Il faut souligner également que c’est un problème de valeurs car le Burundi est dirigé par des personnes relativement jeune par rapport aux autres pays mais le résultat est autre. Burundais et Burundaises réveillez vous ?

  7. Alain

    Roland,
    Merci pour l’article!
    Wavuga ntiwavura…

  8. J'ai vu

    Merci de l’article. Il est documenté, c’est vrai, et c’est une cruelle réalité que de vivre une inconscience de tels dangers, ou mieux, une feinte de ne pas en être conscient par rapports aux raisons/intérêts multiples qui sont derrière tous ces comportements.
    La seule chose est que je trouve que cet article risque de DISTRAIRE le lecteur par la présence de plusieurs liens, ce qui ne favorise pas une bonne lecture. Il faut, pour bien écrire (pensé-je) éviter de pousser le lecteur à la dispersion-superficialité caractéristique de notre époque de la « diagonalité » pendant la lecture. En tous cas , merci de l’analyse.

    • Alexandre Nduwimana

      Je suis forcE de repondre a votre commentaire M « J’ai Vu » la raison est que je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas faire une infinitE de liens!! je crois que le plus important pour nos ecrivains ces temps-ci, c’est de laisser le lecteur savoir l’orientation des idees. Les medias sont devenus des LOBBYISTES plutot que donner des informations. Si Mr Rugero fait une analyse constatation, c’est juste son opinion est il n’a pas voulu convaincre a mon humble avis; c’est cela l’utilite de l’article etant dans l’OPINION.

  9. clement kimenyi

    Après parcours diagonal du texte, j’apprécie. Je me demande pourtant si pour le cas d’espèce l’on peut vraiment parler de cassure générationnelle. N’y a-t-il peut-être, de la part des nouvelles générations, qu’une répétition machinale et donc stupide des gestes et réflexions des générations en voie de disparition? L’on ne récolte que ce que l’on a semé. Les faits e gestes des nouvelles générations se retrouvent malheureusement chez celles du passé. Car le geste le plus immonde pour un être humain, est celui d’égorger son semblable. La génération d’après 1993 a fait cela comme celle d’après 1965. On fait les mêmes choses et on recommence, et toujours avec les mêmes conséquences. Que faire pour sortir de cercle vicieux? Je ne peux y répondre dans l’immédiat. Faudrait-il d ‘ailleurs que pour le faire un consensus se crée atour de cette hypothèses.

    • Bakara

      Qui a osé dire que l’histoire n’était pas un éternel recommencement?
      Regardez nos voisins du Nord: ils sont en train d’appliquer exactement ce que nous appliquions à l’époque du régime de notre colonel! Et l’on s’étonnera que les mêmes causes produisent les mêmes effets?

      • Umurundi

        Mon compatriote comment tu te trompes, analyse un peu ce qui se passe de nôtre côte de la frontière et demande toi qui répète les erreurs du passé.

        • Qui organise des jeunes dans des conditions qui qu’ils ne contrôlent pas?
        (Les jeunes sont incontrôlables, c’est leur nature)
        • Qui est entre de ruiner le pays en détruisant l’économie ?
        (Café, taxes, dette publique, banque centrale, etc…)
        • Qui a une partie de ces services de sécurité qui ne contrôle pas ?
        (Du moins c’est ce qu’il me semble)
        • Qui a des ministres et officiels qui font ce qu’ils veulent sans conséquence ?
        (Remercier les policiers pour avoir tué en public = sans conséquences)

        Vraiment, la tragédie est que nous savons tous que notre pays s’engouffre de plus en plus dans une situation de non-retour où les conflits seront inévitables, mais nous tous refusons de le voir et d’accepter de prendre la responsabilité afin de stopper cette crise imminente.

        Dites-moi que ce que vous pensez se passera si ses taxes continuent et la valeur du franc burundais se détériore encore, l’Etat ne pourra pas payer les fonctionnaires et même si ils sont payés, ils ne seront pas en mesure d’acheter quoi que ce soit.

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