Jeudi 28 mars 2024

Opinions

Grand débat – Négociations, oui. Mais négocier quoi et pour combien de temps ?

26/05/2016 51

Par Sibomana Joseph

Sibomana Joseph
Sibomana Joseph

Je m’invite à ce débat en tant que citoyen burundais, rien qu’à ce titre, car je ne suis expert en rien. Pour les Burundais de ma génération qui ont grandi avec l’avènement du multipartisme de 1993, les négociations suivies de partage de pouvoir ont certes constitué une voie de sortie de crise dans sa phase intensive, mais jamais une garantie de bonne gouvernance et de stabilité durable. L’éléction de Ndadaye a précédé son assassinat et précipité le pays dans l’incertitude totale, alors que la convention de gouvernement, sensée nous sortir de l’impasse, a entretenu la confusion et fini par nous mener droit dans la guerre civile. Est-ce pour autant qu’il faut fermer la voie des négociations pour en explorer d’autres ? Si on en est aux négociations aujourd’hui, c’est justement parce que d’autres voies n’ont pas abouti. On se rappelle tous des événemnts qui ont sécouent le pays depuis le début des manifestations contre le troisième.

Le grand défi auquel fait face le Burundi depuis la tentative d’instauration de la démocratie (il n’y a pas encore de démocratie au Burundi) c’est la mauvaise interprétation de la démocratie qu’en font les acteurs politiques, (voir article de professeur Ndayisaba sur Iwacu) soit par ignorance (Dieu seul sait combien d’incultes polluent notre espace politique) ou alors par un degré extrême d’égoïsme et de cynisme accompagné d’un manque caractéristique de patriotisme. A cela s’ajoute, hélas, l’extrême politisation de l’administration qui amène à toutes les formes de corruption avec comme conséquences le clientelisme, l’incompétence, manque d’égalité devant l’application de la loi, etc.

Nous avons au Burundi une administration qui n’en est quasiment pas une dans la mesure où elle dépend d’injonctions régulières de la hiérarchie politique pour remplir des fonctions sensées régulées par la loi.

Demander ce que ferait la Belgique si elle se trouvait dans une situation semblable n’a pas de sens, justement parce que ce pays ne cesse de prouver qu’elle a une administration capable de gérer le pays dans des moments difficiles, quitte à éviter de tomber dans le désordre total. La dernière fois c’était en 2010-2011 lorsque ce pays venait de passer le cap de 149 jours sans gouvernement, battant ainsi le record du monde jusque-là tenu par l’Irak post-Saddam. Pas vraiment flatteur !

Dans son scénario politiquement incorect, le professeur Reyntjens propose le maintien du pouvoir de Nkurunziza contre une mise en place de garde-fous (sans entrer en detail) qui nous permettront de tenir jusqu’aux prochaines éléctions en 2020. Je pense que nous avons besoin de beaucoup plus que de simples garde-fous politiques pour assurer une stabilité durable. La crise que nous vivons actuellement en est une preuve car, les accords d’Arusha contenaient des mesures susceptibles de nous éviter ce que nous vivons. Mais comme la gestion d’un pays ne se limite au seul partage du sommet du pouvoir ou les quotas ethniques dans les forces de sécurité, les négociations – telles que concues par le passé – ne feront que précéder d’autres de manière plus ou moins régulière. Car il faut reconnaître que les professionels de la politique au Burundi, en tout cas la grande majorité, ne savent rien faire d’autre et ne peuvent pas tenir longtemps en état de chômage, contrairement à la grande majorité qu’ils y contraignent. Je suis donc convaincu que la bonne voie de sortie de crise est celle qui permettra le renforcément de l’appareil d’Etat – à ne pas confondre avec le gouvernement – à travers la décentralisation et la dépolitisation de l’administration ainsi que la réforme de la loi sur l’administration publique. Ces réformes devraient permettre à toutes les administrations de remplir leurs missions missions respectives indépendamment du regard du politique. Si aujourd’hui nombre de Burundais considèrent encore ce mandat comme illégal malgré le feu vert de la cour constitutionelle, c’est justement parce que celle-ci ne jouit pas de lindépendance dont elle a besoin pour mener à bien sa mission. Telle étant la perception d’une partie de la population – à tort ou à raison – c’est la crédibilité de la cour qui en pâtit, d’où le manque d’adhésion populaire à ses décisions. Cet état de chose s’observe dans toutes les administrations publiques où les agents sont tout simplement considérés comme de simples représentants, ou en tout cas des serviteurs du gouvernement. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas dans des conditions normales.

Se référer au Rwanda dans le débat actuel nous ramène à la lecture ethnique du conflit

Quant à l’imission du Rwanda dans les affaires du Burundi, il s’agit là d’un piège dans lequel toutes les parties en conflit se laissent tomber volontiers, espérant ainsi précipiter l’action de la communauté internationale (contre un nouveau génocide des Interahamwe) ou alors calmer les esprits en envoyant un message comme quoi le problème du Burundi n’est pas aussi grave qu’il en a l’apparence. On ne peut pas comparer Kagame à Nkurunziza sur le seul registre des libertés individuelles, ignorant ses réalisations dans la lutte contre la corruption, le développement économique, l’améliorations des services publiques, etc. On ne peut pas non plus ignorer les crimes de l’’Etat Rwandais sur les opposamts et la discrimination ethnique que subit les Hutus dans ce pays. A mon avis, se référer au Rwanda (Kagame ou Interahamwe/FDLR) dans le débat actuel est une stratégie perdante qui nous ramène à la lecture ethnique du conflit et risque de causer davantage de tort à notre société. La situation qui prévaut au Burundi mérite la mobilisation de tous ses partenaires indépendamment de la présence/absence des Interahamwe. Des mesures doivent être prises dans le sens de contraindre le gouvernement à une voie de sortie de crise malgré le maintien de l’equilibre ethnique dans son sein et les apparences de l’exitence d’un espace de liberté plus large qu’au Rwanda.

Il est donc temps pour nous d’être honnêtes avec nous-mêmes et travailler pour l’intérêt géneral de toute la population. Il n’y a pas un seul individu dans ce pays, fût-il président de la République, dont l’arrivée ou le maintien au pouvoir vaut une seule vie. Il est temps de nous entendre sur un minimum de principes et la mise en place des lois – et surtout leur application ! – qui nous permettront d’écarter du pouvoir tout individu qui s’est rendu coupable de graves crimes, y compris des crimes financiers. Tout ceci n’est pas possible sans une administration judiciaire au service du peuple avec des moyens nécessaires d’y parvenir, ce qui nous ramène à la nécessité des réformes de l’administration publique. La bonne gestion d’un pays ne peut pas dépendre de la bonne foi de ses dirigeants, mais seulement du respect des lois. Et si réellement nous voulons rendre justice au peuple de ce pays, il est impératif de de revenir sur les crimes commis depuis Rwagasore, sinon nous aurons affaire à une justice partielle, donc partiale. Seulement là, l’on pourra proposer un nouveau départ sur des bases bien solides.

Forum des lecteurs d'Iwacu

51 réactions
  1. Bantu

    « Il n’y a pas un seul individu dans ce pays, fût-il président de la République, dont l’arrivée ou le maintien au pouvoir vaut une seule vie. »

    Et pourtant, la réalité nous démontre qu’il y en a. Je ne dis pas qu’il devrait y en avoir où que ce soit dans ce monde, mais il y en a!

