Jeudi 28 mars 2024

Archives

Gitega : un veilleur de nuit assassiné à Bwoga

11/02/2015 1

Exerçant le métier de veilleur dans le quartier Bwoga I en commune Gitega, Zacharie Bandirubusa, 48 ans et père de 6 enfants, a été assassiné dans la nuit de ce mardi 10 février. Les enquêtes ont déjà commencé, selon la police.

La dépouille de la victime gisant tout près du portail ©Iwacu
La dépouille de la victime gisant tout près du portail ©Iwacu

A l’aube de ce mardi, son fils aîné se rend au lieu de travail de la victime, car ce dernier lui avait promis un travail sur le chantier qu’il veillait. Eric Koradusenge, 20 ans, ne s’attendait pas à trouver une telle scène macabre. «Quand je suis arrivé, le portail n’était pas fermé à clé, contrairement aux autres jours. Je l’ai poussé et ai trouvé la dépouille de mon père, tout près du portail.» En pleurs, il court chercher de l’aide puis téléphone à la famille qui habite sur la colline Teka, commune Nyabihanga, en province Mwaro.

Autour de la dépouille de Zacharie Bandirubusa s’observe une mare de sang. A côté de lui se trouve deux gros cailloux dont un maculé de sang. Apparemment, c’est l’arme du crime car la tête de la victime est déchiquetée. «Hier, il était en train de travailler au chantier en transportant du ciment dans la maison », indique son fils aîné. «Dans la soirée, on l’a vu avec d’autres veilleurs. Ils venaient du restaurant », ajoute son frère, Augustin Bujembona.

Un crime crapuleux?

Après avoir commis ce crime, le ou les assassins ont seulement pris la radio et la bicyclette de la victime. Et pourtant, dans la maison, il y avait des sacs de ciment, des carreaux… mais ces malfaiteurs n’ont pas mis les pieds à l’intérieur de la maison. «Peut-être qu’il cherchait de l’argent, car son patron lui en avait donné pour acheter du ciment », souligne son fils. Et d’ajouter que son père n’avait aucun problème ni avec sa famille ni avec l’entourage.

Le beau-frère de la victime, Evariste Nkeshimana, voit dans ce crime une marque de jalousie. «Il bénéficiait d’une confiance aveugle de la part de son employeur.» Selon lui, son patron pouvait lui confier une somme importante d’argent pour acheter tout le matériel nécessaire au chantier. «Les assassins l’ont fait par jalousie. Ils pensaient peut-être qu’il va être riche.» Il affirme mordicus que la victime connaissait ses assassins dans la mesure où il n’y a eu aucun signe d’infraction. «Il a gentiment ouvert le portail à ses assassins. Les clés se trouvaient à côté de son corps.» La police a été sur les lieux et a commencé les enquêtes.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Kagongo selemani

    Une demande a l’endroit du webmaster,please actives les options j’aime, je n’aime pas ou simplement supprimes-les si vous juger bon que ce n’est pas nécessaire. Merci.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 1 694 users online