Vendredi 19 avril 2024

Archives

Gitega : rafle des motos sans documents d’identification

18/07/2014 6

La police a procédé, ce matin de mardi 15 juillet, à l’arrestation des motos en situation irrégulière. Le commissaire provinciale précise que c’est un contrôle qui va se faire régulièrement.

Les motos en situation irrégulière au commissariat de police ©Iwacu
Les motos en situation irrégulière au commissariat de police ©Iwacu

Les parkings sont presque vides. Les policiers ne sont pas loin. Ils attendent un taxi-motard qui se hasarde à s’arrêter. Il doit avoir tous les documents nécessaires. Sinon, sa moto est embarquée sans aucune autre forme de procès jusqu’au commissariat de police. Les policiers et les motards jouent au chat et à la souris. Quand ces derniers voient un uniforme bleu ou une voiture aux couleurs de la police, ils détalent comme des lapins. Quitte à se télescoper les uns contre les autres.

Difficile pour les habitants de la ville de Gitega de trouver une moto. Certains motards ont préféré laisser leurs motos à la maison. Jean Claude, un motard du quartier Magarama, a ressorti son vieux vélo pour faire son ancien métier de taxi-vélo : « Au moins, j’aurais de quoi manger, aujourd’hui. »
Ce jeune garçon d’une vingtaine d’années n’a pas de permis de conduire. De même que nombre de ses collègues. « Beaucoup d’entre nous ont étudié le Code de la route à la PSR (Police de la sécurité routière, ndlr) mais nous n’avons pas encore passé le permis.»

Jado Nzitunga, président de l’Association des motards du Burundi (Amotabu) de Gitega, propose une solution pour que ces motards soient en conformité avec la loi : « Nous demandons à la PSR d’organiser une descente dans les plus brefs délais à Gitega pour la passation du permis. » Une autre difficulté, ce sont les documents, comme l’autorisation de transport et autres papiers qu’ils doivent aller chercher à Bujumbura.
Jado Nzitunga demande la décentralisation des services qui délivrent ces papiers. Il fustige, par ailleurs, la manière de faire de la police : «Ils nous arrêtent dans les parkings, d’autres sont embarqués à partir des garages. Ils doivent installer des check-points.»

Des contrôles réguliers

OPP1 Dominique Hakizimana, commissaire provincial de la police à Gitega, fait savoir qu’ils contrôlent toutes les motos pour voir celles qui sont en situation irrégulière. Des motos sans documents, des motards sans les deux casques, etc. « C’est un travail que nous allons faire tous les jours.» Nous allons rappeler, poursuit-il, que l’excès de chargement est une faute punissable. En effet, transporter deux ou trois passagers sur sa moto est une chose normale à Gitega.

Pour ce qui est des arrestations dans les parkings, le commissaire provincial indique que la police agit ainsi car les motards refusent d’obtempérer quand les policiers les arrêtent pour le contrôle. «Qu’à cela ne tienne, le propriétaire peut venir récupérer sa moto sur présentation des documents nécessaires.» Toutefois, il réfute les accusations concernant les arrestations dans les garages.
Concernant la passation des permis, OPP1 Dominique Hakizimana assure qu’il a déjà discuté de cette question avec la PSR. Il reste qu’on lui signifie la date de passation. « Pour la décentralisation de différents services, il faudra s’armer de patience, car c’est un projet qui demande beaucoup de moyens.»

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. kimeneke

    Ubwobuzu ngo ni commissariat burateye iso aba dd mwubaka izomubamwo gusa nayo nos pauvres policiers baba muruhongore hama bakaduza ibitugu ngo baranyaye

  2. Burundi

    Cet OPP1 Dominique Hakizimana doit cesser de tromper les petites gens en permettant ses services d’octroyer des permis non enregistrés, faux, et revenir rafler les motos sans documents conformes alors que c’est le service de la même police qui organise cette sale besogne. Vous imaginez un jeune qui doit trouver 300.000Fbu et du jour au lendemain, ce permis n’est pas vrai. Il doit recommencer à zéro. Pourquoi on n’organise pas la passation de permis de conduire? Ce Dominique devrait démissionner. Quel pays de désordre!!

  3. Venant

    « Jado Nzitunga demande la décentralisation des services qui délivrent ces papiers.

    Les économistes définissent le coût d’opportunité comme étant le montant en argent auquel on renonce en s’abstenant de faire quelque chose. A titre d’exemple, si on vous propose un travail pour une journée à 30.000 BIF et que vous le refusez et préférez rester tranquille à la maison où vous ne gagnez rien, le coût d’opportunité est ce montant de 30.000 BIF auquel vous renoncez et que vous auriez gagné si vous aviez accepté de travailler.

    Imaginez donc un policier qui délivre des permis à des gens qui ne se donnent même pas la peine de passer le test pratique de conduite d’un véhicule ou d’une moto. Pour chaque permis délivré, le policier gagne 300.000 BIF. A supposer qu’il en délivre 10 par jour, il gagne 3 millions de BIF. Que se passerait-il si ce policier acceptait que le service de délivrance des permis de conduire soit décentralisé? En d’autres termes, quel serait le coût d’opportunité pour ce policier? Ce coût serait de 3 millions de BIF par jour. Un tel coût est inacceptable car il est trop élevé pour notre policier.

    Conclusion: Les motards de Gitega qui désirent avoir leurs permis n’ont qu’à prendre leur mal en patience. Il n’est pas question de décentraliser un tel service tôt ou tard!!!

  4. Kanure

    A toutes les personnes qui obtiennent des permis sans avoir passé l’examen, vous êtes en train de perdre votre argent pour rien. Ceux qui vous demandent les 300.000Fbu peu importe qu’ils sont, policiers ou leurs envoyés sont en train de vous rouler dans la farine, ces permis ne sont pas enregistrés, ils sont fabriqués à Buyenzi, ne vous laissez pas trompés

  5. Incoyable

    Un pays incapable d’organiser la passation des permis tout cela au nom de la corruption. maintenant pour avoir un soit disant permis de il faut donner en cachette 300.000Fbu et le permis qu’on reçoit, on ne sait pas s’il est du PSR ou s’il est fabriqué à Buyenzi. Certains motard se trouvent dans cette situation, ils on de faux document délivré par le système de corruption.
    « Concernant la passation des permis, OPP1 Dominique Hakizimana assure qu’il a déjà discuté de cette question avec la PSR » cela signifie qu’on pousse les gens à l’erreur exprès, pour quoi bon sang on n’organise pas cette passation. Les jeunes cherchent le permis pour gagner leur vie et voilà qu’entre l’apprentissage théorique et pratique il faut des mois et des mois voir des années. le jeune aura tendance de mettre sa moto ou son auto sur la route sans permis et par conséquent un danger public. Mr Hakizimana cela s’appelle incompétence. Il n’y a pas un autre mot. Vos êtes avec d’autres personnes comme vous en train de mettre à genou le Burundi et faire mourir de faim les gens. C’est une honte pour ce régime des DD. Il arrive de se demander ce que vous avez vraiment en tête. C’est incroyable.

  6. Gerard

    Ahandi ho icishe ibihugu vyacu ni uko itegeko ryubahirizwa umwanya isase. Ivyo jewe novyita umuvumbuko wa Rusake. Dukwiye kumenyereza amategeko abanyagihugu, atari kubaturumbukira. None ayo ma moto yose ntiyahora aca mu maso y’abapolisi. I Bujumbura amamoto n’amakinga bitembera ukuri kwamye muri ville hagati kandi hari itegeko riyabuza.

    Iyo rafle ntizobura abo ihitaniza!!! Dommage.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 6 167 users online