    Accepter et regarder la réalité en face permettrait peut-être de faire le premier pas vers la sortie de l’impasse.

    Ce chef de zone, de quartier, de gang, d’un groupe d’amis, de parti, d’une unité de police ou d’armée qui, sur un coup de tête, par conviction, plaisir, haine, pour de l’argent, pour venger ou protéger les siens ou les non-siens qu’il ne connaît même peut-être pas, sur ordre, demande, commande ou de son propre chef,… décide que quelqu’un doit mourir, passe la commande ou passe à l’acte,… cette personne-là croit que ses motivations, sa cause et/ou ses convictions valent l’élimination de cette vie.

    Désolé de vous décevoir, et c’est un bel idéal; mais ça c’est la réalité!… de partout dans le monde, et pas seulement qu’au Burundi. Et c’est là pour rester.

    Pour la corruption, elle ne se trouve pas que dans l’administration publique. Elle se trouve aussi dans le privé et dans la société civile. Elle se trouve dans les Églises et leurs mouvements de jeunes ou autres confessions, dans les organisations non gouvernementales locales, régionales, internationales, etc… Tout cela pour dire que la corruption est partout et nulle part, qu’elle soit palpable ou invisible, perceptible ou imperceptible.

    Null n’est épargné et ne peut s’y soustraire. On en est soit victime, soit le bourreau. Il n’y a pas de juste milieu entre les deux.

    Par exemple, c’est souvent l’incorruptible qui est utilisé par un ou des corrompus pour justement écarter un autre incorruptible, un autre corrompu, ou un autre incorruptible peint en corrompu. Tout dépend de la provenance de la corruption… ou de la peinture!

    Et la corruption existe depuis que le monde est monde. Et elle est la pour rester. Malgré toute les bonnes volonté de vouloir nous en débarrasser. Ça aussi, c’est une autre réalité.

    Quand on veut être sérieux et avoir des résultats positifs dans tout échange et/ou discussion, on commence par se respecter mutuellement. Ensuite on expose ses points de vue et on bâtit une solution à partir du positif que chacun est prêt à y mettre… et y met!

    Contrôlons ce que nous pouvons contrôler, et atténuons l’impact de ce que nous ne pouvons pas.

    Mais dans tous les cas, restons dans la réalité. Parce que c’est la que tout se bâtit et se détruit malheureusement!

    • Mthukuzi

      Durant Arusha I, il y avait une expression populaire pour évoquer tout ce qui était difficile, voire impossible: « ikibazo c’igisoda ». Pourtant, l’intégration de l’armée a été (est-ce le cas encore?) la meilleure réussite de tout le processus de sortie de crise. Dire que le pouvoir d’un individu ne vaut pas une seule vie n’est pas nier la rélité, c’est plutôt nier la fatalité. Ce n’est pas parce que les choses vont mal qu’on ne doit pas se battre, bien au contraire. Et il est bien possible d’organiser des éléctions au Burundi dans le calme et la sérénité, c’est pas le plus difficile.
      La lutte contre la corruption ne suppose pas uniquement la bonne foi des corrupteurs et des corrompus, mais plutôt les conséquences pour ceux qui s’en rendent coupables. Donc oui, il est possible de réduire la corruption par des moyens légaux.
      J. Sibomana

      • Bantu

        Qu’est-ce que vous racontez là? Avez-vous un seul instant rencontré un corrupteur ou un corrompu de bonne foi?

        Quaid on essaie de lutter contre la corruption, les corrupteurs et les corrompus ne restent pas les bras croisés. Ils luttent eux aussi, et souvent avec de meilleurs moyens et ressources. Et ce, malgré l’existence de lois étanches.

        C’est de cette réalité que je parle. Et votre fatalité est l’une des conséquences de cette lutte (contre la corruption) que vous préconisez. De plus, votre fatalité fait partie de la réalité. Par consequent, nier la fatalité revient au même… que nier une partie de la réalité.

        Quant aux élections, elles se sont toujours déroulées dans le calme, et rarement dans la sérénité, depuis l’indépendance. Pour être serein, il faudrait présupposer connaître les résultats à l’avance. Mais le problème ne se trouve pas là : c’est le calme et la sérénité de l’après-élections qui ont souvent fait défaut. 1993 en est le parfait exemple.

        Et si ceux qui perdent l’élection (qui ne devraient pour autant être étiquétés de « perdants ») en acceptaient les résultats, ou les contestaient avec des moyens légaux plutôt que par la violence? Je lance la question juste comme ça.

        Réduire la corruption, c’est persuader et convaincre le plus de personnes possible de ne pas la pratiquer, tout en jugeant et en punissant les corrupteurs et les corrompus qu’on peut atteindre et en limitant les actions de ceux que l’on ne peut pas atteindre.

        Les lois peuvent être votées et ne pas être appliquées ou respectées… c’est là une des spécialités des corrupteurs et des corrompus, que ce soit du côté du pouvoir ou de celui de ceux qui veulent prendre leur place… au coût de violences et à coup de pinceaux!

        Connaissez-vous, vous, un seul pays au monde, qui ne dispose pas de loi(s) contre la corruption?… Moi non plus!

        • Mthukuzi

          Les corrompus et corrupteurs de bonne foi, c’est vous qui en parlez. Vous préconisez la prêche, moi je parle de la sanction. Avez-vous un exemple d’une société qui a réduit la corruption par la prêche? Les corrupteurs et corrompus sont des opportunistes pour qui seul le risque encouru peut faire changer de comportement. Vous dites que les lois peuvent être votées et pas appliquées, c’est la situation actuelle. Moi j’insiste plutôt sur l’application de la loi qui passera forcément par des réformes de l’administration judiciaire.
          La sereinité des élections ne vaut pas uniquement pour l’exercice de vote et ses résultats. Pour les élécteurs, les résultats ne sont pas (ou ne devraient pas être) une fin en soi, mais plutôt une étape vers la mise en application de la politique plebiscitée La sereinité des éléctions, c’est aussi envisager le respect du choix populaire et la mise en place des promesses faites. Quant à la sereinité des compétiteurs, elle m’intéresse le moins du monde aussi longtemps que nous aurons des institutions bien solides qui nous éviterons les troubles post-électoraux.
          J. Sibomana

  2. Salmia Irikungoma

    Monsieur Eric arakunda cane Rwanda, gushika naho atacibuka gutandukanya Urwanda n’Uburundi. Twebwe turi abarundi, turiko tuvuga ingorane z’Uburundi. Turi abarundi ivyo mu Rwanda, ntibituraba, birafise ababijejwe. Nimba uri mu Burundi, uri umunyarwanda, isubirire mu Rwanda bafise amahoro akwiye pour le moment, n’ivy’iburundi nta banyarwanda biraza ishinga, kuko, bitayeho kandi bariko barikorera iterambere ry’igihugu cabo, nta mwanya wo guta bakebaguzwa mu mafuti y’abarundi. Nimba uri umurundi, terera ivyiyumviro vyosununura abarundi bose, n’ivyo uru rubuga turiko rusavye,

  3. eric

    Il y aura jamais de pais au burundi si il ya une dictature mon ethnique au rwanda.
    le fait que kagame a enfermer les hutus la bouche fasse que il ait un danger des hurus au burundi.
    ce que nous voyons est que rwanda a voulu ettendre sa protection et son pouvoir mono-ethnique au burundi.
    ce qui met fragile tout accord d’arusha
    ce que nous voyons au burundi ,nkurunziza est dans le defensif.
    meme si il veut quitter il voit le danger du rwanda.
    vous les gens vous parler de la politique comme si on est a paris.
    Thank que il ya une dictature soit au rwanda ou vise versa ,cela risquera de creer une ature dictature in opposite.
    LA SEULE SOLUTION EST L’UNION POLITIQUE DU RWANDA-BURUNDI SOUS LACCORD D’ARUSHA

    • Theus Nahaga

      @Eric
      C’est Nkurunziza qui a pris la décision de briguer un troisième mandat et cela n’a rien à voir avec Kagame et le Rwanda. Vous ne pouvez pas continuer à créer de causalités absurdes. Le Burundi doit résoudre ses problèmes et le Rwanda les siens. Le CNDD-FDD aurait pu désigner un autre candidat que Nkurunziza et tout aurait été parfait, personne n’aurait rien dit. Les malheurs du Burundi, ceux que nous vivons aujourd’hui ont leur origine dans la décision de Nkurunziza de briguer un troisième mandat que les accords d’Arusha ne lui permettaient pas, dans l’incapacité du parti CNDD-.FDD de se défaire de ses vieilles habitudes dictatoriales et dans le manque d’Ubushingantahe dont furent preuve les juges de la court constitutionnelle pour dire le droit. Tout le reste est pretextes et mensonges

      • Abraham

        Theus Nahaga, hewe gaha turi Abarundi tuyaga démocratiquement, hanyuma nimba ufise ikibazo kijanye n´ Urwanda urakijana kwa Shebuja wawe Kagame nawe nyene ahazwe navyinshi. il ne faut pas nous les pieds avec le Rwanda kanatsinda uguma urwa wubamye.

        • Sherif

          Bien dit Abraham;  » uguma urwa wubamye!!! » uyu Theus Nahaga nanje ndamuzi kuri ino site, c´est un casse pied ntimumuhe umwanya cane!!! Urwanda rurabanza ruje muri democracy kugire tuyage.
          Mu kirundi barayamaze ngo: « Burya hayaga abagana »

  4. Unite

    Le problème politique au Burundi est plus ramifié et compliqué que l’on imagine. Vu cette ramification et complication, il faut une attention, sincérité, et volonté particulière pour trouver une solution adéquate et durable pour ce problème. La voie que Joseph vient nous faire part est vraiment admirable. Mais je ne peux dire que le diagnostic du problème burundais repose sur le 3e mandat seulement. Je dirais que le « 3eme mandat » fait partie du problème et par conséquent il n’est le problème majeur a mon avis. Dushobora kwibaza duti iyo President Nkurunziza adasubira kwitoza umwaka uheze mbe nta ntureka ziba zihari muri kino gihe? Ko harihamaze kuba imigwi yitwaje ibirwainisho yavuga ko irwanya ubutegetsi bw’i Bujumbura yaca ihagarika kurwana ngo n’uko President Nkurunziza atitojeje ubugira kandi? Hariho abandi bagomba gukura ivyo bita Le système CNDD-FDD. Uravye ivyo barigiriza ubutegetsi bwa CNDD-FDD uca ubona ko ikibazo ca politique i Burundi atari ikiringo ca gatatu gusa. Abavuga ikibazo c’ibiringo bari imirwi myishi n’abavuga ivyo guhindura ubutegetsi bwa CNDD-FDD n’abo bari kwinshi.
    Ntawo kwirengagiza ko inyuma y’imyaka 40 umugabwe Uprona utwara uburundi Uprona yatakaje ikibanza gikomeye muvyo kurangura amabanga y’igihugu. Benshi mur’abo bategetsi baribarongoye iguhugu mur’iyo myaka eka n’urwaruka rwabo ishavu riraniga kuko baracabona ko igihugu gidatwawe neza kandi bagomba gukora ibishoboka vyose kugira ngo basubire aho bari. Hari abandi bavuga ko bacinyizwa n’ubutegetsi bw’i bujumbura nanico gituma bahisemwo kuburwanya kugira ngo babukure. Abavuga ivy’ikiringo hari abavuye muri CNDD-FDD, abahoze ari abakuru b’ibihugu, N’abandi batavuga kimwe na leta.
    Ibibazo vyo kwigwa ni vyinshi ntawobidondagurira hano ngo abibamere. Kumbure abari mur’iyo mishikirano bazokwiga ibibazo nyamukuru kugira abarundi bose baronke akoyoko.

  5. Venant

    Certains commentateurs sur ce site dont Monsieur Athanase Karayenga insistent sur la nécessité, pour notre pays, de se doter d’une justice libre et indépendante des pouvoirs exécutif et législatif. Mais comment le faire concrètement?

    Je pense que nous pourrions suggérer aux négociateurs d’Arusha qu’une commission de spécialistes Burundais devrait regarder les expériences les plus réussies dans le monde en matière de séparation des pouvoirs et s’en inspirer pour proposer un modèle de justice acceptable pour le Burundi. J’en parle parce qu’un jour, j’ai eu la chance d’assister à un exposé d’une haute personnalité Taiwanaise sur le système judiciaire de son pays. J’y ai retenu qu’il n’y a aucun pays au monde où les trois pouvoirs sont aussi séparés qu’à Taiwan. Il semble que la personne qui dirige l’institution judiciaire est élue par le peuple et que l’institution judiciaire administre son personnel et son budget sans aucune interférence des deux autres pouvoirs.

    La commission ad hoc que j’ai évoquée ci-dessus devrait donc ratisser large et ne pas se limiter aux expériences de quelques pays comme les USA, la France, la Grande Bretagne, la Belgique et coetera.

    • Bakari

      @Venant
      « …et que l’institution judiciaire administre son personnel et son budget sans aucune interférence des deux autres pouvoirs. »

      Oui mais, le budget qui est géré de façon autonome par le pouvoir judiciaire vient de quelque part; c’est quel pouvoir qui le fixe? J’espère que ce n’est pas l’exécutif. Car on retomberait dans les mêmes travers…

  6. RUGAMBA RUTAGANZWA

    @Sibomana Joseph,

    Félicitations cher Monsieur, vous avez vu juste. Le chaos dans lequel patoge le pays a pour cause le 3ème mandat de Mr NKURUNZIZA mais ce dernier veut détourner l’attention des Burundais et du monde entier et fait tout pour transformer la crise dont il est responsable en un problème ethnique entre Burundais. Le tribalisme reste donc un fonds de commence de nos dirigeants politiques en manque total de nouvelles idées pour faire avancer le pays. Ce n’est pas pour rien que nous sommes le pays le plus pauvre du monde. http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1164746-pays-pauvres/

  7. Mahoro

    Moi aussi j’apprécie cette nouvelle génération qui pense au futur.Je suis optimiste mais, à ma connaissance, le pouvoir ne se donne pas il s’arrache tout coe les droits.combien d’esclaves sont morts pr être affranchis?Ils vs faut des sacrifices en plus des belles paroles.La politique est le seul métier qui se passe d’apprentissage et dont les fautes(dégâts) ne sont pas supportées par ceux qui les commettent.Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait; à vs de renverser la donne.Tonton ou oncle sum ne partira jamais en retraite politique avant sa mort ou avant d’y être contraint.On n’est jamais vieux pr la politique.Attendons l’extraction des mines pr être servi.Sinon, nos proches continueront à jouer sur la corde ethnique, le sexe, Arusha,la trahison,le régionalisme, le militantisme et clientélisme pr survivre et les hoes et fes politiques se partageront le heineken qd l’occasion se présente à eux pr fêter leur réussite.

  8. Salmia Irikungoma

    Monsieur Sibomana Joseph, votre suggestion est logique. Mais ! Est-ce que, nos dirigeants, vont-ils permettre, la mise en ecart de ceux qui sont responsables des crimes de guerre, economiques connus depuis 2005-2016 ? Accepteront-ils l’application des lois existants, avant de completer les quelques-unes a changer. Qui vont negocier cette bonne gouvernance que les burundais ont tant rever? Et cet egoisme inexplicable qui caracterise nos politiciens. Qui va ressembler des burundais patriotes et leur donner la place, le temps et les moyens pour bien travailler, pour l’interet du peuple burundais? Dans quel climat politique. OU en sont nos politiciens ? !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! De toute les facons, ce n,est pas le pouvoir de Bujumbura ! Ce pouvoir devrait y participer seulement comme d’autres politiciens, mais en admettant aux autres politiciens(opposants) de decider ensemble dans les pourparlers d’ARUSHA et assistes par l’UA, L’EU, EAC et les USA . Et enfin, juger les coupales depuis 1965-2016. On met un concensus qui comprend des burundais de mains propres, pas des criminels de guerre ou economiques. Ceux-la vont preparer de vraies elections democratiques, sans fusil sur la tete ni machette au cou, sans chao ni desordre. Enfin la CVR. Sinon ca restera ARUSHA I, II, III, etc………

    • Mthukuzi

      Cette mise à l’écart des criminels (donc ceux qui auront été jugés) ne pourra pas être l’eouvre des politiciens, mais de la justice, la vraie. Elle ne sera donc possible que lorsque nous auront pu mettre en place une justice crédible et qui a les moyens de nos ambitions.
      J. Sibomana

    • Mthukuzi

      Des nouveaux leaders, ca ne se nomme pas par les anciens. Ils émergeront sur place, ils sont parmi le peuple. L’important est qu’il y’ait des conditions qui permettent cette émergence. Je veux dire par là un espace propice à la compétition politique, où le peuple aura à choisir la meilleure offre. Vous risquez de me dire que c’est de l’idéal, moi je vous dis que c’est pas impossible. Les partis peuvent garder leurs noms, c’est pas ca le problème, mais c’est leur fonctionnement qu’il faut attaquer. Il faut les démocratiser, car la compétition doit commencer au sein même des partis. Il y a eu tentative avec le CNDD-FDD, ca n’a pas marché, mais les partis politiques dans un Burundi démocratiques doivent accepter la pluralité des idées.

  9. Theus Nahaga

    le diagnostic est parfait, quant au remède, je ne sais pas. Je ne sais pas parce que cet appel à notre conscience et à notre sens du bien commun font partie de voeux que nous exprimons chaque jour mais qui sont voués à l’échec. de par le monde, le pouvoir politique, tant qu’il le peut et quel qu’en soit la couleur, essaie d’occuper l’espace qui lui est laissé. La question est donc de savoir comment contraindre le pouvoir à faire une administration et une justice libre, travaillant avec professionalisme, comment purger l’administration et la justice de l’ingérence constante et envahissante du politique qui est capable de faire un contre pouvoir au politique constituer pour le politique une ménace sérieuse.
    Comparaison n’est sans doute pas raison, mais il faut se demander comment Kagame s’est trouvé contraint à imposer à l’administration rwandaise l’esprit que l’on sait aujourd’hui. Pourqoui Kagame choisit le développemnt du Rwanda au lieu de faire comme tant d’autres chefs d’Etats africains. Kagame comme toute son administration savent que la révolution des mipanga n’imihora de 1959 comme le génocide de 1994 trouvent leur origine dans une lutte exacerbée pour le control des maigres ressources du Rwanda. Au Rwanda comme au Burundi cette lutte passe et passera encore longtemps sur la ligne ethnique. Cela ne me plait pas et cela choque que j’ose le dire, mais je le dis comme je le sais, on en fera ce que l’on voudra. Voyez-vous, j’ai été dans plusieurs pays du monde et partout j’ai vu les hommes politiques, les hommes de pouvoir à l’oeuvre. De partout le politique manipule les instincts les plus médiocres des citoyens. L’europe se trouve confrontée à des partis d’extrêmes droite rétrogrades, xénophobes pour ne pas dire simplement racistes qui crient partout que l’Europe doit retrouver je ne sais quel passé glorieux; le bons vieux temps, les neiges d’antan.Au Burundi comme au Rwanda nos antagonismes les plus bas se résument dans ce dualisme délétère: HUTU-TUTSI. Et dans cette équation mortifère, il va falloir se demander qui a intérêt à ce que ce duel ne s’exacerbe pas.

    Au Burundi nous avons connu une époque qui, mutatis mutandis, ressemblait au Rwanda de Kagame. Ce fut le début du régime Bagaza (1976-1982). Muganga nous dit qu’à la question sur la méthode à adopter pour pouvoir dépasser 1972 Bagaza lui aurait répondu: « Continuons à travailler d’arrache-pied et dans 10-20 ans on oubliera 1972 ». Cette réponse montre que Bagaza savait bien que 1972 était pour son régime une épée de Damoclès. Pour Nkurunziza et son régime, on ne peut pas éviter cette désagréable impression que 1972 est un fond de commerce qu’ils entendent bien exploiter.

    • Mthukuzi

      C’est à partir d’un bon diagnostic qu’on peut apporter un remède approprié. Si nous parvenons à définir nos problèmes avec justesse, il nous sera un peu moins difficile d’y apporter des solutions, ce qui n’est deja pas mal. Quant à la manière d’y arriver, j’ai bien exposé que la bonne foi à elle seule ne suffit pas (voir conclusion). Il nous faut des institutions nous permettant de gérér notre société de la manière qui nous convient, ce qui n’est pas vraiment impossible si nous y mettons le paquet.
      J. Sibomana

      • Theus Nahaga

        @Mthukuzi
        « La bonne gestion d’un pays ne peut pas dépendre de la bonne foi de ses dirigeants, mais seulement du respect des lois.  »
        telle est votre conclusion et j’y souscris. Seulement voilà, les hommes respectent les lois quand ils sont contraints, quand la menace de sanction est vraiment réelle et a une réelle chance d’être appliquée. Ma question prise dans le concret immédiat du Burundi a-t-on pour l’instant une chance de pouvoir demander des compte à Nkurunziza? Les Juges de la court constitutionnelle auraient-ils pu lui refuser le troisième mandat? L’épisode du vice-président de cette court est là pour nous dire que le politique n’a pas hésité à sortir l’artillerie lourde.
        Je pense pour ma part qu’à l’époque ces juges auraient pu le faire en concertation avec les evêque de l’Eglise catholique qui auraient pu organiser une protection des dits juges, mais vous voyez que même-là ils ont cedé aux ménaces et intimidations. Peut-être n’ont-ils pas su ou pu exploiter cette oportunité, peut-être se sont-ils rendu compte que même l’Eglis catholique ne faisait-il pas le poids devant Nkurunziza et sa bande.
        Pour qu’un homme de pouvoir accepte les limites de son pouvoir, il faut l’y contrandre et ici se pose la question du contre-pouvoir. Comment allons nous organiser et payer notre contre-pouvoir au Burundi? l’organiser et le payer pour qu’il puisse faire poids devant les Nkurunziza d’aujourd’hui et de demain avec leurs oripeaux et leurs couleurs.

        • Mthukuzi

          Le moment n’est peut-être pas encore venu pour demander des comptes, il nous faut un certain degré de normalité et surtout la mise en place d’une « autre » justcice pour le faire. Pa contre, je reste convaincu que que nous devront demander des comptes sur des crimes commis depuis 1961, pas seulement la dernière décennie. Si Buyoya a été contraint à négocier son départ, si l’armée a été intégrée par des « bamenja », ca prouve bien qu’il est possible de mener une révolution par négociation au Burundi. Non, je ne suis pas naïf, mais je ne suis pas aussi sceptique que vous quant à la possibilité de la mise en place de réformes nécessaires pour avancer.
          J Sibomana

    • Abraham

      Theus Nahaga, j´ai maintes fois lu tes commentaires, ils sont toujours HS: Hors Sujet, Iyo ubugira dissertation uburonka zero ninaco gituma no kwacouragea Sibomana Joseph kutaza arata umwanya wiwe, asoma ama commentaires yawe kuko abafise aho ababogamye.
      Heureusement d´ailleurs que la majorité des Burundais ici sur ce forum ont apprécié ta contribution, c´est le plus important, mugire amahoro ya Elohim.

      • Theus Nahaga

        @Abraham
        Hors-sujet? Peut-être avez-vous raison. Mais n’empêche je donne mon point de vue des choses quitte à vous irrite. Quant à votre zéro en dissertation, il y a longtemps que j’ai quitté le banc de l’école, les notes et surtout celle dont vous me ménace ne peuvent plus me faire peur.
        J’ai beacoup apprécié la contribution de Mr Sibomana, je n’ai fait que rebondir. Il me répondra s’il le veut vos encouragements dans l’un ou l’autre sens ne changeront rien.

    • Bakari

      @Theus Nahaga
      « Au Burundi nous avons connu une époque qui, mutatis mutandis, ressemblait au Rwanda de Kagame. Ce fut le début du régime Bagaza (1976-1982). »

      Décidément l’époque du pays de lait et de miel n’est pas la même pour nous tous.
      Je me rappelle qu’à cette époque le 1er gouvernement formé par Bagaza était composés de 17 ministres, dont 14 était tutsis et 3 hutus (de service)! Sans oublier que les hutus dans ce pays étaient estimés à 80%. Faites le compte! Si le Rwanda de Kagamé est pareil, je comprends maintenant pourquoi on retrouve de fortes communautés de rwandais au Mozambique, Zambie, Europe, Congo-Brazza, etc.
      Le paradis des uns peut être un enfer pour les autres!

  10. mervin20

    A la rédaction d’IWACU
    Je suis jeune presque de la même génération que Joseph. Ce qu’il développe a le mérite d’être porté à la connaissance de beaucoup. Trouver un équilibre entre les réalités burundaises est un exercice difficile. Dans ses idées je me suis retrouvé. C’est vraiment rare de trouver des personnes avec de telles idées.
    A lire les commentaires des uns et des autres sur ce débat, je constate que celui-ci est beaucoup plus rassembleur. Il y a lieu de se poser la question quant à l’aspiration de la majorité (=jeunes) étouffée par les mêmes anciens toujours devant (beaucoup de leaders politiques actuels l’étaient en 1993, en 2000 lors des ACCORDS d’ARUSHA et en 2016).

  11. Ayuhu Jean Pierre

    Merci jeune homme pour votre lucidité!

  12. Kambayeko Pierre

    En lisant la contribution de Monsieur Sibomana Joseph, au fur et à mesure que j’avançais, je me demandais qui est ce garçon qui a de bonnes idées
    En tout cas chapeau…

  13. claude Nahayo

    Cher IWACU,
    Permettez-moi de vous allerter que pendant que nous nous exprimons sur IWACU, nous les simples citoyens simples, (comme Sibomana Joseph « expert en rien », ou meme le journaliste Karayengo ou le Prof FILIP), nous ne devrions pas ignorer les PROTAGONISTES D’ARUSHA « Experts en Politique » Burundaise, qui eux aussi devraient s’expriment en premier chef et faire des propositions qui meritent beaucoup plus de commentaires sur une plateforme comme IWACU.

    Par exemple, je viens de lire cette declaration de NYANGOMA-CNDD, que je trouve tres deficiante sur ce qu’il propose de dialoguer au sujet de ce qu’il appelle les « Contentieux Juridiques » (http://www.cndd-burundi.com/actualites/declarations/802-declaration-nyangoma-president-cndd-premier-round-dialogue-arusha) : NYANGOMA-CNND se borne a mentionner qu’il y a des « lois liberticides » au Burundi, mais selon moi, les « Contentieux Juridiques » au Burundi ne decoulent pas de « lois liberticides » mais plutot du « manque d’INDEPENDANCE DE LA MAGISTRATURE » qui emets des « mandats d’arrets contre opposants/jugements terribles de piratage de partis politiques/resultats electoraux/conflits fonciers ou commerciaux/ etc. J’invite NYAGOMA-CNND de corriger et integrer « Indepenance de la Magistrature » dans ce qu’ils appellant « Contentieux Juridiques ». Cher IWACU, vous qui avez le contact de tout le monde, pouvez-vous faire parvenir cette requete citoyenne a NYANGOMA-CNND ? Merci.

    Si tous les PROTAGONISTES ARUSHA omettent de parler l' »INDEPENDANCE DE LA MAGISTRATURE », on ne va pas avancer. En effet, ce ne sont pas les « lois liberticides » qui delivrent les mandats d’arrets injustes, c’est le manque d’independance ou guaranties pour les JUGES qui devraient etre INAMOVIBLES au Burundi, comme ils le sont au Kenya, Tanzanie, Senegal, Botswana, Benin, France, etc
    God bless.

  14. Leopold Hakizimana

    «Et si réellement nous voulons rendre justice au peuple de ce pays, il est impératif de de revenir sur les crimes commis depuis Rwagasore, sinon nous aurons affaire à une justice partielle, donc partiale. Seulement là, l’on pourra proposer un nouveau départ sur des bases bien solides» Merci Monsieur Sibomana Joseph pour votre réflexion. Vous marquez une avancée dans votre contribution dans ce débat. Je soutiens totalement votre proposition. La justice pour tous suivi du pardon et le regard vers en avant est un préalable pour la paix durable. c’est la seule sortie honorable qui permettra aux Burundais de se réconcilier. J’espère que vous allez être suivi par d’autres si nous voulons cheminer vers le sérieux. Nous constatons malheureusement que les partisans de l’oublie de 1962,1965,1969.1972,1988.1993 ne militent pas pour la justice mais pour le pouvoir qu’ils ont perdu avec l’arrivée du FDD-CNDD. Ils refusent d’assumer soit leurs responsabilités ou soit celles de proches parents de cette période sanglante de notre pays en noyant le poisson avec le 3ème mandat.
    Je garde l’espoir qu’un gros poisson comme Simbananiye assume volontairement sa responsabilité en nous disant la vraie vérité sur des crimes commis au nom de l’État contre la population C’est le meilleur cadeau qu’il offrirait à son peuple avant de le quitter définitivement. J’implore aussi la femme de Bagaza de convaincre des amis de son mari de nous dire la vérité sur ces années là, pendant qu’ils sont encore en vie. Ainsi, ils auraient contribué pour la justice et la consolidation d’un pardon éventuel.

  15. claude Nahayo

    Oui: le sujet de negociation le plus important est de mettre en place une « JUSTICE INDEPENDANTE » au Burundi: c’est la solution qui permets aux autres secteurs de la vie du pays de fonctionner equitablement et dans la stabilite.

    Le KENYA, en 2009, suite au differend electoral KIBAKI/ODINGA est un bon exemple de reforme du Systeme Judiciaire.

    S’il n’y a pas de Systeme Judiciaire Independent, alors les problemes 1) Politiques (NYAKURISATION/PIRATAGE DES PARTIS POLITIQUES) , 2) Economiques (« NDIMWO », STEVIA, MALVERSATIONS,AVIONS,IMPUNITES), 3)Sociaux (CRIMINALITE, CRIMINALITE,ETC.) .

    Merci M. Karayenga de rappeler cet extrait du discours de RWAGASORE en 1961: aujourd’hui, on est en 2016, et c’est honteux, on n’a pas encore de JUSTICE INDEPENDANTE au Burundi….
    RWAGASORE: « Il faut aussi qu’une véritable justice soit établie au Burundi, il faut que la justice soit libre et indépendante par rapport au pouvoir exécutif. Ceci pour éviter d’un côté le soulèvement social du peuple : c’est-à-dire, il faudrait que le petit peuple, les petits Hutu ou Tutsi sans force et sans défense puissent trouver une justice prompte et équitable – car je pourrais vous donner des exemples où l’Administration a, au contraire, protégé certains chefs au détriment de ces pauvres gens, pour mieux évidemment s’en servir. D’autre part, sur le plan politique, il faut que cette justice ait la main libre pour rendre une justice équitable entre les partis politiques dont les opinions et souvent les buts divergent. »

  16. Yohani Petero

    Malheureusement ce ne sommes pas nous les burundais qui prenons des decisions, et j’ai peur que le projet des accords d’Arusha 2 (s’il y en aura bien sur) est deja dans les tirroirs dans les Capitales des puissances mondiales.
    Proposons oui, mais les decideurs don’t care about us.

    • Mthukuzi

      Je ne suis pas de l’avis que tout est joué à l’avance ailleurs. Nous avons une grande part de responsabilité dans l’organisation de notre société.
      J. Sibomana

  17. Fofo

    Moi j’ai toujours considéré les Accords d’Arusha comme une bombe à retardement! Comment parlez-vous d’une séparation des pouvoirs alors qu’au PARLEMENT nous n’avons que les mandataires politiques qui désignés par le parti sans être élus par le peuple! Que signifie liste bloquée? Qui l’a inventée? Favorise qui? Certains tutsi qui ont négocié ARUSHA I craignaient l’élection d’un homme et une voix croyait avoir trouvé une solution mais ils n’avaient pas pensé à son impact socio-politique! C’est pourquoi certains tutsi malins ont adhéré massivement au CNDD-FDD pour profiter les 40% que l’UPRONA espérait récolter éternellement! D’autres tutsi ont joué dans le FNL de Rwasa mais malheureusement la liste était déjà remplie! Je l’ai toujours dit qu’une SOLUTION POLITIQUE ne peut pas résoudre un PROBLÈME SOCIAL. Bien que le problème ethnique a des bases politiques, il reste toujours un problème social qui ne peut être résolu que par la prise de conscience collective! La réconciliation nationale était la seule voie pour résoudre les conflits ethniques une fois pour toute! Alors je me demande pourquoi le Gouvernement de transition n’a pas donné la moindre importance à la CVR alors qu’elle était la première priorité de son mandat??? La 2ème erreur ce sont les pouvoirs du président! Un président qui forme un gouvernement sur une liste lui proposée par les partis admis au Gouvernement! Cela veut dire qu’il n’a pas de pouvoir de nommer en dehors de cette liste! Si son gouvernement est médiocre on lui critique de tous les mots alors qu’il n’a fait qu’approuver la liste! Une question à se pose! Entre celui qui a proposé la liste et celui qui l’a approuvée à qui ce Ministre (Dignitaire) sera redevable? Voilà les grands problème de cet Accord que vous chantez jour et nuit!

    • Mthukuzi

      Concernant le parlement, je pense aussi qu’il faut revoir la manière dont les listes sont élaborées et peut-être mettre en place un scrutin uninominal. C’est-à-dire un parlementaire sur chaque circonscription, avec des listes portant sur des noms de candidats au lieu des partis. Les populations auront le moyen de se choisir la personne qui leur convient indépendamment du parti, et les élus auront des comptes à rendre à leurs élécteurs au lieu des « je nahawe n’umugambwe ».
      J. Sibomana

      • Fofo

        @Mthukuzi, suis d’accord avec toi! C’est ça qui devrait être l’objet des négociations d’ARUSHA II.

  18. Minani Idris

    M. Sibomana Joseph, merci pour votre opinion! Vous avez dit que vous n’êtes pas expert, mais vos idées sont réalistes que ceux sont des experts! Si nous pouvions avoir au moins 60% des hommes politiques comme vous, le Burundi en particulier et l’Afrique en général sera comme la Swede! Le premier probleme qui mine les Burundais est la mentalité de Egoiisme et ubwishime !!! Narize nani! Igihe niga twari kumwe!Nize i Louvain,….Même si nous pouvons résoudre probleme ethnique,sans changer cette mentalité d’EGOIISME et L’UBWISHIME(Complexe de la noblesse) (wize angahe Erega sha narize ntumbone uku nani, …?!), votre idée Mr Sibomana Jeseph prendra presque 100 pour tre realisable!Ex.: Vous ne pouvez pas être président au Burundi sans niveau Licence de l’ Université, pour exemple le cas de Rwasa Agathon! Un homme comme Rula da Silva ex-president du Bresile ne peut pas être président du Burundi(oh ntiyaminuje)!!.Un autre exemple:Un burundais avec son costume et cravate ne peut pas au aller travailler au champ,impossible,il accepterait de mourrir de fin!En réalité des Burundais qui ont des idées comme vous, ils ne sont pas allés a l’Université!L’intelligence et la sagesse ne signifient pas aller à l’Université.En conclusion je soutiens encore une fois 100% votre opion au cas où les Burundais en finiront avec cette mauvaise mentalité d’egoiisme et Ubwishime! En tout cas vous avez tout donné Mr Sibomana Joseph.Grand Salut!

    • Bakari

      @Minani Idris
      « …L’UBWISHIME(Complexe de la noblesse) (wize angahe Erega sha narize ntumbone uku nani?!)… »
      Moi j’appelle cela « la mentalité féodale »; on fonde une association sans but lucrative, un choisit un responsable; par la suite cette personne ne sera plus appelée par son nom, plutôt par « Mr Le Président ».
      Comment peut-on qualifier une telle mentalité?
      Par ailleurs j’ai l’impression que c’est une maladie qui va au delà du Burundi. Peut-être qu’elle dépend du développement durable!

  19. Stan Siyomana

    1. Bravo et grand merci M. Sibomana Joseph de cette excellente analyse.
    2. Vous ecrivez: « …ne peuvent pas tenir longtemps en etat de chomage… »
    Dans un article sur la crise politique burundaise, le journaliste ougandais Charles Onyango-Obbo (= redacteur en chef de Mail & Guardian Africa) est arrive a la meme conclusion que vous.
    « …opportunities for former politicians and presidents have shrunk – they are mostly useless to most after they lose office these days…
    So, unless their pensions are generous, they are rich, or have stolen enough while in office, they can actually go hungry when they lose power or leave the job… »
    (Voir Charles Onyango-Obbo: « Looking again at the failed coup against Nkurunziza, it tells us a lot », http://www.nation.co.ke, 20 May 2015).

  20. Kana Éric

    Merci pour votre citoyenneté active,votre analyse est équilibré mais attention à la xénophobie contre le Rwanda

    • Bakari

      @Kana Éric
      « Merci pour votre citoyenneté active,votre analyse est équilibré mais attention à la xénophobie contre le Rwanda »

      La vérité fait mal!
      Ce garçon a essayé de jouer au jeu d’équilibrisme comme il a pu: il a relevé des points négatifs et des points positifs de votre cher pays; ce n’était pas donné d’avance! Rappelez-vous de ceux qui évoquent la question de « Gutekinika »!

    • John

      Eric c’est devenu une mode depuis que le Burundi est entrain dans cette crise.Personne ne peut argumenter, que ce soit pour ou contre le 3eme mandate du President nkurunziza, sans citer le Rwanda, pour le bon ou pour le pire. Est ce pour confirmation que reellement les deux pays sont jumeaux et que quand l’un etternue, l’autre tousse?
      Dans ce cas, inutile d’attiser le feu entre les deux pays,les deux peuples, inutile de cultiver la xenophobie comme tu le conseilles a Joseph. Apres tout on ne choisit pas ses voisins et il me semble que le destin des deux pays est lie. Degrace,inutile de cultiver la haine contre les voisins.

  21. Yves

    Pour l’anecdote : la Belgique n’a pas fait 149 jours mais bien 541 jours sans gouvernement. Pour le reste, je suis plutôt d’accord avec ce qui est écrit dans cet article. Il y manque juste une lecture purement économique du conflit, très simple lorsqu’on la dépoussière : le Burundi ne pourra jamais se développer sans l’aide financière internationale dont elle disposait et cette aide ne reviendra jamais tant que son altesse sera au pouvoir. Tirez-en les conclusions qui s’imposent…

    • Mthukuzi

      Merci pour le réctificatif.
      J. Sibomana

  22. mervin20

    Voila au moins un qui propose des choses concretes. Cette analyse bien qu’elle couvre partiellement les solutions envisageables a le merite d’etre lucide et impartiale. Bravo Joseph pour ton apport. Je te soutiens et tes propositions aussi modestes que tu les qualifient sont pertinentes. Nous partageaons une meme lectures de la societe burundaise a un certain degre

    • Athanase Karayenga

      Sans commentaire.

      « Il faut aussi qu’une véritable justice soit établie au Burundi, il faut que la justice soit libre et indépendante par rapport au pouvoir exécutif. Ceci pour éviter d’un côté le soulèvement social du peuple : c’est-à-dire, il faudrait que le petit peuple, les petits Hutu ou Tutsi sans force et sans défense puissent trouver une justice prompte et équitable – car je pourrais vous donner des exemples où l’Administration a, au contraire, protégé certains chefs au détriment de ces pauvres gens, pour mieux évidemment s’en servir. D’autre part, sur le plan politique, il faut que cette justice ait la main libre pour rendre une justice équitable entre les partis politiques dont les opinions et souvent les buts divergent. »
      ….
      « Je vois même plus loin : nous devons ensemble proposer à l’Assemblée générale de l’Onu en septembre prochain, une solution commune, car je vous assure, si nous croyons que nous sommes sur le bon chemin, si nous sommes ou si nous sommes devenus dans l’âme des citoyens de ce pays, nous devons oser, nous devons faire quelque chose, n’importe quoi pour sauver ce pays de l’anarchie, de la haine raciale, de la pauvreté. Car comme tant d’autres, nous pouvons arriver à l’indépendance dans la dignité, la confiance et le travail. »

      Exposé du prince Louis Rwagasore à la Chambre de commerce et d’industrie du Burundi (CCIB)
      Usumbura, jeudi 25 août 1960

      NB :
      Louis Rwagasore, selon les notes de Christine Deslaurier, s’adressait à un public d’hommes d’affaires belges et burundais. Ces deux extraits sont tirés du livre regroupant des textes en français collectés, introduits et annotés par Christine Deslaurier. Domitien Nizigiyimana en a assuré la traduction en kirundi.

      Paroles et écrits de Louis Rwagasore
      Editions Iwacu – Karthala, 2012

      • Wahicuburundi

        Je suis content de voir qu’il y a une autre generation avec une lecture disons independante de la situation etnico-politique burundaise. La lecture de Joseph Sibomana est beaucoup louable mais moi j’aimerais bien ajouter un autre element que je juges tres important. La classe politique burundaise est pourrie. Les problemes du burundi viennent de cette classe politique. La population rurale elle n’a pas vraiment bcp de problemes tant qu’elle peut travailler et manger paisiblement sa recolte. On peut dire que la crise que connait le Burundi aujourd’hui proviennet d’un mauvais leadership du CNDD-FDD. Je suis d’accord mais pouvons-nous trouver mieux dans la classe politique actuelle? Sans que cette opposition change ou se renouvelle on reviendra à la case départ. Voyons combien d’alliances ont fait l’opposition au Burundi et comment et pour combien de temps ont duré. Parlons de L’ADC-IKIBIRI qui n’a duré quelques poussieres de temps. Plus particulierement parlons de Frodebu (Leonce vs Minani), RANAC (Rwasa, Nditije vs Minani) et CNARED (Nyangoma). Les trois ont été détruit par cet avide de se placer à la tête de certains des ses leaders. Le frodebu est devenu Nyakuri, RANAC devenu ARNAQUE, CNARED devenu SINA Idée est le denominateur commun c’est MINANI Jean sans aussi parler de cette autre coalition que bcp de burundais inlus moi-même avaient placé leur confiance.: AMIZERO Y’ABARUNDI (Rwasa VS Nditije) qui est devenu à son tour des AMIS ZERO. Pour dire que tant qu’on a les mêmes personnes à la tête des institutions rien de changerons. Commencons par mettre certains gens dans la classe politiquue burundaise à la retraite et on sera proche à la solution finale. Commencons à demander ce que peut faire une telle personne pour le pays mais pas pour moi. La population burundaise est vraiment saine mais c’est les leaders qui sont malade. Soignons-les et eduquons-les d’abord pour trouver une soulution durable et eviter cette cycle de violence maudite. Mettons en avant la clairevoyance, la capacite intellectuelle, la discipline et surtout la competance des burundais et c’est sur cette base que le Burundi peut bien redemarrer.

      • Arsène

        D’accord avec vous M. Karayenga sur la plupart de vos propositions. La plupart des voies de solutions présentées par les uns et les autres me semblent davantage chercher à s’attaquer aux symptômes qu’à éradiquer le mal à ses racines. Je suis d’accord avec vous quand vous dites:
        « […] si nous croyons que nous sommes sur le bon chemin, si nous sommes ou si nous sommes devenus dans l’âme des citoyens de ce pays, nous devons oser, nous devons faire quelque chose, n’importe quoi pour sauver ce pays de l’anarchie, de la haine raciale, de la pauvreté. »
        Lorsqu’on analyse la situation du Burundi avec un regard rétrospectif, on constate que le problème de gouvernance est l’origine de tous nos maux. Nos dirigeants sont le produits d’un système – je n’ose pas l’appeler démocratique – qu’il faudrait remettre en question. Micombero, Bagaza, Buyoya et aujourd’hui Nkurunziza ont chaque fois utilisé la force pour accéder au pouvoir. Une fois à la tête du pays, ces dirigeant font la pluie et le beau temps. Les pouvoirs du président sont « illimités » bien que la loi fondamentale ne le dispose pas ainsi. Vous avez cité la justice mais elle n’est pas la seule. Le président donne les ordres à tout le monde, gère les denier publics à travers un clientélisme sans commune mesure, crée les ministères à tour de bras (jusqu’à créer un ministère du Sida en plus du ministère de la Santé publique!). Je ne citerais pas tout le mal que je trouve dans le système démocratique à la française appliqué au Burundi sauf le système électoral à listes bloquées. On ne choisit pas ses représentants mais le président du parti impose ses clients.
        Maintenant, pour revenir à votre propos, je suis persuadé que l’on peut faire quelque chose mais les différentes propositions me semblent vouées à l’échec. Le système d’un président « roi » qui décide de tout ne convient pas au Burundi. Le système de deux mandats ne convient pas non plus et ce n’est pas qu’au Burundi que ça ne marche pas. Si l’alternance est respectée dans le pays qui nous inspire, i.e. la France, c’est parce que tant les mêmes références culturelles que le niveau d’instructions ne sont en rien comparables au cas burundais.
        Pour faire court, il nous faut abandonner l’idée du système construit à la française et nous inspirer du modèle suisse et inscrire dans la Constitution:
        – un président qui ne nomme pas le gouvernement mais qui en fait partie (le gouvernement étant collégial).
        – un mandat d’une année non renouvelable
        – Un gouvernement restreint: une dizaine de ministres
        – J’essaie de développer ces idées et pense y travailler encore quelques temps.
        Les avantages de ce modèle sont nombreux notamment:
        – Les ministres occuperaient la fonction présidentielle à tour de rôle ce qui ferait que le président ne serait pas nécessairement issu du parti majoritaire (ou du premier parti).
        – Les ministres seraient proposés par les partis et élus par le parlement.
        – Le système nous éviterait les remaniements incessants et stabiliserait le gouvernement dont les membres seraient reconduits plusieurs fois pour autant qu’ils aient fait le travail correctement.
        – Le système supprimerait le poste de sénateur à vie – qui est une absurdité – mais garantirait une rente-vieillesse aux ex-ministres.
        – L’État économiserait sur le budget de fonctionnement des ministères supprimés, sur le budget de la sécurité due au Chef de l’État, personne n’en voudrait à ce dernier par ailleurs vu que le mode d’accession au poste présidentiel ne pourrait plus se faire automatiquement.
        Voici quelques-unes de mes idées, ma réflexion se poursuit.
        Je me permets de mettre une adresse mail si jamais l’un ou l’autre voudrait me donner des suggestions:
        [email protected]

        • roger crettol

          Il convient de relever que cette organisation de l’exécutif a fait suite en 1848 à un épisode de brève guerre civile entre cantons catholiques plutôt conservateurs et cantons protestants et d’inspiration libérale.

          Une médiation internationale (Angleterre, Autriche, France, Prusse) avait rejetée pat la Diète – le parlement de l’époque – en 1847, les hostilités étant terminées. La médiation, émanant de puissances elles-même conservatrices, n’était pas vraiment bienvenue.

          Il y a même eu un parallèle à l’histoire de Bagaza en Suisse : en 1848, les Jésuites ont été interdits de séjour suite à leurs tentatives d’intervenir dans la politique. Interdiction levée en 1973 seulement …

          Il y a en Suisse ce qui pourrait correspondre aux quotas des Accords d’Arusha – non écrits, mais respectés parce qu’ils sont nécessaires à l’équilibre des forces. On veille à une juste répartition des conseillers fédéraux entre les cantons romands et alémaniques, le canton italophone faisant souvent parent pauvre. Deux conseillers fédéraux ne peuvent pas provenir d’un même canton. Les quotas de répartition des conseillers fédéraux selon les partis sont renégociés informellement de loin en loin, selon l’évolution des représentations au parlement. Mais oui, des partis politiques antagonistes confèrent et se mettent d’accord ! Le monde à l’envers, je vous dis.

          On retrouve des éléments communs – guerre civile (à des degrés hélas très différents), trois populations d’origines diverses, le souci d’équilibre – entre l’histoire de la Suisse au 19ème siècle et celle du Burundi. Sauf que les cantons avaient une histoire pluri-séculaire de coopération comme entités indépendantes, et qu’on ne saisit pas très exactement quels étaient les rapport entre les composantes sociales du Burundi d’avant la colonisation.

          Quant au rôle des institutions religieuses au Burundi – à l’heure actuelle, je les vois plutôt comme des éléments modérateurs.

    • Roxane

      Très bien dit Mr Sibomana Joseph ca ca peut être un complément de ce que le prof Belge avait proposé et si des nombreux Burundais amènent leurs idées on pourra arriver à un tout. Pour l´instant il faut regarder vers le future à moins que les burundais veulent que leur pays soit comme la Somalie ou que le Burundi soit sous tutelle moderne.

      • GACIYUBWENGE

        Kuki abantu twiyumvira nka Sibomana tutoja hamwe kugirango twiyamirize aba ba nyapolitike bagisibije. Erega hamwe abarundi twiyumvira nka Sibomana twoja hamwe tukavuga, tuga forma urunani, vyokunda ko dushika ku kintu ciza kandi tukikura aba ba nyapolike bazingiye igihugu cacu i mugongo.

      • Bakari

        @Roxane
        Lorsqu’on vit grâce à une certaine aide extérieure et que l’on n’est pas capable de résoudre ses différends de politique intérieure dans son pays, il y a une certaine tutelle qu’on a acceptée malgré soi. La question qui reste est d’essayer de s’y affranchir petit à petit. Mais apparemment cela reste dur, très dur!

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